Pour Noël, la CNIL ne jouera pas à la poupée connectée !
Par Laurence - Publié le
My Friend Caylaet du robot
I-QUE, deux produits déjà décriés (voire interdits) par plusieurs pays.
La Commission précise ainsi qu'il s'agit de deux jouets qui répondent aux questions posées par les enfants sur divers sujets tels que des calculs mathématiques ou encore la météo.
Ces derniers -équipés d’un micro et d’un haut-parleur- sont associés à une application mobile, fonctionnant sur smartphone ou tablette. La réponse est extraite d’Internet (vi l'app) et donnée à l’enfant par l’intermédiaire du jouet.
Or, en décembre 2016, une association de consommateurs a alerté l'entité, sur un défaut de sécurité des deux jouets, ce qui a donné lieu à une série de contrôles réalisés entre janvier et novembre 2017. Ces derniers ont permis de relever que
la société collecte effectivement une multitude d’informations personnelles sur les enfants et leur entourage : les voix, le contenu des conversations échangées avec les jouets.
Par cette investigation qui a duré près d'un an, la CNIL a pu constater et prouver ces deux manquements prouver : le non-respect de la vie privée des personnes en raison d’un défaut de sécurité et un défaut d’information des utilisateurs des jouets. La société de Hong-Kong doit, dans un délai de deux mois, se conformer à la loi Informatique et Libertés, sous peine des sanctions prévues aux articles 226-16 et suivants du Code pénal (cinq ans d’emprisonnement et de 300 000 € d’amende). Elle devra notamment mettre en place un dispositif protecteur et renforcer ses informations préalable.
Source
Mise en demeure (version JO)