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Les programmeurs analysent l'iPhone OS 4

Par Arnaud Morel - Publié le

Avec le lancement d'une version bêta de l'iPhone OS 4.0 bêta, et de son SDK, nous avons jugé intéressant de solliciter l'avis de quelques programmeurs, qui nous ont fait l'amitié de nous répondre.

Les programmeurs analysent l'iPhone OS 4
•Raphael Sebbe, un habitué de nos colonnes, est le programmeur principal des très productifs Creaceed.
•Frédéric Bayle, que nous avons interviewé il y a quelques semaines, est l'auteur d'iSort et l'animateur d'iPhoneCode.
•Eric Brunelle est le PDG de Druide, éditeur d'Antidote HD et pour iPhone.
•Jonathan Karp travaille pour squarO et a créé la structure appliiphone.fr qui propose notamment des services de marketing pour développeurs d'appli iphone
•Étienne Vautherin a travaillé pendant douze années au support technique et au marketing technologique d’Apple auprès des développeurs. Au sein des Orange Labs, il imagine aujourd’hui la simplicité et l’innovation dans la création d’applications. Il est aussi l'auteur de l'ouvrage "Développer pour l'iPhone et l'iPad" à paraître chez Dunod au mois de mai.


Quelle annonce a retenu votre attention ?

Raphael Sebbe :Le multi-tâche en particulier, l'ouverture grandissante des APIs de manière plus générale

Les programmeurs analysent l'iPhone OS 4
Frédéric Bayle : Le multitâches. Le fait, notamment, de pouvoir appeler une autre application sans devoir quitter celle en cours va changer pas mal de choses. De plus, je trouve l'implémentation très élégante et pratique. Une grosse lacune a aussi été comblée avec l'accès au calendrier de l'iPhone, qui manquait vraiment.

Eric Brunelle : Nous attendions le multitâche impatiemment. Nous nous réjouissons de voir qu'il est là, et qu'il répond aux principaux besoins exprimés par les utilisateurs, mais nous sommes déçus pour Antidote Mobile: les sept fonctions dévoilées ne nous permettent pas encore, à première vue, d'implanter la correction entre applications, ou même la consultation des dictionnaires.

Jonathan Karp : Mis-à-part le multi-task que tout le monde attendait, la grosse surprise pour moi se situe au niveau du Gamecenter. D'après moi Apple se lance dans un Challenge qui s'il réussit va encore provoquer une petite révolution. C'est à mon avis une première étape vers une plate-forme collaborative qui permettra de chatter, s'appeler au coeur des applications

Etienne Vautherin : Difficile de départager entre le multi-tâches et iAd ! Cependant, les opportunités du multi-tâches sont immenses : plus que jamais, une application pour iPhone OS pourra être dédiée à une action très précise. Le devoir du développeur est désormais d'implémenter cette action de manière exemplaire, de mettre en place tous liens possibles avec les autres applications (copier/coller, openURL, etc.) et de permettre à l'utilisateur de composer ainsi sa solution totalement personnelle en assemblant les applications.


Globalement, comment jugez-vous l'évolution de l'iPhone OS et de son SDK ?

Les programmeurs analysent l'iPhone OS 4
Raphael Sebbe : Je suis très content. Apple a toujours limité l'utilisation de son hardware d'une manière ou d'une autre. Certains courants philosophiques trouvent cela dommageable pour l'utilisateur final. C'est parfois le cas. Mais c'est parfois l'inverse qui se passe: offrir du multi-tâche sur une plateforme avec un processeur lent et peu de RAM (iPhone 2 ou 3G) est mauvais. Certains constructeurs / développeurs le font quand même pour ajouter une "feature" à leur liste. Ce n'est pas du tout l'approche d'Apple. Une télécommande de télévision avec 200 boutons, sur le papier, offre plus de possibilités à l'utilisateur. Sur le papier du moins...
Le SDK iPhone OS évolue avec les nouvelles capacités hardware, et également en observant la concurrence (Android). Je n'en attendais pas moins, et je suis satisfait par ces nouvelles fonctions. Il est nécessaire pour Apple d'aller dans cette direction de l'ouverture (mesurée) pour garder son attractivité face à la concurrence, et donner des possibilités d'innovation à nous, développeurs.

