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Poser 6 : Première approche

Par Ergo - Publié le

L'ambition d'un soft tel que Poser, qui nous vient en ligne indirecte d'e-frontier en passant par Computers Unlimited, est de vous permettre de créer des personnages, de leur faire prendre des poses diverses et variées, de les animer et de les exporter vers d'autres softs pour des rendus peuplés d'un monde complet, d'une foule nombreuse et ce, sous votre total contrôle. Pour cela, cette nouvelle version 6 me permet de faire un début d'article relativement nul, mais ne désespérons pas; l'inspiration va venir.

> Et n'oubliez pas d'aller jouer au concours Poser 6 Mac4Ever !

Les nouveautés



Commençons par énoncer les nouvelles choses que nous apporte cette version 6. On débute par une accélératon matérielle d'OpenGL. Ceci sera sensible lors de votre travail d'élaboration, l'OpenGL étant mis à contribution dans les prévisualisations...

Vient ensuite dans la liste, une aide accrue lors des phases d'élaboration et, notamment, des prévisualisations avec un gain de temps annoncé monstrueux... Parmi ces nouvelles fonctions, on trouve au hasard de vos avancées :

- Une fonction Bordure de Production permettant de voir les formats d'images de votre rendu final...
- La fonction Zone de Rendu, qui permet de voir le rendu final sur une portion du projet, afin d'affiner vos travaux sans trop perdre de temps en calcul...
- La possibilité de sauvegarder automatiquement les rendus récents pour comparaison éventuelle...
- Les textures et les maps d'ombres peuvent être sauvegardées pour une utilisation ultérieure, offrant un gain de temps...

Le lissage d'ombre est, à présent, configurable... Bref, tout un tas de petites choses sont, dorénavant, présentes pour tenter de vous aider à bosser mieux et vite ;) La pause café n'est comprise que si vous bossez avec conviction...

Poser 6 inclus également de nouveaux modèles (homme, femme, enfant), un nouveau moteur de rendu, la possiblité de créer des images façon cartoon, ainsi que l'arrivée du Flash.

Overture to the pose



À l'ouverture, Poser se présente comme ceci :

Poser 6 : Première approche


En partant de la gauche de l'écran et en allant gaiement vers la droite de ce même écran et par ordre d'apparition à l'écran, on trouve le contrôle de la caméra et des lumières, la zone de travail où se trouve le modèle, les outils juste au-dessus, la bibliothèque tout à droite, les différents onglets des Espaces, tout en haut, qui vous permettent d'accéder aux différentes zones de travail pour affiner réglages, paramètres et finitions, la palette de Propriétés et Paramètres et vous (que l'on ne voit pas sur la photo) devant. Le contrôle de l'animation étant tout en bas et oubliée en cours de route lors de notre revue d'écran.

À noter, dans l'interface et harmonieusement répartis, quelques petits bugs d'affichage, sans gravité...

Le but du jeu est enfantin : Manipuler les personnages pour arriver à vos fins, un peu comme dans la vraie vie, mais en plus virtuel. Pour cela, une presqu'infinité d'outils est à votre disposition. Nous allons les détailler dans le bonheur, la méthode et la joie de vivre.

On trouve, donc, par ordre aléatoire :

Le Style d'affichage du document :

Poser 6 : Première approche


Ici, vous gérez les fils de fer, les volumes et autres facettes qui permettent de travailler plus ou moins vite. Option connue et répandue dans tout bon logiciel qui se veut respectueux de son utilisateur. Vous passez de ça :

Poser 6 : Première approche


À de ça :

Poser 6 : Première approche


En passant par de ça :

Poser 6 : Première approche


Sans oublier de ça, et ce en ne bougeant la souris que de quelques centimètres :

Poser 6 : Première approche


En tout, ce sont une douzaine de styles de prévisualisation différents qui vous attendent d'octets fermes.

Les Outils :

Poser 6 : Première approche


Là on touche le summum de l'outil indispensable. C'est grâce à ces boutons que vous triturerez les modèles. Leur faisant faire torsions, déplacements, et autres translations, sans parler des modifications de volume... Bref de quoi prendre un abonnement chez votre kiné préféré si vous tentez de faire la même chose.

