Instagram s’est retrouvé sous le feu des critiques après le blocage temporaire de certains hashtags liés aux démocrates, comme #Democrat ou #DNC. Pendant plusieurs heures, ces recherches affichaient un message indiquant que les résultats étaient masqués pour cause de “contenus potentiellement sensibles”. En parallèle, les hashtags associés aux républicains, comme #Republican ou #RNC, restaient bien sûr accessibles, ce qui n’a pas manqué d’alimenter des accusations de partialité envers Meta, la maison mère de la plateforme.
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Ce qu’on sait (et ce qu’on ne sait pas)
Le problème a été signalé peu après l’investiture de Donald Trump, un timing qui n’a rien arrangé. Face à la polémique, Meta a réagi en parlant d’un “problème technique” touchant des hashtags “de tous bords politiques”. Depuis, la plupart des termes concernés ont été rétablis, mais la société n’a pas fourni de détails sur l’origine du bug ni sur la méthode utilisée pour résoudre l’incident. Résultat, les soupçons persistent, et certains utilisateurs estiment que ce n’était pas qu’une simple erreur technique. Il faut dire que c’est quand même une sacrée coïncidence !
Une situation qui interpelle
Cette affaire survient dans un contexte déjà tendu. Mark Zuckerberg, le PDG de Meta, a assisté à l’investiture de Donald Trump et pris des décisions stratégiques controversées. Parmi elles, l’abandon des vérifications de faits aux États-Unis et la nomination de Joel Kaplan, un lobbyiste républicain, à un poste clé. Ces choix, combinés à ce blocage de hashtags, ont conduit certains à accuser Meta de vouloir se rapprocher de plus en plus de l’administration républicaine.
Matt Navarra, spécialiste des réseaux sociaux, a résumé la situation : “Dans un climat aussi polarisé, même une erreur non intentionnelle peut vite être perçue comme un acte partisan. Cela renforce les accusations et nuit à l’image de l’entreprise.”
Des utilisateurs divisés
Si certains se sont contentés d’exprimer leur mécontentement sur Twitter ou Reddit, d’autres ont appelé au boycott des plateformes Meta. Une campagne intitulée “Lights Out Meta” a même été lancée pour encourager les gens à désactiver temporairement leurs comptes. Maintenant soyons clairs ces initiatives restent largement marginales par rapport au nombre d’utilisateurs des plateformes concernées.
Au même moment, Mark Zuckerberg gloussait avec la compagne de Jeff Bezos
Une confiance fragilisée
Bien que la plupart des hashtags soient de nouveau accessibles, cet incident montre une fois encore les fragilités de Meta en matière de gestion de contenu. Le manque d’explications n’a pas aidé à apaiser les tensions, et la perception d’un parti pris persiste clairement. Meta devra, dans les semaines et mois à venir, redoubler d’efforts pour prouver sa neutralité et éviter que ce genre de situation ne se reproduise. Car dans un environnement où la méfiance envers les grandes entreprises technologiques est déjà élevée, chaque faux pas peut laisser des traces.
