Test de l'Apple Watch Series 3 (4G)
Par Didier Pulicani - Publié le
Et de trois ! Après avoir lancé son Apple Watch en 2015, Apple propose donc une nouvelle itération de sa toquante, qui, sans changer d'aspect, apporte cette année des nouveautés bienvenues. Après
Mais avant de répondre à cette question, je vous propose cette petite vidéo, tournée quelques jours après la sortie et faisant le point sur les nouvelles fonctionnalité de l'Apple Watch Series 3 :
Lorsque j'ai attaché la Series 3 sur mon poignet pour la première fois, et que j'ai commencé à jouer un peu avec les interfaces, j'ai été immédiatement surpris de voir à quel point la montre était réactive. Certes, watchOS 3 & 4 avaient déjà permis de gagner en vitesse, tout comme l'arrivée de la Series 2, mais cette année, le bond est bien plus important !
Je n'ai pas peur de le dire, l'Apple Watch est enfin arrivée à maturité, et nous avons sous les yeux le modèle tel qu'il aurait dû être à sa sortie : réactif, autonome, bien équipé et avec de l'entrée de gamme plus abordable. Il suffit en réalité de reprendre la toute première version en main pour se rendre compte du gap et surtout, de l'obsolescence très rapide du dispositif. Ce n'est pas spécifique à l'Apple Watch, le premier iPhone était rapidement devenu
Le problème, c'est qu'à force d'avoir du matériel lent et poussif au poignet, on avait perdu l'habitude de lancer des apps, voire même d'utiliser Siri. A la maison, je préférais même demander à Google Home la météo ou le minuteur, car même une simple requête pouvait tomber à l'eau sans prévenir, d'autant que Siri ne parlait pas et mettait des plombes à répondre... en message texte. Et que dire des apps, dont la plupart passaient -même avec la Series 2- plus de temps à se lancer que si l'on avait pris son téléphone pour accéder à l'application ad-hoc. Apple avait (en partie) résolu le problème en permettant de placer quelques apps dans le docks, avec un rafraichissement en tâche de fond, mais ce processus nécessite de passer par l'iPhone pour le configurer... pas très pratique !
2017 marque également une étape importante de l'Apple Watch, qui pourrait (presque) se passer de l'iPhone. On le verra plus bas, avec l'arrivée de la 4G cette année, et la présence de GPS, on peut enfin parler de montre
J'en parlais dans le dernier épisode d'ORLM, la question que l'on me pose le plus souvent lorsqu'on repère une Apple Watch à mon poignet, c'est
Si Apple ne fournit aucun chiffre de ventes officiels, Tim Cook ne cache pas son petit plaisir en annonçant en pleine keynote que la firme vient de dépasser le No 1 mondial, Rolex. Sauf que... l'horloger suisse ne donne pas non plus ses chiffres en public, et que toute cette histoire ne repose que sur des estimations. Pour autant, l'Apple Watch semble s'écouler à plusieurs millions d'exemplaires chaque trimestre, un score encore loin de celui de l'iPhone, mais qui témoigne d'un très bon accueil, malgré les critiques récurrentes. Toute la question est désormais de savoir qui achète réellement ces montres : est-ce plutôt les geeks ? Les cadres ? Les curieux ? Ou vraiment tout le monde ? Dans la rue, on ne voit pas encore très souvent d'Apple Watch sur les poignets, et les rares que je croise avec, sont rarement des femmes, des ados ou des personnes âgées. Pour être clair, je n'ai pas l'impression que le produit soit encore très
La question de son utilité fait désormais figure de vieux marronnier, et pourtant, la réponse n'est pas figée dans le temps. Il faut bien comprendre que l'intérêt de l'Apple Watch évolue avec son écosystème et ses fonctionnalités. L'arrivée d'Apple Pay constitue par exemple un atout majeur pour son usage quotidien, à condition bien-sûr que sa banque le prenne en charge. Autre exemple, l'intégration du GPS a changé la vie de pas mal de sportifs, frustrés de devoir emmener l'iPhone pour obtenir les parcours précis de leurs courses. Dernier exemple : cet été, j'ai acheté une voiture, et cette dernière propose une application permettant de la localiser rapidement et de voir si les fenêtres et les portes sont bien fermées directement depuis la montre, une fonctionnalité qui n'existait pas il y a seulement une année en arrière !
Alors oui, l'Apple Watch est bien
Il y a quand-même un domaine où Apple manque (en partie) sa cible, c'est le sport. Pourtant, depuis la Series 2, Tim Cook a repositionné sa toquante, qui se voulait à l'origine l'incarnation du luxe et du lifestyle, mais qui semble désormais réorientée vers la santé et les activités en plain air. Manque de chance, elle ne semble convaincre que les sportifs du dimanche, ceux qui se réjouissent d'avoir atteint leur quota de 10 000 pas quotidiens en allant au bureau et en se levant toutes les heures de leur chaise. Mais les sportifs -les vrais- ont encore beaucoup à redire de la montre, qui cumule beaucoup de défauts. Déjà, son écran est petit, ce qui n'est pas très pratique pour les fonds de carte (rando), le monitoring (cardio) ou les éléments de mesure (comme la vitesse en vélo par exemple). Elle ne possède pas de boussole, ce qui enlève toute possibilité de s'orienter dans l'espace. Son autonomie fond a vue d'oeil dès que l'on utilise la 4G ou le GPS, alors que certaines activités exigeraient leur activation permanente. Il y a également sa structure externe, peu robuste, et qui prend vite les marques : hors de question de l'emmener en plongée dans les calanques de Marseille, ou pour faire de l'escalade, elle ne s'en remettrait pas. Par ailleurs, le nombre d'activités prises en charge est assez limité, même si Apple étoffe son offre (et prend désormais en charge les machines en salle) : il n'est pas exemple pas possible d'avoir une détection automatique d'un sport ou d'un changement d'activité (même si watchOS 4 prend désormais en compte les temps de pauses, indispensable notamment en natation). Résultat, beaucoup préfèrent leur Garmin, bien plus adaptée aux sorties plus exotiques que le petit jogging du matin.