Poser 6 : Première approche
Le contrôle des caméras :

Là, c'est tout simple. La boule, au bas de cet élément, permet de tourner autour du modèle, avec les mains vous montez, vous descendez, vous vous rapprochez, vous vous éloignez...etc, j'en passe et bien des meilleures ;) De plus, un petit menu déroulant est présent, en haut, où vous pourrez découvrir et utiliser des caméras prédéfinies qui zoomeront sur une partie précise du corps de votre modèle. Émotions garanties ;p

Poser 6 : Première approche

Les Bibliothèques :

Tout à droite de l'écran se trouve cette petite chose (qui se trouve paradoxalement à gauche de cet article...) au demeurant insignifiante et à l'esthétique discutable. Mais au premier clic, magie du tiroir et féérie des objets prêts à tous les abus... La Bibliothèque s'offre à vous.

Là, ce sont huit catégories qui attendent l'octet au vent et le pixel aux aguets. Les personnages, les poses, les visages, les cheveux, les mains, les accessoires, les lumières et les caméras. Pour débuter, n'hésitez pas à piocher, piller et abuser des éléments prédéfinis mis à votre disposition. Ils sont là pour ça ;)

Un choix, un clic, une validation, et Pouf ! Voilà le modèle dans la fenêtre de prévisualisation, prêt à se soumettre à tous vos caprices... À noter que vous pouvez transformer ce tiroir en palette flottante un rien plus ergonomique.

La Fenêtre Document :

C'est là que les choses sérieuses se passent. C'est là que vous créez, que vous manipulez, que vore imagination s'évade au gré des pixels et autres polygones.

Je vous fais grâce du reste de l'interface (Contrôles Lumière, Éditeur de Groupe, Éditeur de Hiérarchie, la Palette Propriétés et Paramètres, les Boutons de Mémorisation...), n'hésitez pas à tout visiter, nous avons plus important à découvrir : Les capacités et les espoirs que nous sommes en droit d'avoir, posté devant l'écran, anxieux du résultat final.

Oui, bon d'accord, mais comment ça marche ?



En fait, aussi curieux que cela semble se produire, ce logiciel ne marche pas. Il fonctionne, et à merveille en plus. Lorsque vous double-cliquez sur son icône, l'ouverture se passe, comme d'habitude, de commentaire, et vous vous retrouvez sur l'espace de travail. Le monsieur qui vous accueille est habillé à la dernière mode de chez Sacapoubelle©. Mais il n'est là que pour quelques secondes, le temps de vous jeter sur la bibliothèque et d'en changer.

Vous voici enfin avec un modèle, certes dénudé, mais apte à toutes les manipulations. En début de séance, vous avez donc ceci :

Poser 6 : Première approche


Après une courte séance de Kinésithérapeute virtuel, vous pouvez obtenir ceci, un modèle ayant besoin de largeur pour respirer :

Poser 6 : Première approche


Ou ceci, un plafond malheureusement trop bas pour notre modèle :

Poser 6 : Première approche


Ou ceci, tiens salut Edgar ! :

Poser 6 : Première approche


Et la génétique n'y est pour rien. C'est merveilleux. Vous êtes merveilleux. Le soft aussi... Le soft surtout. Vous pouvez modifier jusqu'au bout des doigts, la moindre phalange est paramétrable, torsionnable, explosable vers un univers parallèle. Exemples, en partant de la main droite suivante :

Poser 6 : Première approche


La bibliothèque vous propose une série impressionante de poses et positions prédéfinies :

Poser 6 : Première approche


Et si cela ne suffit pas, vous pouvez toujours vous jeter à souris perdue, sur la Barre des Outils, où, d'un généreux mouvement de souris, vous pourrez modifier la position de chaque membre du corps :

