LiveQuartz, un éditeur gratuit pour vos images
Par Arnaud Morel - Publié le
LiveQuartz promet beaucoup : logiciel léger de retouche d'images, basé sur une approche non destructive, gérant calques et filtres, il utilise, en outre, les technologies images d'Apple, source de rapidité. Et tout ça gratuitement. Alors ? Un Photoshop pour monsieur tout le monde ? Presque...
À vrai dire LiveQuartz n'est pas tout nouveau, ni unique sur ce créneau des logiciels de retouche d'images grand public. Lancé depuis fin 2005, le logiciel est désormais disponible en version 1.8, et il affronte la concurrence de Pixelmator, The Gimp voire Photoshop Element. Et d'autres, encore.
Mais il propose ce qu'aucun de ces logiciels n'offre au complet : une intégration de haut niveau dans l'environnement OS X, une gestion des calques, une pléthore de filtres, le tout utilisant les technologies CoreImage de Mac OS X, tout ça gratuitement (donationware). Le programmeur, Romain Piveteau, un français, déploie un talent bien réel.
Dès qu'on lance LiveQuartz, on se sent comme à la maison. Interface très respectueuse des usages en vigueurs sur la plateforme, gestion efficace du glisser déposer, boite de dialogue et organisation très conformes, bref, on est sur Mac, et on y est bien. Pour ouvrir une image avec LiveQuartz, il suffit de glisser son icône sur celle de l'application, et hop. De même, pour ajouter un calque à une image ouverte, on peut tout à fait prendre une autre image sur le bureau et la glisser sur la fenêtre ouverte de LiveQuartz : la nouvelle image prendra place sur un calque créé pour l'occasion. Pratique, et ergonomique.
Globalement, l'interface est très claire et bien pensée. Un nombre réduit d'outils, avec des icônes, soit dit en passant pas très signifiantes, orne la barre des outils : déplacement, pinceau, outils de dessin, outil de duplication, gomme, outil d'effacement du fond, outil dégradé, outil texte, outil filtre, outils de sélection, de déplacement et de zoom.
LiveQuartz privilégie une approche non destructive de l'image. En clair, chaque modification apporté, un filtre, l'ajout de nouvelles formes, des réglages de chromie (etc...), prend place soit sur un calque séparé, soit sous la forme d'un effet cliquable et décliquable. Votre image originale est préservée. Appliquez un filtre. Continuez à travailler. À n'importe quel moment, il vous est loisible de décocher l'application dudit filtre. Aperture travaille de la sorte. Point négatif de la méthode, une bonne puissance de calcul est nécessaire. LiveQuartz exige une machine récente. La toute dernière version impose, également, Léopard mais elle apporte le support des trackpads multitouch du MacBook Air et de la dernière génération de MacBook Pro.
La fonction la plus surprenante, pour une application gratuite, est la gestion des calques. À l'instar de Photoshop, vous pouvez utiliser différents calques, avec différentes opacités pour obtenir un montage complexe. La gestion, là encore, est très Mac friendly : vos calques s'alignent sagement dans un volet à droite de la fenêtre, sont ré-arrangeables et décliquables à volonté. Du beau travail.
Livequartz propose une large quantité de filtres. À vrai dire, l'essentiel de ses fonctionnalités passent par des filtres qu'on empile à volonté, basés sur CoreImage. C'est par ce biais que l'on ajustera la taille d'un image - c'est un peu troublant pour un utilisateur de Photoshop -, les couleurs, la luminosité, ou qu'on appliquera des déformations, dont certaines sont spectaculaires
Pour peu que l'on accepte de se plier un peu à son organisation interne, Livequartz s'avère très séduisant. Hélas, l'approche délibérément grand public adoptée a sa contrepartie : il est très difficile de travailler précisément avec le logiciel. Par exemple, il est impossible de donner des valeurs numériques à une image, de définir simplement sa longueur, hauteur et résolution. Autre illustration, peut-être plus problématique : il faut déplacer un curseur pour faire varier la luminosité, ou le contraste. Mais les pas de réglages sont très importants. Résultat, on brûle ou on surexpose l'image.