L'utilité de l'Apple Watch est donc très variable d'un individu à l'autre et suivant les usages. Celui qui n'a ni Apple Pay, ni de notifications, qui ne fait pas de sport et qui déteste parler à Siri, devra se contenter de l'heure et de deux/trois cadrans rigolos... comme sur une montre classique, sommes. Pour autant, je trouve que d'année en année elle s'intègre de mieux en mieux à son environnement : changer le son de son enceinte AirPlay, afficher le QRCode de son billet de train/avion, appeler son Uber, gérer ses dispositifs HomeKit, ses rappels, acheter le pain avec Apple Pay... Oui, c'est vrai, dans la plupart de ces exemple, les fonctions sont simplement recopiées/déportées du smartphone, et beaucoup ont du mal à imaginer l'intérêt d'un seconde dispositif qui fait exactement la même chose. Pourtant, il y a de nombreux cas où ne pas sortir l'appareil de son sac ou de sa poche est très pratique... sans être -c'est vrai- parfaitement indispensable.
2015, 2016, 2017... les années se suivent et le design reste. La Series 3 ressemble à s'y méprendre à son aînée de 2 ans :
Cela a du bon, toutefois, car Apple ne changeant ni les tailles d'écran, ni les systèmes d'accroche, tous les bracelets et accessoires peuvent être réutilisés à loisir :
Pour autant, on aimerait un peu de couleurs ou d'originalité, au moins pour différencier (un peu) les modèles d'année en année. Les versions dorées avaient égayé la première série, et j'espérais cette année que la firme proposerait des tons un peu plus variés, notamment sur le modèle Inox qui n'a toujours que deux variantes, Argent ou ce magnifique Gris sidéral :
Seule nouveauté pour la Series 3, cette petite puce rouge placée sur la couronne digitale des modèles 4G, qui n'est ni belle ni moche, mais qui permet simplement de repérer la présence de la puce LTE :
Si certains trouveront sa couleur originale (et même assez réussie avec le modèle sidéral), je trouve qu'elle enlève un peu de sobriété à la version Inox classique. On dirait presque un bouton d'urgence, comme pour les dispositifs destinés aux personnes âges (ouch !).
Enfin, la seule véritable nouveautés stylistique provient de la coûteuse édition Céramique, qui arbore une déclinaison grise (gris-souris) :
Pour avoir eu tous les modèles en céramique entre les mains, je trouve toujours que leur tarif (1300€ et des poussières) est cher payé pour un aspect finalement peu premium : de loin, ça fait très plastique, alors que de près, on dirait plutôt du verre.
Il y a quand-même quelques qualités indéniables à l'usage : les rayures sont beaucoup plus rares, même après de longs mois à l'utiliser et la céramique permet aussi de mieux faire transiter les ondes, certains verraient d'ailleurs bien ce matériau se généraliser sur les appareils mobiles de la Pomme. Enfin, sans être au niveau de l'aluminium, la céramique est plus légère que l'Inox, 46g contre 52g : en main, je vous garantis qu'on le ressent !
La rumeur court depuis la première version mais il aura donc fallu attendre 2017 pour retrouver une puce 4G dans l'Apple Watch.
Pourtant, la technologie ne date pas d'hier, et certains constructeurs avaient déjà placé des puces GSM depuis des années dans leurs montres. Apple semblait même y avoir pensé à assez tôt, puisque d'après iFixIt, le positionnement des antennes n'a pas bougé cette année, comme si tout avait été prévu pour inclure la 4G quand la technologie serait mature.
Depuis que j'ai la montre, j'ai donc testé la fonctionnalité chez Sosh (voir plus bas), en forçant la déconnexion avec l'iPhone. Cette situation n'est pas très naturelle, car finalement, il est rare de sortir sans son téléphone.
Reste que ces
En France, seul Orange a répondu présent, et dans la plupart des pays, il ne faut compter que sur des promesses (comme en Suisse, avec Swisscom et Sunrise). Apple l'a assuré, il n'y a aucune exclusivité avec Orange/Sosh, mais il s'agit du seul opérateur qui a répondu présent et qui a été capable de déployer la carte sim virtuelle (eSIM) à temps pour le lancement. Certains voient en cette absence de concurrence, un moyen de nous forcer à souscrire un abonnement (5€ quand-même !) alors que certaines SIM secondaires (à utiliser dans la voiture ou sur l'iPad) étaient parfois offertes avec le forfait.
Malgré l'autonomie relative de la montre, elle partage donc son forfait avec l'iPhone, vous ne pouvez pas lui souscrire un abonnement dédié. Il faut d'ailleurs utiliser le téléphone pour configurer le service, chose impossible avec le petit écran de l'Apple Watch. A terme, rien n'interdit toutefois de pouvoir le faire directement sur la montre, mais il faudrait une interface adaptée et une procédure simplifiée -sans devoir rentrer d'identifiants par exemple.
La connexion se fait ici très rapidement, et une fois déconnecté du WiFi et de l'iPhone, les quatre petits ronds typiques de la connexion cellulaires apparaissent à l'écran :
L'Apple Watch capte très bien, y compris dans certains endroits reculés où l'on n'a qu'une ou deux barres de 4G sur le téléphone. Seul bémol, il faut aller chercher la force du signal dans le centre de contrôle (en tirant du bas vers le haut) :
...ou dans les Réglages, si vous êtes connecté à un réseau WiFi ou à l'iPhone :
Il n'y a en fait qu'un seul cadran qui propose d'afficher en permamence la 4G, mais ce n'est vraiment pas mon préféré :
Dommage qu'Apple ne propose pas (encore ?) de complication pour les autres !
