Nouveaux iMac et Mac mini : nos impressions IRL et quelques questions à Apple
Par Didier Pulicani - Publié le
Côté iMac, tout d'abord, nous avons enfin pu observer cet incroyable écran 5k de visu. Et quand je vous dis qu'il est
incroyable, je pèse mes mots : la dalle est tout simplement bluffante. Les contrastes sont d'une extrême netteté, les noirs profonds, les angles de vision quasi-illimités et Apple a également beaucoup travaillé les reflets, avec un nouveau palier franchi en la matière. Jamais je n'avais observé un moniteur ou un téléviseur d'un tel calibre et je vous encourage à vous ruer dans les Apple Store pour vous faire une idée, une fois qu'Apple en aura garni ses tables (cette semaine, sans doute).
Alors certes, on avait tous déjà vu un écran Retina (même Retina HD avec l'iPhone 6 Plus) mais ce type de dalle était jusque là réservé à de petites diagonales. Sur un écran 27", l'effet est immédiat : une photo à pleine résolution parait plus vraie que nature, et surtout, c'est la première fois chez Apple qu'on nous présente un véritable écran de travail avec une telle densité de pixels. Du coup, la frustration première, c'est de ne pouvoir en profiter à côté d'un Mac Pro ou d'un MacBook Pro Retina. Apple nous a de nouveau confirmé que le mode cible n'était pas disponible sur cette machine, que certains auraient pourtant été prêts à s'offrir comme simple moniteur externe ! Même si les équipes de la Pomme ont refusé de commenter l'arrivée d'un moniteur Thunderbolt 2/5k, on imagine -vu le petit sourire en coin- qu'il est déjà dans les cartons. En revanche, difficile de savoir quelle connectique Cupertino utilisera, car même le Thunderbolt 2 risque d'être un peu juste pour afficher une telle résolution à 60Hz avec seulement 20Gbps.
Un mot encore sur le GPU, qui ne nous a pas paru fléchir lors des manipulations : l'interface de Yosemite est restée fluide et rapide, nous n'avons jamais observé aucune saccade ou ralentissement éventuel. Fous que nous sommes, nous avons osé demander à Apple pourquoi avoir utilisé des cartes mobiles pour gérer une telle résolution et notamment dans les programmes 3D particulièrement gourmands. Ce à quoi on nous a répondu... que les jeux tourneraient au moins aussi bien qu'avec le 27" actuel.... à résolution équivalente. On sera quand-même attentifs face à tous ceux qui utilisent des programmes comme ArchiCAD, AutoCad, Cinema 4D ou encore Maya, qui utilisent abondamment de la 3D en OpenGL à pleine résolution. Comme on vous le précisait récemment, ces puces risquent de rapidement montrer leurs limites en milieu pro et semi-pro.
Nous avons également pu observer le nouveau Mac mini. Comme attendu, malgré un design très proche de l'ancien modèle, Apple a bloqué la petite trape qui donnait l'accès aux composants. Elle y est toujours, mais sans possibilité de l'ouvrir facilement (il faudra sans doute des outils spécifiques). Le disque dur restera donc potentiellement modifiable, mais la RAM est bel et bien soudée. Enfin, nous avons posé la question, quant aux choix de supprimer les options quadri-coeur, la
mauvaise surprisede cette cuvée 2014, ce à quoi on nous a répondu que deux coeurs suffisaient déjà largement à la majorité des usages de ce petit Mac. Apple voit clairement le Mac mini comme une machine de switch et non comme un Mac évolutif destiné au monde professionnel. De notre côté, on pense surtout que ces limitations ont surtout permis de faire chuter les prix, qui s'étaient lourdement envolés ces dernières années, bien que la version d'entrée de gamme soit loin d'être un foudre de guerre. Mais nous reviendrons évidememnt sur tous ces éléments lors de notre prochain test détaillé de la machine.