Frédéric Bayle : Je trouve l'évolution excellente. Depuis la version 2 de l'OS, Apple a continuellement étoffé son SDK en donnant accès à de plus en plus de parties du système. On le dit à chaque version, mais je trouve qu'avec cette version 4, l'iPhone arrive vraiment à maturité.

Eric Brunelle : Du point de vue des utilisateurs, il me semble que c'est une évolution maitrisée de main de maitre: les fonctions complexes sont implantées avec soin, de façon à être simples d'emploi et à ne pas hypothéquer le bon fonctionnement de nos iPhones. Du côté des développeurs, c'est bien aussi: les outils et les API s'enrichissent régulièrement et significativement.

Jonathan Karp : Avec la 4.0 l'iPhone débute sa 4eme année d'existence avec un OS arrivé à maturité. Le multi-task efface notamment une critique récurrente de l'iPhone. Par contre les annonces groupées de la création de sa propre régie publicitaire et de son gamecenter vont faire beaucoup de mal à l'éco-système. Par exemple l'équipe d'openfeint doit être en train de se creuser les méninges pour faire évoluer son offre.

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Etienne Vautherin : A la sortie de la version 3, l'adoption automatique du copier/coller par les anciennes applications m'avait déjà bluffé. Avec cette version 4, l'objectif d'Apple est certainement d'offrir cette expérience magique sans obliger les mises à jour des applications. L'évolution est dans les gènes d'iPhone OS puisque les objets de bases sont nés sur NeXT, ont migré sur Mac OS X et répondent maintenant à nos effleurements sur l'écran. Avec cette version 4, Apple a clairement désigné le couple iPhone OS / App Store comme le porte-drapeau de son savoir-faire. Les choix d'Apple sont réalistes et privilégient donc toujours l'efficacité de ce couple. On peut bien évidemment regretter que Xcode abandonne des technologies telles qu'AppleScript Studio, cependant l'analyseur statique ou l'organiseur sont des avancées majeures pour assurer la production d'applications pour l'App Store.


Pensez-vous que le service iAd pourra renforcer l'attrait des applications financées par la pub ? Que pensez-vous des modalités de partage de revenus (60/40 %) entre le développeur et Apple ?

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Raphael Sebbe : Je suis plutôt contre la pub non sollicitée en général, mais il est certain que cette porte ouverte verra passer du monde. Cela s'y prête bien parfois (cfr les pubs Fusion sur Tweetie, sans doute enterrées depuis le bundle MacHeist). Je ne sais pas si la répartition est satisfaisante ou pas pour le développeur, il faudrait comparer ça à l'offre Google, AdMobs... C'est bien que le développeur ait sa part. Je vois iAds surtout comme une réponse d'Apple à Google, qui un peu plus tôt est venu tenter sa chance du côté des OS mobiles. C'est bien qu'il y ait de la concurrence, aussi bien au niveau des OS que de la pub. Apple serait bête de ne pas exploiter ainsi son canal des iDevice's.

Frédéric Bayle : Je pense que les développeurs qui n'avaient jamais osé introduire de la publicité dans leurs applications seront probablement tentés par ce service, qui est pratique et intégré. Donc, oui, à mon avis, les applications financées par la pub vont connaître un fort essor. Après, c'est toujours une histoire de dosage, mais si cette publicité n'est pas intrusive et permet de garder des applications de qualité à petit prix, pourquoi pas. Enfin, je n'ai pas trop d'avis sur le prix, ne connaissant pas trop ce monde. Cela me semble équilibré.

Eric Brunelle : Pas d'opinion là-dessus: nos applications n'utilisent pas la publicité.

