Votre disque est plein ? Comparatif des SSD externes M.2 USB-C/Thunderbolt 3
Par June Cantillon - Publié le
Que ce soit pour travailler confortablement sur de lourds projets, ou simplement pour apprécier un système réactif, le bond en performances offert par les SSD a su imposer cette technologie au sein des machines actuelles. Les boitiers pour SSD M.2 et les ports USB-C/Thunderbolt 3 permettent désormais d'obtenir des performances proches des SSD internes, d'accroitre le stockage avec un modèle véloce, et offrent une alternative crédible aux configurations coûteuses d'Apple, en déportant le volume dédié à macOS en externe.
Une fois que l'on a goûté à la réactivité d'un système tournant sur un SSD, il est très difficile de revenir en arrière, encore plus sur une machine dotée d'un disque à plateaux culminant à 5 400 tr/min. L'ajout d'un modèle externe permettra ainsi d'offrir cette réactivité à un ordinateur qui en est dépourvu d'origine, de remédier à un SSD interne trop étriqué, ou encore de faire des transferts de données extrêmement rapides.
Ces solutions externes seront ainsi parfaites pour un utilisateur avec un MacBook Air doté de 128 Go de stockage interne bien vite remplis, ou encore pour s'offrir un Mac mini en investissant dans les options CPU plutôt que dans un SSD interne Apple au tarif (trop) salé. Attention toutefois à la connectique, un MacBook 12" ne pourra pas profiter des modèles en Thunderbolt 3, son port étant limité à l'USB-C. 3.1 Gen1 (5 Gb/s).
Si l'aspect purement technique vous semble rébarbatif, il est tout à fait possible de passer les quelques paragraphes qui suivent, et de simplement profiter de la solution qui vous conviendra le mieux en consultant nos conseils à la fin de cet article.
Afin d'examiner les différentes possibilités, nous avons sélectionné quelques exemples de boitiers disponibles sur le marché (il sera évidemment possible de dénicher d'autres références). Les périphériques sont compatibles avec les SSD au format M.2 -avec des modèles en SATA et d'autres en NVMe- et disposent de ports USB-C et Thunderbolt 3.
A cet échantillon, nous ajoutons les très bons Samsung T5 et x5 (dont vous pouvez retrouver notre test ici), afin de pouvoir comparer le rapport performances/prix de l'ensemble boitier/SSD monté par l'utilisateur face aux produits
Du côté des SSD, nous utiliserons les Crucial MX500 M.2 2280 SATA 6 Gb/s (560 et 510 Mo/s maximum en lecture et écriture), et p1 M.2 2280 NVMe (2000 et 1700 Mo/s) tous deux en 1To, ainsi que celui contenu par le Samsung X5, un 970 EVO NVMe donné pour 2500 et 3500 Mo/s, également en 1 To.
Pour rappel, le SSD Apple d'1 To (option à 960 euros sur le modèle de base) du Mac mini 2018 culmine à 2740/2630 Mo/s, et le MacBook Pro 15" 2016 avec la même capacité à 1800/1940 Mo/s.
En s'intéressant aux SSD, les termes SATA, NVMe, M.2 et bien d'autres s'invitent immanquablement à la fête. Le tout est assez simple, mais il est possible de s'y perdre sans quelques notions.
Le stockage des SSD est composé de puces de mémoire flash appelées NAND -de l'anglais NOT-AND- classées en plusieurs catégories, selon le nombre de bits stockés par chaque cellule. On retrouvera donc les NAND SLC (pour Single Level Cell), MLC, (Multi Level Cell), TLC (Triple Level Cell) et QLC (Quad Level Cell), ayant chacune 1/2/3 ou 4 bits inscriptibles par cellule.
L'endurance du SSD sera quant à elle inversement proportionnelle au nombre de bits par cellule, mais si les SLC sont plus endurantes, elles sont également plus chères à produire. Attention toutefois à ne pas trop stresser (ou investir) sur la durée de vie d'un SSD, la technologie actuelle permet d'envisager des centaines de To de données à écrire avant que le produit ne passe l'arme à gauche, même avec la QLC. Les constructeurs indiquent souvent la durée de vie estimée en To écrits, ou TBW, pour TeraByte Written.
