Le scandale de Facebook et Cambridge Analytica a eu au moins le mérite de faire bouger les choses. En effet, la Commission Européenne envisage une nouvelle loi afin de sanctionner les partis politiques ayant recours à ce genre de méthode. On se rappelle que la problématique -au delà de l'utilisation non consentie des données personnelles- est justement le but politique de ce détournement.
A priori et pour des questions de souveraineté, ce texte ne concernerait que les partis européens et l'amende envisagée pourrait se monter à 5% du budget annuel du parti concerné. Si aucun calendrier n'a été fixé, il semble logique que le texte entre en application avant les prochaines élections européennes en mai 2019. Il faudra donc accélérer la chose, entre les différents projets, les lectures, le vote du Parlement et celui des États Membres.
Au printemps dernier, un lanceur d'alerte avait révélé que les millions de données détournées via Facebook avaient permis à la firme Cambridge Analytica d'envoyer aux électeurs des messages individualisés pendant la campagne présidentielle de 2016 de Donald Trump, mais également juste avant le référendum sur la sortie des Britanniques de l'UE.
