Test du bracelet à maillons de l'Apple Watch !
Par Didier Pulicani - Publié le
A notre poignet depuis une petite semaine, nous sommes désormais en mesure de vous donner un avis éminemment subjectif mais -on l'espère- des plus éclairés. Pour cela, rien de telle que de commencer avec une petite vidéo (featuring Romina), n'est-ce pas ?
Une finition exemplaire
Sur un plan purement esthétique, ce bracelet est une franche réussite. Autant vous le dire tout de suite, l'accessoire nous a tous conquis. Même si le bracelet milanais fait souvent l'unanimité chez les femmes, les réactions masculines sont plus mitigées sur ce dernier, préférant parfois un
vrai bracelet d'homme bien lourdcomme cette version pourtant jugée un peu chère (presque 3 fois le prix du milanais !)
Si les membres masculins de l'équipe l'ont approuvé à 200%, il serait bien sexiste de leur concéder l'exclusivité.
C'est très styléme disait justement Romina au moment du shooting vidéo, la blogueuse mode estimant le produit tout à fait adapté aux femmes et pas forcément uniquement en 38mm. Sur certains plans de notre vidéo (et sur les photos encadrant ce paragraphe), c'est d'ailleurs son bras qui porte la montre (42mm) et il faut avouer que c'est assez
swag.
Si comme moi, vous préférez porter un bracelet sport au quotidien (plus léger, plus souple...), ce modèle convient en revanche bien mieux pour accompagner un costume ou une chemise, Outre un style très
col blanc, on pourra lui reprocher un petit manque d'originalité dans le dessin... Nous, on aime bien ce classicisme accolé au modernisme de la Watch.
Un bon compromis, malgré une certaine fragilité
Apple indique que ce bracelet a été forgé dans le même acier inoxydable que celui utilisé pour le boitier de l'Apple Watch, une version qui a même un nom de code (316L) histoire de se donner bonne figure. La firme rajoute l'avoir
forgé à froidpour le rendre plus dur. Pourtant, rien à faire, comme toujours avec l'Inox, le matériau se raie rapidement. Après quelques jours seulement, la partie inférieure de notre modèle est déjà bien amochée, alors que nous ne l'avons pas spécialement malmené :
Malgré cette relative fragilité, l'Inox peut être plongé dans un liquide sans inquiétude, contrairement aux bracelets en cuir qui n'aiment pas beaucoup l'eau. Si l'on évitera tout de même de faire du sport avec (vu le prix, autant éviter les drames...), il permet de se laver les mains ou même de prendre une douche sans avoir à ôter la montre, ce qui est plutôt pratique.
Un fermoir-papillon "exclusif"
Exclusif, exclusif... Jonathan Ive est fan les grandes formules marketing. Apple n'est pas l'inventeur du fermoir papillon qui existe déjà sous différentes formes. Ici, la principale différences avec les bracelets à maillons classiques, c'est la nécessité de rabattre les 2 parties du fermoir simultanément sur l'élément central. Généralement, chez la concurrence, chaque partie vient se placer respectivement au dessus et en dessous de cet élément médian.
Au début, je vous avoue qu'on galère un peu à la mettre sans poser la montre tête en bas sur un meuble ou sur son genou. On a même tendance à s'arracher un peu la peau, car à une main, il faut faire venir glisser la partie centrale sous le bracelet et la montre a tendance à faire pivoter l'ensemble... Avec l'habitude, on finit par trouver une combine, mais il m'arrive encore souvent de me pincer encore un peu les veines.
Pour ouvrir la montre, en revanche, c'est facile, il suffit de maintenir la partie centrale entre le pouce et l'index et de tirer vers soi. Le boitier n'a aucun risque de tomber car le bracelet reste attaché autour du bras sans s'ouvrir.
La gestion des maillons est enfantine
Présentée comme LA grosse nouveauté, c'est effectivement très pratique de pouvoir ajuster la taille du bracelet à la maison, sans passer par un bijoutier. Non seulement on peut hésiter entre deux maillons quelques jours et changer plus tard, mais surtout, l'opération prend vraiment deux minutes !
L'attache des maillons mime en fait celle du bracelet au boitier : un petit bouton poussoir doit être pressé avec l'ongle pendant que l'on tire l'autre partie avec les doigts. Et pour en rajouter, il suffit de les clipser ! C'est tellement génial qu'on aimerait voir ce système sur toutes les montres modernes !
La finesse de chaque élément est telle qu'on n'a eu aucun soucis de type
entre deux tailles, on arrive généralement à bien ajuster la longueur en fonction du poignet. Ça reste un peu moins précis qu'avec la fermeture magnétique du Milanais, mais on a l'assurance que la longueur ne va pas bouger dans la journée (ce qui arrivent souvent avec les aimants).
Confort d'utilisation
A l'usage, cette montre est agréable à porter... si on aime le contact du métal. Plutôt souple, on n'est pas au niveau du bracelet sport, mais il épouse bien la forme du poignet, même avec les os saillants.
Ceux qui ont pu essayer le bracelet se sont parfois plaints de son poids (surtout les filles), il faut dire qu'on double facilement la masse globale de la montre. Mais si vous êtes habitués aux grosses montres et autres pièces d'horlogerie très denses, pas d'inquiétude, l'Apple Watch parait même presque légère à côté !
Enfin, petite remarque pour les bras poilus, même si je bénéficie d'une pilosité très modérée, à aucun moment je n'ai souffert d'un quelconque
coincement inopiné, alors qu'avec le bracelet milanais par exemple, Laura se bloque souvent un cheveux entre deux mailles !
Trop cher, vraiment ?
Apple revendique plus de 100 éléments distincts sur le bracelet, mais il faut surtout comprendre que chaque pièce est usinée avec précision.
la coupe des maillons d’un seul bracelet nécessite presque neuf heuresprécise la Pomme et l'on imagine l'embouteillage sur les chaines de production. Cela explique aussi pourquoi les premières livraisons ne sont intervenues que très récemment... Rajoutez à cela un brossage
à la mainde l'acier, et toute cette manutention n'aide pas à tirer les tarifs vers le bas.
499€, c'est plus cher qu'une Apple Watch Sport et l'on peut trouver cela excessif pour un
simplebracelet à maillons. Chez Apple, le prix est toujours défini avec une astucieuse combinaison d'exclusivité, d'ingéniosité et de finition. Si vous êtes un habitué de l'horlogerie, vous saurez qu'un beau bracelet en métal peut vite se négocier à plusieurs centaines d'euros. Chez Rolex, par exemple un simple maillon (un seul !) en inox est facturé autour de 50€ ! Il y a toujours matière à relativiser, même chez Apple, et il est clair que ce modèle ne s'adresse pas à toutes les bourses.
Si vous êtes prêt à payer le prix fort, l'objet cumule sans conteste les qualités et pour l'heure, hormis les rayures inhérente à l'inox, on ne lui a pas trouvé beaucoup de défauts. Reste l'histoire du look, mais là, ça devient une affaire très personnelle...
Acheter le bracelet à maillon (38mm) (499€)
Acheter le bracelet à maillon (42mm) (499€)
Comme souvent, lorsqu'il s'agit d'accessoires de mode et de ressenti, les impressions sont subjectives. Si vous possédez ce modèle ou que vous l'avez essayé en Apple Store, n'hésitez pas à nous donner votre impression dans les réactions !