Autre terme associé aux SSD, la NAND 3D fait référence à l'empilement de couches pour fabriquer les puces de mémoire. On parle de NAND 3D 32/64/72/96 couches, réduisant d'autant le form factor, et au final les coûts de production à capacité équivalente.
Le M.2 est un format de connecteur qui vient prendre la place des disques SATA en 2,5 pouces dans les machines actuelles, permettant d'obtenir des unités plus compactes. Il est suivi de 4 chiffres, les deux premiers indiquent la largeur, et les deux suivants la longueur du produit en millimètres. La plupart des SSD M.2 grand public sont des 2280.
Autre particularité très importante, les SSD M.2 peuvent communiquer en SATA III (avec un débit maximum limité à plus ou moins 550 Mo/s), ou en PCIe 3.0 utilisant 2 ou 4 lignes (indiquées PCIe 2X/4X), capable de débits culminant actuellement à 3 500 Mo/s. C'est cette technologie performante (et plus chère à produire) que l'on retrouve, parfois encore en option, sur les machines de Cupertino.
Les SSD en SATA utilisent le protocole AHCI -pour Advanced Host Controller Interface- là où les SSD en PCie utiliseront le protocole NVMe, pour Non-Volatile Memory express.
Les SSD se démarquent des clés USB (embarquant également de la mémoire flash) par la présence d'un contrôleur performant, permettant de gérer bien plus efficacement l'utilisation simultanée des puces et de la mémoire cache, afin d'accélérer les débits. Nos boitiers USB-C en M.2 PCIe utilisent d'ailleurs la même puce JMicron JMS583, un contrôleur USB 3.1 Gen 2 (10Gb/s) vers PCIe 3.0 X2.
Un autre point important à prendre en compte, la présence (et la bonne gestion) de mémoire cache en bonne quantité (rapide, souvent avec un fonctionnement en SLC) permet d'obtenir des performances de premier ordre, qui peuvent s'effondrer -jusqu'à descendre sous les 100Mo/s- une fois ce cache saturé, par exemple avec de très gros fichiers.
Enfin, les boitiers de cet article utilisent un port USB-C 3.1 Gen1, Gen2, ou Thunderbolt 3, impliquant des limites respectives de bande passante de 5,10 et 40 Gb/s. Le montage des SSD au sein des différents boitiers est un véritable jeu d'enfant, 4 vis (voire 2 parfois) et moins de 5 minutes suffiront à venir à bout de cette étape, qui sera donc accessible à tous, sans restriction.
Dans cette catégorie, nous avons sélectionné le ts-cm80s de Transcend. Il est fourni avec un kit complet de montage, et dispose d'une petite façade permettant de cacher les vis afin d'obtenir ainsi une meilleure finition.
• Le boitier Transcend TS-CM80S M.2 SATA à 30,12 euros
• Le SSD Crucial MX500 SATA 1 To à 146,82 euros
• Le Samsung T5 1 To à 184,99 euros
Le boitier de Transcend étant uniquement compatible avec les SSD M.2 SATA, il s'équipe d'un port USB 3.1 Gen 1 à 5 Gb/s, qui ne viendra pas brider les performances. Il accueillera les SSD au format 2242,2260 et 2280. Le design tout en longueur est agréable et le kit est fourni avec un câble USB-C vers USB-A de 47 cm.
Au moment des mesures, le boitier ts-cm80s de Transcend, couplé au Crucial MX500, obtient des débits maximum de 421 Mo/s en écriture, et 434 Mo/s en lecture. C'est légèrement moins que les débits du Samsung T5, qui sature presque l'interface SATA avec de jolis 493 et 519 Mo/s dans les mêmes conditions.
Les deux modèles chauffent modérément, et permettent de conserver leurs performances dans le temps, même avec une utilisation intensive.
Pour les boitiers accueillant les SSD M.2 PCie, nous avons sélectionné trois références. Nous retrouvons le modèle d'Adwits, avec un design ajouré et un port USB 3.1 Gen2 à 10 Gb/s, un tournevis, trois pads thermiques, un câble USB-C vers USB-A de 32cm, un câble USB-C vers USB-C de 24cm, ainsi qu'une pochette de transport.
