Intel nous laisse imaginer les MacBook Pro de 2013
Par Didier Pulicani - Publié le
Le fondeur a donc présenté la quatrième génération de son architecture Core, baptisée Haswell. Pas ou peu de détails sur les nouveaux jeux d'instruction ou même la gravure 14nm attendue un peu plus tard, c'est sur la consommation qu'Intel a largement insisté. Sous toute réserve, cette architecture serait capable d'afficher à peine 7 à 8 Watts contre 17 en Ivy Bridge (qui équipe notamment les MacBook Pro et les MacBook Air). En clair, l'autonomie des portables pourrait pratiquement doubler l'an prochain tout en conservant des performances au moins égales.
Possédant une avance confortable sur son concurrent AMD depuis plusieurs années maintenant, Intel se concentre donc sur la mobilité. A l'heure où les ventes de portables dépasse celles des ordinateurs de bureau (du moins chez Apple), le choix est judicieux et devrait permettre de voir arriver sereinement la prochaine génération de modèles, plus fins, plus légers, et capable de tenir largement une journée sans être raccordé au secteur.Cela tombe bien, c'est exactement la direction que prend Apple, en
macbookairisantsa gamme professionnelle.
Mais Intel n'a pas tout réussi et a toujours bien du mal à convaincre dès que l'on parle d'ultra-mobilité. Certes, une première vague de smartphones fonctionnant avec une puce x86 a été présentée à la presse, mais les mobiles exposés paraissaient bien moins sexy que les iPhone et autre Galaxy S. Même chose côté tablettes, où même les démos ont planté sur scène. La firme a par ailleurs encore bien du mal à concurrencer ARM sur le rapport consommation/performances, même si certains experts se veulent optimistes sur les capacités du fondeur à revenir rapidement dans la course.
Enfin, on ne le sait pas toujours, mais Intel est aussi un très gros producteur d'API et de technologies logicielles performantes, permettant de mettre en valeur son génie électronique. Ainsi, a débarqué sur scène un PC capable de réagir à la voix (merci Nuance, également utilisé par Siri) et également de aux mouvements façon Kinect. Comme à son habitude, SDK et concours de programmations vont permettre de développer la solution pour le grand public.
Contrairement à de précédentes conférences, Apple n'a pas été mentionné durant la keynote. Pas un seul Mac n'est monté sur scène. Il semble que Cupertino ne soit plus -du moins, cette année- un faire-valoir de les technologies d'Intel. A l'inverse, il y en avait beaucoup pour Microsoft et son Windows 8, véritable star du PC et de ces fameux hybrides, mi-tablettes, mi-ordinateur.