A la sortie de la plateforme HW2 de Tesla, la marque n'avait pas activé toutes les fonctions avancées, et notamment le pilotage automatique.
Il faut dire qu'en 2016, le constructeur a dû faire face à le justice et s'expliquer après plusieurs accidents graves, durant des sessions d'autopilote. Après avoir été disculpé il y a quelques jours, Elon Musk a décidé d'activer la conduite autonome sur sa dernière série de Model S/Model X, mais avec des restrictions :
Les voitures produites après le 19 octobre 2016 pourront donc assister le conducteur, mais avec des garde-fous. Le système bloquera en effet la conduite autonome sur autoroute à ~72Km/h maximum (45MPH), le CEO de l'entreprise justifiant son usage lors des phases de bouchon. A cette vitesse, le risque d'accident est plus limité, en attendant de collecter plus de données précise-t-il. Certains modèles nécessiteront toutefois un calibrage de la caméra.
En réalité, ces voitures sont bien mieux équipées que leurs devancières et sont sans doute déjà parées pour la phase 5 des véhicules autonomes : il s'agit du dernier niveau où les bolides pourront se déplacer intégralement sans chauffeurs, et sur l'ensemble du réseau. Seulement, tout n'est pas qu'une affaire de radars et de caméras : le grand saut vers la phase 5 nécessite une intelligence artificielle de très haut niveau, reposant sur une grande quantité de données issues des véhicules en circulation. Voilà pourquoi Tesla ne lancera sans doute pas la conduite 100% autonomes avant des longs mois, et peut-être même plusieurs années (on parle souvent de 2020, voire 2025).
Nous évoquions d'ailleurs le sujet très précisément avec la plupart des constructeurs l'an dernier, au Salon de l'Auto de Genève :
