Essai longue durée : quelques semaines avec le Mac mini, un choix judicieux ?
Par June Cantillon - Publié le
Après avoir délaissé le Mac mini pendant 4 ans, une éternité en informatique, Apple s'est enfin décidé fin octobre 2018 à remettre au goût du jour cette machine comptant encore de nombreux aficionados. Quelques semaines d'utilisation quotidienne nous ont permis de mieux cerner cette machine attachante, un peu particulière dans la gamme, et qui a profité de sa récente mue pour changer sensiblement de cible. En préambule, nous vous invitons à retrouver notre test des Mac mini en vidéo.
Avec un tarif de départ aux alentours de 500 euros, la mission de la génération précédente était simple, offrir une machine sous macOS, suffisamment puissante pour une utilisation basique, à un tarif accessible. Si l'i5-4260U à 1,4 GHz -qu'Apple avait aussi installé sur les iMac 21,5 pouces de 2014- manquait un peu de souffle, ces machines satisfaisaient le plus souvent ceux qui les choisissaient en toute connaissance de cause.
Parmi ceux-ci, les amateurs de moniteurs, préférant choisir (ou changer fréquemment) leurs écrans, les utilisateurs des versions serveur de macOS, les utilisateurs de Mac dans le salon et les intégrateurs, et tous ceux qui désirent simplement surfer sur le net, stocker/retoucher quelques photos à l'occasion, et profiter du système d'exploitation et des logiciels d'Apple, que ce soit pour de la bureautique, ou pour la création avec des Apps comme GarageBand.
Certes, à 899 euros -plutôt 849 en réalité, voire moins lors de fréquentes promos que nous relayons quotidiennement, et sur le Refurb où il se déniche dès 759€- le Mac mini d'entrée de gamme reste la machine sous macOS la moins chère du catalogue Cependant, si vous ajoutez le combo clavier/souris ainsi qu'un moniteur moyen de gamme, il sera facile d'atteindre, ou de dépasser allègrement, les 1154,99 euros demandés actuellement par Amazon pour le récent MacBook Air, utilisable dès la sortie du carton.
Forcément, avec un laps de temps si important entre deux itérations, les changements sont plutôt violents, passant ainsi de 2 à 6 cœurs (avec Hyper Threading), de 3,5 GHz ( i7-4578U) à 4,6 GHz (i7-8700B) en mode Turbo Boost, et en quadruplant la capacité maximale de RAM. La configuration en notre possession -i7 hexacœur à 3,2 GHz/32 Go de RAM/SSD 1 To/10GbE- reflète, sur certains points, nos recommandations, avec une option CPU (surtarifée à 350 euros, une habitude maison) qui fait entrer le Mac mini dans la cour des grands (score GeekBench Multicore de 26 927 pour le mini, contre 27 584 pour l'iMac Pro à 8 cœurs), un choix fort attrayant pour les utilisateurs de logiciels tirant principalement parti du CPU.
Il est un autre point important sur lequel notre vaillant mini vient taquiner l'iMac Pro, les ports disponibles. En effet, à part le tout-en-un professionnel de Cupertino (et en excluant le vieillissant Mac Pro), le Mac mini est le Mac disposant de la connectique la plus étendue, avec 2 ports USB 3 Type A (4 sur l'iMac Pro), 4 ports Thunderbolt 3, un port Ethernet (10GbE au besoin), une prise casque et un port HDMI 2.0 (absent de l'iMac Pro), il ne lui manque que le pratique lecteur de cartes SD pour faire un sans faute. Pour une machine fixe, cela pourrait paraitre accessoire, c'est pourtant très pratique au quotidien de pouvoir brancher la majorité des périphériques sans devoir perdre du temps à chercher un adaptateur.
Contrairement à notre machine de test, il pourra être préférable d'ajouter soit même un SSD -idéalement en Thunderbolt 3 pour gérer la commande TRIM- à moindres frais ( retrouvez notre dossier sur la question ici). De même l'option 10GbE, facturée 120 euros, ne sera intéressante que si vous disposez d'un réseau en adéquation, ou si vous comptez vous équiper dans les mois/années qui viennent.
• Le boitier i-tec Thunderbolt 3 M.2 PCIe NVMe à 200,51 euros
• Le boitier Adwits Thunderbolt 3 M.2 PCIe NVMe à 170,42 euros
• SSD M.2 PCIe NVMe Samsung 970 EVO 1 To à 200,67 euros
• SSD M.2 PCIe NVMe Crucial P1 1 To à 134,36 euros
• Le Samsung X5 Thunderbolt 3 1 To à 525,39 euros
En ce qui concerne la RAM, la conception du mini permet de changer soit même la mémoire, ce qui permettra de s'offrir la capacité idoine en évitant les tarifs, encore une fois, excessifs de la pomme.
