Un Mac Pro sans RAM et GPU additionnels est-il toujours un Mac Pro ?
Par June Cantillon - Mis à jour le
Apple tarde à présenter son Mac Pro Apple Silicon, mais ce dernier pourrait être privé de ce qui fait habituellement l'intérêt de la machine la plus haut de gamme et évolutive du catalogue.
Le Mac Pro 2019 était, selon la communication officielle d'Apple, le résultat d'un tour de table des professionnels, avec pour objectif de répondre à leurs demandes quand à l'évolutivité de la machine. Le marché des professionnels ayant d'importants besoins en puissance avait alors demandé un processeur ainsi que des GPU performants, la possibilité d'avoir énormément de RAM (jusqu'à 1,5 To), et des ports PCIe en nombre afin de faire évoluer la machine, d'ajouter des cartes accélératrices (un Mac Pro embarquant 6 cartes Avid HDX pour la MAO avait été montré comme exemple lors de la présentation du Mac Pro 2019), des ports supplémentaires, du stockage, ou encore pour multiplier les GPU.
La conception même des puces Apple Silicon qui intègrent les parties CPU et GPU tout en plaçant la mémoire unifiée au plus près de la puce semble incompatible avec plusieurs caractéristiques du Mac Pro. En effet, la logique et les rumeurs évoquent l'impossibilité d'ajouter soi-même de la RAM, ce qu'appuie Mark Gurman aujourd'hui via un tweet indiquant que le Mac Pro pourrait ne pas bénéficier de GPU additionnels. Ces informations dressent le portrait d'un Mac Pro qui ne proposerait finalement que des ports PCIe afin d'ajouter des cartes accélératrices (que l'on peut désormais utiliser en externe au sein d'un boitier Thunderbolt doté de ports PCIe), ainsi que du stockage (le Mac Pro utilisait des modules SSD propriétaires, mais il était possible d'installer des cartes PCIe équipées de port M.2 traditionnels) ou des ports supplémentaires (le Mac Pro 2019 disposait déjà de deux ports 10 GbE), ce que l'on peut également obtenir via les docks Thunderbolt.
Le Mac Pro 2019 se distinguait également du reste de la gamme en étant le seul à pouvoir être équipé de la carte Afterburner, facturée 2300 euros en option, et permettant l'accélération matérielle du traitement des codecs ProRes et ProRes RAW, mais cette fonctionnalité est désormais intégrée au sein des puces Apple Silicon, ce qui rend les Mac très efficaces sur ce point. Apple permettra-t-elle d'ajouter encore davantage de puissance de traitement vidéo au sein du Mac Pro ? Seul l'avenir nous le dira. Une chose est sure, Apple n'est pas en mesure à l'heure actuelle de proposer sur une seule puce une puissance GPU équivalente à une station professionnelle bardée de GPU AMD ou Nvidia dédié (une seule de ces cartes peu demander plus de 400W).
Selon les bruits de couloir, Apple aurait abandonné l'idée d'une puce M2 Extreme qui résulterait de l'assemblage de deux M2 Ultra (qui est elle-même un couple de M2 Max) et qui aurait alors pu afficher 48 cœurs CPU et jusqu'à 152 cœurs GPU, principalement pour des raisons du coût très élevé de production, qui se retrouverait immanquablement au niveau du tarif de la machine. Si le Mac Pro se contente d'une M2 Ultra et d'une évolutivité restreinte, cette machine serait en concurrence directe avec l'éventuel Mac Studio M2 Ultra (et même avec la variante M1 ultra actuellement commercialisée, ciblant déjà une petite niche d'utilisateurs).
Cupertino pourrait bien s'être mis elle-même des bâtons dans les roues avec des MacBook Pro et Mac Studio très efficaces, et une conception de puces Apple Silicon peu compatible avec le format évolutif qui faisait tout l'intérêt du Mac Pro (sauf pour le modèle 2013, très limité sur ce plan). Si quelques utilisateurs ultra pointus ont toujours besoin d'un Mac débordant de puissance, le fait qu'Apple boude désormais les GPU AMD et Nvidia limite encore l'intérêt des acteurs de ce marché de niche, qui pourraient bien se tourner vers la concurrence si le Mac Pro ne répond plus à leurs attentes. Cupertino nous fera-t-elle à nouveau le coup d'une machine bi-processeur, ou boostera les fréquences de la M2 Ultra grâce au format tour qui permet d'intégrer un refroidissement extrêmement efficace afin permettre au Mac Pro de se démarquer ? Les choix stratégiques d'Apple vont être intéressants sur ces points, à moins que les rumeurs soient erronées, et qu'Apple nous sorte au final un Mac Pro évolutif et surpuissant, qui serait alors à même d'endosser le rôle de vitrine technologique de la firme.