• Le boitier Adwits M.2 PCIe NVMe USB 3.1 Gen2 à 52,55 euros
Le modèle d'Alftek propose un design sobre en aluminium (noir comme notre exemplaire, ou argent), il est fourni avec trois pads thermiques pour les SSD, un câble USB-C vers USB-A de 24cm, et dispose d'un port USB-C 3.1 Gen2 à 10 Gb/s.
• Le boitier Alftek M.2 PCIe NVMe USB 3.1 Gen2 à 29,98 euros
Le boitier Elecgear NV-C01, en USB-C 3.1 Gen2 à 10 Gb/s, est également en aluminium couleur argent. et semble plus massif et robuste que l'Alftek. Il est livré avec un court câbles USB-C vers USB-C de 24cm, et un USB-C vers USB-A de 67 cm. Le pad thermique est déjà en place sur le couvercle, il suffira de retirer la partie autocollante avant de refermer l'ensemble.
• Le boitier Elecgear PCIe NVMe NV-C01 à 52,97 euros
Pour mesurer les performances en fonction de la gamme de SSD choisie, nous avons installé le Crucial P1 1To (2 000 Mo/s en lecture, 1 700 Mo/s en écriture, à 162,85 euros), puis le Samsung 970 EVO 1 To (3 500 et 2500 Mo/s à 223,51 euros) au sein de chaque boitier. Voici les résultats obtenus :
• SSD M.2 PCIe NVMe Crucial P1 1 To à 162,85 euros
• SSD M.2 PCIe NVMe Samsung 970 EVO 1 To à 220,41 euros
Comme indiqué plus haut, les trois boitiers reposent sur une puce JMicron JMS583, limitée au PCIe 3.0 2X, et disposent d'un port USB-C 3.1 Gen 2 à 10 Gb/s maximum. Ceci explique les performances qui se tiennent dans un mouchoir de poche, bridées par les possibilités techniques des boitiers, mais proposant tout de même des débits doublés par rapport au SATA.
Nous avons porté notre choix sur le boitier Thunderbolt 3 pour SSD M.2 NVMe de la marque i-tec, qui viendra se frotter au terrible Samsung X5, capable de taquiner les SSD internes des Mac actuels. Le tarif monte d'un net cran, mais la construction reflète immédiatement cette hausse. Le lourd boitier est bien construit, et semble à l'épreuve du temps.
• Le boitier i-tec Thunderbolt 3 M.2 PCIe NVMe à 141,69 euros
• SSD M.2 PCIe NVMe Crucial P1 1 To à 162,85 euros
• SSD M.2 PCIe NVMe Samsung 970 EVO 1 To à 220,41 euros
• Le Samsung X5 Thunderbolt 3 1 To à 535,65 euros
C'est également le seul qui dispose d'un câble intégré et inamovible de 19 cm, certains apprécieront de ne jamais manquer du câble adéquat, d'autres pesteront de ne pouvoir le changer pour un modèle de plus grande taille. Les ailettes serviront à dissiper la chaleur, et i-tec livre une housse de protection cossue. Voyons si le boitier permet d'atteindre les performances maximum du Crucial P1, de laisser s'exprimer le 970 EVO, et de venir croiser le fer avec le Samsung X5.
Le Crucial P1 retrouve des couleurs avec des scores en hausse de plus de 290 et 400 Mo/s par rapport aux boitiers USB-C. Quant au Samsung 970 EV0, il prend ses aises et atteint des débits similaires au X5, pour bien moins cher. Il sera possible de faire baisser les débits lors de fortes montées en températures, mais les conditions sont assez éloignées d'un usage réel, et les 1 000 Go -et le cache arrivé à saturation pour certains modèles- seront alors rapidement le facteur limitant. En usage intensif, la conception des deux boitiers permet de profiter pleinement des performances des SSD, tout au long de la journée.