• kit 8 Go en 2x4 Go de DDR4 SO-DIMM à 2666 MHz à 64,78 euros
• kit 16 Go en 2X8 Go de DDR4 SO-DIMM à 2666 MHz à 103,97 euros
• kit 32 Go en 2X16 Go de DDR4 SO-DIMM à 2666 MHz à 203,04 euros
• kit 64 Go en 4X16 Go de DDR4 SO-DIMM à 2666 MHz à 406,08 euros
Le format du Mac mini en fait un parfait candidat pour les maniaques de l'intégration, ou pour ceux qui soignent l'esthétique de leur bureau. Il trouvera par exemple parfaitement sa place sous un réhausseur d'écran, permettant d'améliorer le confort en cas d'absence de réglage en hauteur sur le moniteur.
En fonctionnement, la machine reste parfaitement silencieuse, un léger souffle se fait entendre si l'on pousse le mini dans ses retranchements, mais le son plus grave est moins incommodant que celui produit par un MacBook Pro 15" de 2016, et apparait nettement moins fréquemment. La température du Mac mini reflète la montée en puissance, et il vaudra mieux éviter de mettre des périphériques sensibles à la chaleur trop près de son châssis, souvent très chaud (tout du moins avec le Core i7).
Venant d'un MacBook Pro 15" 2016 i7 à 2,9 GHz, 16 Go de RAM, 1 To de SSD et Radeon Pro 460 4 Go, la transition a été agréable. Le surplus de puissance, de RAM et le SSD encore plus rapide (1799/1938 Mo/s sur le MacBook Pro 15" contre 2634/2742 Mo/s sur le Mac mini) font que la machine est encore plus réactive, mais cette sensation de vélocité varie en fonction de la charge appliquée, de nette sur de grosses sessions audio par exemple, elle s'estompe sur des tâches quotidiennes, moins gourmandes en ressources.
Cette machine peut éventuellement être couplée à un eGPU en Thunderbolt 3 si l'utilisateur envisage d'utiliser fréquemment des programmes accélérés par les puces graphiques. Si cette option fonctionne plutôt bien, au point de faire du couple Mac mini i7/eGPU une station de production fort capable, il demeure malheureusement quelques ratés du côté de macOS. Si cela reste peu fréquent -nettement moins de bugs qu'avec le MacBook Pro par exemple- il faut parfois encore débrancher/rebrancher l'eGPU, le moniteur, et parfois les deux., ce qui pourra refréner certains professionnels.
Autre point notable, le déverrouillage via l'Apple Watch a parfaitement fonctionné, sans aucun délai ni défaillance, là où il arrive au MacBook Pro d'avoir des absences, au point de parfois nécessiter d'entrer manuellement le mot de passe. Peut-être à la faveur d'une meilleure conception au niveau de l'équipement Bluetooth, puisque la connexion avec les AirPods était également plus rapide, et plus stable. En règle générale, travailler avec le Mac mini a été un réel plaisir, et son format fait qu'il sera tout à fait envisageable de le déplacer ponctuellement, particulièrement si un moniteur est disponible à destination (certains rédacteurs partent bien en vacances avec un MacBook Pro et un écran externe dans leurs sacs).
Au moment de rendre le Mac mini, ce sont forcément ses avantages qui manquent immédiatement. Une machine compacte et efficace, dotée d'un silence de fonctionnement ayant un réel intérêt pour ceux qui chérissent cet aspect, le boost de performances offert par les deux cœurs supplémentaires (par rapport au MacBook Pro 2016), le SSD ultra rapide, et surtout cette connectique qui permet de brancher simplement la plupart des périphériques. Le Mac mini change de niche, et devrait plaire aux utilisateurs -professionnels ou non- de machines de bureau lassés du design des iMac, amateurs de moniteurs spécifiques, comme les 21/9 et 32/9, ou nécessitant de la puissance CPU et des ports Thunderbolt 3 dans un faible encombrement. Au final, cette simplicité a du bon face à une gamme de portables plus confuse. Apple pourrait bien avoir trouvé la formule permettant à son Mac mini de toucher un nouveau public, et de poursuivre avec panache une carrière pourtant incertaine il y a peu. A l'avenir, il serait également le parfait compagnon du nouveau moniteur d'Apple (au tarif que l'on imagine déjà stratosphérique), et pourrait disposer d'une mise à niveau, avec les i9 octocœur venus récemment équiper les MacBook Pro 15" et les iMac. Espérons simplement que Cupertino entretienne régulièrement la flamme de ce Mac mini retrouvé.
• Le Mac mini i3 à 3,6 GHz, 8 Go de RAM, 128 Go de SSD à 849 euros
• Le Mac mini i5 à 3 GHz, 8 Go de RAM, 256 Go de SSD à 1119,90 euros
• Le Mac mini i7 à 3,2 GHz, 8 Go de RAM, 128 Go de SSD à 1139,99 euros
• Le Mac mini dès 759 euros sur le Refurb
Bye-bye l'entrée de gamme ?
