Des influenceurs européens (et français) utilisés par une campagne de propagande russe
Par Vincent Lautier - Publié le
Depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russie semble avoir multiplié les tentatives pour influencer l’opinion publique européenne. Parmi ces stratégies, le démarchage d’influenceurs sur TikTok et Instagram a été identifié par les services de renseignement français. Le but : diffuser des messages prorusses via des figures populaires, souvent éloignées des sujets géopolitiques.
D’après une enquête publiée par Le Monde, cette opération a débuté au printemps 2022, juste après l’invasion de l’Ukraine. Plus de 2 000 influenceurs européens ont été approchés pour partager des contenus favorables au Kremlin. En échange d’une rémunération, ils devaient relayer des messages mettant en avant la puissance militaire russe ou dénonçant les alliés de l’Ukraine comme responsables d’une potentielle escalade mondiale.
Une vingtaine d’influenceurs auraient accepté, répartis entre l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et la France. Parmi eux, neuf créateurs français auraient publié des vidéos reprenant ces éléments de langage, bien que leurs contenus auraient eu un impact limité.
Les influenceurs contactés ne sont pas spécialisés dans la politique. Leurs communautés, souvent jeunes et diversifiées, sont davantage habituées à des contenus légers, comme des défis ou du lifestyle. Cela rendait ces messages de propagande d’autant plus surprenants. Par exemple, un influenceur français avec six millions d’abonnés a publié une vidéo inquiétante sur une menace nucléaire russe, avant de la retirer. En Espagne, une influenceuse lifestyle a partagé une analyse alignée sur les thèses prorusses, citant des chercheurs connus pour leurs positions controversées.
Ce choix de profils éloignés des sujets géopolitiques rendait l’opération plus difficile à repérer. Les réseaux sociaux peinent à identifier ce type de contenus, souvent noyés parmi des flots de publications classiques.
Les ingérences russes via des influenceurs ne sont pas une nouveauté. Ce mode opératoire a été observé dans d’autres contextes, comme lors des élections en Roumanie ou aux États-Unis. En multipliant les relais locaux et les messages discrets, ces campagnes permettent de semer la confusion et d’affaiblir, d’une certaine manière, les démocraties occidentales.
En France, le gouvernement a appelé à la vigilance, en rappelant que ces manipulations pèsent sur le débat public. Des enquêtes sont d’ailleurs en cours pour déterminer l’ampleur de cette opération.
Une campagne bien orchestrée
D’après une enquête publiée par Le Monde, cette opération a débuté au printemps 2022, juste après l’invasion de l’Ukraine. Plus de 2 000 influenceurs européens ont été approchés pour partager des contenus favorables au Kremlin. En échange d’une rémunération, ils devaient relayer des messages mettant en avant la puissance militaire russe ou dénonçant les alliés de l’Ukraine comme responsables d’une potentielle escalade mondiale.
Une vingtaine d’influenceurs auraient accepté, répartis entre l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et la France. Parmi eux, neuf créateurs français auraient publié des vidéos reprenant ces éléments de langage, bien que leurs contenus auraient eu un impact limité.
Un ciblage réfléchi
Les influenceurs contactés ne sont pas spécialisés dans la politique. Leurs communautés, souvent jeunes et diversifiées, sont davantage habituées à des contenus légers, comme des défis ou du lifestyle. Cela rendait ces messages de propagande d’autant plus surprenants. Par exemple, un influenceur français avec six millions d’abonnés a publié une vidéo inquiétante sur une menace nucléaire russe, avant de la retirer. En Espagne, une influenceuse lifestyle a partagé une analyse alignée sur les thèses prorusses, citant des chercheurs connus pour leurs positions controversées.
Ce choix de profils éloignés des sujets géopolitiques rendait l’opération plus difficile à repérer. Les réseaux sociaux peinent à identifier ce type de contenus, souvent noyés parmi des flots de publications classiques.
Une stratégie classique de désinformation
Les ingérences russes via des influenceurs ne sont pas une nouveauté. Ce mode opératoire a été observé dans d’autres contextes, comme lors des élections en Roumanie ou aux États-Unis. En multipliant les relais locaux et les messages discrets, ces campagnes permettent de semer la confusion et d’affaiblir, d’une certaine manière, les démocraties occidentales.
En France, le gouvernement a appelé à la vigilance, en rappelant que ces manipulations pèsent sur le débat public. Des enquêtes sont d’ailleurs en cours pour déterminer l’ampleur de cette opération.