Nous l'avons vu, les boitiers reflètent les performances de leurs fiches techniques. Le Transcend s'approche des débits maximum des SSD SATA, les trois modèles USB-C 3.1 Gen2 se tiennent dans un mouchoir de poche, apportent un net gain en performances, tout en ne nécessitant pas les SSD M.2 PCIe les plus onéreux/véloces (puisqu'ils en brident les débits). Les boitiers Thunderbolt 3, quant à eux, dominent largement le débat du point de vue performances, mais demandent un effort financier plus important.
Au moment du choix, il faudra, comme souvent, regarder attentivement les besoins, avant de se décider. Disposer d'un disque ultra rapide n'aura pas autant d'importance pour un monteur vidéo avec de lourds projets quotidiens, que pour un utilisateur qui souhaite ne pas trop attendre lors de la copie de quelques fichiers de temps à autre. L'impression de réactivité d'une machine provient en grande partie des temps d'accès ultra rapides des SSD, et non des débits monstrueux, les différences ressenties, en fonction de l'usage, pourraient s'avérer minimes.
Si le boitier est destiné à devenir un disque système, par exemple pour profiter des machines Apple en s'offrant la configuration de stockage la moins chère, le choix est assez simple. En effet, la pratique fonction TRIM, permettant d'éviter l'usure prématurée des SSD et l'effondrement des performances après de nombreuses lectures/écritures (ce qui est rapidement le cas d'un disque système) n'est gérée par macOS que via le Thunderbolt 3, on préférera alors cette connectique à l'USB, si le budget le permet.
Au niveau des tarifs, s'il sera possible de faire de petites économies sur un disque SATA, ou d'obtenir des performances/tarifs intermédiaires avec les boitiers M.2 PCIe et des SSD proches des 1 000 Mo/s, c'est en choisissant séparément le SSD et le boitier que le gain sera le plus intéressant. Le combo i-tec/970 EVO de notre dossier rivalisant ainsi avec le Samsung X5, pour 170 euros de moins.
Si le budget est serré, ou que les performances ne sont pas une priorité, notre choix se portera sur le boitier Transcend équipé d'un SSD M.2 SATA, comme le Crucial MX500 de notre dossier. Il apportera le confort de transferts de données à environ 500Mo/s, dans un format compact, moins sensible aux chocs qu'un disque dur traditionnel. Le SSD T5 de Samsung est une bonne alternative
• Le boitier Transcend TS-CM80S à 30,12 euros
• SSD M.2 SATA Crucial MX500 1 To à 146,82 euros
• • Le Samsung T5 1 To à 184,99 euros
Pour un budget à peine plus élevé, l' Alftek offre des performances équivalentes aux autres boitiers, tout en affichant un tarif plus intéressant. Il se contentera parfaitement d'un SSD capable de 1 000 Mo/s en lecture/écriture (comme par exemple le Crucial P1 utilisé ici), sans besoin d'investir plus dans une bête de course dont les performances seraient alors bridées (cf nos mesures).
• Le boitier Alftek M.2 PCIe NVMe USB 3.1 Gen2 à 29,98 euros
• SSD M.2 PCIe NVMe Crucial P1 1 To à 162,85 euros
Pour les fans de performances élevées, pour travailler confortablement sur de gros projets, ou pour installer macOS en externe et profiter de la commande TRIM native, le boitier Thunderbolt 3 s'impose, avec des débits en hausse et un tarif à l'avenant. Cette solution permettra de profiter des débits supérieurs des SSD haut de gamme du marché. Il faudra bien entendu vérifier que sa machine dispose du port adéquat. Pour les plus frileux, le Samsung X5 fera un très bon compagnon, mais le tarif dépassera alors les 500 euros.
• Le boitier i-tec Thunderbolt 3 M.2 PCIe NVMe à 141,69 euros
• SSD M.2 PCIe NVMe Samsung 970 EVO 1 To à 220,41 euros
• Le Samsung X5 Thunderbolt 3 1 To à 535,65 euros
Un SSD externe, pour qui, pourquoi ?
Une fois que l'on a goûté à la réactivité d'un système tournant sur un SSD, il est très difficile de revenir en arrière, encore plus sur une machine dotée d'un disque à plateaux culminant à 5 400 tr/min. L'ajout d'un modèle externe permettra ainsi d'offrir cette réactivité à un ordinateur qui en est dépourvu d'origine, de remédier à un SSD interne trop étriqué, ou encore de faire des transferts de données extrêmement rapides.