Jonathan Karp : Il est clair que beaucoup de développeurs décus par leurs revenus d'applications vont se tourner vers la régie d'apple. Il faut être honnête, pour l'instant, très rare sont les applications gratuites qui arrivent à générer beaucoup d'argent en passant par les régies publicitaires mobiles existantes. L'offre d'apple est donc très séduisante. Le pourcentage proposé par apple paraît très honnête et surtout il est novateur dans la mesure où ils sont transparents sur leurs chiffres. À l'heure actuelle, je ne connais qu'une seule régie mobile qui propose des deals clairs à ses développeurs, les autres se content de te rémunérer en fonction de clics et plus le nombre de clics augmente plus le revenu/clic baisse. C'est une super nouvelle pour l'éco-sytème iphone car les régies du marché vont être obligées de proposer des offres vraiment intéressantes pour les développeurs.

Etienne Vautherin : iAd est certainement très attractif pour le développeur occasionnel. Celui-ci trouve là un moyen très simple de se procurer des revenus additionnels qu'il n'aurait peut-être pas recherché en devant signer avec un autre prestataire. La force d'Apple est d'intégrer les offres de manière simple : mon Apple ID me permet d'acheter du matériel sur l'Apple Store, des contenus sur iTunes, de publier sur l'App Store. S'il me permet aussi de gagner de l'argent pour les quelques instances de UIView que je crée pendant mes loisirs alors je signe tout de suite ! Un taux de partage de revenu unique est essentiel pour maintenir cette simplicité... L'avenir dira si Apple a su miser sur le taux idéal.


Que pensez-vous du multi-tâches ? Le système retenu vous paraît-il un bon compromis ?

Raphael Sebbe : Je l'attendais !!! Je n'ai pas encore regardé cela de près, mais les grandes lignes me semblent tout à fait intéressantes. Cela ouvre de nouvelles possibilités, on a les neurones en effervescence. Faire tourner 50 processus en parallèle, c'est facile. Avoir une fenêtre avec un explorateur de fichiers c'est facile. Mais le faire bien (intuitif, élégant, performant), c'est ça qui intéresse les gens.

Frédéric Bayle : Comme je l'ai dit, je suis ravi du multitâches. Je n'ai pas encore regardé en détail, mais j'ai l'impression que seule l'application active tourne réellement, les autres étants figées, en dehors de celles qui utilisent les API mises à disposition. Cela expliquerait la faible consommation de ce système. À mon avis, sur un téléphone, cela suffit amplement.

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Eric Brunelle : Pour les utilisateurs, oui. Les principaux besoins (Pandora, VoIP, push) sont comblés. Et nous sommes enchantés de la fonction de préservation de l'état des applications. Dans le cas d'un usage intensif d'Antidote Mobile, cela devrait permettre de consulter les dictionnaires plus rapidement. Mais nous sommes bien sûr déçus de ne pouvoir encore implanter le correcteur d'Antidote.

Jonathan Karp : Du point de vue du développeur, c'est un peu rageant d'être obligé de travailler pour que mes appli soient multitâches mais du point de vue d'apple c'est assez cohérent avec leur volonté de proposer un support agile. C'est extrêmement complexe de proposer un système multi-tâche qui soit simple, consomme peu de ressources et de batterie et ne fasse pas planter ton mobile toutes les 5 minutes . Il faut toujours garder en tête que c'est un téléphone et surtout un téléphone ultra grand public ! Étant donné la croissance du nombre d'applications il est logique qu'Apple aille doucement dans cette voie.

Etienne Vautherin : Il s'agit en fait d'un double compromis puisque le mono-tâche présente, à la fois, la meilleure simplicité d'utilisation et les meilleures performances en terme de puissance et d'autonomie disponibles. Si l'on juge le système retenu sur ces deux critères :
- Le double-clic sur le bouton principal, mis en œuvre lors de la présentation du multi-tâche par Steve Jobs, constitue certainement un point d'entrée délicat pour un utilisateur "normal". Pour jongler entre les applications actives, il faudra maîtriser l'utilisation d'iPhone OS et c'est sans doute, effectivement, le meilleur compromis.
- Lorsque l'application n'est pas au premier plan, elle doit concentrer son activité sur une tâche très spécifique. Cela correspond tout à fait aux opportunités décrites en réponse à la première question et évite toute surcharge inutile du processeur.
Je suis donc persuadé que cette solution, combinée avec des services tels que la localisation permettra la création de nouvelles applications vraiment innovantes.


