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Les YouTubers doivent mentionner clairement les contenus sponsorisés

Par Didier Pulicani - Publié le

Les YouTubers doivent mentionner clairement les contenus sponsorisés
Ces dernières années, les marques sont de plus en plus friandes de contenus sponsorisés. S'ils permettent de passer outre les bloqueurs de publicités, cette nouvelle forme de communication se montre aussi très efficace sur le plan commercial, avec un délicieux mélange des genres entre information et marketing savamment orchestré.

Même si certains sites en usent et en abusent (notamment les fermes de contenus, tels buzzfeed & co), la pratique reste délicate pour les médias plus traditionnels ou les sites spécialisés, qui prennent le risque de donner le sentiment d'être vendu aux annonceurs -ce qui n'est souvent pas très loin de la vérité. Sur Mac4Ever, par exemple, nous ne publions pratiquement jamais de contenus sponsorisés pour ces raisons là, l'indépendance d'un média est primordiale, d'autant que la confiance de son lectorat est bien plus rapide à détruire qu'à construire.

Malgré cela, certains semblent avoir acquis une certaine immunité d'image face à une pratique souvent généralisée. Je veux évidemment parler des YouTubers, qui, lorsqu'ils se professionnalisent, n'ont souvent pas d'autre choix que de rouler pour les marques. Un petit test exclusif de la dernière console à la mode, une prise en main d'un jeu vidéo, un comparatif de mascaras... Vous êtes tous déjà tombé à un moment ou un autre sur des contenus sponsorisés qui ne disaient pas leur nom.

Pourtant, la loi est très claire sur le sujet : tout contenu payé par un annonceur doit être clairement présenté comme tel, y compris en France. En Angleterre, la BBC a récemment tourné un reportage sur le sujet, ce qui a fait tiquer les autorités de régulation (notamment le Committee for Advertising Practice). Ces dernières ont donc rappelé à l'ordre les YouTubers et les Vloggers qui ne respecteraient pas la loi. Quelques exceptions toutefois : lorsque les marques envoient des produits gratuitement, mais n'exercent aucun contrôle éditorial, cette mention n'est pas obligatoire.

Ce petit scandale outre-Manche remet une nouvelle fois sur la table la problématique du web dit gratuit, mais dont les modes de financement sont, de fait, loin d'être suffisamment transparents pour le lecteur/spectateur...