Ces solutions externes seront ainsi parfaites pour un utilisateur avec un MacBook Air doté de 128 Go de stockage interne bien vite remplis, ou encore pour s'offrir un Mac mini en investissant dans les options CPU plutôt que dans un SSD interne Apple au tarif (trop) salé. Attention toutefois à la connectique, un MacBook 12" ne pourra pas profiter des modèles en Thunderbolt 3, son port étant limité à l'USB-C. 3.1 Gen1 (5 Gb/s).
Si l'aspect purement technique vous semble rébarbatif, il est tout à fait possible de passer les quelques paragraphes qui suivent, et de simplement profiter de la solution qui vous conviendra le mieux en consultant nos conseils à la fin de cet article.
Inspection des forces en présence
Afin d'examiner les différentes possibilités, nous avons sélectionné quelques exemples de boitiers disponibles sur le marché (il sera évidemment possible de dénicher d'autres références). Les périphériques sont compatibles avec les SSD au format M.2 -avec des modèles en SATA et d'autres en NVMe- et disposent de ports USB-C et Thunderbolt 3.
A cet échantillon, nous ajoutons les très bons Samsung T5 et x5 (dont vous pouvez retrouver notre test ici), afin de pouvoir comparer le rapport performances/prix de l'ensemble boitier/SSD monté par l'utilisateur face aux produits
clés en main.
Du côté des SSD, nous utiliserons les Crucial MX500 M.2 2280 SATA 6 Gb/s (560 et 510 Mo/s maximum en lecture et écriture), et p1 M.2 2280 NVMe (2000 et 1700 Mo/s) tous deux en 1To, ainsi que celui contenu par le Samsung X5, un 970 EVO NVMe donné pour 2500 et 3500 Mo/s, également en 1 To.
Pour rappel, le SSD Apple d'1 To (option à 960 euros sur le modèle de base) du Mac mini 2018 culmine à 2740/2630 Mo/s, et le MacBook Pro 15" 2016 avec la même capacité à 1800/1940 Mo/s.
En haut MacBook Pro 15,4" 2016 SSD 1 To, en bas Mac mini 2018 SSD 1 To
M.2, NAND, SATA, AHCI, PCIe, NVMe, USB-C, TB3 : OK Computer ?
En s'intéressant aux SSD, les termes SATA, NVMe, M.2 et bien d'autres s'invitent immanquablement à la fête. Le tout est assez simple, mais il est possible de s'y perdre sans quelques notions.
Le stockage des SSD est composé de puces de mémoire flash appelées NAND -de l'anglais NOT-AND- classées en plusieurs catégories, selon le nombre de bits stockés par chaque cellule. On retrouvera donc les NAND SLC (pour Single Level Cell), MLC, (Multi Level Cell), TLC (Triple Level Cell) et QLC (Quad Level Cell), ayant chacune 1/2/3 ou 4 bits inscriptibles par cellule.
L'endurance du SSD sera quant à elle inversement proportionnelle au nombre de bits par cellule, mais si les SLC sont plus endurantes, elles sont également plus chères à produire. Attention toutefois à ne pas trop stresser (ou investir) sur la durée de vie d'un SSD, la technologie actuelle permet d'envisager des centaines de To de données à écrire avant que le produit ne passe l'arme à gauche, même avec la QLC. Les constructeurs indiquent souvent la durée de vie estimée en To écrits, ou TBW, pour TeraByte Written.
Autre terme associé aux SSD, la NAND 3D fait référence à l'empilement de couches pour fabriquer les puces de mémoire. On parle de NAND 3D 32/64/72/96 couches, réduisant d'autant le form factor, et au final les coûts de production à capacité équivalente.
Le M.2 est un format de connecteur qui vient prendre la place des disques SATA en 2,5 pouces dans les machines actuelles, permettant d'obtenir des unités plus compactes. Il est suivi de 4 chiffres, les deux premiers indiquent la largeur, et les deux suivants la longueur du produit en millimètres. La plupart des SSD M.2 grand public sont des 2280.