Que pensez-vous de l'ergonomie de gestion des dossiers d'applications ?

Raphael Sebbe : Excellente. Le succès de l'AppStore a très certainement dépassé les prévisions les plus optimistes chez Apple. Avec comme conséquence que les utilisateurs installent des dizaines (centaines -> Sandrine par ex. ;-)) d'applications. Il fallait donc un système efficace (et élégant) de gestion, Apple l'a fait. (Sandrine est aux anges)

Frédéric Bayle : J'ai pu jouer un peu avec, et c'est très pratique, très bien pensé. Entre se déplacer sur un grand nombre d'écrans pour trouver une application, et ce système qui ne nécessite que deux actions, mon choix est fait !

Eric Brunelle : J'aime beaucoup la façon de les créer: on glisse simplement une icône sur une autre et hop! un dossier est créé avec les deux applis dedans. Il faudra voir si la limite de 12 applications par dossier est un frein à leur utilité. Mais c'est un ajout fort bienvenu: on va glisser moins souvent par-dessus des dizaines d'écrans d'applications.

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Jonathan Karp : Cette fonction est simple et innovante, dans la pure lignée de ce que propose l'iPhone depuis sa création. Je suis prêt à parier que la plupart des OS mobiles (et même ceux de laptop) proposeront dans quelques mois ce système.

Etienne Vautherin : Les dossiers d'application constituent une solution tout à fait adaptée à un écran de petites dimensions. Ici encore, l'évolution des possibilités est très importante tout en préservant la simplicité initiale. En revanche, l'écran de l'iPad mérite certainement beaucoup mieux que ces petites icônes ! J'imagine que la version 4 nous réservera de jolies nouveautés sur l'écran principal de l'iPad et que c'est la raison pour laquelle elle ne sera disponible qu'un peu plus tard !


Quelle est votre opinion sur le Game Center ?

Raphael Sebbe : Je ne m'y attendais pas, mais bien joué de la part d'Apple. Apple est sur tous les fronts, l'iPhone s'est révélé console de jeu portable ces 2-3 dernières années, grâce notamment au choix de pousser l'OpenGL ES et le floating point dès la toute première version de l'iPhone (ce que d'autres n'ont pas pu faire, cf Nokia nGage). Console à part entière, comme la DS et la PSP, l'iPhone/iPad se voient maintenant dotés de leur communauté online de joueurs (comme XBox Live, Wii etc.). Open Feint ne doit pas être du même avis que moi, mais c'est le jeu, Apple prend les marchés qui l'intéressent.

Frédéric Bayle : Je suis moins convaincu... Cela ressemble quand même fort à OpenFeint, non ? Peut-être que son intégration dans le système jouera en sa faveur...

Eric Brunelle : Pas d'opinion là-dessus: nous ne sommes pas dans les jeux.

Jonathan Karp : Pour moi c'est clairement la grosse nouveauté de la 4.0 pour deux raisons. Tout d'abord elle constitue un premier pas vers la création d'une "communauté iphone". Je la vois comme un mélange entre le système bbm de Blackberry et le xbox live de Microsoft. Nous allons à présent pourvoir nous connecter plus facilement entre amis qui ont un iPhone alors qu'aujourd'hui nous ne pouvons même pas savoir facilement qui a un iPhone dans ses contacts.
Au niveau du jeu, les potentiels sont sans limites, nous allons pouvoir créer des jeux vidéos massivement multi-joueurs tout en utilisant de la géolocalisation ou de de réalité augmentée... Ça donne des idées de jeux assez fous...
Enfin d'un point de vue marketing d'applications iphone, le gamecenter va nous permettre de travailler plus facilement la "viralité" de nos applications. Bien sûr nous le faisions déjà avec facebook connect ou openfeint mais rendre cette fonction native va rendre notre tâche plus aisée.