Le Mac Pro doit répondre aux besoins de certains professionnels
Le Mac Pro 2019 était, selon la communication officielle d'Apple, le résultat d'un tour de table des professionnels, avec pour objectif de répondre à leurs demandes quand à l'évolutivité de la machine. Le marché des professionnels ayant d'importants besoins en puissance avait alors demandé un processeur ainsi que des GPU performants, la possibilité d'avoir énormément de RAM (jusqu'à 1,5 To), et des ports PCIe en nombre afin de faire évoluer la machine, d'ajouter des cartes accélératrices (un Mac Pro embarquant 6 cartes Avid HDX pour la MAO avait été montré comme exemple lors de la présentation du Mac Pro 2019), des ports supplémentaires, du stockage, ou encore pour multiplier les GPU.
Pas de RAM additionnelle, pas de GPU supplémentaires, mais que reste-t-il au Mac Pro ?
La conception même des puces Apple Silicon qui intègrent les parties CPU et GPU tout en plaçant la mémoire unifiée au plus près de la puce semble incompatible avec plusieurs caractéristiques du Mac Pro. En effet, la logique et les rumeurs évoquent l'impossibilité d'ajouter soi-même de la RAM, ce qu'appuie Mark Gurman aujourd'hui via un tweet indiquant que le Mac Pro pourrait ne pas bénéficier de GPU additionnels. Ces informations dressent le portrait d'un Mac Pro qui ne proposerait finalement que des ports PCIe afin d'ajouter des cartes accélératrices (que l'on peut désormais utiliser en externe au sein d'un boitier Thunderbolt doté de ports PCIe), ainsi que du stockage (le Mac Pro utilisait des modules SSD propriétaires, mais il était possible d'installer des cartes PCIe équipées de port M.2 traditionnels) ou des ports supplémentaires (le Mac Pro 2019 disposait déjà de deux ports 10 GbE), ce que l'on peut également obtenir via les docks Thunderbolt.
Le Mac Pro 2019 se distinguait également du reste de la gamme en étant le seul à pouvoir être équipé de la carte Afterburner, facturée 2300 euros en option, et permettant l'accélération matérielle du traitement des codecs ProRes et ProRes RAW, mais cette fonctionnalité est désormais intégrée au sein des puces Apple Silicon, ce qui rend les Mac très efficaces sur ce point. Apple permettra-t-elle d'ajouter encore davantage de puissance de traitement vidéo au sein du Mac Pro ? Seul l'avenir nous le dira. Une chose est sure, Apple n'est pas en mesure à l'heure actuelle de proposer sur une seule puce une puissance GPU équivalente à une station professionnelle bardée de GPU AMD ou Nvidia dédié (une seule de ces cartes peu demander plus de 400W).
Y aura-t-il un Mac Studio M2 Ultra ?
Selon les bruits de couloir, Apple aurait abandonné l'idée d'une puce M2 Extreme qui résulterait de l'assemblage de deux M2 Ultra (qui est elle-même un couple de M2 Max) et qui aurait alors pu afficher 48 cœurs CPU et jusqu'à 152 cœurs GPU, principalement pour des raisons du coût très élevé de production, qui se retrouverait immanquablement au niveau du tarif de la machine. Si le Mac Pro se contente d'une M2 Ultra et d'une évolutivité restreinte, cette machine serait en concurrence directe avec l'éventuel Mac Studio M2 Ultra (et même avec la variante M1 ultra actuellement commercialisée, ciblant déjà une petite niche d'utilisateurs).
Le Mac Pro doit se démarquer, et cela pourrait être compliqué
Cupertino pourrait bien s'être mis elle-même des bâtons dans les roues avec des MacBook Pro et Mac Studio très efficaces, et une conception de puces Apple Silicon peu compatible avec le format évolutif qui faisait tout l'intérêt du Mac Pro (sauf pour le modèle 2013, très limité sur ce plan). Si quelques utilisateurs ultra pointus ont toujours besoin d'un Mac débordant de puissance, le fait qu'Apple boude désormais les GPU AMD et Nvidia limite encore l'intérêt des acteurs de ce marché de niche, qui pourraient bien se tourner vers la concurrence si le Mac Pro ne répond plus à leurs attentes. Cupertino nous fera-t-elle à nouveau le coup d'une machine bi-processeur, ou boostera les fréquences de la M2 Ultra grâce au format tour qui permet d'intégrer un refroidissement extrêmement efficace afin permettre au Mac Pro de se démarquer ? Les choix stratégiques d'Apple vont être intéressants sur ces points, à moins que les rumeurs soient erronées, et qu'Apple nous sorte au final un Mac Pro évolutif et surpuissant, qui serait alors à même d'endosser le rôle de vitrine technologique de la firme.
Retrouvez notre live consacré aux MacBook Pro M2 Pro/Max et Mac mini M2/M2 Pro