Autre particularité très importante, les SSD M.2 peuvent communiquer en SATA III (avec un débit maximum limité à plus ou moins 550 Mo/s), ou en PCIe 3.0 utilisant 2 ou 4 lignes (indiquées PCIe 2X/4X), capable de débits culminant actuellement à 3 500 Mo/s. C'est cette technologie performante (et plus chère à produire) que l'on retrouve, parfois encore en option, sur les machines de Cupertino.
Les SSD en SATA utilisent le protocole AHCI -pour Advanced Host Controller Interface- là où les SSD en PCie utiliseront le protocole NVMe, pour Non-Volatile Memory express.
Les SSD se démarquent des clés USB (embarquant également de la mémoire flash) par la présence d'un contrôleur performant, permettant de gérer bien plus efficacement l'utilisation simultanée des puces et de la mémoire cache, afin d'accélérer les débits. Nos boitiers USB-C en M.2 PCIe utilisent d'ailleurs la même puce JMicron JMS583, un contrôleur USB 3.1 Gen 2 (10Gb/s) vers PCIe 3.0 X2.
Un autre point important à prendre en compte, la présence (et la bonne gestion) de mémoire cache en bonne quantité (rapide, souvent avec un fonctionnement en SLC) permet d'obtenir des performances de premier ordre, qui peuvent s'effondrer -jusqu'à descendre sous les 100Mo/s- une fois ce cache saturé, par exemple avec de très gros fichiers.
Enfin, les boitiers de cet article utilisent un port USB-C 3.1 Gen1, Gen2, ou Thunderbolt 3, impliquant des limites respectives de bande passante de 5,10 et 40 Gb/s. Le montage des SSD au sein des différents boitiers est un véritable jeu d'enfant, 4 vis (voire 2 parfois) et moins de 5 minutes suffiront à venir à bout de cette étape, qui sera donc accessible à tous, sans restriction.
Boitier USB-C Transcend TS-CM80S, SSD M.2 SATA
Dans cette catégorie, nous avons sélectionné le ts-cm80s de Transcend. Il est fourni avec un kit complet de montage, et dispose d'une petite façade permettant de cacher les vis afin d'obtenir ainsi une meilleure finition.
• Le boitier Transcend TS-CM80S M.2 SATA à 30,12 euros
• Le SSD Crucial MX500 SATA 1 To à 146,82 euros
• Le Samsung T5 1 To à 184,99 euros
Le boitier de Transcend étant uniquement compatible avec les SSD M.2 SATA, il s'équipe d'un port USB 3.1 Gen 1 à 5 Gb/s, qui ne viendra pas brider les performances. Il accueillera les SSD au format 2242,2260 et 2280. Le design tout en longueur est agréable et le kit est fourni avec un câble USB-C vers USB-A de 47 cm.
Transcend TS-CM80S/Crucial MX 500 1 To
Au moment des mesures, le boitier ts-cm80s de Transcend, couplé au Crucial MX500, obtient des débits maximum de 421 Mo/s en écriture, et 434 Mo/s en lecture. C'est légèrement moins que les débits du Samsung T5, qui sature presque l'interface SATA avec de jolis 493 et 519 Mo/s dans les mêmes conditions.
Samsung T5 (qui contient un 840 EVO en mSATA)
Les deux modèles chauffent modérément, et permettent de conserver leurs performances dans le temps, même avec une utilisation intensive.
3 boitiers pour SSD M.2 PCIe NVMe, égalité matérielle
Pour les boitiers accueillant les SSD M.2 PCie, nous avons sélectionné trois références. Nous retrouvons le modèle d'Adwits, avec un design ajouré et un port USB 3.1 Gen2 à 10 Gb/s, un tournevis, trois pads thermiques, un câble USB-C vers USB-A de 32cm, un câble USB-C vers USB-C de 24cm, ainsi qu'une pochette de transport.
• Le boitier Adwits M.2 PCIe NVMe USB 3.1 Gen2 à 52,55 euros
Le modèle d'Alftek propose un design sobre en aluminium (noir comme notre exemplaire, ou argent), il est fourni avec trois pads thermiques pour les SSD, un câble USB-C vers USB-A de 24cm, et dispose d'un port USB-C 3.1 Gen2 à 10 Gb/s.