Etienne Vautherin : Tout comme iAd, cette solution est une réelle opportunité pour un "petit" développeur. Celui-ci ne peut pas déployer une infrastructure dédiée au partage d'informations entre applications. En donnant accès à une telle infrastructure, Apple va certainement faire naître de nouveaux acteurs. L'App Store a déjà montré l'intérêt de ce modèle en permettant de publier son application sur la planète entière à partir d'un simple Mac...


Que pensez-vous de l'évolution de la politique d'Apple concernant les conditions d'usage, notamment celle-ci : "les applications qui utilisent une API documentée à travers une couche intermédiaire ou de traduction sont interdites)"

Raphael Sebbe : Je n'aime pas trop. Je ne sais pas à ce stade si les représailles seront réelles (car comment peuvent-ils prouver qu'on utilise une autre API?), mais le message est clair vis-à-vis de Flash et autres. Je n'apprécie pas d'avoir une limite floue comme celle-là, car des usages de librairies extérieures (genre SIO2, Unity) sont souvent nécessaires pour gérer des projets complexes, et il n'y a pas (encore) d'équivalents dans le SDK.

Frédéric Bayle : Un cynique y verra sans doute une manoeuvre d'Apple contre Flash. Je préfère être un peu naïf et n'y voir qu'une lutte contre l'uniformité et les applications peu optimisées.

Eric Brunelle : Cela ne nous concerne pas directement, puisque, conformément à notre philosophie de créer une interface native sur chaque plateforme, nous faisons du Cocoa Touch 100 % pur, avec XCode et tout. La nouvelle restriction paraît plutôt rigide à certains, mais je comprends Apple de vouloir garder le contrôle sur une plateforme qu'elle développe intensivement et sur laquelle elle bâtit pour longtemps, sans être limitée par des runtimes qui l'empêcheraient par exemple de bien gérer le multitâche. Ceux qui voient là une dérive monopoliste ne devraient pas oublier qu'Apple continue de soutenir des technologies ouvertes (WebKit, Javascript, HTML5), et qu'elle ne pose aucune restriction (sauf le Flash) aux applications Web.

Jonathan Karp : Cette annonce est assez agressive. Sans même parler du flash il existe un grand nombre de plate-formes qui permettent de passer d'un environnement microsoft ou java à l'iPhone. Si tous OS avaient la même politique, le cout de développement d'applications mobiles deviendrait exorbitant. Cette politique force les développeurs à penser leurs applications d'abord sur iPhone avant de l'adapter à d'autres plate-formes. Apple semble vouloir profiter de sa position de force car ils proposent pour l'instant la plate-forme la plus rentable pour les développeurs.
Évidemment il n'est pas souhaitable de voir des milliers de jeux flash gratuits du net débarquer en version dégradée sur iPhone. Mais a force de faire cavalier seul, Apple commence sérieusement à ternir son image auprès de certains développeurs.

Etienne Vautherin : Après l'Apple II et le Mac, iPhone OS est la nouvelle plateforme logicielle assurant un revenu confortable à Apple. En travaillant aux côtés d'Apple, les développeurs de deux plateformes précédentes ont découvert de nouveaux usages, appris des méthodes de création d'application, gagnés la confiance des utilisateurs. Puis, quelques années plus tard, ils ont été détournés vers le PC, et ensuite vers MS-Windows... Il faut imaginer l'échec que cela peut représenter pour quelqu'un comme Steve Jobs ! Cette fois, il ne laissera personne venir profiter du vivier qu'il a su mettre en place autour de son oasis de croissance. Les développeurs peuvent vivre confortablement de l'éco-système mis en place. En contrepartie, Apple leur demande une certaine fidélité. Cette fidélité se traduit par un engagement technologique dans les outils d'Apple. Cela me paraît plutôt intéressant que les développeurs investissent vraiment dans les API qui les font vivre plutôt que de survoler la création d'application en délégant cette tâche à d'autres acteurs !