Le Français Valeo poursuit NVIDIA pour vol de technologies
Par Laurence - Publié le
Une grosse boulette à la base !
En effet, l'équipementier automobile français présente ce dossier un peu inhabituel, puisque tout aurait commencé par une
sacrée boulette. Apparemment, lors d'une réunion entre les deux firmes en 2022, un ex-ingénieur de Valeo (parti chez NVIDIA) aurait montré -par erreur- ses fichiers de code source sur son ordinateur alors qu'il partageait son écran. Des employés de la firme hexagonale auraient eu le temps de prendre des captures d'écran de la situation (photos dans le dossier ?).
À l'époque les deux sociétés travaillent ensemble sur une technologie avancée d'assistance au stationnement et à la conduite proposée par un fabricant à ses clients. Valeo était alors en charge des aspects logiciels et matériels de la technologie d'assistance.
Un employé peu scrupuleux !
Apparemment, l'ingénieur en question se serait rendu compte que ses connaissances et son accès aux technologies lui seraient bien plus profitables s'il travaillait pour NVIDIA. Il aurait alors utilisé un accès non autorisé aux systèmes de Valeo pour s'emparer
de dizaines de milliers de fichiersainsi que
6 Go de code source. Il a ensuite quitté son poste quelques mois plus tard pour aller occuper un poste de direction chez NVIDIA. Par la suite, il a également travaillé sur le fameux projet de 2022 (celui de la boulette).
Selon Valeo, l'ex-employé a admis avoir volé son logiciel, la police allemande a trouvé de la documentation et du matériel lors de la perquisition de son domicile. Le monsieur a même été jugé et reconnu coupable de violation de secrets commerciaux par un tribunal allemand qui l'a condamné à payer la modique somme de 14 400 € en septembre dernier...
En parallèle, les avocats des deux firmes se sont échangés des courriers bien salés, avant de passer par la case des tribunaux. Valeo indiquant que NVIDIA aurait
économisé des millions, peut-être des centaines de millions, de dollars en coûts de développement, et généré des bénéfices qu'elle n'a pas correctement gagnés et auxquels elle n'avait pas droiten volant ses secrets commerciaux.