Un tribunal de Bavière vient d'ouvrir le procès qui oppose Facebook à Anas Modamini, réfugié syrien découvert sur les réseaux sociaux pour son selfie avec Angela Merkel en 2015. Ce dernier avait été largement diffusé, puis utilisé dans une série de fausses informations l'associant au terrorisme. Le jeune homme avait été récemment présenté, comme suspect principal d’un incendie criminel à Berlin en décembre, puis comme auteur présumé de l’attentat du marché de Noël de Berlin.
Même s'il a obtenu la suppression de plusieurs messages, il estime que Facebook n'avait pas agi de manière suffisante pour gérer la situation ce qui lui avait été préjudiciable. Pour lui, le réseau ne devait pas se contenter de supprimer un à un les messages, mais devait effacer l'ensemble des posts liés à ces derniers.
Lors de l'audience, Martin Munz, un avocat de Facebook a répondu à cette demande en soulignant qu'il y a des milliards de messages chaque jour. Vous voudriez que nous utilisions une sorte de machine "miracle" pour détecter chaque abus. Sauf qu'une telle machine n'existe pas.
Rappelons que Facebook connaît d'importantes difficultés en Allemagne depuis deux ans, et que le gouvernement envisage sérieusement de légiférer, si le réseau ne modifie pas sa politique de traitement des messages racistes ou incitant à la haine. En réponse, la société de Mark Zuckerberg s’était engagé à agir plus rapidement pour traiter, voire supprimer, les messages signalés. De meme hier, elle a annoncé un partenariat avec huits médias français et en Allemagne avec Correctiv pour la vérification des fake news.