• Le boitier Alftek M.2 PCIe NVMe USB 3.1 Gen2 à 29,98 euros
Le boitier Elecgear NV-C01, en USB-C 3.1 Gen2 à 10 Gb/s, est également en aluminium couleur argent. et semble plus massif et robuste que l'Alftek. Il est livré avec un court câbles USB-C vers USB-C de 24cm, et un USB-C vers USB-A de 67 cm. Le pad thermique est déjà en place sur le couvercle, il suffira de retirer la partie autocollante avant de refermer l'ensemble.
• Le boitier Elecgear PCIe NVMe NV-C01 à 52,97 euros
Pour mesurer les performances en fonction de la gamme de SSD choisie, nous avons installé le Crucial P1 1To (2 000 Mo/s en lecture, 1 700 Mo/s en écriture, à 162,85 euros), puis le Samsung 970 EVO 1 To (3 500 et 2500 Mo/s à 223,51 euros) au sein de chaque boitier. Voici les résultats obtenus :
• SSD M.2 PCIe NVMe Crucial P1 1 To à 162,85 euros
• SSD M.2 PCIe NVMe Samsung 970 EVO 1 To à 220,41 euros
De haut en bas et avec le Crucial P1 1 To : Adwits, Alftek et Elecgear
De haut en bas et avec le Samsung 970 EVO : Adwits, Alftek et Elecgear
Comme indiqué plus haut, les trois boitiers reposent sur une puce JMicron JMS583, limitée au PCIe 3.0 2X, et disposent d'un port USB-C 3.1 Gen 2 à 10 Gb/s maximum. Ceci explique les performances qui se tiennent dans un mouchoir de poche, bridées par les possibilités techniques des boitiers, mais proposant tout de même des débits doublés par rapport au SATA.
La puissance des boitiers Thunderbolt 3
Nous avons porté notre choix sur le boitier Thunderbolt 3 pour SSD M.2 NVMe de la marque i-tec, qui viendra se frotter au terrible Samsung X5, capable de taquiner les SSD internes des Mac actuels. Le tarif monte d'un net cran, mais la construction reflète immédiatement cette hausse. Le lourd boitier est bien construit, et semble à l'épreuve du temps.
• Le boitier i-tec Thunderbolt 3 M.2 PCIe NVMe à 141,69 euros
• SSD M.2 PCIe NVMe Crucial P1 1 To à 162,85 euros
• SSD M.2 PCIe NVMe Samsung 970 EVO 1 To à 220,41 euros
• Le Samsung X5 Thunderbolt 3 1 To à 535,65 euros
C'est également le seul qui dispose d'un câble intégré et inamovible de 19 cm, certains apprécieront de ne jamais manquer du câble adéquat, d'autres pesteront de ne pouvoir le changer pour un modèle de plus grande taille. Les ailettes serviront à dissiper la chaleur, et i-tec livre une housse de protection cossue. Voyons si le boitier permet d'atteindre les performances maximum du Crucial P1, de laisser s'exprimer le 970 EVO, et de venir croiser le fer avec le Samsung X5.
De haut en bas, i-tec+Crucial P1, i-tec +Samsung 970 EVO, Samsung X5
Le Crucial P1 retrouve des couleurs avec des scores en hausse de plus de 290 et 400 Mo/s par rapport aux boitiers USB-C. Quant au Samsung 970 EV0, il prend ses aises et atteint des débits similaires au X5, pour bien moins cher. Il sera possible de faire baisser les débits lors de fortes montées en températures, mais les conditions sont assez éloignées d'un usage réel, et les 1 000 Go -et le cache arrivé à saturation pour certains modèles- seront alors rapidement le facteur limitant. En usage intensif, la conception des deux boitiers permet de profiter pleinement des performances des SSD, tout au long de la journée.
