Le géant franco-italien des semi-conducteurs, STMicroelectronics, envisage une réduction significative de ses effectifs, pouvant atteindre 6 % de son personnel mondial. Cette mesure concernerait entre 2 000 et 3 000 postes, à la fois en France et en Italie.
Une restructuration en vue
Rien ne va plus pour le groupe né de la fusion d’entreprises publiques françaises et italiennes en 1987. Depuis plus d’un an, il fait face à certaines difficultés économiques, avec une baisse persistante de la demande sur ses principaux marchés, notamment dans les secteurs de l’automobile et de l’industrie. Cette situation a conduit l’entreprise à envisager des mesures de réduction des coûts, estimées à 300 millions de dollars, afin de préserver sa compétitivité.
Le plan de restructuration -qui avait été initialement annoncé en novembre- prévoit de transférer la production des usines plus anciennes vers des installations plus modernes situées à Crolles, en France, et à Agrate, en Italie. Cette stratégie vise à optimiser les opérations en se concentrant sur des technologies de pointe.
D'après un porte-parole, l’entreprise entamera prochainement un dialogue constructif avec les représentants des salariés concernant des programmes d’aide à la fin de carrière, incluant des départs volontaires et des retraites anticipées. Cette approche vise à atténuer l’impact social de la restructuration.
Des résultats en berne
Il y a quelques jours, la société a présenté ses résultats au titre du quatrième trimestre de l’année avec une baisse de 22,4 % de ses revenus, pour arriver à 3,321 milliards de dollars. La société est toujours bénéficiaire certes, mais avec 341 millions de dollars, contre plus d’un milliard il y a un an. La chute est dure.
Cette annonce intervient après une période difficile pour l’entreprise, marquée par une baisse significative de la valeur de son action, atteignant son niveau le plus bas depuis 2020. Toutefois, le titre a montré des signes de reprise, enregistrant une hausse de 2,6 % à 21,80 euros le vendredi suivant l’annonce.
Les discussions avec les partenaires sociaux et les autorités concernées seront cruciales pour définir les modalités de cette restructuration et assurer une transition équitable pour les employés affectés.
