Tremblez : les radars boostés à l’IA arrivent en France
Par Vincent Lautier - Publié le
Dès 2025, les routes françaises pourraient bien voir surgir une nouvelle génération de radars intégrant l’intelligence artificielle pour traquer davantage de comportements dangereux.
Discrètement mentionnée dans une annexe du projet de loi de finances, cette initiative vise à renforcer la sécurité routière en ciblant spécifiquement le non-respect des distances de sécurité, l’absence de ceinture de sécurité, et l’usage du téléphone au volant. Une enveloppe de 46,3 millions d’euros a été allouée à la mise à jour et à l’entretien des radars, tout en portant leur nombre de 4 000 à 4 160 unités sur le territoire.
Contrairement aux dispositifs actuels, principalement axés sur la vitesse, ces radars mis à jour pourront identifier simultanément plusieurs infractions grâce à l’IA et à l’analyse vidéo. Cette technologie, testée pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024 pour la surveillance des foules, permettra aux radars d’analyser en temps réel le comportement de chaque conducteur, même en cas de trafic dense. L’algorithme intégré pourra même suivre plusieurs véhicules à la fois et détecter des infractions comme le non-respect des distances de sécurité, le non-port de la ceinture, et l’usage du téléphone. Chaque infraction relevée pourra entraîner une amende de 135 euros et un retrait de trois points, sanctions qui s’accumulent si plusieurs infractions sont constatées simultanément.
Ce renforcement technologique suscite bien sûr de vives inquiétudes du côté des associations de défense des automobilistes. L’association 40 Millions d’automobilistes dénonce déjà une avalanche de verbalisations excessives, craignant que ces radars n’entraînent un excès de sanctions injustes. Elle précise qu’un conducteur respectueux pourrait être pénalisé si, par exemple, un autre véhicule se rabat trop vite devant lui, poussant l’algorithme à relever une infraction pour non-respect de la distance de sécurité. Pour cette association, les contrôles humains seraient plus adaptés pour juger les situations complexes, et elle demande donc leur maintien pour éviter une inflation des contraventions.
Ces radars intelligents représentent bien sûr une nouvelle manne financière pour l’État. En 2023, les amendes ont rapporté plus de 2 milliards d’euros, et ce montant pourrait encore grimper avec ces nouvelles infractions. Cette perspective inquiète certains, qui accusent les autorités de privilégier une logique financière au détriment de la sécurité routière réelle. Selon 40 Millions d’automobilistes, l’impact préventif de ces radars serait discutable et servirait surtout à accroître les recettes de l’État (ce qui serait, on en conviendra, peu surprenant).
Pour apaiser les inquiétudes, le ministère de l’Intérieur précise que le projet reste
De quoi rembourser la dette de l’État en 15 jours si ces radars étaient placés sur certains axes (c’est une blague, mais vous voyez l’idée).
Des radars intelligents pour traquer les infractions simultanées
Discrètement mentionnée dans une annexe du projet de loi de finances, cette initiative vise à renforcer la sécurité routière en ciblant spécifiquement le non-respect des distances de sécurité, l’absence de ceinture de sécurité, et l’usage du téléphone au volant. Une enveloppe de 46,3 millions d’euros a été allouée à la mise à jour et à l’entretien des radars, tout en portant leur nombre de 4 000 à 4 160 unités sur le territoire.
Contrairement aux dispositifs actuels, principalement axés sur la vitesse, ces radars mis à jour pourront identifier simultanément plusieurs infractions grâce à l’IA et à l’analyse vidéo. Cette technologie, testée pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024 pour la surveillance des foules, permettra aux radars d’analyser en temps réel le comportement de chaque conducteur, même en cas de trafic dense. L’algorithme intégré pourra même suivre plusieurs véhicules à la fois et détecter des infractions comme le non-respect des distances de sécurité, le non-port de la ceinture, et l’usage du téléphone. Chaque infraction relevée pourra entraîner une amende de 135 euros et un retrait de trois points, sanctions qui s’accumulent si plusieurs infractions sont constatées simultanément.
L’IA dans les radars ? Ça ne va pas plaire à tout le monde
Ce renforcement technologique suscite bien sûr de vives inquiétudes du côté des associations de défense des automobilistes. L’association 40 Millions d’automobilistes dénonce déjà une avalanche de verbalisations excessives, craignant que ces radars n’entraînent un excès de sanctions injustes. Elle précise qu’un conducteur respectueux pourrait être pénalisé si, par exemple, un autre véhicule se rabat trop vite devant lui, poussant l’algorithme à relever une infraction pour non-respect de la distance de sécurité. Pour cette association, les contrôles humains seraient plus adaptés pour juger les situations complexes, et elle demande donc leur maintien pour éviter une inflation des contraventions.
Les enjeux financiers derrière l’extension des radars
Ces radars intelligents représentent bien sûr une nouvelle manne financière pour l’État. En 2023, les amendes ont rapporté plus de 2 milliards d’euros, et ce montant pourrait encore grimper avec ces nouvelles infractions. Cette perspective inquiète certains, qui accusent les autorités de privilégier une logique financière au détriment de la sécurité routière réelle. Selon 40 Millions d’automobilistes, l’impact préventif de ces radars serait discutable et servirait surtout à accroître les recettes de l’État (ce qui serait, on en conviendra, peu surprenant).
Un projet encore en discussion
Pour apaiser les inquiétudes, le ministère de l’Intérieur précise que le projet reste
à l’étudeet que plusieurs modalités restent à définir. L’introduction de ces radars intelligents n’est donc pas encore gravée dans le marbre, même si leur déploiement reste envisagé pour 2025. D’ici là, la technologie continue d’avancer : des entreprises comme Idemia développent déjà des radars capables de surveiller jusqu’à 126 véhicules à la fois et de détecter plusieurs infractions simultanément.
De quoi rembourser la dette de l’État en 15 jours si ces radars étaient placés sur certains axes (c’est une blague, mais vous voyez l’idée).