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Essai Peugeot E-3008 en version électrique

Par Didier Pulicani - Publié le

Avec plus de 1,3 million d'exemplaires écoulés depuis la première génération, il était temps que le Peugeot 3008, véritable best-seller de la marque au lion, passe au 100% électrique !



Malgré une plateforme multi-énergie (le 3008 continuera d'exister en hybride), cette déclinaison peut-elle rivaliser avec le nouveau Renault Scenic ? Peut-il inquiéter le leader du marché, le Tesla Model Y ? Qui de l'autonomie, des aides à la conduite, de la connectivité et de la charge rapide ? Réponse dans notre essai complet sur plus de 2000 Km !

Un look d'enfer



Les arrêts aux bornes de recharge offrent généralement une bonne occasion de sonder le public quant au style d'un nouveau modèle, et sur ce plan, ce nouveau e-3008 semble avoir remporté tous les suffrages.

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Cette magnifique couleur bi-ton Bleu Obsession est proposée de série, apportant un peu de gaité dans un marché automobile dominé par le gris, le blanc et le noir... ces reflets bleutés sont de toute beauté et évoluent en fonction de la luminosité.

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On retrouve bien le style du 3008, même si la calandre est un peu moins agressive, mais plus typée sportive, avec ces petits losanges entrecoupés au niveau des aérateurs qui rappelleront les drapeaux à damiers. En revanche, cette forme très verticale aboutit à un Cx plutôt moyen (0,28), ce qui n'est jamais très bon pour l'efficience, et donc, l'autonomie. Heureusement, le 3008 ne s'en sort pas si mal sur ce plan, comme on le verra après.

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Peugeot a opté pour de grandes jantes de 19 ou 20", à moitié pleines, avec un style que l'on retrouve (comme c'est étonnant...) sur le nouveau Scénic ! Mais ici, je trouve le look un peu plus fluide que chez Renault, loin de faire l'unanimité.

Compact mais lourd !



Avec une longueur de 4,54m pour 1,89m de large, le nouveau e-3008 est plutôt compact et bien adapté à la ville.

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Malgré le choix de la traction, le SUV propose un excellent diamètre de braquage (10,6 m), un atout énorme face à Tesla notamment. L'empattement généreux (2,73 m) profite aux passagers arrière, comme on va le voir plus bas.

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Si l'on peut regretter que Peugeot ne propose toujours pas de suspensions pilotées -même sur le haut de gamme- l'amortissement reste équilibré, sans trop de roulis, et confortable sur les routes dégradées.

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La garde au sol (19,8m) parmi les meilleures de la catégorie, permet de s'aventurer en tout chemin, d'autant qu'une version 4x4 fera son apparition à la fin de l'année.

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On pourra toutefois regretter le poids de l'engin, à 2 183 kg, soit ~200Kg de plus qu'un Tesla Model Y, pourtant beaucoup plus volumineux ! Heureusement, le couple de l'électrique fait vite oublier cette masse supplémentaire, surtout si vous optez pour la double motorisation.

Pas de frunk mais beaucoup de technologies !



Ce grand capot partagé avec la version à moteur thermique aurait pu laisser imaginer l'arrivée d'un frunk, un coffre à l'avant si pratique pour y ranger ses câbles T2.

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Malheureusement, rien de tout cela ! Peugeot n'a fait aucun effort pour agencer la pompe à chaleur, les moteurs et les onduleurs, alors qu'il semble pourtant y avoir suffisamment de place.

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On se consolera avec une avalanche de technologies, comme les nombreuses caméras (4), les capteurs tous azimuts (12 en tout !) et même des feux matrix LED, qui permettent de rouler en plein phares en toute situation. Ce e-3008 est résolument très techno, avec une conduite autonome d'un excellent niveau, comme on le verra plus bas.

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Presque la clef sur smartphone !



Peugeot n'a jamais été le champion de la connectivité, le constructeur a mis du temps avant de proposer la connexion iPod à l'époque, puis CarPlay... alors imaginez pour Car Key d'Apple !

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Outre la clef traditionnelle, on peut quand-même verrouiller et déverrouiller la voiture avec son téléphone, sur place ou à distance. C'est assez long, il faut entrer un code PIN et cela passe par le réseau : on évitera donc de l'utiliser, sauf cas de force majeure -ce qui reste pratique pour fermer la voiture à distance, mais le système verrouille déjà automatiquement le véhicule à l'éloignement.

