Les modérateurs de Facebook n’en peuvent plus !
Par Laurence - Publié le
Si Elon Musk a résolu le problème de la modération sur X en supprimant tout simplement les équipes dédiées, d'autres ont choisi de conserver les leurs. Un métier à risques. Ainsi, le Guardian met en lumière un problème systémique au niveau de la modération des contenus, particulièrement pour des entreprises de la taille et de l’influence de Meta.
En 2023, des dizaines de salariés ont porté plainte en mars 2023 contre leur employeur, Sama (une firme au Kenya) et l'entreprise sous-traitante (un peu connue) Meta, pour dénoncer leurs conditions de travail. En effet, ils dévoilent des conditions de travail désastreuses : entre 8 à 10 heures par jour à examiner des contenus violents, choquants :
Outre la charge mentale, ils étaient payés bien en deçà des normes internationales. Les modérateurs kényans étaient rémunérés huit fois moins que leurs homologues américains et travaillaient dans une sorte d'entrepôt froid et sous constante surveillance. Le journal britannique décrit des conséquences psychologiques dramatiques, qui soulignent les graves lacunes dans la protection des droits des travailleurs confrontés à des environnements de travail extrêmement stressants et à du matériel explicitement traumatisant.
Les salariés concernés rapportent des conséquences graves sur leur vie personnelle, y compris des divorces, des pertes de contact familial et une peur constante pour leur sécurité. Beaucoup ont développé des syndromes de stress post-traumatique sévères, avec des symptômes durables et souvent irréversibles.
Aussi une plainte collective a été déposée par 183 anciens modérateurs en mars 2023 contre Sama et Meta pour conditions de travail inhumaines et licenciements abusifs. Les deux sociétés se sont refusés à tout commentaire. Notons que la société Sama a depuis annoncé cesser son activité dans le domaine de la modération de contenus.
Un métier à risques
En 2023, des dizaines de salariés ont porté plainte en mars 2023 contre leur employeur, Sama (une firme au Kenya) et l'entreprise sous-traitante (un peu connue) Meta, pour dénoncer leurs conditions de travail. En effet, ils dévoilent des conditions de travail désastreuses : entre 8 à 10 heures par jour à examiner des contenus violents, choquants :
de meurtres horribles, d'automutilation, de suicides, de tentatives de suicide, de cas de violences sexuelles, du contenu sexuel explicite, de la maltraitance physique et sexuelle d’enfants.
Outre la charge mentale, ils étaient payés bien en deçà des normes internationales. Les modérateurs kényans étaient rémunérés huit fois moins que leurs homologues américains et travaillaient dans une sorte d'entrepôt froid et sous constante surveillance. Le journal britannique décrit des conséquences psychologiques dramatiques, qui soulignent les graves lacunes dans la protection des droits des travailleurs confrontés à des environnements de travail extrêmement stressants et à du matériel explicitement traumatisant.
Les salariés concernés rapportent des conséquences graves sur leur vie personnelle, y compris des divorces, des pertes de contact familial et une peur constante pour leur sécurité. Beaucoup ont développé des syndromes de stress post-traumatique sévères, avec des symptômes durables et souvent irréversibles.
Aussi une plainte collective a été déposée par 183 anciens modérateurs en mars 2023 contre Sama et Meta pour conditions de travail inhumaines et licenciements abusifs. Les deux sociétés se sont refusés à tout commentaire. Notons que la société Sama a depuis annoncé cesser son activité dans le domaine de la modération de contenus.