Autre limitation, la montre semble incompatible avec les kits main libre bluetooth : impossible de le configurer dans les voitures autour de moi (Peugeot, Renault, groupe Volkswagen...). En revanche, un lecteur a réussi à le faire dans un vieux Scénic :
Enfin, certains utilisateurs ont pesté plusieurs jours contre un bug très pénible, la montre aurait tendance à se connecter par défaut à des réseaux WiFi non protégés, coupant ainsi la 4G. Apple a corrigé le problème avec watchOS 4.0.1 sorti récemment :
De mon côté, j'ai été vraiment satisfait de la qualité des appels, sans jamais aucune coupure et peu importe la situation. Mieux, Apple a largement amélioré ses micros et ses haut-parleurs, si bien que l'on peut placer sa main le long du corps (ou sur le volant) sans que notre interlocuteur ne soit trop gêné. La montre offre également un signal bien plus fort, ce qui permet de l'utiliser en voiture ou dans la rue sans devoir coller la montre à l'oreille.
La seule vraie déconvenue concerne l'autonomie en 4G, annoncée à 1H, mais on en reparlera plus bas. Il faudra aussi attendre quelques semaines que les apps soient compatibles 4G : en effet, les développeurs doivent utiliser une API spécifique pour basculer sur le forfaire cellulaire, la connexion ne se fait pas automatiquement (un peu dommage).
C'est la petite nouveauté qui manquait : Siri a enfin droit à la parole ! Ça n'a l'air de rien, dit comme cela, mais les réponses texte obligeait l'utilisateur a garder un oeil sur la montre en attendant la réponse... qui tardait souvent à venir. Avec la Series 3, Siri répond comme sur l'iPhone -vous avez pu le voir dans la vidéo.
L'assistant est également plus réactif, et permet de comprendre les phrases bien plus vite. J'avais parfois fini par renoncer à l'utiliser, tant la phrase
L'an dernier, iFixit s'étonnait de voir la présence d'un baromètre dans le boitier, qui n'était pourtant pas utilisé officiellement par Apple :
Cette année, la firme a donc modifié le dispositif, en calant son capteur au niveau du haut-parleur, ce qui fiabilise sans doute la mesure :
Comme l'iPhone, l'Apple Watch compte donc désormais les étages des immeubles ou le dénivelé parcouru :
En revanche, elle n'a toujours pas de boussole, ce qui est vraiment dommage : impossible de s'orienter dans Plan ou d'utiliser des apps de cartographie ! Même pour Uber, c'est un peu pénible de ne pas savoir de quel côté arrive votre chauffeur...
C'est une demi déception : l'Apple Watch Series 3 n'embarque qu'un
Pourtant, la cinquième version double la portée du Bluetooth LE tout en proposant des débits quatre fois supérieurs, pour une consommation d'énergie équivalente. Le bluetooth 5 offre également une prise en charge avancée des services déconnectés de l'internet mondial, comme les balises « beacon » permettant entre autres d'être guidé à l'intérieur des bâtiments.
Le bluetooth est à mon sens le principal goulet d'étranglement de l'Apple Watch, c'est à cause de lui que toutes les connexion rament : même si la montre possède une puce WiFi, Apple l'utilise avec parcimonie, afin de maximiser l'autonomie. Résultat ? Les temps d'installation sont longs, les transferts de données également et chaque échange entre la montre et le téléphone met des plombes. Le bluetooth, c'est bien pour du son (et encore), pour des alertes, et pour une connexion a minima, mais ce n'est pas encore taillé pour transférer des images, ou des données très lourdes, qui envahissent pourtant les applications. J'ai d'ailleurs été surpris de voir qu'en 4G, la Series 3 semble bien plus rapide à afficher certains contenus, comme Plans ou certaines applications qui contiennent des images.
Aux côté de l'Apple Watch Series 3, Apple a présenté durant la keynote, une nouvelle collection de bracelets à destination de sa montre connectée.
Seule vraie nouveauté cette année, l'arrivée de Bracelets Boucle Sport, des modèles muni d'un petit scratch bien pratique, qui permet de s'ajuster à tous les poignets. Profitant d'un rayon de soleil, avec ma collègue Rebelle Bettie Boo, nous sommes donc aller vous tourner quelques plans de ces accessoires, en apparence très réussis.
Les modèles de la vidéo :
• Bracelets Boucle Sport Rose électrique 38mm
• Bracelets Boucle Sport Noir 42mm
• Bracelets Boucle Sport Beu nuit 42mm
Outre le motif, Apple a rajouté des coloris pour les modèles en nylon, il s'agit toujours de 500 fils dont 4 trames sont assemblées à l’aide de monofilaments. Même chose pour le bracelet sport, qui ne change pas de matière (toujours du caoutchouc), mais il offre une couleur assez... flashy !
A la rédac', les filles sont assez fans des petits carreaux et l'ultraviolet rappelle (un peu) les couleurs de Mac4Ever !
• Le nylon tissé olive sombre (à carreaux) en 42mm
• Le nylon fruits rouges (à carreaux) en 38mm
• Bracelets Ultraviolet en 42mm
Enfin, Apple a met en vente un nouveau bracelet Nike, la déclinaison Platine Pur/Noir, disponible en 38 et en 42mm, que nous avons acheté séparément (59€) et collé sur une Apple Watch Series 3 4G et muni d'un boitier en Inox gris sidéral.
• Bracelets Sport Nike
Hormis le cadran spécial 4G, et quelques nouveautés chez Hermès/Nike, l'Apple Watch pêche par un manque de personnalisation. Apple n'autorise toujours pas les cadrans tiers, même si l'on avait pensé qu'elle proposerait une sorte d'App Store dédié.
Cette année, il faudra donc se contenter de ceux de watchOS 4, et notamment l'arrivée des très réussis cadrans Toy Story :
Si vous avez Apple Music, il faudra attendre watchOS 4.1 pour accéder à tous les morceaux du service en 4G. Pour le moment, watchOS 4.0.1 limite l'usage aux playlists... et c'est tout !