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En revanche, pas de clef bluetooth, pas de possibilité de se passer de clef physique, pas de démarrage avec l'app mobile... En 2024, Peugeot semble avoir 10 ans de retard sur Tesla, Volvo, Renault et les autres.

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On notera enfin que les poignées sont assez classiques, là où d'autres constructeurs misent sur l'aérodynamique, avec des modèles rétractables ou électriques, intégrés à la portières.

Un très grand coffre !



A l'arrière, j'aime beaucoup de becquet flottant qui prétend jouer un rôle important dans l’aérodynamique général de la machine.

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Les trois griffes en 3D, le diffuseur et le laquage de la partie basse offrent une belle stature à l'engin, qui assoit son côté chic, notamment avec sa signature lumineuse très réussie de nuit.

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Parmi les personnes que j'ai pu croiser sur les chargeurs, certains semblaient plus perplexes par l'arrière qui remonte effectivement très haut. La vitre est d'ailleurs très plate et s'encrasse vite, d'autant qu'elle n'a pas d'essuie-glace, quel dommage !

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Autre défaut, la caméra de recul est sous le pare-choc, ce qui rend la visibilité arrière assez basse à l'écran.

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Le coffre est vaste (520 litres), avec un plancher plat et une bonne hauteur pour les bagages, c'est un atout énorme face au Scenic dont l'accès très enfoncé, est plus compliqué au quotidien.

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Un sous-coffre généreux permet de ranger ses câbles, mais il est difficilement accessible une fois le coffre plein. Autant en profiter pour y caser des accessoires dont on ne se sert pas trop souvent (triangles, couvertures, compresseur...)

Une bonne autonomie, même en entrée de gamme



Contrairement au Scenic ou à la Tesla Model Y, Peugeot a fait le choix intelligent de proposer une grosse batterie d'entrée de jeu, avec une très grosse autonomie pour les gros rouleurs.

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En revanche, il faut être attentif au moment de la configuration, car l'autonomie et les motorisations sont liées, et pas très modulaires :

• Batterie 98 kWh ou 73 kWh
• Garantie 8 ans (ou 160 000 km)
2x4 210 ch/157 kW, 343 Nm (525 Km WLTP)
4x4 320 ch/240 kW, 343 Nm +166 Nm (525 Km WLTP)
2x4 230 ch/170 kW 343 Nm (690 Km WLTP)
• 0 à 100 <10s
• vMax 170 km/h


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Bonne nouvelle, même en version 4x4, le Peugeot e-3008 a été homologué avec la même autonomie que la version à deux roues motrices ! Durant notre essai, nous avons réussi à dépasser les 300Km sur autoroute à 130Km/h, ce qui est dans le haut du panier, y compris face à Tesla.

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La consommation oscille entre 21 et 24 kWh/100Km sur autoroute, ce qui est raisonnable, bien qu'un peu élevé face à Tesla, la référence. On retrouve toutefois les valeurs du groupes Volkswagen, soit la moyenne pour de gros SUV électriques.

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En usage mixte (route, périurbain), difficile de descendre sous les 19 kWh/100km, ce qui est un peu élevé et offre environ 350/370Km. En ville et à petite vitesse, on a pu observer des consommations autour de 16/17, ce qui offre un rayon d'action de plus de 400Km sans trop de problème.

Charge rapide : promesses non tenues !



C'est sans doute l'une des plus grosses déceptions de ce e-3008, la charge rapide promise n'est pas tenue !

• DC 160kW / 400V
80% en 30mn (théorique)
• AC 11kW (22 kW en option)
V2L jusqu'à 3kW et 16A


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En pratique, la courbe de charge est très décevante ! Déjà, la puissance maximale (160 kW) avait du mal à arriver en début de charge, il fallait souvent attendre plusieurs minutes autour de 130/140kW avant d'y parvenir. Passé les 50%, la puissance s'effondre littéralement (90 kW), pour venir taquiner des valeurs de courant AC après les 80%. Il nous a fallu presque 20mn pour passer de 80 à 87% par exemple et encore 20mn pour atteindre les 90% ! Interminable...

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Résultat des courses, nous avons attendu longtemps sur les bornes, plus de 42mn en moyenne pour faire le 10-80%, et parfois même le 25-80% ! La concurrence est désormais sous les 30mn, le seuil maximum pour ne pas avoir la sensation de faire durer les pauses. Et si vous souhaitez rajouter 5 ou 10% supplémentaires histoire de finir le trajet sans charger, oubliez tout de suite, vous y passer plus d'une heure !

