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Voitures électriques : coup de frein sur le bonus écologique en 2025

Par Laurence - Publié le

La fin de l'année approche, et avec elle, les cadeaux de Noël, le budget ou encore la loi de finances de la Sécurité Sociale. Il est donc question de restrictions budgétaires pour le gouvernement, qui s’apprête à réduire considérablement le bonus écologique pour l’achat de véhicules électriques.

Voitures électriques : coup de frein sur le bonus écologique en 2025


une coupe budgétaire de 50% !



Cette décision, qui devrait être officialisée dans les prochains jours par voie de décret, introduit des critères plus stricts et réduit considérablement le champ des bénéficiaires. Au 1er janvier 2025, le budget alloué au bonus se chiffrera à 700 millions d’euros, contre 1,5 milliard en 2024, soit une réduction de plus de 50 % !

Ainsi le texte va acter la fin du bonus pour les véhicules utilitaires, qui ne seront plus éligibles à la prime. Cette mesure pourrait freiner la transition écologique dans les flottes professionnelles, un secteur pourtant jugé crucial en matière de réduction des émissions.

De même, les véhicules des particuliers seront également impactés par la réduction du bonus. Les acheteurs continueront de bénéficier d’une aide, mais les montants seront réduits. L’attribution de la prime sera davantage indexée sur les revenus, favorisant les ménages à plus faibles ressources.

Pour rappel, le montant du bonus écologique s'élève actuellement à 4 000 € pour la moitié la plus aisée des contribuables et à 7 000 € pour les foyers les plus modestes, c’est-à-dire ceux dont le revenu fiscal de référence par part n’excède pas 15 400 € par an (déciles 1 à 5). Ainsi le barème 2025 devrait être indexé de la manière suivante : 4 000 € pour les déciles 1 à 5 (jusqu'à 15 400 €/an de RFR), 3 000 € pour les déciles 6 à 8 et 2 000 € pour les déciles 8 à 10.

Voitures électriques : coup de frein sur le bonus écologique en 2025


Un contexte de crise



L’objectif du gouvernement est de limiter les dépenses publiques tout en ciblant plus précisément les aides vers les ménages qui en ont le plus besoin. Cette approche vise également à encourager une meilleure équité dans la répartition des aides.

Mais la réduction ou la suppression des bonus risque d'avoir un impact défavorable sur les ventes des véhicules électriques, particulièrement dans les segments bas et moyen de gamme et ainsi ralentir la dynamique de croissance du marché. On pense tout particulièrement aux entreprises dont les utilitaires jouent un grand rôle dans le verdissement des transports. Ces dernières pourraient être freinées dans leur adoption de véhicules moins polluants.

Enfin, il y a naturellement des conséquences à prévoir sur les constructeurs automobiles, qui devront ajuster leurs stratégies pour compenser cette baisse des bonus.