Mac App Store : le paradis des bisounours ?
Par Arnaud Morel - Publié le
On le sentait venir, le voici qui pointe le bout de ses pixels. Le Mac App Store duplique le modèle logiciel en place sur iOS, et y amène ses indéniables avantages : un endroit unique où chercher ses applications, triées, catégorisées et affectées de commentaires d'utilisateurs, un système de mise à jour automatique et une gestion libérale des droits de copie. Sur le Mac App Store, vous pourrez utiliser vos logiciels sur toutes vos machines, même si on imagine qu'une limite de 5 machines autorisées sera de la partie (sans confirmation pour l'heure).
Cependant, le mouvement d'Apple n'est pas sans poser de questions. Pour être sur cette boutique, les logiciels devront remplir un cahier des charges assez voisin de celui en place pour iOS dont nous vous détaillons quelques points ci-dessous. Des restrictions liées au contenu - violence ciblée, pornographie interdites, au mode d'installation ou au fonctionnement sont en place.
Pas de problèmes, diront les plus optimistes, Apple n'empêchera pas - c'est pourtant le cas sur iOS - d'installer des applications tierces, non disponibles sur l'App Store. C'est vrai, du moins pour le moment. Mais, en terme de visibilité, d'accès au public, le Mac App Store va cartonner, concentrer, très vite l'essentiel de la logithèque de nos Mac. Et il deviendra, de facto, l'endroit unique pour nombre d'utilisateurs, notamment les moins avertis, où se fournir en application.
Ajoutez les mécanismes utilisés pour vérifier les mises à jour. On voit mal comment éviter un "scan" du dossier application. Là encore, à chacun de se faire sa religion sur Apple : risque pour la vie privée, ou pas ? Cette
• Il est interdit d'utiliser les services de localisation sans le consentement de l'utilisateur
• Les applications similaires à celles proposées par défaut sur le Mac seront refusées : Le Finder, iChat, Dashboard ou itunes sont mentionnés. Quid, alors de tous les logiciels proposant des Finder alternatifs ? La porte !
• Toutes les collectes de données personnelles sans autorisation de l'utilisateur sont interdites.
• Pas touche à mon OS ! toute application qui installe des extensions kexts, exige des privilèges super utilisateurs sera rejetée. Au revoir les "tweaks" et bricole du système.
• Pas de java ou de Rosetta. Apple s'est retenu de refuser les applications Flash, mais ce n'est pas passé loin. ;-)
• Pas de bêta, ni de trial...
• Les Apps ne peuvent pas installer des composants à des endroits partagés. Elles doivent être en un seul bloc, un seul Bundle. Mais quid de suite créative Adobe alors ? Celle-ci installe - c'est très critiquable - des tas de composants un peu partout sur votre disque.
• Pas de pornographie
• Applications diffamatoires ou qui visent un groupe individualisé de personnes sont interdites… Les applications qui affichent des images réalistes de gens ou animaux étant tués ou blessés sont interdites. Les "ennemis" ne peuvent être des groupes identifiés. Niveau jeu, ça promet ! Bioshock ? Au revoir !
• Pas d'incitation à la consommation d'alcool, de tabac ou de drogue. Maigret, oui, mais sans sa pipe !
Et Apple prévient :
Soyons honnêtes : certaines de ces limitations sont parfaitement acceptables, notamment lorsqu'elles essayent d'assurer une expérience homogène de l'utilisation des applications. Les utilisateurs les moins avertis apprécieront.
Mais le risque est là, et bien là, de retrouver un Mac App Store aseptisé, débarrassé de toutes ces petites manies pas toujours avouables dont nous sommes tous affectés. Pas de fesse, pas trop de violence, pas trop de satire, pas trop de concurrence frontale avec Apple. Le Mac App Store aura tout du paradis pour bisounours.
Le Mac App Store : un endroit qui deviendra incontournable
Cependant, le mouvement d'Apple n'est pas sans poser de questions. Pour être sur cette boutique, les logiciels devront remplir un cahier des charges assez voisin de celui en place pour iOS dont nous vous détaillons quelques points ci-dessous. Des restrictions liées au contenu - violence ciblée, pornographie interdites, au mode d'installation ou au fonctionnement sont en place.
Pas de problèmes, diront les plus optimistes, Apple n'empêchera pas - c'est pourtant le cas sur iOS - d'installer des applications tierces, non disponibles sur l'App Store. C'est vrai, du moins pour le moment. Mais, en terme de visibilité, d'accès au public, le Mac App Store va cartonner, concentrer, très vite l'essentiel de la logithèque de nos Mac. Et il deviendra, de facto, l'endroit unique pour nombre d'utilisateurs, notamment les moins avertis, où se fournir en application.
Ajoutez les mécanismes utilisés pour vérifier les mises à jour. On voit mal comment éviter un "scan" du dossier application. Là encore, à chacun de se faire sa religion sur Apple : risque pour la vie privée, ou pas ? Cette
vie en publicde notre dossier Applications pourrait, quand même, en refroidir plus d'un.
Les limitations en place
Limitation techniques
• Il est interdit d'utiliser les services de localisation sans le consentement de l'utilisateur
• Les applications similaires à celles proposées par défaut sur le Mac seront refusées : Le Finder, iChat, Dashboard ou itunes sont mentionnés. Quid, alors de tous les logiciels proposant des Finder alternatifs ? La porte !
• Toutes les collectes de données personnelles sans autorisation de l'utilisateur sont interdites.
• Pas touche à mon OS ! toute application qui installe des extensions kexts, exige des privilèges super utilisateurs sera rejetée. Au revoir les "tweaks" et bricole du système.
• Pas de java ou de Rosetta. Apple s'est retenu de refuser les applications Flash, mais ce n'est pas passé loin. ;-)
• Pas de bêta, ni de trial...
• Les Apps ne peuvent pas installer des composants à des endroits partagés. Elles doivent être en un seul bloc, un seul Bundle. Mais quid de suite créative Adobe alors ? Celle-ci installe - c'est très critiquable - des tas de composants un peu partout sur votre disque.
Limitations sur le contenu
• Pas de pornographie
• Applications diffamatoires ou qui visent un groupe individualisé de personnes sont interdites… Les applications qui affichent des images réalistes de gens ou animaux étant tués ou blessés sont interdites. Les "ennemis" ne peuvent être des groupes identifiés. Niveau jeu, ça promet ! Bioshock ? Au revoir !
• Pas d'incitation à la consommation d'alcool, de tabac ou de drogue. Maigret, oui, mais sans sa pipe !
Et Apple prévient :
plus votre application sera onéreuse, plus notre vérification du respect du cahier des charges sera scrupuleuse.
Pour le meilleur et pour le pire
Soyons honnêtes : certaines de ces limitations sont parfaitement acceptables, notamment lorsqu'elles essayent d'assurer une expérience homogène de l'utilisation des applications. Les utilisateurs les moins avertis apprécieront.
Mais le risque est là, et bien là, de retrouver un Mac App Store aseptisé, débarrassé de toutes ces petites manies pas toujours avouables dont nous sommes tous affectés. Pas de fesse, pas trop de violence, pas trop de satire, pas trop de concurrence frontale avec Apple. Le Mac App Store aura tout du paradis pour bisounours.