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Peugeot se rattrape tout de même avec une option 22 kW AC, ce qui permet de charger la voiture en 3H30 sur une borne de village (vous remettez la moitié pendant la pause déjeuner).

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Autre atout, le V2L permet de brancher un aspirateur ou n'importe quel appareils électrique en 230V jusqu'à 3 kW, et de profiter de la capacité de la batterie (pour du camping, de l'outillage ou même pour alimenter sa maison !)

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Vous pouvez aussi investir dans un chargeur domestique 16A qui permet de charger la moitié de la batterie en une nuit sur une simple prise extérieure renforcée (voir plus bas notre liste d'accessoires)

De la place à revendre !



A l'arrière, le e-3008 est très spacieux, on est bien assis, il n'y a pas de tunnel central et l'espace aux jambes et à la tête est royal.

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On est très bien installé, c'est confortable, l'appuie-tête est très agréable, le toit panoramique (ouvrant !) offre une belle sensation d'espace et l'ensemble présente bien : on peut même caser son smartphone sur l'accoudoir central, pratique sur les longs trajets !

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Comme toujours, seule la place centrale dénote, sans ISOFIX, avec une assise plutôt dure et l'accoudoir dans le dos : pour un véhicule familial, on aurait aimé 3 vrais sièges indépendants !

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En plus, la console centrale est assez proéminente et si les passagers des côtés souhaitent brancher leurs iPhone sur les deux prises USB C, les fils passeront dans les jambes de la troisième personne.

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Pas de trape à ski, mais vous pouvez faire basculer la place centrale seule, cela revient donc au même (et je préfère, car on a plus d'espace sur la hauteur !)

Un tableau de bord moderne et pratique



A l'avant, on est plus engoncé comme souvent chez Peugeot, avec des écrans et des commandes centrées sur le conducteur, si bien que le passager semble parfois laissé pour compte -difficile par exemple de régler la musique !

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Le dessin de la planche de bord est superbe, surtout avec cet effet à damiers rétro-éclairé qui court sur toute la largeur. Les assemblages sont sans fausse note, les matériaux de qualité et l'ensemble est plutôt épuré, moderne et efficace.

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Peugeot aurait pu se passer du bouton démarrer, qu'il faut actionner également pour couper le moteur -un non-sens sur une électrique. La commande de boite passe au niveau de la planche de bord, pas forcément pratique à l'usage -je préfère l'avoir au volant (comme chez Mercedes) ou condensé sur la console centrale comme chez BMW -question d'habitude sans doute.

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Autre défaut que je n'avais pas remarqué avant que mes collègues féminines se mettent au volant : la poignée permettant de fermer la porte n'est pas assez creusée, et n'offre pas assez de grip, surtout si l'on a des ongles. Par ailleurs, chaque portière est assez lourde... ce qui rend l'opération vite compliquée pour une femme ! Un comble sur un véhicule familial, qui est conduit au moins autant par les deux conjoints.

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Ce e-3008 offre beaucoup de rangements dans les portières, et même une grande boite à gants. Au centre, l'accoudoir est réfrigéré et assez vaste pour y caser une petite bouteille et quelques accessoires. Derrière les portes-gobelet, il n'y a qu'une seule zone de charge sans-fil, cachée sous la console -quel dommage !

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On se consolera avec un grand rangement situé côté passager et qui peut se refermer -pratique pour les objets de valeur. Il héberge deux prises USB C pour la charge rapide, mais attention aux câbles qui empêchent la fermeture -c'est ballot ! Une fois fermée, cette zone permet de stocker un second téléphone, pratique !

Un poste de "pilotage"



Sur cette finition GT, l'immense écran de 21" incurvé trône fièrement devant le conducteur, qui se prendrait presque pour un pilote de F1 !

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J'étais un peu perplexe sur la disposition, qui se révèle finalement très pratique à l'usage : l'iCockpit disparait au profit d'un affichage tout en largeur situé bien au dessus du volant -il n'y a plus de gêne liée au positionnement ou de la taille du conducteur.

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Ce petit volant est toujours aussi agréable, surtout pour les manoeuvres à petite vitesse. Ses commandes ne sont pas tactiles, contrairement à ce qu'on pourrait croire, un bon point face à Volkswagen et désormais Tesla, qui ont fait l'erreur du tout digital.

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A gauche, on retrouve toutes les commandes pour la conduite semi-autonome, tandis que la partie droite est plutôt réservée au multimédia. Si vous aviez une 308 ou un 3008/5008, vous ne serez pas perdus !

