Face à la perte potentielle de millions d’abonnés, Netflix dénonce le partage de comptes !
Par Laurence - Mis à jour le
ralentissement considérablede ses revenus. Dans une note à ses investisseurs, la plateforme précise que ses revenus trimestriels se montent à 7,868 milliards de dollars (+ 9,8 % par rapport au précédent), ce qui représente la plus faible augmentation d'un trimestre sur l'autre en moins un an.
Mais plus encore, le nombre mondial d'abonnés payants de Netflix a chuté pour la première fois en dix ans, passant de 221,84 millions à 221,64 millions (soit 200 000 personnes en moins). Les dirigeants de Netflix ont attribué cette perte aux fameux
comptes partagés avec plus de 100 [millions] ménages supplémentaireset à la pandémie de COVID-19.
A cela, s’ajoutent d’autres facteurs. En effet, le marché du streaming s’est considérablement développé et la concurrence y est très vive de la part de Disney+, Amazon Prime Video, Hulu et YouTube (et aussi, dans une moindre mesure d’Apple TV+ qui gravite en parallèle). Enfin, face au choix désormais important, certains utilisateurs ont pu aussi être déçu de l’augmentation des tarifs en janvier 2022, et de nouvelles mesures pour décourager le partage de comptes entre ses abonnés.
Il faut dire également qu’avec plus de 222 millions de ménages payants, (dont 100 millions de foyers ne s'acquittant pas de leur abonnement), il semblerait que le marché soit arrivé à une certaine saturation et qu'il est
plus difficile d'augmenter le nombre d’utilisateurs sur de nombreux marchés, un phénomène aggravé par la pandémie.
Dans la foulée, ce mauvais scénario a entraîné la chute du cours de l’action de plus de 20 % après la clôture de la bourse. Mais cette descente ne serait pas surprenante. D’après The Wall Street Journal, les actions de la société auraient même diminué de plus de 40 % jusqu'à présent cette année.
Dans cette situation, la firme -qui a toujours été opposée à un modèle financé par la pub- vient de faire marche arrière. En effet, son co-CEO a déclaré que la plateforme était ouverte au lancement de nouveaux tarifs d’abonnements, moins chers, mais avec de la pub
, d’ici un à deux ans.