De mon côté, je me réjouis de voir la capacité grimper à 16Go, ce qui permet d'embarquer de nombreux morceaux, et d'éviter de tourner en rond pendant son footing. En parallèle, Apple a gardé seulement 8Go sur les modèles non-4G, ce qui est un peu paradoxal (plus on a du réseau, moins on a besoin de stockage, non ?)
L'autonomie de l'Apple Watch Series 3 est en hausse, on gagne 2H pendant les activités sportives (8 à 10H), sauf si vous activez le GPS (5H) et elle se réduit même à 4H avec la 4G. En usage
Là où le bas blesse, c'est lorsque la 4G est active et très sollicitée. En moyenne, je perds environ 2% par minute en conversation, ce qui colle avec les valeur d'Apple, qui annonce autour d'une heure maximum. Oui, vous avez bien lu, une seule heure en 4G, sachant que 15mn de téléphone videra d'un bon tiers la batterie ! Lorsque je parlais d'utilisation ponctuelle du réseau cellulaire, ce n'est pas qu'un constat d'usage, mais bien une limitation technique. Voilà qui brise un peu l'idée que la montre pourrait remplacer l'iPhone : si vous avez le malheur de pomper la 4G à longueur de temps, l'Apple Watch ne tiendra même pas une demi-journée.
Cette année, et contrairement à l'iPhone, Apple n'a pas mis en place de charge rapide, et il faudra 2H pour recharger l'Apple Watch en intégralité. Alors qu'un iPhone obtient 50% en 30mn avec un chargeur USB C, la tocante nécessite plus d'une heure pour avoir 50%, et 1H30 pour 80%. Impossible donc, de la charger à 40% en 5mn le matin, lorsque vous avez oublier de la poser sur son socle la veille !
Autre déconvenue, notre modèle ne semble pas compatible avec les chargeurs Qi du marché, même si certains seraient peut-être compatibles. Ce petit secret autour de la technologie utilisée (pourtant dérivée du Qi) est vraiment étrange, il faut dire qu'Apple avait mis en place un programme spécial pour permettre de développer des accessoires compatibles, fournissant ainsi le petit galet à induction aux différents fabricants -comme ici, avec celui de UGreen.
Par ailleurs, avec l'arrivée de AirPower -censé pouvoir charger tous les appareils sans fil- on pensait que la Series 3 serait pleinement ouverte aux standards du marché... ce qui n'est donc pas le cas, ou pas
Avec une palette tarifaire s'étalant de 369€ à 1399€, Apple a désormais une Series 3 pour tous les budgets.
Très franchement, même si la Series 1 (sans GPS) peut convenir (elle ne coûte plus que 269€) ou si vous trouvez des Series 2 (avec GPS) en promo (comme ici à la Fnac), je trouve que la puce de la Series 3 est tellement plus rapide cette année qu'elle mérite qu'on complète la différence. Ne sous-estimez pas la capacité de ces petits objets à être rapidement obsolète !
Enfin, si vous hésitez entre Aluminium et Inox, sachez trois choses :
- les modèles en Alu sont BEAUCOUP plus légers que ceux en Inox
- les modèles en Inox sont BEAUCOUP plus résistants (surtout au niveau de l'écran, qui est en saphir artificiel)
- les modèles en Inox ont un boitier BEAUCOUP plus sujet aux rayures, ce qui impose un petit polissage régulier (avec ce produit par exemple, qui m'a été recommandé par un vendeur en Apple Store)
Je conseille souvent les versions en alu aux filles, et à tous/toutes ceux/celles qui détestent avoir du poids sur le poignet. Pour autant, les modèles en Inox sont quand-même de meilleure qualité, surtout si vous comptez les garder plusieurs années. On regrettera néanmoins qu'il n'y ait pas de version Inox sans 4G, car le prix d'entrée de gamme en acier grimpe déjà à 649€ !
Enfin, à moins d'avoir un budget illimité, inutile de vous ruiner avec un modèle en céramique : ceux qui ont acheté une Apple Watch Edition il y a 2 ans doivent aujourd'hui s'en mordre les doigts, tant la montre est devenue poussive.
2 ans de beta-test(diront les mauvaises langues ^^), serait-on enfin devant la
véritableApple Watch 1.0 ?
Mais avant de répondre à cette question, je vous propose cette petite vidéo, tournée quelques jours après la sortie et faisant le point sur les nouvelles fonctionnalité de l'Apple Watch Series 3 :
L'Apple Watch n'est plus une "beta"
Lorsque j'ai attaché la Series 3 sur mon poignet pour la première fois, et que j'ai commencé à jouer un peu avec les interfaces, j'ai été immédiatement surpris de voir à quel point la montre était réactive. Certes, watchOS 3 & 4 avaient déjà permis de gagner en vitesse, tout comme l'arrivée de la Series 2, mais cette année, le bond est bien plus important !
Il faut le voir pour le croire, comme dirait ma grand-mère, alors qu'Apple annonce une puce presque deux fois plus rapide (1,7x). A l'usage, les apps ne se lancent pas encore instantanément, mais quelques secondes à peine suffisent, contre souvent 8 à 10 secondes auparavant.
Je n'ai pas peur de le dire, l'Apple Watch est enfin arrivée à maturité, et nous avons sous les yeux le modèle tel qu'il aurait dû être à sa sortie : réactif, autonome, bien équipé et avec de l'entrée de gamme plus abordable. Il suffit en réalité de reprendre la toute première version en main pour se rendre compte du gap et surtout, de l'obsolescence très rapide du dispositif. Ce n'est pas spécifique à l'Apple Watch, le premier iPhone était rapidement devenu
inutilisableune fois que l'on avait goûté aux joies du 3GS, puis à l'iPhone 4.