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En revanche, je suis beaucoup plus perplexe sur les commandes situées sur la console centrale. Peugeot y a placé les modes de conduite (pourquoi pas), le frein de parking, les warning, des raccourcis pour la climatisation (dégivrage, recyclage, on/off), mais rien pour la température !

iToggle à configurer soi-même !



Pour contenter tout de le monde, Peugeot a conservé ses iToggle, une petite ligne d'écran personnalisable, entre l'écran principal et la console centrale.

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En effet, si vous voulez le volant ou les sièges chauffants, ou même régler la température, il faudra passer par l'écran central dans la plupart des cas. Ce dernier n'affichera d'ailleurs aucune commande de climatisation si vous êtes dans CarPlay, qui occupe désormais toute la largeur de la dalle !

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Du coup, en fonction des saisons, il faudra prendre le temps de configurer ses iToggle, pour y placer le volant chauffant, les sièges chauffants, la température.... Bref, les commandes de base qui auraient dû figurer quelque part en permanence.

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Au bout d'un moment, on s'y fait, mais il faut prendre le temps de créer son petit univers personnalisé. Il m'est quand-même arrivé de pester pendant la conduite car je n'arrivais pas à régler la température facilement, surtout à haute vitesse.

Instrumentation complète



Sans afficheur tête haute, Peugeot se devait de proposer une instrumentation complète et bien disposée, et sur ce plan, c'est une vraie réussite.

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L'ensemble est très lisible, j'adore la police utilisée, et toutes les infos sont visibles à l'écran : vitesse, reconnaissance des panneaux, conduite autonome, consommation, niveau de batterie, autonomie...

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La personnalisation se limite à quelques modèles prédéfinis : affichage 3D, GPS, ou plutôt les infos de conduite (consommation, vitesse), à vous de choisir. J'aime beaucoup placer la cartographie à gauche et Waze sur la partie centrale, côte à côte.

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Vous pouvez enregistrer et réinitialiser jusqu'à deux trajets différents via le bouton situés au bout du commodo de droite.

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A noter que si le système plante, l'instrumentation restera visible, ce que l'on a pu vérifier à plusieurs reprises (ce n'est pas le cas chez Tesla par exemple). La séparation des deux entités est très importante pendant la conduite.

Un système instable !



Vous le savez, les écrans, c'est mon dada et avec ce nouveau e-3008, j'avais espéré que Peugeot adopterait enfin un système moderne, fiable et adapté à l'électrique.

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Basé sur Android Automotive (sans les services Google), on aurait pu penser que l'OS était stable et réactif. C'est en tout cas l'impression que cela donne, jusqu'au premier plantage du GPS, de CarPlay, voire de la totalité du système pendant la conduite !

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Même si nous testons souvent des véhicule de pré-série dans le parc presse, je dois dire que les bugs se sont enchaînés au point que la conduite en devenait très irritante : le système me proposait littéralement de changer de voie toutes les 5 secondes ! Et je vous fait l'impasse sur le GPS qui tentait de se relancer (avec un petit bipbip horripilant) sans possibilité de l'arrêter. L'assistant vocal se bloquait souvent en position d'écoute...

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Ce parcours du combattant s'est poursuivi quand j'ai voulu tenter d'utiliser le planificateur d'itinéraire. Ce dernier ne trouvait pas la plupart des villes de mon itinéraire (pas de Paris, ni de Nice... sans la majuscule !).

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Lorsqu'il a fini par fonctionner, le planificateur proposait souvent des bornes en dehors de l'autoroute (Lidl, BMW...), et insistait pour vous faire sortir même si vous l'aviez dépassée ! Impossible de régler le pourcentage aux stations, si bien qu'on nous propose parfois des arrêts avec 25% de batterie... assez peu efficace sur un grand trajet.

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J'ai quand-même eu quelques bonnes surprises : uniquement du Ionity, des arrêts autour de 10/15% et un trajet optimisé. Malheureusement, le GPS finissait toujours par planter, m'obligeant à finir le trajet avec Google Maps sur l'iPhone, car CarPlay ne voulait pas se relancer !

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J'imagine que Peugeot finira par corriger ces bugs, mais je me suis bien arraché les cheveux, au point que j'étais content de rendre la voiture sur les derniers 400Km de bip-bip à n'en plus finir. C'est d'autant plus agaçant que la voiture est plutôt agréable sur l'autoroute, comme on va le voir plus bas.