Avec un tarif de départ aux alentours de 500 euros, la mission de la génération précédente était simple, offrir une machine sous macOS, suffisamment puissante pour une utilisation basique, à un tarif accessible. Si l'i5-4260U à 1,4 GHz -qu'Apple avait aussi installé sur les iMac 21,5 pouces de 2014- manquait un peu de souffle, ces machines satisfaisaient le plus souvent ceux qui les choisissaient en toute connaissance de cause.
Parmi ceux-ci, les amateurs de moniteurs, préférant choisir (ou changer fréquemment) leurs écrans, les utilisateurs des versions serveur de macOS, les utilisateurs de Mac dans le salon et les intégrateurs, et tous ceux qui désirent simplement surfer sur le net, stocker/retoucher quelques photos à l'occasion, et profiter du système d'exploitation et des logiciels d'Apple, que ce soit pour de la bureautique, ou pour la création avec des Apps comme GarageBand.
Certes, à 899 euros -plutôt 849 en réalité, voire moins lors de fréquentes promos que nous relayons quotidiennement, et sur le Refurb où il se déniche dès 759€- le Mac mini d'entrée de gamme reste la machine sous macOS la moins chère du catalogue Cependant, si vous ajoutez le combo clavier/souris ainsi qu'un moniteur moyen de gamme, il sera facile d'atteindre, ou de dépasser allègrement, les 1154,99 euros demandés actuellement par Amazon pour le récent MacBook Air, utilisable dès la sortie du carton.
Gros CPU, connectique étendue, et RAM accessible
Forcément, avec un laps de temps si important entre deux itérations, les changements sont plutôt violents, passant ainsi de 2 à 6 cœurs (avec Hyper Threading), de 3,5 GHz ( i7-4578U) à 4,6 GHz (i7-8700B) en mode Turbo Boost, et en quadruplant la capacité maximale de RAM. La configuration en notre possession -i7 hexacœur à 3,2 GHz/32 Go de RAM/SSD 1 To/10GbE- reflète, sur certains points, nos recommandations, avec une option CPU (surtarifée à 350 euros, une habitude maison) qui fait entrer le Mac mini dans la cour des grands (score GeekBench Multicore de 26 927 pour le mini, contre 27 584 pour l'iMac Pro à 8 cœurs), un choix fort attrayant pour les utilisateurs de logiciels tirant principalement parti du CPU.
Il est un autre point important sur lequel notre vaillant mini vient taquiner l'iMac Pro, les ports disponibles. En effet, à part le tout-en-un professionnel de Cupertino (et en excluant le vieillissant Mac Pro), le Mac mini est le Mac disposant de la connectique la plus étendue, avec 2 ports USB 3 Type A (4 sur l'iMac Pro), 4 ports Thunderbolt 3, un port Ethernet (10GbE au besoin), une prise casque et un port HDMI 2.0 (absent de l'iMac Pro), il ne lui manque que le pratique lecteur de cartes SD pour faire un sans faute. Pour une machine fixe, cela pourrait paraitre accessoire, c'est pourtant très pratique au quotidien de pouvoir brancher la majorité des périphériques sans devoir perdre du temps à chercher un adaptateur.
De haut en bas, Mac mini 1 To, i-tec+Crucial P1, i-tec +Samsung 970 EVO, Samsung X5
Contrairement à notre machine de test, il pourra être préférable d'ajouter soit même un SSD -idéalement en Thunderbolt 3 pour gérer la commande TRIM- à moindres frais ( retrouvez notre dossier sur la question ici). De même l'option 10GbE, facturée 120 euros, ne sera intéressante que si vous disposez d'un réseau en adéquation, ou si vous comptez vous équiper dans les mois/années qui viennent.
• Le boitier i-tec Thunderbolt 3 M.2 PCIe NVMe à 200,51 euros
• Le boitier Adwits Thunderbolt 3 M.2 PCIe NVMe à 170,42 euros
• SSD M.2 PCIe NVMe Samsung 970 EVO 1 To à 200,67 euros
• SSD M.2 PCIe NVMe Crucial P1 1 To à 134,36 euros
• Le Samsung X5 Thunderbolt 3 1 To à 525,39 euros
En ce qui concerne la RAM, la conception du mini permet de changer soit même la mémoire, ce qui permettra de s'offrir la capacité idoine en évitant les tarifs, encore une fois, excessifs de la pomme.