Poser 6 : Première approche


Mais revenons à notre modèle, qui se trouve toujours dans une tenue proche du nourisson au sortir d'une vidange de carter séminal dans le garage intime d'une fleur sentimentale (1). Si un besoin de pudeur s'approche à grands pas, vous pouvez habiller votre modèle. Un petit tour à la bibliothèque, un short, et le voilà prêt à toutes les apparitions publiques. Mais, comment manoeuvrer pour que le short comprenne, dans son infinie sagesse, qu'il doit "suivre" les mouvements du modèle ? Un simple détour par le menu "Personnage" et (après avoir prit soin de sélectionner le bon élément) en sélectionnant "Ajuster à..." vous lui ferez comprendre sans le moindre problème. Encore faut-il que le short entre dans la catégorie "Conforming" des textiles... Voici le résultat en image :

Poser 6 : Première approche


• La même image avec des copines à elle.
• En variant les paramètres, vous pouvez courir...

Malheureusement, et nous touchons de la souris le principal défaut de Poser, l'avalanche d'options disponibles rend l'interface un rien surchargée. Vous avez tellement de jauges à régler, tellement de réglages à affiner, tellement de paramètres à paramétrer que l'on peut s'y perdre et abandonner rapidement. Un peu de courage, de persévérance et vous découvrirez des horizons jusqu'alors inconnus.

D'autant que la bibliothèque regorge d'éléments intéressants et quasiment tous paramétrables. Vous pouvez piocher des expressions du visage, des accessoires pour habiller ou déshabiller, des mains, des coupes de cheveux...etc.

Les Espaces



Ils sont au nombre de 7, et se rencontrent facilement, ils sont tous en haut de l'écran. Le premier est simple, c'est l'Espace Pose, celui où vous vous trouvez en arrivant. Le deuxième est l'Espace Matière qui, comme son nom semble l'indiquer permettra de triturer, malaxer, tordrailler les couleurs et textures pour obtenir le tissus qui convient à cette chère Jennifer, sans parler de sa peau de pêche...

Troisième espace, l'Espace Visage, mieux qu'un long discours, un exemple, vous passez de ceci :

Poser 6 : Première approche


À ceci :

Poser 6 : Première approche


En manipulant deux jauges et une pipette pour changer la couleur... Enfantin ;) Ensuite vous trouvez l'Espace Cheveux et l'Espace Textile. C'est là que vous faites mal à votre Mac. Vous allez vous laisser porter par vos envies et effectuer des réglages de folie. Et là ça fait mal au processeur... À user avec Parcimonie ou Josette, si Parcimonie n'est pas disponible. À noter qu'en prenant deux photos (de face et de profil) d'une personnage de votre entourage (disons votre Muse), vous pouvez plaquer les photos devenues textures et voir Jennifer évoluer et enfin se soumettre à tous vos désirs, mais ceci devient trop personnel ;p

Vient, ensuite l'Espace Atelier, ou toutes les manipulations génétique, physique, anatomique, chirurgicale, et même vaudou vous sont autorisées. Un must de la jauge... Enfin, l'Espace Content est en fait un lien vers le site ouèbe Paradise Content qui se trouve être une énôôôrme bibliothèque d'objets, accessoires, personnages...etc.

Malade ? Un rendu ?



Là, l'avis est plutôt mitigé. Il faut être honnête en parlant du rendu FireFly certes de qualité intéressante, avec des réglages bien dosés pour progresser dans votre projet et arriver, au bout du processus, au rendu final, d'excellente facture. Deux exemples séduisants :

Poser 6 : Première approche


Poser 6 : Première approche


À côté du mode FireFly, vous avez la possibilité d'effectuer des rendus croquis aux multiples réglages :

Poser 6 : Première approche


Mais, en fait, Poser (c'est du moins l'utilisation que j'en ai, libre à vous de faire autrement, et n'hésitez pas à nous faire part de vos expériences) est plus un logiciel qui vous premettra de créer un personnage à exporter vers un soft plus spécialisé dans le rendu (Vue ou Bryce), sachant que Vue intégre une liaison directe qui facilite grandement le travail. Cela complique la vie de votre porte-monnaie, et aggrave l'ulcère de votre banquier, mais le résultat sera à la hauteur ;)

Mais les efforts des développeurs sont louables, le mode FireFly donne des images vraiment intéressantes, et pleine de vie.