Le problème, c'est qu'à force d'avoir du matériel lent et poussif au poignet, on avait perdu l'habitude de lancer des apps, voire même d'utiliser Siri. A la maison, je préférais même demander à Google Home la météo ou le minuteur, car même une simple requête pouvait tomber à l'eau sans prévenir, d'autant que Siri ne parlait pas et mettait des plombes à répondre... en message texte. Et que dire des apps, dont la plupart passaient -même avec la Series 2- plus de temps à se lancer que si l'on avait pris son téléphone pour accéder à l'application ad-hoc. Apple avait (en partie) résolu le problème en permettant de placer quelques apps dans le docks, avec un rafraichissement en tâche de fond, mais ce processus nécessite de passer par l'iPhone pour le configurer... pas très pratique !
2017 marque également une étape importante de l'Apple Watch, qui pourrait (presque) se passer de l'iPhone. On le verra plus bas, avec l'arrivée de la 4G cette année, et la présence de GPS, on peut enfin parler de montre
connectéeet pas juste d'un écran déporté de son smartphone. Jusqu'à présent, si l'on oubliait de prendre son iPhone, 99% des fonctionnalité de la montre se retrouvaient inutilisables, ce qui n'est plus le cas cette année. Toute la question est maintenant de savoir si la montre à tout faire a réellement une place dans notre quotidien, ou plutôt, quelle place nous sommes réellement prêts à lui accorder.
Enfin utile ?
J'en parlais dans le dernier épisode d'ORLM, la question que l'on me pose le plus souvent lorsqu'on repère une Apple Watch à mon poignet, c'est
Est-ce qu'elle te sert vraiment à quelque chose ?.
Si Apple ne fournit aucun chiffre de ventes officiels, Tim Cook ne cache pas son petit plaisir en annonçant en pleine keynote que la firme vient de dépasser le No 1 mondial, Rolex. Sauf que... l'horloger suisse ne donne pas non plus ses chiffres en public, et que toute cette histoire ne repose que sur des estimations. Pour autant, l'Apple Watch semble s'écouler à plusieurs millions d'exemplaires chaque trimestre, un score encore loin de celui de l'iPhone, mais qui témoigne d'un très bon accueil, malgré les critiques récurrentes. Toute la question est désormais de savoir qui achète réellement ces montres : est-ce plutôt les geeks ? Les cadres ? Les curieux ? Ou vraiment tout le monde ? Dans la rue, on ne voit pas encore très souvent d'Apple Watch sur les poignets, et les rares que je croise avec, sont rarement des femmes, des ados ou des personnes âgées. Pour être clair, je n'ai pas l'impression que le produit soit encore très
grand public, et ait du mal à dépasser le stade des early-adopters (ceux qui ont acheté une télé 4k en 2013 et parfois même des lunettes 3D).
La question de son utilité fait désormais figure de vieux marronnier, et pourtant, la réponse n'est pas figée dans le temps. Il faut bien comprendre que l'intérêt de l'Apple Watch évolue avec son écosystème et ses fonctionnalités. L'arrivée d'Apple Pay constitue par exemple un atout majeur pour son usage quotidien, à condition bien-sûr que sa banque le prenne en charge. Autre exemple, l'intégration du GPS a changé la vie de pas mal de sportifs, frustrés de devoir emmener l'iPhone pour obtenir les parcours précis de leurs courses. Dernier exemple : cet été, j'ai acheté une voiture, et cette dernière propose une application permettant de la localiser rapidement et de voir si les fenêtres et les portes sont bien fermées directement depuis la montre, une fonctionnalité qui n'existait pas il y a seulement une année en arrière !
Alors oui, l'Apple Watch est bien
utile, et désormais, elle me manque vraiment quand je l'oublie le matin. Alors que je l'utilisais surtout pour les notifications au début, elle fait désormais partie de ma routine quotidienne : la température au saut du lit, Apple Pay à la boulangerie, les réponses rapides à des iMessages, le suivi d'activité, les rendez-vous de la journée, les petits appels à Siri (rappels, minuteur), la prise d'appels quand je cuisine... Cette année, je reprends petit à petit goût aux applications, que j'avais totalement perdu l'habitude d'utiliser. Certaines comme Plans, HomeKit, ou les mails étaient si lentes qu'il valait mieux les lancer sur son téléphone, d'autant que le petit écran n'est pas adapté à une utilisation longue et très poussée.
Il y a quand-même un domaine où Apple manque (en partie) sa cible, c'est le sport. Pourtant, depuis la Series 2, Tim Cook a repositionné sa toquante, qui se voulait à l'origine l'incarnation du luxe et du lifestyle, mais qui semble désormais réorientée vers la santé et les activités en plain air. Manque de chance, elle ne semble convaincre que les sportifs du dimanche, ceux qui se réjouissent d'avoir atteint leur quota de 10 000 pas quotidiens en allant au bureau et en se levant toutes les heures de leur chaise. Mais les sportifs -les vrais- ont encore beaucoup à redire de la montre, qui cumule beaucoup de défauts. Déjà, son écran est petit, ce qui n'est pas très pratique pour les fonds de carte (rando), le monitoring (cardio) ou les éléments de mesure (comme la vitesse en vélo par exemple). Elle ne possède pas de boussole, ce qui enlève toute possibilité de s'orienter dans l'espace. Son autonomie fond a vue d'oeil dès que l'on utilise la 4G ou le GPS, alors que certaines activités exigeraient leur activation permanente. Il y a également sa structure externe, peu robuste, et qui prend vite les marques : hors de question de l'emmener en plongée dans les calanques de Marseille, ou pour faire de l'escalade, elle ne s'en remettrait pas. Par ailleurs, le nombre d'activités prises en charge est assez limité, même si Apple étoffe son offre (et prend désormais en charge les machines en salle) : il n'est pas exemple pas possible d'avoir une détection automatique d'un sport ou d'un changement d'activité (même si watchOS 4 prend désormais en compte les temps de pauses, indispensable notamment en natation). Résultat, beaucoup préfèrent leur Garmin, bien plus adaptée aux sorties plus exotiques que le petit jogging du matin.
