DS N°8 électrique : attention Stellantis, le luxe n'est pas qu'une affaire de paillettes
Par Didier Pulicani - Publié le
Derrière ce nouveau nom se cache en effet la nouvelle berline 100% électrique de DS, résolument luxueuse et souhaitant remettre au goût du jour le premium à la française, même si le luxe n'est pas qu'une affaire de paillettes.
DS N°8 : un vrai style !
Si l'on pourra se réjouir que cette nouvelle berline 100% électrique ne cède pas aux sirènes des SUV, sa silhouette reste haute, DS évoque même le terme de
SUV coupé!
Le style reste néanmoins particulier, avec des faux-airs de Rolls sous certains angles, avec la calandre éclairée, mais aussi quelques rappels du 3008 voire même de Toyota sur les ailes, ce qui n'est pas forcément très flatteur... Vous me donnerez votre avis en commentaire, nul doute que ce design ne laissera pas indifférent.
A l'intérieur, le raffinement est de mise, avec une planche de bord très épurée, peu de boutons et des assemblage de qualité. Dommage de croiser le sélecteur de boite d'une 208 entre le cuir et l'alcantara, mais que voulez-vous... Les sièges semblent fidèles aux promesses de confort de la marque et les haut-parleurs massifs invitent à se laisser bercer en musique durant le trajet.
L'espace à bord semble généreux, malgré une longueur contenue (4,82 m), le coffre est également plutôt volumineux (620L) mais pas de frunk, ce qui est assez étonnant pour une électrique -mais la plateforme ne semble pas le permettre, comme on le verra plus bas.
Enfin, la connectivité reste la même que sur les derniers 3008/5008, même si le skin donne aux journalistes l'impression d'un système premium. Je parle bien d'une surcouche, car sous la dalle de 16 pouces bien trop étriquée en hauteur, il s'agit toujours du même planificateur (médiocre) et du système (carrément nul) de Stellantis. Archi-buggé, peu pratique, et digne d'une autre époque, malgré ses fondations sous Android Automotive (sans les services Google), un gros point noir sur un véhicule qui se veut haut de gamme. Même si l'on peut espérer que d'ici 6 mois, le software puisse évoluer, l'historique du groupe nous a montré que ses choix en matière de logiciels étaient réellement à côté de la plaque.
Evidemment, les prises USB, les chargeurs sans-fil, CarPlay, la climatisation réglable à l'arrière... le minimum syndical est bien présent, ouf !
Une berline 100% électrique !
Comme vous vous en doutez, cette DS N°8 repose sur une plate-forme bien connue, la
STLA Men déclinaison Evo.
Cette plateforme étant multi-énergies, elle conserve donc certains défauts des précédentes, avec une charge pas très rapide (160 kW), ce qui donne un 20 à 80% en 27 minutes (le 10-80% sera donc au dessus des 30 minutes, à confirmer). La Pompe à chaleur est de série, avec préconditionnement, mais DS n'a pas réussi à caser un frunk, même en version mono-moteur (230 ch et 245 ch.), car il s'agit d'une traction et le bloc est positionné assez haut.
En revanche, contrairement au 5008/3008, les modèles bi-moteur (4x4) pourront bénéficier de la grosse batterie de 97,2 kWh (350 ch / 511 Nm) grâce à une vraie intégration monobloc dans le châssis. L'autonomie revendiquée est à 750 km (grosse batterie et traction), avec plus de 500Km sur autoroute nous dit-on, mais à 120Km/h (?!). Si c'est le cas, ce serait aussi bien que la Mercedes EQS et son fabuleux Cx de 0,20, contre 0,24 ici, nous avions réussi à faire 500 vrais Km, mais à 130Km/h cette fois, bien que la batterie fasse 10 kWh de plus que chez DS. Ah les chiffres !
On se consolera aussi avec un mode 1-Pedal, inédit chez Stellantis -enfin- même s'il n'est pas acquis que la voiture aille réellement jusqu'à l'arrêt complet, à confirmer lors des essais
60 000€ et des brouettes
La nouvelle DS N°8 électrique est annoncée pour la mi-2025 au tarif de 60 000€ hors options.
C'est plutôt compétitif face aux Mercedes EQE/EQS, aux BMW i5 et autres Audi A6... mais ces dernières offrent une charge bien plus rapide et parfois même le 800V, comme chez Audi.