À partir du 1er février 2025, les tarifs réglementés de l’électricité devraient baisser de 14 %. Une annonce officielle publiée le 28 décembre dernier confirme que cette diminution est liée à la fin du bouclier tarifaire et à l’absence de hausse de taxe initialement envisagée. De quoi alléger les factures pour des millions de ménages, et peut-être même pour vous !
Une baisse due à des prix de marché plus bas
Le bouclier tarifaire, instauré en 2022 pour limiter l’impact de la hausse des prix sur les consommateurs, arrive à son terme. Dans le même temps, la taxe sur l’électricité (l’accise) remontera à son niveau d’avant-crise, soit 33,70 euros par mégawattheure pour les particuliers, contre 22 euros actuellement. Sauf que Dieu merci, la baisse des cours de l’électricité sur les marchés internationaux compense largement cette hausse fiscale. Selon l’arrêté publié le 28 décembre, cette conjonction permet une réduction nette de 14 % des tarifs réglementés dès février. Une baisse qui pourrait en réalité être plus proche des 10% si on prend en compte l'augmentation de certaines taxes annexes, mais ça reste bon à prendre.
Pour les 22,4 millions de foyers et entreprises abonnés à ces tarifs – soit environ 56 % des consommateurs d’électricité – cette baisse représente une opportunité de réduire significativement leurs dépenses énergétiques. Un foyer de quatre personnes, par exemple, pourrait économiser environ 450 euros sur un an, ça n’est pas négligeable.
Tous les consommateurs ne sont pas logés à la même enseigne
Cette baisse concerne avant tout ceux qui sont au tarif réglementé ou dont l’offre de marché y est indexée. Pour les abonnés à des offres à prix fixe, la situation est différente : ils ne bénéficieront pas de la baisse des cours et subiront uniquement la hausse de la taxe. Heureusement là aussi, il reste possible de changer de contrat pour revenir au tarif réglementé, une démarche simple et sans frais.
Vous n’avez pas pu passer à côté, cette baisse des tarifs intervient dans un cadre politique marqué par la censure du gouvernement Barnier en décembre dernier. L’exécutif avait initialement prévu d’augmenter la taxe sur l’électricité pour combler le déficit public, mais la mesure a été abandonnée sous la pression du Parlement. Résultat, le budget 2025 n’a pas été adopté, et les dispositions fiscales restent figées au niveau de 2024. Pour le coup tant mieux pour nos portes monnaies, même si ça pose quand même pas mal d’autres questions.
Quoi qu’il en soit, cette baisse des tarifs réglementés est une bonne nouvelle pour les ménages concernés, même si elle met en lumière les différences entre les différents types de contrats d’électricité. Pour en profiter pleinement, mieux vaut vérifier son abonnement et envisager un retour aux tarifs réglementés si nécessaire.
