Christine and the Queens : l’emploi des boucles Logic Pro X est-il si inhabituel dans la musique ?
Par June Cantillon - Publié le
Vous avez peut-être vu passer cette semaine une rumeur qui enfle depuis la fin du mois de juin, sur la manière dont a été composé le titre
Cette polémique qui n'en est pas une, quitte à briser net le suspens, provient de l'utilisation de boucles que l'on trouvera dans la banque de sons de Logic Pro -sous les appellations Neon Light Beat, Neon Light Guitar et Neon Light Keys- afin de composer ce qui constitue la partie instrumentale du titre
Les boucles ont été utilisées quasiment en l'état, de quoi créer l'engouement facile sur les réseaux sociaux, qui semblent découvrir le procédé. Tout d'abord, le terme de plagiat qui a été utilisé est tout simplement erroné, les boucles de Logic Pro X étant totalement libres de droits, c'est un fait. Dans une interview l'artiste évoque d'ailleurs son cheminement,
Le terme est bien entendu plus sensationnel, et attire efficacement lebadaud lecteur, permettant de faire s'emballer à moindres frais le compteur de
De nombreux titres, d'une diffusion autrement plus importante, profitent allègrement du même procédé. Il suffit par exemple de monter les bpm de la boucle Vintage Funk Kit 03 d'Apple, pour retrouver la section rythmique d'
La musique est une très vieille dame de plus en plus difficile à étonner, l'astuce des artistes consistant depuis la nuit des temps, à se servir avec malice des outils à la disposition de tous, pour étoffer leurs créations, et ce n'est pas réservé au monde de la musique. Depuis l'avènement de l'ère numérique, et des banques de sons, d'images, d'effets vidéos, il est assez simple, pour ceux qui s'y plongent jour après jour, de repérer ce type d'
Damn, dis moid' Héloîse Letissier, plus connue sous le nom de
Christine and the Queens, préférant d'ailleurs désormais le patronyme ambivalent de
Chris.
Cette polémique qui n'en est pas une, quitte à briser net le suspens, provient de l'utilisation de boucles que l'on trouvera dans la banque de sons de Logic Pro -sous les appellations Neon Light Beat, Neon Light Guitar et Neon Light Keys- afin de composer ce qui constitue la partie instrumentale du titre
Damn, dis moi.
Les boucles ont été utilisées quasiment en l'état, de quoi créer l'engouement facile sur les réseaux sociaux, qui semblent découvrir le procédé. Tout d'abord, le terme de plagiat qui a été utilisé est tout simplement erroné, les boucles de Logic Pro X étant totalement libres de droits, c'est un fait. Dans une interview l'artiste évoque d'ailleurs son cheminement,
j'ai demandé autour de moi : Quel est le moyen le plus simple d'écrire de la musique ? On m'a dit : Le logiciel GarageBand, sur Mac. Je suis allée m'acheter un ordinateur.
Le terme est bien entendu plus sensationnel, et attire efficacement le
vues, dont celui de l'artiste incriminé. Toutefois, et l'on ne parle là que de la façon de faire, et aucunement de qualité artistique, entendons-nous bien, la critique a souvent comme limite la culture de celui qui la pratique.
De nombreux titres, d'une diffusion autrement plus importante, profitent allègrement du même procédé. Il suffit par exemple de monter les bpm de la boucle Vintage Funk Kit 03 d'Apple, pour retrouver la section rythmique d'
Umbrella, d'une illustre inconnue nommée Rihanna. Alors certes, Chris ne maquille presque pas les boucles composant une partie importante de l'instrumentale, mais on pourrait également le prendre au final comme une certaine forme d'honnêteté.
La musique est une très vieille dame de plus en plus difficile à étonner, l'astuce des artistes consistant depuis la nuit des temps, à se servir avec malice des outils à la disposition de tous, pour étoffer leurs créations, et ce n'est pas réservé au monde de la musique. Depuis l'avènement de l'ère numérique, et des banques de sons, d'images, d'effets vidéos, il est assez simple, pour ceux qui s'y plongent jour après jour, de repérer ce type d'
empruntsdans les productions actuelles, y compris les plus importantes. Une amusante citation de Pablo Picasso, reprise par Steve Jobs à propos de la création du Macintosh en 1996, illustre assez bien le propos,
les bons artistes copient, les grands artistes volent.