Test du MacBook 12" (2017)
Par Didier Pulicani - Publié le
Comme chaque année depuis sa présentation en 2015, Apple met à jour son MacBook de manière assez discrète. Pas de révolution, mais une simple mise à niveau avec les derniers composants du moment. Pourtant, au bout de 2 ans, on en attendait sans doute un peu plus, d’autant que la machine est encore loin de répondre aux attentes de tous les utilisateurs de MacBook Air, qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, je vous propose -comme d’habitude- un petit tour des nouveautés en vidéo, en compagnie de ma chère Alex.
Sur les réseaux sociaux et les forums, ça vire souvent à l’affrontement dès que l’on évoque le MacBook. Il y a d’un côté les propriétaires -souvent ravis de l’engin et peu avares en compliments-, et de l’autre les geeks -le nez sur la fiche technique- qui s’insurgent devant le rapport qualité/prix
Mais pourquoi diable les sites « tech » sont-ils aussi méchants avec ce MacBook ? Dès sa sortie, et malgré un design plutôt réussi, ce petit portable n’est jamais parvenu à se hisser en haut d’un podium. Sur Mac4Ever, nous lui avions pourtant attribué un encourageant 2,5/5 à sa sortie -en grande partie pour l’audace- avec un petit regain (3/5) l’an dernier, grâce aux progrès en matière de GPU, d'autonomie et de SSD. Quant à la version 2017, l'audace est désormais bien lointaine, et la machine parait même un peu en retard sur certains segment (capacité, connectique, écran...).
Pourtant, en penchant la tête hors du monde des geeks, on remarque vite que le MacBook a su trouver son public -et même -osons le mot- ses fanboys totalement amoureux de leur petit portable, prêts à le défendre corps et âme. Je dois vous avouer que chaque année, je passe deux semaines absolument géniales avec cette machine pour laquelle on ne peut que craquer lorsqu’on l'a entre les mains : légère, compacte, et même carrément
En fait, le
Cette année, le MacBook manque surtout d’une vraie mise à jour, car les défauts inhérents restent nombreux : faible autonomie, manque de puissance, connectique lente et minimaliste… Personne n’en voudrait à Apple si elle lui rajoutait un second port, du Thunderbolt, un lecteur SD, une caméra FullHD ou un système de ventilation plus efficace (on le verra plus bas). Et pourquoi pas une coque à peine plus épaisse au niveau de l’écran pour y caser une batterie 50% plus costaud ?
Pour tenter de répondre à ces problématiques d’utilisateurs de MacBook Air en perdition, Apple a entre-temps créé le MacBook Pro 13“ sans Touch Bar dont le prix a nettement baissé en 2017 (1499€) grâce à une option 128Go un peu pingre… mais la machine reste 500€ plus onéreuse que le Air, décidément difficile à remplacer. Trop cher, et finalement mal équipé (petit SSD, 2 ports, pas de lecteur SD...), le MacBook Pro 13" est encore loin de répondre aux attentes du public actuel du MacBook Air, insatisfaits par le MacBook 12".
Finalement, Apple aurait pu prendre la tangente et simplement baisser le prix de notre MacBook, avec l’entrée de gamme à 1000€, histoire d’enterrer une bonne fois pour toute son devancier. En effet, hormis l’écran Retina, le reste des composants ne doit pas coûter bien cher au constructeur, qui a largement amorti son concept depuis deux ans. Ce retour à la raison aurait déjà éliminé une bonne partie de la grogne des utilisateurs, qui auraient ensuite accepté plus facilement certains compromis.
Cette année, la gamme portable est peu lisible, mal étagée et surtout pas bien tarifée. Un MacBook 512Go ne devrait pas coûter plus cher qu’un MacBook Pro Touch Bar !
