Rien ne va plus pour Twitter qui a annoncé aujourd'hui la plus faible croissance de son chiffre d'affaires trimestriel depuis son introduction en Bourse.
Le chiffre d'affaires n'a progressé que de 1%, à 717,2 millions de dollars, ce qui est inférieur aux prévisions de Thomson-Reuters qui le donnait à 740,1 millions de dollars. De plus, la perte nette s'est creusée à 167,1 millions de dollars au dernier trimestre, contre 90,24 millions de dollars l'année dernière à la même époque. Les charges de restructuration se montent à 101,2 millions de dollars contre 12,9 millions un an auparavant.
De même, les revenus publicitaires au quatrième trimestre ont diminué de 0,5% d'une année sur l'autre pour s'établir à 638 millions de dollars, et la société a indiqué que la croissance des revenus publicitaires continuerait a priori de ralentir.
Certes, le nombre d'utilisateurs actifs mensuels a augmenté de 4% atteignant 319 millions de personnes, mais le réseau n'a pas vraiment bénéficié de la frénésie autour des médias sociaux lors des élections présidentielles aux États-Unis, ou de l'effet Donald Trump. Tout cela n'a pas suffi à rassurer les investisseurs. La sanction de Wall Street est immédiate, puisque l'action perd 11,7% et descend à 16,53 dollars dès l'ouverture de la séance.
Rappelons que Twitter a été particulièrement touché à la fois par l'échec de son rachat -puisque ni Salesforce, ni Disney, ni Apple (ni aucun autre) n'ont formé d'offres concrètes- et par la concurrence des autres réseaux comme Snapchat ou Instagram. Il reste à espérer que les promesses de Jack Dorsey quant aux nouveaux projets d'Intelligence Artificielle, notamment par ses nouveaux outils anti-harcèlement, puisse inverser la donne
