Les petites confidences de Phil Schiller sur l'App Store : validation, pubs, abonnements...
Par Didier Pulicani - Publié le
Le grand Jim Dalrymple a donc pu s'entretenir quelques minutes avec Phil Schiller, pour évoquer les nouveautés à venir dans l'App Store, dévoilées il y a quelques minutes. L'essentiel de l'interview tourne d'ailleurs autour des 2 grosses nouveautés à venir, que sont l'arrivée des publicités dans la recherche d'apps et les composantes business pour les développeurs (abonnements, revenus...).
Sur le système de publication, le nouveau responsable des boutiques d'applications se veut déterminé :
On ne se passera jamais de la validation des appsnote-t-il avec insistance. Pour Apple, la qualité des applications et le respect des lignes de conduite est primordial, afin de limiter le risque de code malveillant ou des problèmes de qualité. Souvent critiquées par la lenteur des délais de validation, le second de Tim Cook estime que les équipes ont fait d'énormes progrès, validant plus de 100 000 applications par semaine (mise à jour comprises). De nouveaux processus ont été mis en place pour accélérer encore la mise en ligne des programmes. Désormais, les équipes sont capables de valider 50% des apps soumises en 24H et 90% en 48H.
Schiller a évidemment évoqué la question des abonnements et des changements à venir. Il a notamment tenu à rassurer les clients, sur le fait que leurs abonnements ne seront pas modifiés sans accord explicite. Un éventuel changement de tarification -en fonction de leur localisation par exemple- se fera donc avec leur consentement plein et entier. Il a enfin laissé entendre qu'il serait plus facile de résilier ses abonnements (via une interface commune ?)
Le VP d'Apple a également souhaité améliorer la découverte d'applications, une critique récurrente des développeurs. Les programmes déjà installés ne seront par exemple plus présenté dans les onglets de découverte afin de laisser la place à d'autres programmes. Les catégories seront également mieux mises en avant. Enfin, on pourra partager les apps plus facilement sur les réseaux sociaux, pour
faire de la recommandation à nos amis.
Sur le front publicitaire, Schiller avoue avoir été sollicité par de nombreuses entreprises pour mettre en avant des applications contre de grosses sommes d'argent, ce qu'aurait toujours refusé la compagnie
Notre Store n'est pas à vendre. Ce n'est pas comme cela qu'on voit les choses [...] Nous le ferons si nous pouvons respecter l'utilisateurs et le développeur, notamment les indépendants.Les applications mises en avant seront indiquées comme de la publicité et le format (pas plus d'une pub par page) collera à ce qui existe déjà dans la boutique. Pas de
pollution visuelleni de contenus tiers sur le Store (une sorte de revival d'iAd ?). Il n'y aura pas d'exclusivité et même les petits développeurs pourront en profiter. La beta prévue cet été a pour but de vérifier que les attentes d'Apple sont bien remplies. Schiller précise que les utilisateurs ne seront pas traqués et que leur vie privée sera préservée.
Si toutes ces nouveautés sont bonnes à prendre, on regrette que la Pomme n'aille pas plus vite. Cela fait des années que les développeurs demandent par exemple de pouvoir accéder à plus de données de leurs clients (comme avoir un moyen de les contacter), mais aussi de pouvoir leur répondre sur l'App Store, surtout lorsque les commentaires sont très critiques. Enfin, comment ne pas évoquer le Mac App Store, qui ne fait plus rêver grand monde et qui mériterait une profonde remise en question. On espère qu'il s'agira là du prochain gros chantier de Schiller, qui a hérité de la gestion de ces deux boutiques lors des dernières passassions de pouvoir.