La puissance du MacBook constitue souvent le plus gros point de friction avec ses utilisateurs actuels, qui n’y voient là souvent
Il est vrai qu’à première vue, le MacBook ne pose pas réellement de souci pour naviguer sur le web, aller sur Twitter ou relever ses mails. Même avec la suite Adobe et un écran 4k, on peut dire qu’il reste tout à fait utilisable. Il faut bien se rendre compte que de nombreuses tâches qui étaient
Mais cette idée selon laquelle l’utilisateur n’aura jamais besoin de puissance me gêne un peu. D’une part à plus de 2000€, obtenir les performances d’un MacBook Air de 2012 est un peu frustrant pour le porte-monnaie. D’autre part, si vous comptez garder la machine quelques années, vous savez pertinemment que d’ici 4 ou 5 ans, les pages web se seront alourdies, les vidéos seront toutes en très haute définition, et les programmes exigeront toujours plus de puissance pour fonctionner. On le voit aujourd’hui avec des apps toutes bêtes comme Twitter, Slack ou même les versions Desktop de WhatsApp & co, ces programmes sont souvent créés avec des frameworks multi-plateformes très gourmands en ressources et pas toujours très optimisés pour la machine. Même sur mon MacBook Pro 15“, il peut arriver que le Mac se mette à ralentir alors que je n'utilise que des programmes dits de
La notion de
L’aspect le plus critiquable du MacBook, c’est bien sûr la façon dont fonctionne le processeur d'Intel et dont Apple l’a intégré à son Mac. Je ne dis pas que les deux sociétés nous cachent la vérité, mais elles ne sont pas tout à fait transparentes avec le consommateur.
Tout d’abord, parlons de l’appellation : l’arrivée de Core i5/i7 ferait presque croire que la machine a pris du galon côté CPU. En réalité, il ne s’agit que d’un renommage des Core M, les puces ultra-basse consommation utilisées jusque là dans ces mêmes machines :
Cette série Y incarne en fait la réponse d’Intel à ARM : le fondeur souhaitait montrer qu’il était capable de créer des puces très basse consommation (4/5W) capables de fonctionner sans système de ventilation actif. Effectivement, le résultat est là, puisque la machine répond bien aux problématiques actuelles, et Apple est parvenue à supprimer le ventilateur, qui était à la fois encombrant et source de nuisance sonores.
Problème, cette absence de refroidissement actif bride largement les capacités de la machine, qui pourrait proposer un bien meilleur niveau de performances et surtout, une puissance plus stable à l’usage. Pour illustrer mon propos, je vous propose plusieurs scénarios différents, mais très révélateurs du problème.
Premier cas, le CPU est très sollicité pendant une durée de plusieurs minutes. Imaginez par exemple que vous lanciez une vidéo, une conversation Facetime, que vous consultiez des sites assez gourmands en ressources ou que vous travaillez sur un petit projet de montage vidéo. Dans ce cas-là, la puce va jongler alternativement avec le Turbo, grimper en température, puis faire baisser sa fréquence pour perdre quelques degrés… et ainsi de suite toutes les 2 ou 3 secondes. La courbe ci-dessous apparait donc en dent de scie et reflète bien le niveau de puissance totalement inégal à l’usage :
Suivant la température de la pièce ou de la machine, cette courbe peut même espacer plus largement les pics de calcul. En clair, vous n’aurez accès au Turbo que très rarement :
Dernier test, vous lancez un programme qui utilise à la fois le CPU et le GPU. C’est le cas aujourd’hui dans de nombreuses apps capables de faire du GPGU (utiliser le GPU pour des calculs habituellement réservés au CPU) mais aussi des jeux ou des logiciels utilisant OpenGL pour les rendus 3D. Dans ce cas-là, le GPU intégré va alors se
Evidemment, ces variations ne se voient que lorsque l’on prend le temps de faire un peu d’introspection, c’est pour cela que des sites comme Mac4Ever existent. L’utilisateur n’a pas la moindre idée que son ordinateur n’atteint les fréquences promises que dans des conditions très particulières et de manière très ponctuelle.
