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Fin du télétravail dans les centres d'appels de Free : les salariés en grève !

Par Laurence - Publié le

Ces derniers temps, le télétravail -trop 2020- n'a plus vraiment la cote dans les entreprises techs. Ainsi, Free a annoncé la fin de ce dispositif pour certains de ses salariés de ses centres d’appels, Proxi et Free réseau, ce qui a provoqué une colère de la part de ses derniers.

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Travailler à la maison, c'est fini !



Les salariés Free de Marseille, Bordeaux et Paris ont donc été appelés à la grève après l’annonce la semaine dernière. En effet, cette décision a engendré une vive opposition, notamment de la part des syndicats, qui ont organisé une mobilisation générale ce lundi 9 décembre dans les centres visés.

Si la direction se justifie par des impératifs de cybersécurité et des difficultés à garantir un environnement sécurisé à distance, les syndicats dénoncent une mesure prise sous un prétexte fallacieux, visant à pousser les employés à quitter volontairement l’entreprise. Ils soulignent notamment une incapacité du groupe à mettre en place des outils adéquats, comme des VPN sécurisés.

Pour tenter d'apaiser les tensions, Free a annoncé une prime de 500 euros brut pour les salariés concernés, une réponse jugée bien insuffisante par les syndicats. Mais ces derniers espèrent bien renouer le dialogue avec la direction.

Image Malik Karouche/FTV
Image Malik Karouche/FTV


Les salariés dénoncent leurs conditions de travail



Les 360 employés de Certicall, une filiale marseillaise, estiment surtout que cette décision marque une nouvelle dégradation des conditions de travail. Nadia Boudjadit, déléguée syndicale, pointe du doigt une série de mesures défavorables : baisse des primes, réorganisations fréquentes et objectifs jugés inatteignables, ou encore des pressions anormale de travail. La suppression du télétravail, particulièrement apprécié depuis sa mise en place durant la pandémie, constitue selon elle une atteinte à un équilibre crucial entre vie professionnelle et personnelle.

A Bordeaux, ils étaient une centaine à débrayer devant les locaux d'Equaline, au nord de la ville, ce qui représente à près d'un tiers des effectifs. On nous a annoncé il y a dix jours l'arrêt de toute forme de télétravail. Tous les accès à distance sont coupés à compter de ce matin ! dénonce Christophe Risal, délégué syndical CGT (troisième syndicat chez Equaline).