L'utilité de l'Apple Watch est donc très variable d'un individu à l'autre et suivant les usages. Celui qui n'a ni Apple Pay, ni de notifications, qui ne fait pas de sport et qui déteste parler à Siri, devra se contenter de l'heure et de deux/trois cadrans rigolos... comme sur une montre classique, sommes. Pour autant, je trouve que d'année en année elle s'intègre de mieux en mieux à son environnement : changer le son de son enceinte AirPlay, afficher le QRCode de son billet de train/avion, appeler son Uber, gérer ses dispositifs HomeKit, ses rappels, acheter le pain avec Apple Pay... Oui, c'est vrai, dans la plupart de ces exemple, les fonctions sont simplement recopiées/déportées du smartphone, et beaucoup ont du mal à imaginer l'intérêt d'un seconde dispositif qui fait exactement la même chose. Pourtant, il y a de nombreux cas où ne pas sortir l'appareil de son sac ou de sa poche est très pratique... sans être -c'est vrai- parfaitement indispensable.
Design : un (vilain ?) bouton rouge et de la céramique grise
2015, 2016, 2017... les années se suivent et le design reste. La Series 3 ressemble à s'y méprendre à son aînée de 2 ans :
Cela a du bon, toutefois, car Apple ne changeant ni les tailles d'écran, ni les systèmes d'accroche, tous les bracelets et accessoires peuvent être réutilisés à loisir :
Pour autant, on aimerait un peu de couleurs ou d'originalité, au moins pour différencier (un peu) les modèles d'année en année. Les versions dorées avaient égayé la première série, et j'espérais cette année que la firme proposerait des tons un peu plus variés, notamment sur le modèle Inox qui n'a toujours que deux variantes, Argent ou ce magnifique Gris sidéral :
Seule nouveauté pour la Series 3, cette petite puce rouge placée sur la couronne digitale des modèles 4G, qui n'est ni belle ni moche, mais qui permet simplement de repérer la présence de la puce LTE :
Si certains trouveront sa couleur originale (et même assez réussie avec le modèle sidéral), je trouve qu'elle enlève un peu de sobriété à la version Inox classique. On dirait presque un bouton d'urgence, comme pour les dispositifs destinés aux personnes âges (ouch !).
Enfin, la seule véritable nouveautés stylistique provient de la coûteuse édition Céramique, qui arbore une déclinaison grise (gris-souris) :
Pour avoir eu tous les modèles en céramique entre les mains, je trouve toujours que leur tarif (1300€ et des poussières) est cher payé pour un aspect finalement peu premium : de loin, ça fait très plastique, alors que de près, on dirait plutôt du verre.
Il y a quand-même quelques qualités indéniables à l'usage : les rayures sont beaucoup plus rares, même après de longs mois à l'utiliser et la céramique permet aussi de mieux faire transiter les ondes, certains verraient d'ailleurs bien ce matériau se généraliser sur les appareils mobiles de la Pomme. Enfin, sans être au niveau de l'aluminium, la céramique est plus légère que l'Inox, 46g contre 52g : en main, je vous garantis qu'on le ressent !
4G : la montre autonome, enfin !
La rumeur court depuis la première version mais il aura donc fallu attendre 2017 pour retrouver une puce 4G dans l'Apple Watch.
Pourtant, la technologie ne date pas d'hier, et certains constructeurs avaient déjà placé des puces GSM depuis des années dans leurs montres. Apple semblait même y avoir pensé à assez tôt, puisque d'après iFixIt, le positionnement des antennes n'a pas bougé cette année, comme si tout avait été prévu pour inclure la 4G quand la technologie serait mature.
Depuis que j'ai la montre, j'ai donc testé la fonctionnalité chez Sosh (voir plus bas), en forçant la déconnexion avec l'iPhone. Cette situation n'est pas très naturelle, car finalement, il est rare de sortir sans son téléphone.
Pas si rare si tu fais du running !me dit-on dans l'oreillette, et il est vrai que l'arrivée de la 4G sert surtout à se substituer ponctuellement au téléphone dans les moments où il est difficile de l'emmener. A la piscine par exemple, on peut désormais partir sans l'iPhone, et sans risque de se retrouver injoignable (à condition d'avoir souscrit un forfait).
Reste que ces
cas d'utilisationsont finalement assez rares, car l'iPhone nous suit déjà partout. C'est d'ailleurs lui le principal problème dans l'histoire, car il ne sert pas que pour les appels, et les messages... Ne pas prendre son iPhone, c'est renoncer à une bonne partie de sa vie numérique, ses mails, ses réseaux sociaux... Le petit écran de l'Apple Watch ne pourra jamais remplacer tout cela.
Peu d'opérateurs, mais une configuration facile
En France, seul Orange a répondu présent, et dans la plupart des pays, il ne faut compter que sur des promesses (comme en Suisse, avec Swisscom et Sunrise). Apple l'a assuré, il n'y a aucune exclusivité avec Orange/Sosh, mais il s'agit du seul opérateur qui a répondu présent et qui a été capable de déployer la carte sim virtuelle (eSIM) à temps pour le lancement. Certains voient en cette absence de concurrence, un moyen de nous forcer à souscrire un abonnement (5€ quand-même !) alors que certaines SIM secondaires (à utiliser dans la voiture ou sur l'iPad) étaient parfois offertes avec le forfait.
Malgré l'autonomie relative de la montre, elle partage donc son forfait avec l'iPhone, vous ne pouvez pas lui souscrire un abonnement dédié. Il faut d'ailleurs utiliser le téléphone pour configurer le service, chose impossible avec le petit écran de l'Apple Watch. A terme, rien n'interdit toutefois de pouvoir le faire directement sur la montre, mais il faudrait une interface adaptée et une procédure simplifiée -sans devoir rentrer d'identifiants par exemple.
