Elon Musk le disait lui même il y a quelques semaines, l'action Tesla est probablement trop haute, ce qui conduit à des chiffres assez incroyables.
Ce soir, la firme américaine vient de passer le seuil critique des 1000$ l'action, soit une capitalisation boursière de 184 milliards de dollars. Le constructeur passe ainsi devant Toyota (178 milliards) et Volkswagen (85 milliards). Derrière tout cela, Daimler (47 milliards) ou Ford (27 milliards) passeraient presque pour des nains ! Et que dire de Renault (8 milliards) ou PSA (14 milliards), qui feraient presque vendeurs de karts pour enfant...
Evidemment, ces chiffres sont à relativiser : la bourse n'est pas toujours en phase avec les chiffres de ventes ou même le chiffre d'affaire des entreprises. Tesla a par exemple livré 367 500 voitures en 2019, contre 3,5 millions pour PSA ! Une entreprise qui vend 10 fois plus, valorisée 10x moins, avouez que c'est ironique.
N'en reste pas moins que Tesla possède une avance vertigineuse sur ses concurrents, en matière de motorisation électrique, de technologies de batterie et surtout, sur la partie software, trois domaines où les constructeurs historiques ont bien du mal à investir ces dernières années. Lorsque le patron de Volkswagen déclarait récemment redouter devenir le Nokia de l'automobile, la bourse tend à lui donner raison. Alors, simple bulle spéculative ou faut-il considérer Tesla comme une entreprise à part (mi-constructeur auto, mi-high-tech) : dans ce cas-là, la société d'Elon Musk est encore loin de Google ou d'Apple et ses 1500 milliards de dollars de valorisation !