Des boitiers différents, pour des usages qui le sont tout autant
Nous l'avons vu, les boitiers reflètent les performances de leurs fiches techniques. Le Transcend s'approche des débits maximum des SSD SATA, les trois modèles USB-C 3.1 Gen2 se tiennent dans un mouchoir de poche, apportent un net gain en performances, tout en ne nécessitant pas les SSD M.2 PCIe les plus onéreux/véloces (puisqu'ils en brident les débits). Les boitiers Thunderbolt 3, quant à eux, dominent largement le débat du point de vue performances, mais demandent un effort financier plus important.
Au moment du choix, il faudra, comme souvent, regarder attentivement les besoins, avant de se décider. Disposer d'un disque ultra rapide n'aura pas autant d'importance pour un monteur vidéo avec de lourds projets quotidiens, que pour un utilisateur qui souhaite ne pas trop attendre lors de la copie de quelques fichiers de temps à autre. L'impression de réactivité d'une machine provient en grande partie des temps d'accès ultra rapides des SSD, et non des débits monstrueux, les différences ressenties, en fonction de l'usage, pourraient s'avérer minimes.
Si le boitier est destiné à devenir un disque système, par exemple pour profiter des machines Apple en s'offrant la configuration de stockage la moins chère, le choix est assez simple. En effet, la pratique fonction TRIM, permettant d'éviter l'usure prématurée des SSD et l'effondrement des performances après de nombreuses lectures/écritures (ce qui est rapidement le cas d'un disque système) n'est gérée par macOS que via le Thunderbolt 3, on préférera alors cette connectique à l'USB, si le budget le permet.
Au niveau des tarifs, s'il sera possible de faire de petites économies sur un disque SATA, ou d'obtenir des performances/tarifs intermédiaires avec les boitiers M.2 PCIe et des SSD proches des 1 000 Mo/s, c'est en choisissant séparément le SSD et le boitier que le gain sera le plus intéressant. Le combo i-tec/970 EVO de notre dossier rivalisant ainsi avec le Samsung X5, pour 170 euros de moins.
Conseils d'achat
Premier prix, SATA, environ 500 Mo/s
Si le budget est serré, ou que les performances ne sont pas une priorité, notre choix se portera sur le boitier Transcend équipé d'un SSD M.2 SATA, comme le Crucial MX500 de notre dossier. Il apportera le confort de transferts de données à environ 500Mo/s, dans un format compact, moins sensible aux chocs qu'un disque dur traditionnel. Le SSD T5 de Samsung est une bonne alternative
clés en main, au tarif contenu
• Le boitier Transcend TS-CM80S à 30,12 euros
• SSD M.2 SATA Crucial MX500 1 To à 146,82 euros
• • Le Samsung T5 1 To à 184,99 euros
Solution intermédiaire, PCIe, environ 1 000 Mo/s
Pour un budget à peine plus élevé, l' Alftek offre des performances équivalentes aux autres boitiers, tout en affichant un tarif plus intéressant. Il se contentera parfaitement d'un SSD capable de 1 000 Mo/s en lecture/écriture (comme par exemple le Crucial P1 utilisé ici), sans besoin d'investir plus dans une bête de course dont les performances seraient alors bridées (cf nos mesures).
• Le boitier Alftek M.2 PCIe NVMe USB 3.1 Gen2 à 29,98 euros
• SSD M.2 PCIe NVMe Crucial P1 1 To à 162,85 euros
Thunderbolt 3, perfs max, support du TRIM, 2 000/2 500 Mo/s
Pour les fans de performances élevées, pour travailler confortablement sur de gros projets, ou pour installer macOS en externe et profiter de la commande TRIM native, le boitier Thunderbolt 3 s'impose, avec des débits en hausse et un tarif à l'avenant. Cette solution permettra de profiter des débits supérieurs des SSD haut de gamme du marché. Il faudra bien entendu vérifier que sa machine dispose du port adéquat. Pour les plus frileux, le Samsung X5 fera un très bon compagnon, mais le tarif dépassera alors les 500 euros.
• Le boitier i-tec Thunderbolt 3 M.2 PCIe NVMe à 141,69 euros
• SSD M.2 PCIe NVMe Samsung 970 EVO 1 To à 220,41 euros
• Le Samsung X5 Thunderbolt 3 1 To à 535,65 euros