Quel sera le rôle d'Apple pendant le mandat de Donald Trump ?
Par Laurence - Publié le
Hier il était difficile d'ignorer la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e Président des Etats-Unis. Tout aussi difficile de ne pas remarquer la présence de plusieurs figures de la Silicon Valley.
Outre leur présence, il est intéressant de noter la disposition des places. Aux premières loges, juste derrière le pupitre, on trouve en rang d'oignons : Mark Zuckerberg (et madame), Jeff Bezos (et re madame), Sundar Pichai et Elon Musk.
Un peu à l'écart de cette brochette, exactement trois rangées plus loin, Tim Cook se tenait à coté de Serguei Brin et devant Kristi Noem, la nouvelle ministre de la Sécurité intérieure. Contrairementà celui dont on doit taire le nom au patron de Tesla / Space X / X, le CEO d'Apple n'affichait pas vraiment une mine réjouie.
Alors que penser de cette places très certainement choisie avec soin par l'équipe de Donald Trump : une mise en retrait volontaire ou pas ? La décision de se démarquer tout en ne s'écartant pas trop des autres patrons de la tech. Ou alors une position de choix, puisque le CEO d'Apple se trouvait très exactement sur le passage menant au pupitre dédié aux discours. En effet, Donald Trump, en faisant son entrée, a donc salué Tim Cook, juste après avoir serré la main de Kristi Noem -ce qui n'a pas été le cas de tout de monde.
Et pour célébrer ce jour, les grands boss de la tech se sont tournés vers les réseaux sociaux pour adresser leurs félicitations et réaffirmer leur engagement envers la croissance et l’innovation aux États-Unis.
Dans son post sur X, Tim Cook a réitéré son engagement
Pour rappel, Apple a adopté une posture prudente vis-à-vis de l’administration Trump lors de son premier mandat. En 2019, le président avait visité une usine d’assemblage Mac Pro, marquant l’un des rares moments publics de collaboration directe entre les deux entités. Cependant, les liens sont restés distants à l’échelle institutionnelle, Cook préférant des échanges en personne lors de réunions et de dîners privés. Lors de cette investiture, Tim Cook a également versé -à titre personnel et non sur les fonds d'Apple- un million de dollars de son propre argent au fonds d’inauguration.
Donald Trump a salué les investissements récents d’Apple aux États-Unis, les attribuant à sa réélection. Cependant, ces projets, notamment l’augmentation de la production de puces aux États-Unis grâce aux usines TSMC en Arizona, découlent davantage de la loi CHIPS, promulguée par l’administration Biden en 2022. Cette législation vise à renforcer la production de semi-conducteurs sur le sol américain, une priorité pour Apple et d’autres entreprises du secteur technologique.
Plus globalement, les déclarations de la Big Tech traduisent une volonté de coopérer avec le gouvernement mais surtout la décision de préserver leurs propres intérêts stratégiques. Les têtes vont tomber et il s'agit de protéger la sienne...
NDLR : au regard des évènements d'hier (notamment des discours postérieurs à la cérémonie), une très grande bienveillance est demandée dans les commentaires. Merci beaucoup à vous tous.
Un message familier et consensuel
Outre leur présence, il est intéressant de noter la disposition des places. Aux premières loges, juste derrière le pupitre, on trouve en rang d'oignons : Mark Zuckerberg (et madame), Jeff Bezos (et re madame), Sundar Pichai et Elon Musk.
Un peu à l'écart de cette brochette, exactement trois rangées plus loin, Tim Cook se tenait à coté de Serguei Brin et devant Kristi Noem, la nouvelle ministre de la Sécurité intérieure. Contrairement
Alors que penser de cette places très certainement choisie avec soin par l'équipe de Donald Trump : une mise en retrait volontaire ou pas ? La décision de se démarquer tout en ne s'écartant pas trop des autres patrons de la tech. Ou alors une position de choix, puisque le CEO d'Apple se trouvait très exactement sur le passage menant au pupitre dédié aux discours. En effet, Donald Trump, en faisant son entrée, a donc salué Tim Cook, juste après avoir serré la main de Kristi Noem -ce qui n'a pas été le cas de tout de monde.
Les félicitations, un exercice de rigueur
Et pour célébrer ce jour, les grands boss de la tech se sont tournés vers les réseaux sociaux pour adresser leurs félicitations et réaffirmer leur engagement envers la croissance et l’innovation aux États-Unis.
Dans son post sur X, Tim Cook a réitéré son engagement
à contribuer à l’innovation et à l’emploi aux États-Unis, sur un ton tout à fait similaire à celui de ses précédentes déclarations après l’élection de Donald Trump en novembre dernier. Certains y voient d'ailleurs des petites informations sur la future participation d'Apple. Ce message, en ligne avec ceux de Sundar Pichai (Google) et Satya Nadella (Microsoft), met en avant l’ingéniosité américaine. Il adopte toutefois une position assez apolitique (contrairement à d'autres).
Une relation nuancée entre Apple et Donald Trump
Pour rappel, Apple a adopté une posture prudente vis-à-vis de l’administration Trump lors de son premier mandat. En 2019, le président avait visité une usine d’assemblage Mac Pro, marquant l’un des rares moments publics de collaboration directe entre les deux entités. Cependant, les liens sont restés distants à l’échelle institutionnelle, Cook préférant des échanges en personne lors de réunions et de dîners privés. Lors de cette investiture, Tim Cook a également versé -à titre personnel et non sur les fonds d'Apple- un million de dollars de son propre argent au fonds d’inauguration.
Donald Trump a salué les investissements récents d’Apple aux États-Unis, les attribuant à sa réélection. Cependant, ces projets, notamment l’augmentation de la production de puces aux États-Unis grâce aux usines TSMC en Arizona, découlent davantage de la loi CHIPS, promulguée par l’administration Biden en 2022. Cette législation vise à renforcer la production de semi-conducteurs sur le sol américain, une priorité pour Apple et d’autres entreprises du secteur technologique.
Plus globalement, les déclarations de la Big Tech traduisent une volonté de coopérer avec le gouvernement mais surtout la décision de préserver leurs propres intérêts stratégiques. Les têtes vont tomber et il s'agit de protéger la sienne...
Dans un contexte marqué par des enjeux complexes – des tensions sur les chaînes d’approvisionnement à la réglementation de l’intelligence artificielle – l’industrie technologique va devoir jongler entre innovation et diplomatie.
Bref, la question du rôle d'Apple pour ce mandat reste entière, entre les principes défendus par la firme, mais les enjeux économiques et politiqus
Bref, la question du rôle d'Apple pour ce mandat reste entière, entre les principes défendus par la firme, mais les enjeux économiques et politiqus