Nous avons pu passer quelques jours avec le dernier SSD de la gamme SanDisk Professional pensé pour offrir une plus grande polyvalence au sein d'un boîtier résistant.
Présentation du SanDisk Professionnel Pro-G40
Le SSD SanDisk Professional Pro-G40 nous arrive dans une petite boite contenant le SSD en lui-même ainsi qu'un très court câble Thunderbolt 3/USB-C de 21 centimètres. Si l'utilisateur peut remplacer ce dernier par un modèle plus long, cela reste un peu court pour un usage courant (le SSD pendouillera par exemple à l'arrière d'un iMac, ou sur un MacBook placé sur un support).
SanDisk Professional, dans le giron de Western Digital, présente son SSD Pro-G40 comme un modèle combinant plusieurs avantages qui pourrait bien séduire certains créatifs et professionnels. Le châssis en aluminium est ainsi renforcé et conçu afin de résister à la poussière et à l'eau (certification IP68 à l'appui), à l'écrasement jusqu'à 1.8 tonne et garantit une résistance aux chutes jusqu'à 3 mètres de haut, tout en servant de dissipateur thermique afin de conserver des performances constantes, y compris lors de lourdes charges de travail.
Peut-on remplacer le SSD interne ?
Le SSD est gainé d'une ouche de caoutchouc afin de garantir une meilleure résistance aux chocs, et une petite trappe sur le dessus permet d'accéder au SSD interne une fois les quatre vis enlevées à l'aide d'un tournevis doté d'un embout T6. Si le démontage est possible, il faudra faire preuve de patience pour retirer cette plaque sans endommager le châssis, par exemple avec une petite spatule très fine afin de faire levier (les médiators assez fins pour s'insérer entre le châssis et la plaque ne seront pas assez rigides pour faire levier).
Une fois la plaque retirée, il sera possible de retirer le petit PCB (il faudra enlever 4 vis cruciformes, dont une cachée sous une protection autocollante) afin d'accéder au slot M.2 au dos, et éventuellement remplacer le SSD si celui-ci venait à ne plus fonctionner (ou pour passer à une autre capacité). L'opération de démontage n'est pas aisée (il faudra faire attention de ne pas briser le joint de la plaque et ne pas égarer le petit joint bleu entourant le port USB-C afin de conserver la résistance à la poussière et à l'eau), mais il sera toutefois possible de remplacer soi-même le SSD si cela s'avère nécessaire. C'est un point intéressant
Qu'y a-t-il à l'intérieur ?
Notre modèle d'essai doté d'une capacité de 2 To renferme un SSD Western Digital SN750 avec des débits thétiques atteignant 3 400 Mo/s en lecture et 2 900 Mo/s en écriture, et une endurance confortable (d'ailleurs souvent largement dépassée en usage réel. mais permettant surtout aux constructeurs de se dédouaner en cas de problème une fois le TBW atteint) de 1 200 TBW (pour Terabytes Written) ainsi qu'un MTTF (pour Mean Time To Failure) de 1,75 million d'heures. Ce modèle en PCIe 3.0 x4 embarque le contrôleur maison SanDisk 20-82-00705-A2, une puce de 1Go de DRAM pour le cache, et deux puces de mémoire flash 3D TLC de 1 To. Le PCB du Pro-G40 dispose de puces Intel JHL7440 (pour le Thunderbolt 3) + ASMedia ASM2362 (pour l'USB 3.2 Gen2 à 10 Gb/s).
Quels débits attendre en Thunderbolt 3 et en USB 3.2 ?
SanDisk Professional indique sur la boîte du Pro-G40 des débits en Thunderbolt 3 de 2 700 Mo/s en lecture et 1 900 Mo/s en écriture. Bonne nouvelle, nous avons de notre côté atteint (et même dépassé en écriture) ces scores en Thunderbolt que ce soit sur un Mac mini M1 (Thunderbolt 3) ou un MacBook Pro 16 pouces M1 Pro (Thunderbolt 4) avec 2746 Mo/s en lecture et 2501 Mo/s en écriture. De plus les débits restent intéressants sur de gros transferts puisque le SSD maintient environ 2 700 Mo/s sur 36 Go (taille fixe de son cache en 2 To) puis descend à environ 1 400 Mo/s constants si le transfert est plus important (certains SSD s'écroulent et descendent à 400/600 Mo/s dans ces conditions), permettant de conserver des performances satisfaisantes. Le SanDisk Professional Pro-G40 chauffe, comme tous ses concurrents, lorsqu'il est sollicité, mais le système de dissipation efficace mis en place par le constructeur permet d'éviter que cela ne devienne réellement gênant (le SN750 atteint environ 80° avant de réduire les performances en usage intensif et sans dissipateur).
Mac M1 et M1 Pro
En USB 3.2 Gen2 à 10 Gb/s, les débits sont évidemment moins élevés et les contrôleurs des Mac Apple Silicon restent moins performants que ceux des machines Intel. Nous atteignons ainsi 612 Mo/s en lecture et 751 Mo/s sur nos Mac mini M1 et MacBook Pro M1 Pro, alors que le SSD est capable d'approcher les limites théoriques de l'USB 3.2 Gen2 à 10 Gb/s sur une machine Intel avec des débits atteignant 985 Mo/s en lecture et 938 Mo/s en écriture. Malheureusement, nos tests montrent que les contrôleurs des Mac M2 ne font pas mieux que les M1, et nous espérons vraiment qu'Apple se penche sur ce point pour les générations à venir.
Machine Intel
L'atout de la polyvalence
Si les débits sont satisfaisants et suffisants pour de nombreuses tâches et pour la plupart des utilisateurs, le SanDisk Professional Pro-G40 se distingue vraiment sur ce marché encombré par sa compatibilité Thunderbolt et USB. Cette polyvalence permet ainsi de n'avoir à acheter qu'un seul SSD externe et de travailler indifféremment sur des machines équipées d'une de ces deux normes (dommage que SanDsik Professional ne fournisse pas d'adaptateur USB-C/USB-A).
Des SSD externes Thunderbolt au tarif élevé
Les SSD externes en Thunderbolt 3 ne sont pas donnés, et le SanDisk Professional n'échappe pas à la règle avec une version 1 To à plus de 500 euros et un modèle 2 To dépassant les 700 euros. Il sera alors possible de se tourner vers la concurrence comme le très bon Samsung X5 (qui devient difficile à trouver) disponible à 391,55 euros en 1 To et 603,71 euros en 2 To. La compatibilité Thunderbolt et USB 3.2 du SanDisk peut toutefois justifier l'effort financier supplémentaire lors de l'achat. Il est également possible de passer par la méthode DIY en installant le SSD M.2 NVMe de votre choix au sein d'un boitier externe. Certains, comme cet Orico à 179,99 euros (prix du boitier seul), promettent la compatibilité Thunderbolt et USB 3.2 (avec des débits en écriture limités à 1 400 Mo/s en Thunderbolt), mais nous n'avons malheureusement pas encore pu les essayer. Vous pouvez également consulter notre dossier complet sur le sujet ici.
