Facebook a mené une courte guerre contre Linux
Par Vincent Lautier - Publié le
Mauvais délire pour les utilisateurs de Linux : Facebook a récemment bloqué des publications qui évoquent le système d’exploitation, les classant comme une
Le problème a été signalé par DistroWatch lui-même, qui a reçu des messages d’erreur indiquant que ses contenus
L’affaire a rapidement pris de l’ampleur, et comme souvent, en premier lieu sur Reddit et Mastodon, où les utilisateurs se sont indignés de voir un OS open source être classé dans la même catégorie que des logiciels malveillants. DistroWatch a confirmé que d’autres groupes Facebook liés à Linux avaient aussi été affectés, certains ayant eu leurs publications supprimées, d’autres étant carrément suspendus.
Le plus ironique dans tout ça ? Facebook fonctionne en grande partie sur des serveurs Linux et recrute régulièrement des développeurs spécialisés dans cet écosystème. Difficile d’expliquer pourquoi, du jour au lendemain, la plateforme a décidé que Linux était un problème de sécurité.
Après quelques jours de grogne et d’agacement général, Meta a fini par réagir. L’entreprise a reconnu une
Problème : certains utilisateurs affirment que leurs comptes restent bloqués après avoir tenté de publier du contenu sur le sujet. Dans tous les cas, Meta n’a donné aucune explication sur l’origine exacte de cette classification erronée.
Cet épisode relance une question récurrente : Facebook et les autres géants du web peuvent-ils réellement modérer efficacement leurs plateformes ? Meta a d’ailleurs récemment annoncé vouloir changer de méthode en supprimant certains de ses systèmes de vérification automatique, remplacés par un modèle communautaire inspiré de X. Dans le cas qui concerne Linux évoqué dans cet article, ça aurait été pas plus mal en effet.
L’objectif affiché est de réduire les erreurs de censure… mais cet incident montre que dans tous les cas c’est toujours un sujet compliqué. Si un simple mot-clé comme
En attendant, si vous voulez parler de votre dernière distribution préférée, mieux vaut peut-être éviter Facebook. Mais en même temps qu’est ce que des fans de Linux vont faire sur Facebook ?
menace en cybersécurité. Certains utilisateurs ont même vu leurs comptes restreints après avoir simplement partagé des liens vers DistroWatch, un site bien connu qui recense les distributions Linux.
Linux = menace ?
Le problème a été signalé par DistroWatch lui-même, qui a reçu des messages d’erreur indiquant que ses contenus
pourraient faciliter la diffusion de logiciels malveillants. Plusieurs internautes ont tenté de faire appel, mais Facebook a d’abord maintenu que Linux restait bloqué par son filtre de sécurité.
L’affaire a rapidement pris de l’ampleur, et comme souvent, en premier lieu sur Reddit et Mastodon, où les utilisateurs se sont indignés de voir un OS open source être classé dans la même catégorie que des logiciels malveillants. DistroWatch a confirmé que d’autres groupes Facebook liés à Linux avaient aussi été affectés, certains ayant eu leurs publications supprimées, d’autres étant carrément suspendus.
Le plus ironique dans tout ça ? Facebook fonctionne en grande partie sur des serveurs Linux et recrute régulièrement des développeurs spécialisés dans cet écosystème. Difficile d’expliquer pourquoi, du jour au lendemain, la plateforme a décidé que Linux était un problème de sécurité.
Facebook finit par rétropédaler
Après quelques jours de grogne et d’agacement général, Meta a fini par réagir. L’entreprise a reconnu une
erreur d’applicationet a déclaré que le problème avait été corrigé.
Les discussions sur Linux sont autorisées sur nos services, a indiqué un porte-parole. Ah ben Dieu merci hein.
Problème : certains utilisateurs affirment que leurs comptes restent bloqués après avoir tenté de publier du contenu sur le sujet. Dans tous les cas, Meta n’a donné aucune explication sur l’origine exacte de cette classification erronée.
La modération automatique en cause ?
Cet épisode relance une question récurrente : Facebook et les autres géants du web peuvent-ils réellement modérer efficacement leurs plateformes ? Meta a d’ailleurs récemment annoncé vouloir changer de méthode en supprimant certains de ses systèmes de vérification automatique, remplacés par un modèle communautaire inspiré de X. Dans le cas qui concerne Linux évoqué dans cet article, ça aurait été pas plus mal en effet.
L’objectif affiché est de réduire les erreurs de censure… mais cet incident montre que dans tous les cas c’est toujours un sujet compliqué. Si un simple mot-clé comme
Linuxpeut déclencher un bannissement, on peut se demander ce qui pourrait être bloqué demain, et on se souvient de l’affaire du blocage des hashtags #democrats sur Instagram que nous évoquions ici.
En attendant, si vous voulez parler de votre dernière distribution préférée, mieux vaut peut-être éviter Facebook. Mais en même temps qu’est ce que des fans de Linux vont faire sur Facebook ?