La connexion se fait ici très rapidement, et une fois déconnecté du WiFi et de l'iPhone, les quatre petits ronds typiques de la connexion cellulaires apparaissent à l'écran :
L'Apple Watch capte très bien, y compris dans certains endroits reculés où l'on n'a qu'une ou deux barres de 4G sur le téléphone. Seul bémol, il faut aller chercher la force du signal dans le centre de contrôle (en tirant du bas vers le haut) :
...ou dans les Réglages, si vous êtes connecté à un réseau WiFi ou à l'iPhone :
Il n'y a en fait qu'un seul cadran qui propose d'afficher en permamence la 4G, mais ce n'est vraiment pas mon préféré :
Dommage qu'Apple ne propose pas (encore ?) de complication pour les autres !
Autre limitation, la montre semble incompatible avec les kits main libre bluetooth : impossible de le configurer dans les voitures autour de moi (Peugeot, Renault, groupe Volkswagen...). En revanche, un lecteur a réussi à le faire dans un vieux Scénic :
Enfin, certains utilisateurs ont pesté plusieurs jours contre un bug très pénible, la montre aurait tendance à se connecter par défaut à des réseaux WiFi non protégés, coupant ainsi la 4G. Apple a corrigé le problème avec watchOS 4.0.1 sorti récemment :
De mon côté, j'ai été vraiment satisfait de la qualité des appels, sans jamais aucune coupure et peu importe la situation. Mieux, Apple a largement amélioré ses micros et ses haut-parleurs, si bien que l'on peut placer sa main le long du corps (ou sur le volant) sans que notre interlocuteur ne soit trop gêné. La montre offre également un signal bien plus fort, ce qui permet de l'utiliser en voiture ou dans la rue sans devoir coller la montre à l'oreille.
La seule vraie déconvenue concerne l'autonomie en 4G, annoncée à 1H, mais on en reparlera plus bas. Il faudra aussi attendre quelques semaines que les apps soient compatibles 4G : en effet, les développeurs doivent utiliser une API spécifique pour basculer sur le forfaire cellulaire, la connexion ne se fait pas automatiquement (un peu dommage).
En vrac : Siri, Altimètre, Bluetooth, bracelets, cadrans, musique...
C'est la petite nouveauté qui manquait : Siri a enfin droit à la parole ! Ça n'a l'air de rien, dit comme cela, mais les réponses texte obligeait l'utilisateur a garder un oeil sur la montre en attendant la réponse... qui tardait souvent à venir. Avec la Series 3, Siri répond comme sur l'iPhone -vous avez pu le voir dans la vidéo.
L'assistant est également plus réactif, et permet de comprendre les phrases bien plus vite. J'avais parfois fini par renoncer à l'utiliser, tant la phrase
Un instant s'il vous plait...s'affichait souvent, promettant de nous rappeler lorsque l'assistant serait à nouveau disponible (le truc qui n'a jamais marché...), alors que l'iPhone, lui, était parfaitement fonctionnel.
Un altimètre/baromètre, mais pas de boussole !
L'an dernier, iFixit s'étonnait de voir la présence d'un baromètre dans le boitier, qui n'était pourtant pas utilisé officiellement par Apple :
Cette année, la firme a donc modifié le dispositif, en calant son capteur au niveau du haut-parleur, ce qui fiabilise sans doute la mesure :
Comme l'iPhone, l'Apple Watch compte donc désormais les étages des immeubles ou le dénivelé parcouru :
En revanche, elle n'a toujours pas de boussole, ce qui est vraiment dommage : impossible de s'orienter dans Plan ou d'utiliser des apps de cartographie ! Même pour Uber, c'est un peu pénible de ne pas savoir de quel côté arrive votre chauffeur...
Pas de Bluetooth 5 !
C'est une demi déception : l'Apple Watch Series 3 n'embarque qu'un
vieuxbluetooth 4.2.
Pourtant, la cinquième version double la portée du Bluetooth LE tout en proposant des débits quatre fois supérieurs, pour une consommation d'énergie équivalente. Le bluetooth 5 offre également une prise en charge avancée des services déconnectés de l'internet mondial, comme les balises « beacon » permettant entre autres d'être guidé à l'intérieur des bâtiments.
Le bluetooth est à mon sens le principal goulet d'étranglement de l'Apple Watch, c'est à cause de lui que toutes les connexion rament : même si la montre possède une puce WiFi, Apple l'utilise avec parcimonie, afin de maximiser l'autonomie. Résultat ? Les temps d'installation sont longs, les transferts de données également et chaque échange entre la montre et le téléphone met des plombes. Le bluetooth, c'est bien pour du son (et encore), pour des alertes, et pour une connexion a minima, mais ce n'est pas encore taillé pour transférer des images, ou des données très lourdes, qui envahissent pourtant les applications. J'ai d'ailleurs été surpris de voir qu'en 4G, la Series 3 semble bien plus rapide à afficher certains contenus, comme Plans ou certaines applications qui contiennent des images.
De nouveaux bracelets !
Aux côté de l'Apple Watch Series 3, Apple a présenté durant la keynote, une nouvelle collection de bracelets à destination de sa montre connectée.
Seule vraie nouveauté cette année, l'arrivée de Bracelets Boucle Sport, des modèles muni d'un petit scratch bien pratique, qui permet de s'ajuster à tous les poignets. Profitant d'un rayon de soleil, avec ma collègue Rebelle Bettie Boo, nous sommes donc aller vous tourner quelques plans de ces accessoires, en apparence très réussis.
Les modèles de la vidéo :
• Bracelets Boucle Sport Rose électrique 38mm
• Bracelets Boucle Sport Noir 42mm
• Bracelets Boucle Sport Beu nuit 42mm
Outre le motif, Apple a rajouté des coloris pour les modèles en nylon, il s'agit toujours de 500 fils dont 4 trames sont assemblées à l’aide de monofilaments. Même chose pour le bracelet sport, qui ne change pas de matière (toujours du caoutchouc), mais il offre une couleur assez... flashy !