Autre problème, les sélections. Fonction cruciale s'il en est en matière de retouche d'image. En la matière, LiveQuartz fait plutôt profil bas : une sélection par forme, une sélection en tracé libre et c'est tout. Pas de lasso magnétique, ni de baguette magique, des manques qui se font cruellement sentir. De même, les opérations sur les sélections ne se réalisent qu'au prix de quelques pirouettes. Pas trop réussie, non plus, la fonction (nouvelle ?) visant à éliminer le fond d'une image. L'opération s'effectue en cliquant sur un bouton et en déplaçant la souris pour faire varier l'intensité de l'effet. Admettons. Mais, à l'usage, le résultat s'avère peu praticable et à réserver aux fonds très détachés du reste de l'environnement. Des cas plutôt rares en photographie.
Au rayon des lacunes, citons encore un comportement parfois un tantinet plantatoire, quelques comportements irrationnels lors de l'utilisation de certaines fonctions (je n'ai pas réussi à définir correctement un point blanc sur une image par exemple).
Tout n'est donc pas rose, au royaume de LiveQuartz, mais, mis en relation avec l'équipe minimaliste (un programmeur), le résultat est déjà très très utilisable.
L'approche définitivement grand public que propose LiveQuartz en fait, pour le moment, un produit réservé à une utilisation basique et ludique de la retouche d'images. Le logiciel offre un grand nombre de fonctions bien pensées et très utiles mais manque, parfois cruellement, de fonctionnalités plus basiques.
N'empêche, proposé gratuitement (les dons sont bienvenus), LiveQuartz offre de très nombreuses fonctionnalités, une approche novatrice de la retouche d'image, une gestion des calques et des filtres. Il a déjà, presque, tout d'un grand. À essayer d'urgence en fondant de très grands espoirs sur une version 2.0, que Romain espère pouvoir sortir à la fin de l'année. Enfin peut-être.
À vrai dire LiveQuartz n'est pas tout nouveau, ni unique sur ce créneau des logiciels de retouche d'images grand public. Lancé depuis fin 2005, le logiciel est désormais disponible en version 1.8, et il affronte la concurrence de Pixelmator, The Gimp voire Photoshop Element. Et d'autres, encore.
Mais il propose ce qu'aucun de ces logiciels n'offre au complet : une intégration de haut niveau dans l'environnement OS X, une gestion des calques, une pléthore de filtres, le tout utilisant les technologies CoreImage de Mac OS X, tout ça gratuitement (donationware). Le programmeur, Romain Piveteau, un français, déploie un talent bien réel.
Magnifique intégration à OS X
Dès qu'on lance LiveQuartz, on se sent comme à la maison. Interface très respectueuse des usages en vigueurs sur la plateforme, gestion efficace du glisser déposer, boite de dialogue et organisation très conformes, bref, on est sur Mac, et on y est bien. Pour ouvrir une image avec LiveQuartz, il suffit de glisser son icône sur celle de l'application, et hop. De même, pour ajouter un calque à une image ouverte, on peut tout à fait prendre une autre image sur le bureau et la glisser sur la fenêtre ouverte de LiveQuartz : la nouvelle image prendra place sur un calque créé pour l'occasion. Pratique, et ergonomique.
Globalement, l'interface est très claire et bien pensée. Un nombre réduit d'outils, avec des icônes, soit dit en passant pas très signifiantes, orne la barre des outils : déplacement, pinceau, outils de dessin, outil de duplication, gomme, outil d'effacement du fond, outil dégradé, outil texte, outil filtre, outils de sélection, de déplacement et de zoom.
Approche non destructive
LiveQuartz privilégie une approche non destructive de l'image. En clair, chaque modification apporté, un filtre, l'ajout de nouvelles formes, des réglages de chromie (etc...), prend place soit sur un calque séparé, soit sous la forme d'un effet cliquable et décliquable. Votre image originale est préservée. Appliquez un filtre. Continuez à travailler. À n'importe quel moment, il vous est loisible de décocher l'application dudit filtre. Aperture travaille de la sorte. Point négatif de la méthode, une bonne puissance de calcul est nécessaire. LiveQuartz exige une machine récente. La toute dernière version impose, également, Léopard mais elle apporte le support des trackpads multitouch du MacBook Air et de la dernière génération de MacBook Pro.