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Nous avons détaillé le reste des fonctionnalités de l'écran dans la vidéo de l'essai, présente en début d'article. La gestion de la partie électrique est plutôt complète, les aides à la conduite sont faciles à configurer et les réglages sont assez compréhensibles.

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En revanches, dommage de n'avoir aucune application multimédia, de jeux, de streaming en natif... Pas un Spotify, Apple Music, Netflix, YouTube et Amazon Prime pour s'occuper pendant les charges. L'écran apparait même un peu étriqué sur la hauteur pour héberger des contenus ludiques ou de la vidéo, là où la concurrence devance très nettement le constructeur français. Il faudra donc se contenter de CarPlay pour la partie multimédia, alors qu'on sera obligé d'utiliser le GPS intégré pour les itinéraires électriques... c'est ballot !

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Pour le reste, les interfaces sont relativement claires, même si je ne suis pas très fan de cette succession d'écrans (sur la largeur) où l'on se perd entre le GPS, la musique, la climatisation, CarPlay ou encore le mur d'applications qu'il n'est pas toujours facile à retrouver pendant la conduite. Heureusement, un bouton vers CarPlay est toujours accessible en haut à gauche de l'écran.

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Une vraie routière !



Sur route, comme sur autoroute, le Peugeot e-3008 est toujours un vrai plaisir à la conduite !

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Nos sièges auraient peut-être mérité plus de confort, mais ils offrent tout de même un bon maintien et je n'avais pas mal au dos au bout de 700Km -un bon point !

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Les 210 chevaux peuvent paraitre un peu juste pour plus de 2 tonnes sur la balance, mais en pratique, c'est bien suffisant. Le 0 à 100 reste sous les 10 secondes, ce qui n'est pas fou pour une électrique, mais plutôt vif si l'on vient d'un 3008 thermique. Les relances restent sécurisantes et on s'insère rapidement sur autoroute, surtout avec le mode Sport activé.

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La voiture est plutôt silencieuse, et profite des excellents châssis et trains roulants de Peugeot. Sur les petites routes, la voiture est assez agile, précise et avec assez peu de roulis, là où le Scenic s'écrase vite dans les virages. En mode sport, on peut même se faire plaisir dans les courbes, d'autant que le freinage est efficace et que la régénération réglée au maximum permet de minimiser l'utilisation des plaquettes.

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La conduite semi-autonome s'active en un clic, et offre une bon niveau technique : le maintien dans les voies est efficace, même sur les zones de chantiers ou par temps de pluie.

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Le changement de file automatique fonctionne assez bien, mais nécessite une validation, tout comme l'adaptation de la vitesse en fonction des panneaux : c'est parfois plus rassurant, mais cela oblige à cliquer sur ok assez souvent.

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Enfin, même dans les embouteillages, la voiture ne donne pas d'a-coups et se place bien dans les voies. Cependant, elle conserve trop d'espace avec la voiture qui vous précède (certains en profitent) et le 3008 ne se déporte pas pour laisser passer les motos ou les véhicules d'urgence, une fonctionnalité pourtant présente chez les allemands et même chez Renault !

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Outre les alertes de survitesse (que l'on doit désactiver à chaque démarrage, merci l'Europe), la voiture est assez peu instrusive. Le volant capacitif réduit au maximum les bips intempestifs. Quant aux ADAS (les aides à la conduite), je me suis créé un raccourci sur les iToggles pour y avoir accès rapidement.

Pas de conduite à un pied !



En ville, le e-3008 est très maniable, grâce à son diamètre de braquage réduit et à ses dimensions contenues.

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Avec les palettes au volant, vous pouvez régler la régénération au maximum, afin d'éviter d'actionner le frein. Impossible d'avoir la conduite à un pied (1-Pedal), mais c'est aussi le cas sur le Scenic (du moins, jusqu'en 2025). Ce relent du thermique n'a rien à faire sur un véhicule électrique, mais en pratique, encore faut-il l'avoir connu pour le regretter !

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A noter que le e-3008 embarque une belle caméra à 360 degrés (que l'on n'a pas chez Tesla), avec une vue spécifiques sur les jantes, mais son positionnement arrière n'est pas très pratique : trop basse, elle filme surtout... le sol !

Une application mobile bloquée en 2020



Depuis que nous avons testé le Peugeot e2008 il y a plus de 3 ans, l'application mobile semble n'avoir jamais évolué !