• kit 8 Go en 2x4 Go de DDR4 SO-DIMM à 2666 MHz à 64,78 euros
• kit 16 Go en 2X8 Go de DDR4 SO-DIMM à 2666 MHz à 103,97 euros
• kit 32 Go en 2X16 Go de DDR4 SO-DIMM à 2666 MHz à 203,04 euros
• kit 64 Go en 4X16 Go de DDR4 SO-DIMM à 2666 MHz à 406,08 euros
Utilisation quotidienne, format, silence de fonctionnement, eGPU
Le format du Mac mini en fait un parfait candidat pour les maniaques de l'intégration, ou pour ceux qui soignent l'esthétique de leur bureau. Il trouvera par exemple parfaitement sa place sous un réhausseur d'écran, permettant d'améliorer le confort en cas d'absence de réglage en hauteur sur le moniteur.
En fonctionnement, la machine reste parfaitement silencieuse, un léger souffle se fait entendre si l'on pousse le mini dans ses retranchements, mais le son plus grave est moins incommodant que celui produit par un MacBook Pro 15" de 2016, et apparait nettement moins fréquemment. La température du Mac mini reflète la montée en puissance, et il vaudra mieux éviter de mettre des périphériques sensibles à la chaleur trop près de son châssis, souvent très chaud (tout du moins avec le Core i7).
Venant d'un MacBook Pro 15" 2016 i7 à 2,9 GHz, 16 Go de RAM, 1 To de SSD et Radeon Pro 460 4 Go, la transition a été agréable. Le surplus de puissance, de RAM et le SSD encore plus rapide (1799/1938 Mo/s sur le MacBook Pro 15" contre 2634/2742 Mo/s sur le Mac mini) font que la machine est encore plus réactive, mais cette sensation de vélocité varie en fonction de la charge appliquée, de nette sur de grosses sessions audio par exemple, elle s'estompe sur des tâches quotidiennes, moins gourmandes en ressources.
Cette machine peut éventuellement être couplée à un eGPU en Thunderbolt 3 si l'utilisateur envisage d'utiliser fréquemment des programmes accélérés par les puces graphiques. Si cette option fonctionne plutôt bien, au point de faire du couple Mac mini i7/eGPU une station de production fort capable, il demeure malheureusement quelques ratés du côté de macOS. Si cela reste peu fréquent -nettement moins de bugs qu'avec le MacBook Pro par exemple- il faut parfois encore débrancher/rebrancher l'eGPU, le moniteur, et parfois les deux., ce qui pourra refréner certains professionnels.
Autre point notable, le déverrouillage via l'Apple Watch a parfaitement fonctionné, sans aucun délai ni défaillance, là où il arrive au MacBook Pro d'avoir des absences, au point de parfois nécessiter d'entrer manuellement le mot de passe. Peut-être à la faveur d'une meilleure conception au niveau de l'équipement Bluetooth, puisque la connexion avec les AirPods était également plus rapide, et plus stable. En règle générale, travailler avec le Mac mini a été un réel plaisir, et son format fait qu'il sera tout à fait envisageable de le déplacer ponctuellement, particulièrement si un moniteur est disponible à destination (certains rédacteurs partent bien en vacances avec un MacBook Pro et un écran externe dans leurs sacs).
Une proposition pertinente
Au moment de rendre le Mac mini, ce sont forcément ses avantages qui manquent immédiatement. Une machine compacte et efficace, dotée d'un silence de fonctionnement ayant un réel intérêt pour ceux qui chérissent cet aspect, le boost de performances offert par les deux cœurs supplémentaires (par rapport au MacBook Pro 2016), le SSD ultra rapide, et surtout cette connectique qui permet de brancher simplement la plupart des périphériques. Le Mac mini change de niche, et devrait plaire aux utilisateurs -professionnels ou non- de machines de bureau lassés du design des iMac, amateurs de moniteurs spécifiques, comme les 21/9 et 32/9, ou nécessitant de la puissance CPU et des ports Thunderbolt 3 dans un faible encombrement. Au final, cette simplicité a du bon face à une gamme de portables plus confuse. Apple pourrait bien avoir trouvé la formule permettant à son Mac mini de toucher un nouveau public, et de poursuivre avec panache une carrière pourtant incertaine il y a peu. A l'avenir, il serait également le parfait compagnon du nouveau moniteur d'Apple (au tarif que l'on imagine déjà stratosphérique), et pourrait disposer d'une mise à niveau, avec les i9 octocœur venus récemment équiper les MacBook Pro 15" et les iMac. Espérons simplement que Cupertino entretienne régulièrement la flamme de ce Mac mini retrouvé.
• Le Mac mini i3 à 3,6 GHz, 8 Go de RAM, 128 Go de SSD à 849 euros
• Le Mac mini i5 à 3 GHz, 8 Go de RAM, 256 Go de SSD à 1119,90 euros
• Le Mac mini i7 à 3,2 GHz, 8 Go de RAM, 128 Go de SSD à 1139,99 euros
• Le Mac mini dès 759 euros sur le Refurb