L'annonce de la nouvelle bataille juridique entre Apple et Nokia s'est faite immédiatement sentir, l'action finlandaise a baissé de plus de 4% en quelques heures, ce qui -en soi- n'est pas inhabituel après ce genre de nouvelles. Cette procédure porte sur 32 brevets couvrant des technologies telles que l'affichage, l'interface utilisateur, les logiciels, l'antenne, les puces et le codage vidéo et concerneraient tous les iPad, l'Apple Watch et l'Apple TV.
Les licences de brevets de Nokia avec Apple expirant à la fin de l'année, les deux parties ont intenté -chacunes- des actions en justice, Nokia accusant Apple de violer certains brevets technologiques et la Firme à la Pomme se plaignant de frais de concession trop élevés. Tout suggère qu'un nouvel accord sera difficile -mais pas impossible- à négocier.
En effet, Mikael Rautanen -analyste- déclare : Nokia va probablement bénéficier d'un meilleur contrat de licence d'Apple. Mais en raison du différend, cela pourrait prendre des années pour parvenir à un nouveau contrat. Et même, si les redevances seront payées à titre rétroactif, la société finlandaise devra vivre sans pendant toute la duré de l'affaire.
Or, les redevances issues de l'exploitation des brevets représentent une part importante des revenus de Nokia, surtout en cette période assez aléatoire économiquement. Rappelons que cette dernière a vendu son entreprise de téléphones mobiles à Microsoft en 2014 et s'est concentrée depuis sur ses activités de réseau, ainsi que sur un portefeuille de brevets pour appareils mobiles.
Maynard Um, analyste de Wells Fargo Securities qui suit les deux sociétés, a déclaré que les poursuites vont être négatives pour les deux en raison des coûts des litiges et l'incertitude sur le résultat.. Le fait que cela ne soit pas allé à l'arbitrage nous donne à penser que les deux parties sont diamétralement opposées dans leurs demandes. Il semble qu'Apple ne se place pas sur la validité des brevets, mais sur le taux qu'elle juge disproportionné, déclare-t-il avant d'ajouter que Nokia pourrait également choisir de déposer une plainte auprès de la Commission du commerce international (ITC) aux États-Unis.