Support des calques et des filtres
La fonction la plus surprenante, pour une application gratuite, est la gestion des calques. À l'instar de Photoshop, vous pouvez utiliser différents calques, avec différentes opacités pour obtenir un montage complexe. La gestion, là encore, est très Mac friendly : vos calques s'alignent sagement dans un volet à droite de la fenêtre, sont ré-arrangeables et décliquables à volonté. Du beau travail.
Fondamentalement, à travers LiveQuartz, je veux offrir un éditeur d'images simple et accessible, qui propose la gestion des calques, confirme Romain Piveteau, le programmeur du logiciel.
Livequartz propose une large quantité de filtres. À vrai dire, l'essentiel de ses fonctionnalités passent par des filtres qu'on empile à volonté, basés sur CoreImage. C'est par ce biais que l'on ajustera la taille d'un image - c'est un peu troublant pour un utilisateur de Photoshop -, les couleurs, la luminosité, ou qu'on appliquera des déformations, dont certaines sont spectaculaires
Mais encore de gros manques
Pour peu que l'on accepte de se plier un peu à son organisation interne, Livequartz s'avère très séduisant. Hélas, l'approche délibérément grand public adoptée a sa contrepartie : il est très difficile de travailler précisément avec le logiciel. Par exemple, il est impossible de donner des valeurs numériques à une image, de définir simplement sa longueur, hauteur et résolution. Autre illustration, peut-être plus problématique : il faut déplacer un curseur pour faire varier la luminosité, ou le contraste. Mais les pas de réglages sont très importants. Résultat, on brûle ou on surexpose l'image.
Autre problème, les sélections. Fonction cruciale s'il en est en matière de retouche d'image. En la matière, LiveQuartz fait plutôt profil bas : une sélection par forme, une sélection en tracé libre et c'est tout. Pas de lasso magnétique, ni de baguette magique, des manques qui se font cruellement sentir. De même, les opérations sur les sélections ne se réalisent qu'au prix de quelques pirouettes. Pas trop réussie, non plus, la fonction (nouvelle ?) visant à éliminer le fond d'une image. L'opération s'effectue en cliquant sur un bouton et en déplaçant la souris pour faire varier l'intensité de l'effet. Admettons. Mais, à l'usage, le résultat s'avère peu praticable et à réserver aux fonds très détachés du reste de l'environnement. Des cas plutôt rares en photographie.
Au rayon des lacunes, citons encore un comportement parfois un tantinet plantatoire, quelques comportements irrationnels lors de l'utilisation de certaines fonctions (je n'ai pas réussi à définir correctement un point blanc sur une image par exemple).
Tout n'est donc pas rose, au royaume de LiveQuartz, mais, mis en relation avec l'équipe minimaliste (un programmeur), le résultat est déjà très très utilisable.
En conclusion
L'approche définitivement grand public que propose LiveQuartz en fait, pour le moment, un produit réservé à une utilisation basique et ludique de la retouche d'images. Le logiciel offre un grand nombre de fonctions bien pensées et très utiles mais manque, parfois cruellement, de fonctionnalités plus basiques.
N'empêche, proposé gratuitement (les dons sont bienvenus), LiveQuartz offre de très nombreuses fonctionnalités, une approche novatrice de la retouche d'image, une gestion des calques et des filtres. Il a déjà, presque, tout d'un grand. À essayer d'urgence en fondant de très grands espoirs sur une version 2.0, que Romain espère pouvoir sortir à la fin de l'année. Enfin peut-être.
Je fais évoluer le logiciel tout doucement, étape par étape. La V2 pourrait arriver en fin d'année mais c'est trop tôt pour en être sûr car je n'ai pas encore déterminé ses fonctionnalités précisément, confie ce jeune programmeur de 32 ans.