Après des années de fidélité sans faille, une nouvelle étude de Consumer Intelligence Research Partners (CIRP) semble démontrer que les utilisateurs Android seraient plus fidèles que ceux d'iOS.
La bascule serait intervenue autour de 2014, période où Apple a présenté les iPhone 6 et 6 Plus, les premiers modèles à écran large. Ce fut d'ailleurs une des meilleures années d'Apple sur le segment, d'où un certain étonnement à la lecture du graphique ci-dessous :
En 2018, le taux de fidélité serait donc désormais nettement à l'avantage de Google, avec 91% de clients loyaux, contre seulement 86% sur iOS. Cela veut-il dire que les clients d'Apple switchent plus facilement qu'avant ? Malgré des achats sur l'App Store et l'utilisation de services comme iMessage, iCloud ou Apple Music, les fans d'Apple seraient-ils devenus des déserteurs ?
Il y a pourtant plusieurs lectures à ce graphique. Déjà, les pourcentages restent assez élevés des deux côtés et la différence est assez minime. Au delà de 85%, une marque peut se targuer d'une extrême fidélité de ses clients. Ces bonnes notes ont été renforcées depuis 3/4 ans par la rationalisation des OS, Android et iOS régnant en quasi monopole sur le marché.
Autre point à prendre en compte, sur Android, la fidélité reste très relative, surtout lorsqu'on s'intéresse au constructeur. En effet, l'étude ne le précise pas, mais les passages d'un Samsung à un Huawei ou à un OnePlus sont assez courants. L'autre paramètre, c'est évidemment le rapport de force iOS/Android, où le système de Google a largement pris l'avantage et rassemble bien plus d'utilisateurs.
Nous savons qu'Android a une base d'utilisateurs plus importante qu'iOS, et à cause de cette base plus importante, le nombre absolu d'utilisateurs qui passent d'Android à iOS est aussi grand ou plus grand que nombre absolu d'utilisateurs qui passent sur Android à partir d'iOS [...] de ce point de vue, il parait évident qu'iOS gagne plus d'anciens utilisateurs d'Android, qu'Android récupère d'anciens utilisateurs d'iOS. précisent les directeurs de l'étude.
Bref, une fois encore, on peut faire dire ce que l'on veut à un graphique en apparence très banal...
