#Baselworld2016 ouvre ses portes dans un climat morose, mais ce n'est pas la faute d'Apple
Par Laura Tibourcio de la Corre - Publié le
Les intervenants présents lors de la conférence de presse d'ouverture du salon, dont Sylvie Ritter, directrice de Baselworld, et François Thiébaud, président du comité des exposants suisses, se sont donc évertués à rassurer les journalistes et à relativiser les choses. Ils leur ont notamment expliqué que le secteur horloger s'est mieux comporté que d'autres en cette période difficile, et que ce recul fait suite à plusieurs années de croissance.
Reste que même les montres de luxe ne résistent pas à cette baisse des ventes. La période est tout particulièrement difficile pour les tocantes vendues entre 200 et 500 francs suisses puisque le segment accuse un recul de près de 10% en unités et 9% en valeur.
Comme pour Apple, les marchés asiatiques sont devenus cruciaux pour l'industrie horlogère suisse puisqu'ils représentent 50% des ventes. Les difficultés économiques éprouvées par ces pays ont bien entendu eu un impact sur les exportations avec un recul spectaculaire de près de 23% en valeur pour Hong Kong.
Si le sujet des montres connectées n'a pas du tout été évoqué par les intervenants de cette conférence de presse, un journaliste du Financial Times a finalement mis les pieds dans le plat lors de la session de questions / réponses, et si on en croit François Thiébaud, les difficultés de l'industrie horlogère suisse n'ont rien à voir avec l'essor de ces smartwatches. Ces dernières présentent d'ailleurs certains avantages selon le président du comité des exposants suisses, notamment pour le sport et le paiement, mais aussi des inconvénients en termes d'autonomie, de
dérangementet de prestige.
Le succès d'Apple dans le domaine serait d'ailleurs discutable compte tenu des prévisions qui avaient été faites par certains analystes. Évoquant des arguments déjà entendus l'année dernière, François Thiébaud, apparemment grand fan d'Apple, explique que les montres traditionnelles renferment une valeur sentimentale liée à des souvenirs, ce que ne procure pas un appareil électronique.