Les USA n'ont presque plus d'adresses IP disponibles (et pourtant, ils les ont presque toutes)
Par Didier Pulicani - Publié le
Cela fait déjà quelques années qu'on nous rebat les oreilles avec cette histoire de manque d'adresses IP. Nous sommes en 2014 et Internet n'a pas l'air au bout du rouleau pour autant.
Pourtant, cette fois, il semble que l'on soit effectivement proche du dénouement final. Il ne resterait plus que 17 millions d'adresses attribuables aux USA, un seuil qu'avait franchi l'APNIC (Asie-Pacifique) il y a trois ans et l'Europe il y a deux ans. Seule l'Afrique semble pour le moment épargnée.
Précisons d'ailleurs que la répartition est franchement inégale, les USA monopolisant déjà l'essentiel des adresses. Pour la petite histoire, l'université de Stanford possédait pendant un moment (ce n'est plus vrai en 2014) plus d'adresses IP que la Chine ! Des boites comme Apple ont également quelques plages importantes qui leur sont réservées.
Avec l'arrivée du mobile et des objets connectés, le nombre d'IP nécessaire dépasse allègrement une seule adresse par résident de chaque pays. Par exemple, les USA enregistrent déjà 5 IP par habitant !
Quelles solutions adopter ? Il n'y en a qu'une, et vous la connaissez tous déjà, je parle évidemment de l'IPv6, qui permettra d'allouer bien assez de matériel pour tout le siècle à venir. Seulement voilà, tant que l'ensemble des acteurs d'internet n'y passent pas, le problème reste entier. L'IPv6 et l'IPv4 ne sont pas compatibles et de nombreux logiciels connectés (comme Skype) ne prennent pas encore en charge la nouvelle version. Malgré les pressions des organismes chargés d'attribuer les adresses, le nombre de machines connectées en IPv6 reste faible (7% aux USA, 10% en Allemagne mais autour de 0% dans de nombreux pays).
En attendant le fameux
L'IPv6 va-t-elle enfin être adoptée pour de bon ? Certainement, clament nos confrères d'ArsTechnica, mais
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Pourtant, cette fois, il semble que l'on soit effectivement proche du dénouement final. Il ne resterait plus que 17 millions d'adresses attribuables aux USA, un seuil qu'avait franchi l'APNIC (Asie-Pacifique) il y a trois ans et l'Europe il y a deux ans. Seule l'Afrique semble pour le moment épargnée.
Précisons d'ailleurs que la répartition est franchement inégale, les USA monopolisant déjà l'essentiel des adresses. Pour la petite histoire, l'université de Stanford possédait pendant un moment (ce n'est plus vrai en 2014) plus d'adresses IP que la Chine ! Des boites comme Apple ont également quelques plages importantes qui leur sont réservées.
Avec l'arrivée du mobile et des objets connectés, le nombre d'IP nécessaire dépasse allègrement une seule adresse par résident de chaque pays. Par exemple, les USA enregistrent déjà 5 IP par habitant !
Quelles solutions adopter ? Il n'y en a qu'une, et vous la connaissez tous déjà, je parle évidemment de l'IPv6, qui permettra d'allouer bien assez de matériel pour tout le siècle à venir. Seulement voilà, tant que l'ensemble des acteurs d'internet n'y passent pas, le problème reste entier. L'IPv6 et l'IPv4 ne sont pas compatibles et de nombreux logiciels connectés (comme Skype) ne prennent pas encore en charge la nouvelle version. Malgré les pressions des organismes chargés d'attribuer les adresses, le nombre de machines connectées en IPv6 reste faible (7% aux USA, 10% en Allemagne mais autour de 0% dans de nombreux pays).
En attendant le fameux
blackout(qui n'aura jamais vraiment lieu), les FAI utiliseront la solution du NAT, que vous utilisez déjà chez vous : à partir d'une IP, le provider est capable d'en allouer un grand nombre sur son propre réseau. C'est d'ailleurs déjà le cas sur le mobile, où les utilisateurs connectés à la même antenne partagent en fait la même IP publique.
L'IPv6 va-t-elle enfin être adoptée pour de bon ? Certainement, clament nos confrères d'ArsTechnica, mais
cela se fera au tout dernier moment, comme toujours.
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