Est-ce pour autant handicapant à l’usage ? Tout dépend de ce que vous faites ! Par exemple, si vous lancez un petit Tomb Raider en baissant bien les options pour obtenir 25/30FPS, le jeu se montre presque jouable. Mais s’il fait 30 degrés dans la pièce, et que vous jouez plus de 15mn, l’image va lors saccader et redescendre progressivement à des niveaux rendant le jeu parfaitement injouable. Ce phénomène peut également se produire dans Safari, si vous avez une dizaine d’onglets ouverts : certains peuvent consommer 100% d’un seul coeur de la machine, d’autres réaliser de petites animations (GIF animé, vidéo…) et votre Mac va tout à coup se mettre à ramer sans explication.
Ça m’est arrivé plusieurs fois avec Google Maps, qui n’était plus du tout réactif pour se déplacer dans les cartes… alors qu’il fonctionnait parfaitement quelques minutes plus tôt. Voilà pourquoi l'argument de la
On termine évidemment cette analyse par quelques benchs. Comme vous allez le voir, le bond de performances reste appréciable, même s’il ne faudra pas s’attendre à un gain de 30 ou 50%. Comme chaque année, le modèle d’entrée de gamme se hisse au niveau du haut de gamme de l’an dernier, même si cela se joue dans un mouchoir de poche.
A l’image de la partie CPU, le circuit graphique intégré n’a pas beaucoup bougé cette année, le gain allant de 8 à 10% suivant les configurations. Mais 0+8% est toujours égal à 0, et ce n'est pas les 2 ou 3FPS gagnés dans les tests qui vont changer la donne : les performances de cette machine en 2D/3D sont tout simplement exécrables.
Par ailleurs, le GPU souffre des mêmes problématiques de surchauffe que le processeur : si l’on poursuit nos tests sur la durée, vous pouvez vous retrouver avec un circuit graphique 15% plus lent que l'an dernier ! Si vous avez le malheur de tenter de lancer un jeu en 3D, mieux vaut prévoir de poser la machine sur un climatiseur !
Précisons qu'aucun jeu 3D récent (et même datant de 5/6 ans) ne fonctionnera dans de bonnes conditions sur le MacBook. Les performances graphiques restent anémiques, tout juste suffisantes pour des titres d'une dizaine d'années et pas trop exigeants à l'époque et en limitant la résolution.
Enfin, pas de miracle en OpenCL et dans les applications professionnelles. Alors oui, on peut utiliser le MacBook pour faire un peu de Lightroom et de Final Cut Pro ponctuellement, mais les temps de calculs nous remettent au niveau des MacBook Pro de 2008 (voire même avant). Encore une fois, la machine sera tout à fait capable d’exécuter ces programmes, mais impossible de vous la conseiller pour travailler H24 sur des applications qui ont besoin d’exécuter de très gros traitements… sauf à s’éterniser à la pause café :-)
A noter que le MacBook prend en charge les écrans 4k USB C, comme le modèle 4k Ultrafine de LG à 60Hz, sans aucune limitation. En revanche, pas d'écran 5k ou de sortie Thunderbolt sur ce modèle, qui est donc incompatible avec tous les écrans Thunderbolt (y compris celui d'Apple).
C’était une promesse d’Apple, les SSD sont annoncés comme étant plus rapides cette année… ce qui est effectivement le cas, comme vous le verrez plus bas. En revanche, ni les capacités, ni les prix n’ont vraiment bougé, et c’est plutôt sur ce segment que l’on attendait Apple.
A quoi cela sert-il de gagner 20% de vitesse supplémentaire si les disques sont aussi limités ? Nul doute qu’un gros consommateur de photos, de vidéos et de musique aura bien du mal à se satisfaire des 512Go maximum configurables dans la machine et vendus à prix d'or. Les disques de 1To et 2To -proposés sur les MacBook Pro- ne sont toujours pas accessibles au MacBook. On imagine que ces puces prennent (un peu) plus de place sur la carte-mère et sont également plus gourmandes en énergie. Sur ce type de portable, ne serait-il pas plus intelligent d’y placer des SSD un peu plus lents, mais avec des capacités plus importantes ?
L’utilisateur ne se rend absolument pas compte de la différence, lorsqu’on passe de 500Mo/s à 1Go/s alors qu’il apprécierait bien plus facilement de pouvoir disposer de davantage de stockage interne. Par ailleurs, l’absence de ports et de lecteur SD ne facilite pas l'ajout de solutions externes… Finalement, il reste le Cloud, à condition d'avoir toujours une bonne connexion au réseau.