Au passage notons que les fonctions d'import...

Poser 6 : Première approche


et d'export sont à la hauteur.

Poser 6 : Première approche


Et l'animation ?



Et là je vois poindre dans vos souris, l'octet inquisiteur : Qu'en est-il de l'animation, Ô Vénérable Gros ? Ahahaha, fastoche ! Mieux qu'un long discours incompréhensible, comme j'en ai le secret, voici deux exemples :

• Le premier
• Le même que le premier mais sans les effets grandiloquent du premier... ;)
• Le deuxième

La procédure est simplissime. On paramètre la durée de l'animation. On règle un angle de vue et une pose à l'image 1. On se déplace en courant vers la fin de l'animation, on y paramètre l'angle de vue et la pose finaux, et... c'est tout. Poser interpolera tout ce qui se passe entre les deux extrémités. Bien évidemment, vous pouvez créer autant d'images clés que vous le souhaitez pour affiner le mouvement, le déplacement ou autre... Vous avez un tas d'outils pour affiner le mouvement et la vitesse de la caméra.

Les deux animations ci-dessus n'ont été réalisées qu'après quelques heures de prise en main, mais un gros moment d'attente. En effet, et on atteint, là, un des inconvénients. Dès que l'on se concentre sur des cheveux s'ébouriffant dans le vent, dès que les habits et textiles prennent une tournure réaliste et, négligemment, se mettent à vouloir onduler sous une brise légère d'automne enfumé... la vache, que c'est long !

Petit à petit , les nouvelles fonctions (mise en mémoire des maps d'ombres et des textures...) aident à réduire les temps de calcul lors des prévisualisations, mais, la patience est un art qui est fournit avec tout bon soft de 3D ;)

Pour qui est ce serpent qui siffle sur mon Mac ?



Poser 6 intègre la possibilité d'utiliser le langage script Python. Ceci est en place pour vous permettre d'automatiser et de personnaliser votre version de Poser...

Stable ?



Globalement oui. Au bout de seulement un mois d'utilisation, Poser a quitté trois ou quatre fois, et ce, durant des calculs lourds de prévisualisation (calculs de dynamique sur une robe)... Autrement aucun contre-temps n'est venu compromettre la bonne humeur ambiante ;)

Des défauts ?



Au final, je relèverai deux défauts vraiment génants. Il n'y a pas d'annulations multiples, chose vraiment bizarre à l'heure actuelle. Et encore, lorsqu'il y a une annulation. Certaines actions ne sont pas annulables... L'autre défaut, beaucoup moins génant, vient de l'interface qui, certes complète, demande un temps non négligeable pour l'appréhender.

Concluons, le bas de la page approche...



Des dizaines de pages, il faudrait, pour cerner, un minimum, les nombreuses fonctionnalités de Poser (l'excellent manuel papier en comporte d'ailleurs plus de 400...). Comme nous ne disposons que d'une page, nous cesserons là l'exploration, mais vous laisserons poursuivre par vous-même le voyage.

Cependant, et en conclusion, on pourra affirmer, sans crainte, que cette sixième mouture de Poser est un must, et que si vous touchez à la 3D, et en accompagnement d'un bon matériel, vous vous ouvrez des portes vers des univers insoupçonnés, pleins de demoiselles et autres personnages au coeur de vos créations...

Un peu de déstockage...



Voici quelques surplus, issus de mes multiples errements sur la vague Poser.

• Un site lourd à charger
• Un site lourd à charger (en vidéo)
• Jennifer attend
• Jennifer vous offre un dessin
• Jennifer s'est teint les cheveux comme Axelle
• Et ce brave Edgar vous dit au revoir... ;)
• Le saut de l'ange..

• Et surtout, n'hésitez pas à vous jeter sur les galeries disponibles chez e-frontier... Des moments inoubliables vous y attendent ;)



(1) © H.F. Thiéfaine
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