Barry Chang n'est pas content, mais alors, vraiment pas. Le maire de Cupertino est allé pleurer chez le Guardian, accusant la firme de ne pas payer assez d'impôts.
Ce petit accrochage reflète en réalité un phénomène de grande ampleur qui touche l'ensemble de la Silicon Valley. Les grandes multinationales font vivre toute la région, apportent énormément de richesses à certains quartiers, mais génèrent également de grandes tensions avec les habitants. Les classes moyennes se retrouvent par exemple exclues de San Francisco, tandis que les zones anciennement résidentielles ont été colonisées par des Campus géants.
A Cupertino, les habitants souffrent de routes mal entretenues, de problème de congestion du trafic, du bruit ou même simplement de la capacité insuffisante des transports en commun. Pour une petite ville de 60 000 âmes, la présence de la grande Pomme serait vécue comme un calvaire par de nombreux résidents. Certains sont même allés chercher le maire dans son bureau manu militari pour lui manifester leur colère.
Chang aimerait qu'Apple paie 10 fois plus d'impots dans sa ville, 100 millions de dollars seraient nécessaire pour adapter les infrastructures. Problème, le conseil municipal s'y refuse, au grand désarroi de l'élu Cette politique américaine... C'est ce que l'on appelle la démocratie... Apple est une grande entreprise ici. Les membres du Conseil ne veulent pas les blesser. Ils ont des discussions avec Apple, et ils ne veulent pas voter contre la compagnie. C'est est un fait. Et de poursuivre Dans le même temps, Apple ne veut pas payer un kopeck. Ils font des bénéfices et ils devraient prendre leurs responsabilités pour notre ville, mais ils ne le font pas. Ils abusent de nous./Q*
