Actualité

Société

Apple doit-elle craindre le nouveau patron de la FTC ?

Par Laurence - Publié le

De retour de son périple parisien, Donald Trump continue de façonner son administration avec des choix stratégiques qui reflètent une approche vraiment pro-business et une politique tech très nationaliste. En effet, il vient de nommer Andrew Ferguson à la tête de la Federal Trade Commission (FTC), ce qui va incontestablement marquer un tournant dans la régulation des grandes entreprises technologiques.

Donald Trump FTC


Qui est Andrew Ferguson ?



Membre républicain et avocat (encore un avec Paul Atkins !) expérimenté en litiges antitrust, Andrew Ferguson siège à la FTC depuis 2023. Trump le décrit au passage comme le président de la FTC le plus favorable à l’Amérique et à l’innovation de toute l’histoire.

Sa position est assez claire : outre l'application des directives de Donald Trump, il entend réorienter la FTC vers une position orientée vers le business, à un détail près : il veut combattre ce qu’il appelle la censure des Big Tech. Autrement dit il veut protéger la liberté d’expression et limiter la concentration de pouvoir des grandes entreprises technologiques (il partage donc les mêmes penchants qu'Elon Musk...).

Andrew Ferguson
Andrew Ferguson


Un avenir pas si radieux que cela pour les entreprises



Cette nomination fait suite à celle de Gail Slater, choisie pour diriger le département antitrust du ministère de la Justice. Ces décisions indiquent une volonté de surveiller étroitement les géants du numérique. En effet, plusieurs actions sont actuellement en cours, dont cinq impliquent des entreprises comme Amazon, Meta, Apple et Google. En outre, la justice a obtenu une décision forçant Google à envisager une séparation de son navigateur Chrome, signe d’une intensification de la régulation.

Gail Slater
Gail Slater


En parallèle, Donald Trump a nommé Jacob Helberg comme futur sous-secrétaire d’État à la croissance économique, à l’énergie et à l’environnement . Quant à lui, ce dernier -qui est décrit comme un expert en diplomatie économique et en stratégie technologique- entend promouvoir une diplomatie économique axée sur la politique America First et garantir la domination technologique américaine sur la scène internationale.

Jacob Helberg
Jacob Helberg


Un programme économique et technologique musclé



Ces nominations renforcent la ligne politique de Trump pour son mandat à venir, à savoir un encadrement des Big Tech -et surtout lutter contre les pratiques anticoncurrentielles tout en soutenant l’innovation et les entreprises nationales. Mais également affirmer la position des États-Unis dans les domaines de la technologie et de l’économie mondiale.