A la rédac', les filles sont assez fans des petits carreaux et l'ultraviolet rappelle (un peu) les couleurs de Mac4Ever !
Et voici donc quelques photos... (cliquez pour zoomer)
• Le nylon tissé olive sombre (à carreaux) en 42mm
• Le nylon fruits rouges (à carreaux) en 38mm
• Bracelets Ultraviolet en 42mm
Enfin, Apple a met en vente un nouveau bracelet Nike, la déclinaison Platine Pur/Noir, disponible en 38 et en 42mm, que nous avons acheté séparément (59€) et collé sur une Apple Watch Series 3 4G et muni d'un boitier en Inox gris sidéral.
Voici donc quelques photos (cliquez pour zoomer) :
• Bracelets Sport Nike
Et les cadrans ?
Hormis le cadran spécial 4G, et quelques nouveautés chez Hermès/Nike, l'Apple Watch pêche par un manque de personnalisation. Apple n'autorise toujours pas les cadrans tiers, même si l'on avait pensé qu'elle proposerait une sorte d'App Store dédié.
Cette année, il faudra donc se contenter de ceux de watchOS 4, et notamment l'arrivée des très réussis cadrans Toy Story :
Musique : 8 à 16Go et des limitations en 4G
Si vous avez Apple Music, il faudra attendre watchOS 4.1 pour accéder à tous les morceaux du service en 4G. Pour le moment, watchOS 4.0.1 limite l'usage aux playlists... et c'est tout !
De mon côté, je me réjouis de voir la capacité grimper à 16Go, ce qui permet d'embarquer de nombreux morceaux, et d'éviter de tourner en rond pendant son footing. En parallèle, Apple a gardé seulement 8Go sur les modèles non-4G, ce qui est un peu paradoxal (plus on a du réseau, moins on a besoin de stockage, non ?)
Autonomie en hausse (mais décevante en 4G)
L'autonomie de l'Apple Watch Series 3 est en hausse, on gagne 2H pendant les activités sportives (8 à 10H), sauf si vous activez le GPS (5H) et elle se réduit même à 4H avec la 4G. En usage
normal, je tiens pratiquement deux jours sans recharger, sans utiliser la 4G/GPS, contre 1,5 jour avec la Series 2.
Là où le bas blesse, c'est lorsque la 4G est active et très sollicitée. En moyenne, je perds environ 2% par minute en conversation, ce qui colle avec les valeur d'Apple, qui annonce autour d'une heure maximum. Oui, vous avez bien lu, une seule heure en 4G, sachant que 15mn de téléphone videra d'un bon tiers la batterie ! Lorsque je parlais d'utilisation ponctuelle du réseau cellulaire, ce n'est pas qu'un constat d'usage, mais bien une limitation technique. Voilà qui brise un peu l'idée que la montre pourrait remplacer l'iPhone : si vous avez le malheur de pomper la 4G à longueur de temps, l'Apple Watch ne tiendra même pas une demi-journée.
Cette année, et contrairement à l'iPhone, Apple n'a pas mis en place de charge rapide, et il faudra 2H pour recharger l'Apple Watch en intégralité. Alors qu'un iPhone obtient 50% en 30mn avec un chargeur USB C, la tocante nécessite plus d'une heure pour avoir 50%, et 1H30 pour 80%. Impossible donc, de la charger à 40% en 5mn le matin, lorsque vous avez oublier de la poser sur son socle la veille !
Autre déconvenue, notre modèle ne semble pas compatible avec les chargeurs Qi du marché, même si certains seraient peut-être compatibles. Ce petit secret autour de la technologie utilisée (pourtant dérivée du Qi) est vraiment étrange, il faut dire qu'Apple avait mis en place un programme spécial pour permettre de développer des accessoires compatibles, fournissant ainsi le petit galet à induction aux différents fabricants -comme ici, avec celui de UGreen.
Par ailleurs, avec l'arrivée de AirPower -censé pouvoir charger tous les appareils sans fil- on pensait que la Series 3 serait pleinement ouverte aux standards du marché... ce qui n'est donc pas le cas, ou pas
encore(une mise à jour logicielle n'est jamais à écarter).
Quelle version acheter ?
Avec une palette tarifaire s'étalant de 369€ à 1399€, Apple a désormais une Series 3 pour tous les budgets.
Très franchement, même si la Series 1 (sans GPS) peut convenir (elle ne coûte plus que 269€) ou si vous trouvez des Series 2 (avec GPS) en promo (comme ici à la Fnac), je trouve que la puce de la Series 3 est tellement plus rapide cette année qu'elle mérite qu'on complète la différence. Ne sous-estimez pas la capacité de ces petits objets à être rapidement obsolète !
Enfin, si vous hésitez entre Aluminium et Inox, sachez trois choses :
- les modèles en Alu sont BEAUCOUP plus légers que ceux en Inox
- les modèles en Inox sont BEAUCOUP plus résistants (surtout au niveau de l'écran, qui est en saphir artificiel)
- les modèles en Inox ont un boitier BEAUCOUP plus sujet aux rayures, ce qui impose un petit polissage régulier (avec ce produit par exemple, qui m'a été recommandé par un vendeur en Apple Store)
Je conseille souvent les versions en alu aux filles, et à tous/toutes ceux/celles qui détestent avoir du poids sur le poignet. Pour autant, les modèles en Inox sont quand-même de meilleure qualité, surtout si vous comptez les garder plusieurs années. On regrettera néanmoins qu'il n'y ait pas de version Inox sans 4G, car le prix d'entrée de gamme en acier grimpe déjà à 649€ !
Enfin, à moins d'avoir un budget illimité, inutile de vous ruiner avec un modèle en céramique : ceux qui ont acheté une Apple Watch Edition il y a 2 ans doivent aujourd'hui s'en mordre les doigts, tant la montre est devenue poussive.