Durcissement du malus écologique et baisse du bonus en 2025 ?
Par Vincent Lautier - Publié le
En 2025, le malus écologique devrait se durcir, tandis que le bonus pour les véhicules électriques va, lui, se réduire, impactant l’ensemble du secteur automobile. Quels seront les effets de ces mesures pour les consommateurs et les constructeurs ?
Le projet de loi de finances 2025, présenté aujourd’hui, pourrait marquer un tournant pour le marché automobile. Le malus écologique, basé sur les émissions de CO2 et le poids des véhicules, devrait se renforcer. En 2025, le seuil de déclenchement du malus CO2 sera abaissé à 113 g/km, contre 118 g/km en 2024, et pourrait descendre jusqu’à 99 g/km d’ici 2027. Cette nouvelle taxation n’épargnera plus même les véhicules abordables, comme la Dacia Sandero, dont 88% des modèles seront assujettis au malus l’année prochaine. Ce durcissement attendu inquiète les professionnels du secteur, qui craignent une chute des ventes.
Le bonus écologique, quant à lui, connaît également des modifications. Mis en place pour encourager l’achat de véhicules électriques, il était fixé à 5 000 euros en 2023, mais a déjà été réduit à 4 000 euros en 2024. Selon les dernières prévisions, ce montant devrait encore baisser à 3 000 euros en 2025. Cette diminution risque de freiner davantage l’enthousiasme pour les véhicules électriques, dont les ventes ont déjà ralenti. Les constructeurs pourraient voir leurs efforts pour promouvoir la mobilité électrique compromis par ce soutien limité.
En plus de l’abaissement des seuils d’émission, le malus au poids serait renforcé dès 2025. Le seuil de déclenchement passera visiblement de 1,6 tonne à 1,5 tonne, affectant particulièrement les SUV et les véhicules hybrides rechargeables. Ces derniers perdront leur abattement de 200 kg, les rendant moins attractifs pour les acheteurs. Les véhicules micro-hybrides ne seront pas épargnés non plus. Ces modifications laissent peu de marge de manœuvre aux consommateurs qui souhaitent échapper au malus.
Face à cette combinaison de durcissement du malus et de réduction du bonus, l’industrie automobile française exprime déjà ses inquiétudes. Le syndicat Mobilians évoque par exemple une
Le malus écologique se durcit en 2025
Le projet de loi de finances 2025, présenté aujourd’hui, pourrait marquer un tournant pour le marché automobile. Le malus écologique, basé sur les émissions de CO2 et le poids des véhicules, devrait se renforcer. En 2025, le seuil de déclenchement du malus CO2 sera abaissé à 113 g/km, contre 118 g/km en 2024, et pourrait descendre jusqu’à 99 g/km d’ici 2027. Cette nouvelle taxation n’épargnera plus même les véhicules abordables, comme la Dacia Sandero, dont 88% des modèles seront assujettis au malus l’année prochaine. Ce durcissement attendu inquiète les professionnels du secteur, qui craignent une chute des ventes.
Un bonus écologique en baisse
Le bonus écologique, quant à lui, connaît également des modifications. Mis en place pour encourager l’achat de véhicules électriques, il était fixé à 5 000 euros en 2023, mais a déjà été réduit à 4 000 euros en 2024. Selon les dernières prévisions, ce montant devrait encore baisser à 3 000 euros en 2025. Cette diminution risque de freiner davantage l’enthousiasme pour les véhicules électriques, dont les ventes ont déjà ralenti. Les constructeurs pourraient voir leurs efforts pour promouvoir la mobilité électrique compromis par ce soutien limité.
Les SUV et les véhicules hybrides dans le viseur
En plus de l’abaissement des seuils d’émission, le malus au poids serait renforcé dès 2025. Le seuil de déclenchement passera visiblement de 1,6 tonne à 1,5 tonne, affectant particulièrement les SUV et les véhicules hybrides rechargeables. Ces derniers perdront leur abattement de 200 kg, les rendant moins attractifs pour les acheteurs. Les véhicules micro-hybrides ne seront pas épargnés non plus. Ces modifications laissent peu de marge de manœuvre aux consommateurs qui souhaitent échapper au malus.
Une pression fiscale accrue pour les automobilistes
Face à cette combinaison de durcissement du malus et de réduction du bonus, l’industrie automobile française exprime déjà ses inquiétudes. Le syndicat Mobilians évoque par exemple une
pression fiscale sans précédentet craint une déstabilisation économique pour la filière. Alors que le gouvernement présente ces mesures comme une incitation à la transition écologique, les professionnels insistent sur le fait qu’elles risquent d’alourdir considérablement les coûts pour les acheteurs. Sauf si les constructeurs baissent leurs prix pour accompagner ce mouvement, mais rien n’est moins sûr.