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Le programme est lent, ne se met pas à jour sans rafraichissement manuel, et il vous demandera un code PIN à la moindre occasion, comme pour déverrouiller la voiture ou afficher la charge en cours.

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Evidemment, pas de clef sur smartphone, de CarKey ou de possibilité de démarrer la voiture avec son smartphone. On ne peut pas non plus partager une clef numérique avec sa famille, ce qui est pourtant si pratique.

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On s'étonne aussi que le pourcentage de la batterie ne soit pas affiché sur la page de garde ou que la puissance de charge ne soit jamais visible lorsque la voiture est branchée -on doit se contenter de l'estimation en km/h, ce qui n'a aucune valeur en l'état.

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L'app a tout de même le mérite d'exister et d'informer le conducteur sur l'état de la batterie, le statut du véhicule, mais elle permet aussi d'activer la climatisation ou de préconditionner l'habitacle. Vous pouvez également klaxonner et allumer les phares, pratiques pour repérer son véhicule dans un parking.

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En revanche, pour préparer son trajet, il faudra jongler avec plusieurs programmes du groupe -pas très pratique.

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Si une nouvelle version est a priori en préparation, l'actuelle fait bien pâle figure face à Tesla, BMW, Kia ou Mercedes. Cela dit, chez Volkswagen, Renault ou même Toyota, on ne peut pas dire que ce soit vraiment meilleur.

Bref, la connectivité reste un problème récurrent chez les constructeurs traditionnels, alors qu'ils occupent une place centrale chez des marques plus modernes comme Tesla, Polestar ou Rivian.

Bilan : sauvé par le tarif



Dans l'ensemble et malgré ses problèmes de jeunesse, le Peugeot e3008 est un véhicule plutôt bien placé sur le marché des SUV compacts 100% électriques.

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Si vous cherchez un véhicule familial, bien fini, avec un design très réussi, une bonne autonomie, de l'espace à bord et avec un plaisir de conduite en bonus, l'e-3008 coche presque toutes les cases ! Il est même très techno, avec de la conduite semi-autonome très efficace, des aides à la conduite discrètes, et un système assez agréable esthétiquement.

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Autre atout, toutes les versions entrent dans le bonus en France (46 990€ en version GT), ce qui permet d'offrir une quantité impressionnante d'options pour moins de 43 000€ -on se rapproche des prix de la version thermique, qui n'a plus grand intérêt ici. En revanche, chez nos voisins, les prix sont assez salés (50 à 55 000 CHF environ en Suisse par exemple).

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Malgré tous ces atouts, cet e-3008 permet-il de faire oublier le Renault Scenic, les ID4/Enyaq, et autres Ford Explorer ? Peut-il rivaliser avec le Tesla Model Y ? Tout dépend de vos priorités...

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Parmi les principaux défauts du Peugeot, on ne pourra éclipser ses temps de charge un peu longs, les bugs à répétition du système, la connectivité médiocre et le planificateur d'itinéraire inopérant en l'état. La bonne nouvelle est que tous ces problèmes peuvent sans doute êtes corrigés par mise à jour... mais comme le veut l'adage, les updates ne sont jamais garanties et il faut parfois attendre plusieurs années pour avoir de vrais correctifs !

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Le mieux reste encore de venir l'essayer en concession et de se faire un avis plus personnel avant de signer le bon de commande. Après plus de 2000Km à son volant, je trouve la voiture assez homogène, agréable à conduire, adaptée aux famille et avec suffisamment d'autonomie pour faire oublier le stress lié à la recharge sur les longs trajets. Mais mon côté geek ne pourra m'empêcher de vous conseiller d'aller jeter un oeil du côté de chez Tesla, Renault, Volvo, ou encore Polestar... si vous souhaitez vraiment entrer dans l'ère des voitures électriques modernes et connectées.

Avec un look réussi, une bonne autonomie et un feeling de conduite digne de la marque au Lion, le Peugeot e3008 conserve ses qualité de SUV familial compact, agréable, spacieux et bien pensé. Dommage que la vitesse de charge ne tienne pas ses promesses et que le système accuse autant de bugs, même si Peugeot a encore le temps de les corriger. On aurait aussi aimé une meilleure connectivité, un coffre à l'avant et un planificateur d'itinéraire fonctionnel. Malgré cela, le rapport/qualité prix est bien placé et une fois les bugs corrigés, le e3008 devrait rencontrer un joli succès... Au travail Peugeot !


Nos accessoires indispensables



Voici quelques accessoires que nous avons utilisés pour charger la voiture et notre iPhone à bord :