À la découverte du Mac mini 2011

Adieu CD et DVD

Qu'on adhère ou pas à la politique d'Apple concernant les supports optiques, c'est un fait indiscutable : la Pomme fait disparaître tout ce qui ressemble à une galette circulaire de 12 cm de diamètre. Pour la première fois depuis des années (et un an après sa déclinaison serveur), un Mac de bureau grand public est vendu sans lecteur optique intégré.

Tout de suite, une fausse pub :

(Invalid youtube)

Marche forcée vers le Mac App Store et l'iTunes Store pour les uns, évolution logique et bienvenue d'un monde dématérialisé pour les autres, ce retrait aura de quoi agacer les possesseurs de CD et DVD, qui devront se tourner vers le Superdrive externe (ou tout autre lecteur optique tiers), ou alors la solution de partage de disque (s'ils ont un autre ordinateur en réseau).

Le Mac mini n'en est pas plus petit pour autant : l'espace ainsi récupéré, utilisé par un second disque dur en option de configuration, reste inoccupé sur les Mac mini d'entrée de gamme.

Un media center de plus en plus assumé

Cela peut sembler paradoxal avec la disparition du lecteur de DVD et de Front Row dans Lion, mais Apple assume depuis l'an dernier et plus que jamais la vocation de media center du Mac mini. Ainsi, on retrouve le port infra-rouge pour la télécommande (vendue en option), et la sortie vidéo HDMI.

À noter, de ce côté, une petite révolution par rapport à sa pingrerie habituelle côté accessoires : Apple livre un adaptateur HDMI vers DVI avec le Mac mini.

Un accès aux tripes simplifié

Si les premiers Mac mini nécessitaient une spatule pour changer la RAM, celui-ci conserve avec bonheur la trappe circulaire inférierieure, introduite l'an dernier. Le changement de RAM est donc particulièrement aisé, et on recommande plus que jamais (vu le prix de la RAM Apple) de prendre la configuration de base, et de faire soi-même le remplacement par d'autres barrettes de plus grande capacité achetées ailleurs.

N'espérez toutefois pas remplacer aisément tous les composants ainsi : le disque dur nécessite pour sa part un démontage en règle de la machine (démontage qu'on vous déconseille grandement, pour le coup, car il n'est pas prévu par Apple, et annulera probablement la garantie).

Le peu d'évolutivité interne est indéniablement le prix à payer pour une machine de bureau de moins de 4 centimètres de haut et 20 de côté.

Adieu, Core 2 Duo !

Sans grande surprise et avec soulagement, le Mac mini accueille un Dual Core i5 ou i7 dans son ventre, un signe fort de soutien de la part d'Apple à cette machine qu'on a longtemps crue mal aimée.

Dans le cas de notre machine de test, un Core i5 cadencé à 2,5 Ghz, le score à Cinebench est un "petit" 2,87, ce qui le place à hauteur de l'iMac Core i3 testé l'an dernier, et loin derrière l'iMac Core i7 actuel. Comparé à l'iMac, c'est comme les notes du petit Patrick Humphrey Tiburce Bialès : "bien mais pas top".

Relativisons cet avis qui peut sembler pessimiste : les Core iX (3-5-7) poutrent les Core 2 Duo dans les grandes largeurs, et cette cuvée 2011 est un gros bond en avant pour le Mac mini, et par rapport à la génération précédente, la puissance est donc bien au rendez-vous. Madame Michu sera amplement comblée dans son usage quotidien, mais l'utilisateur exigeant choisira de préférence l'option Dual Core i7 à 2,7 Ghz, pour 100 € supplémentaires.

La déclinaison serveur du Mac mini (la frontière entre ce qui est "serveur" et ce qui ne l'est pas est de plus en plus floue chez Apple) embarque quant à elle un Quad-Core i7 cadencé à 2 Ghz. Moins rapide, mais plus multi-tâche.

Une partie graphique correcte, sans plus

Côté graphique, c'est "adieu Nvidia" : le Mac mini sauce 2011 embarque une Intel HD Graphics 3000, avec 288 Mo de SDRAM DDR3 (partagée avec la mémoire principale) pour l'entrée de gamme et la version serveur, tandis que le milieu de gamme propulse ses pixels à l'aide d'une AMD Radeon HD 6630M avec ses 256 Mo de mémoire GDDR5.

C'est de cette dernière dont notre modèle de test était doté, ce qui lui a valu un petit 25,06 fps à Cinebench, un peu en dessous d'une Radeon HD 4870, mais quand même bien au dessus d'une NVidia GeForce GT 330M.

Si les joueurs feront grise mine, les autres usages seront amplement réalisables avec l'une ou l'autre carte (et plutôt l'autre que l'une, d'ailleurs).

Un stockage interne à la ramasse

Soyons clair : le disque dur intégré par défaut est lent. 2,5 pouces à 5400 tours par minutes, il plafonne à 80 Mo/s pour les gros fichiers contigus, et s'effondre littéralement sous les 10 Mo/s pour les petits fichiers épars.

Autant dire que le passage à un disque interne à 7200 tours/min et/ou un SSD, sont des choix à envisager très sérieusement si vous manipulez beaucoup de fichiers. Heureusement Apple propose ces options de configuration à l'achat, pour vous éviter de mettre les mains dans le cambouis.

Petit, mais connecté

Le Mac mini a beau être mini, s'il y a bien un aspect sur lequel Apple n'a pas transigé, c'est la connectique ! En entrée comme en sortie, il ne lui manque vraiment rien :

4 ports USB 2, un port Firewire 800, un port Ethernet Gigabit, une entrée et une sortie audio (analogiques ou numériques), un lecteur de cartes SDXC, et bien entendu le nouveau port Thunderbolt (mini-DisplayPort), en plus de la sortie HDMI.

Dans les airs, on retrouve évidemment le Bluetooth (4.0), et le WiFi/AirPort (802.11n).

Conclusion

De plus en plus séduisant, le Mac mini se permet même le luxe d'être moins cher que sa version précédente. Premier Mac de bureau privilégié par l'ancien utilisateur de Windows (celui que l'on nomme switcher), il devient de plus en plus le Mac multi-usage branché sur l'écran du salon, passerelle entre le monde informatique et le media center. Tant qu'on garde à l'esprit qu'il reste avant tout un ordinateur familial et polyvalent plus que performant, le Mac mini saura trouver sa place tant au bureau qu'au salon.

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