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Parallels VS VMware : le match !

Par Arnaud Morel - Publié le

Parallels VS VMware : le match !
Parallels VS VMware : le match !
Avec l'arrivée des puces Intel sur Mac, une nouvelle gamme de logiciels a fait une apparition remarquée : les softs de virtualisation. Ceux-ci permettent de faire tourner d'autres OS, comme XP, ou Vista, ou Linux. En clair, par rapport aux anciens logiciels, type Virtual PC, les instructions ne sont plus émulées mais exécutées nativement via une machine virtuelle. Le gain de performance est remarquable : un XP virtualisé tourne quasiment aussi vite que s'il était le seul système lancé. À condition, bien sûr, de disposer d'assez de mémoire pour charger plusieurs OS. Comptez 1 Go minimum pour virtualiser XP, 2 pour Vista.

Aujourd'hui, deux solutions principales s'affrontent : la plus ancienne, Parallels, représente environ 80 % du marché mais fait face à un challenger de poids en la personne du nouveau venu VMware Fusion. Si l'un est très bien intégré au système, l'autre affiche des performances remarquables, permettant, notamment d'utiliser le dual core pour les applications virtualisées.
Nous avons profité de l'Apple Expo pour réaliser une interview croisée de responsables des deux sociétés : Benjamin Rudoph, directeur de la communication de SWSoft (Parallels) et Sylvain Siou, directeur technique chez VMware. Et si ça bataille dur entre les deux, l'ambiance reste bon enfant : chacun est reparti avec un Tee-shirt, ou une chemise, du concurrent.


M4E: Comment se présente le marché de la virtualisation sous OS X ?


Parallels VS VMware : le match !

Benjamin Rudoph : Nous représentons 80 % du marché sur le Mac. La venue de notre compétiteur a, d'ailleurs, fait progresser nos ventes.
Sylvain Siou : Nous sommes les petits nouveaux sur Mac, même si nous disposons d'une très solide expérience sur d'autres systèmes. Nous n'en sommes qu'à la version 1 de VMware. Nous ne disposons pas de chiffres de part de marché mais je peux vous dire que nos ventes démarrent très fort.


M4E: Qu'est-ce qui permet de distinguer vos deux logiciels ? Quels sont vos avantages concurrentiels ?



Benjamin Rudoph : Nous avons la solution la plus User friendly. Avec la version 3 de Parallels, nous améliorons le mode Coherence, qui permet de lancer une application Windows comme une simple application Mac. Coherence est maintenant compatible avec Exposé par exemple.
Sylvain Siou : Avec VMware, nous soutenons plus de 60 systèmes d'exploitation (NDR : j'ignorais qu'il y en avait autant). Nous offrons, en outre, des performances maximales : chaque machine virtuelle peut utiliser une puce dual core. Par rapport à notre concurrent, nous avons également travaillé à une intégration très étroite avec l'OS d'Apple. Par exemple, vous disposez, sous Windows, d'une fonction de mesure de la charge de batterie, sans avoir, comme c'est le cas sous Parallels, besoin de repasser OS X au premier plan. Nous avons également le mode Unity qui permet de faire tourner une application Windows comme une application Mac, avec le support, également, d'Exposé. Enfin, notre application est une pure application mac, développée en cocoa. Une fois installé, VMware Fusion est un simple paquet MacOS X


Parallels VS VMware : le match !

M4E: Gobalement, les performances de Fusion semblent meilleures que celles de Parallels. Qu'en pensez-vous ?



Benjamin Rudoph : Fusion est une application plus technique que Parallels. Et niveau performance, nous n'avons pas à rougir : il faut moins de 20 secondes pour lancer Windows avec notre solution. Les tests de performance n'évaluent pas l'usage quotidien et prennent en compte les applications sachant tirer parti du multicore. Elles sont peu nombreuses aujourd'hui sur l'OS de Microsoft
Sylvain Siou : Nous savons gérer plusieurs cœurs, 2 cœurs par machine virtuelle pour être précis. Si vous avez un octocore, vous pouvez lancer 4 machines virtuelles à pleine vitesse. Alors oui, Fusion est très très rapide. Et je ne pense pas qu'il soit moins bien intégré à OS X que notre concurrent. Un exemple ? Nous ne touchons pas aux préférences réseaux de MacOS X, contrairement à nos concurrents. Ce n'est pas destabilisant pour le grand public. Nous supportons aussi pleinement la iSight, mais pas encore le Firewire.


M4E : Quelles sont les fonctionnalités que vous allez implanter sur les prochaines versions de vos logiciels ?



Benjamin Rudoph : La prochaine version améliorera les performances, apportera le support de directX 9/10. Pour le moment, nous utilisons Wine pour la 3D, mais nous travaillons à la 3D native. Le support d'Aero pour Vista est, également, une de nos priorités.
Sylvain Siou : Notre version beta 1.1 apporte un support expérimental de DirectX 9 (NDLR : ça ne marche pas encore très bien), celui de Leopard, nous apportons le support du mode Unity sous Vista également. Concernant la 3D, qui est un domaine important, nous allons bientôt vous surprendre. Mais, cependant, pas de miracle : pour faire tourner les derniers jeux, mieux vaudra toujours lancer Windows via Bootcamp.


M4E : Dernière question : à quand la virtualisation d'OS X sous Windows ?



Benjamin Rudoph : No comment.
Sylvain Siou : Nous n'avons pas de difficulté à faire tourner MacOS dans une machine virtuelle. Après c'est une question de droit. Apple a entendu la demande en ce sens, mais pour l'instant c'est non, ils refusent de laisser virtualiser OS X. Apple est d'abord un vendeur de matériel.