Comme vous pouvez le voir, le gain est très mesuré, et dépend beaucoup de la taille des fichiers. En lecture, il n'y a pas photo, les nouveaux disques sont plus rapides de 25% environ. Mais en écriture, la différence s'estompe et sur les gros fichiers (>100Mo), les nouveaux SSD sont même un peu plus lents que leurs devanciers.
Souvent décrié pour son autonomie insuffisante, le MacBook progresse à nouveau légèrement cette année.
Dans nos différents tests, on parvient environ à 10% d’autonomie supplémentaire (on gagne une petite heure en lecture vidéo, pas grand chose en bureautique). Sans trop pousser la machine, on peut donc tenir une bonne partie de la journée sans brancher l’adaptateur secteur, mais pas encore une journée complète (sauf à éteindre l'écran...)
Autre point notable, le MacBook se recharge très vite, surtout si vous avez acheté un adaptateur d’au moins 61W (69€). Le chargeur par défaut est un peu plus lent, mais l’arrivée de l’USB C permet aussi d’acheter des petites batteries de secours, ce qui peut s’avérer pratique en avion ou dans les longs trajets en voiture, sans prise à proximité.
Alors évidemment, on est encore loin de ce que proposent les MacBook Air et MacBook Pro 13“, qui dépassent allègrement les 10 heures d'autonomie, mais petit à petit, le MacBook progresse, et c’est tant mieux !
Peu mises en avant, le MacBook cache aussi des nouveautés plus anecdotiques.
Tout d’abord, le clavier a été légèrement revu, ou du moins, son mécanisme. Il est censé adopter la seconde génération des touches papillons instauré en 2015, offrant plus de course à la frappe.
En réalité, par rapport au MacBook 2016, je n’ai pas vraiment vu la différence, la sensation reste très très proche. Par contre, même s’il s’agit du même mécanisme, le clavier du MacBook Pro me semble plus doux, et plus profond, ce qui permet de taper moins fort.
Dans le train ou en open space, ces nouveaux claviers sont en effet assez pénibles à utiliser sans déranger ses voisins : il faudra -certes- prendre de nouvelles habitudes, mais pour taper vite, on a toujours tendance à faire plus de bruit qu'avant.
Dernier point, vu le tarif demandé, on n'aurait pas craché sur l'intégration de Touch ID à la place du bouton d'alimentation. Pour le moment, Apple réserve sa technologie aux MacBook Pro Touch Bar, et c'est bien dommage !
L’autre
Contrairement à son grand-frère le MacBook Pro, le MacBook bénéficie finalement cette année de quantité de petites améliorations : CPU plus rapide, de meilleurs débits des SSD, un
Pourtant, il y a deux éléments que j'aurais aimé voir arriver cette année. Le premier, c'est le passage au Thunderbolt, ou à défaut, à l'USB 3.1. Actuellement, le port USB C est limité à 5Gbps, et à des écrans 4k@60FPS. C'est déjà pratique -et suffisant pour la plupart des gens- mais on ne peut pas profiter des docks Thunderbolt 3 du marché, qui offrent davantage de ports USB 3.0, et de sorties d'écran. On ne peut pas non plus brancher d'écran Thunderbolt alors que vous êtes encore nombreux à avoir celui d'Apple...
Par ailleurs, Apple semble bien décidée à ne pas lui fournir un second port -comme sur le MacBook Pro 13"- ce qui serait bien pratique en mobilité. Pouvoir brancher l'alimentation et un disque ou une souris sans hub serait tellement plus simple... Je regrette aussi qu'Apple n'entende pas tous les photographes, bloggers et autres amateurs de vidéo regretter le port SD du MacBook Air 13"... Il s'agit pourtant du public idéal pour ce magnifique écran Retina ! Et ne parlons pas de la caméra, encore en 480p... On a l'impression de voir sa grand-mère dans Doom 1 lorsqu'on lance un FaceTime !
Finalement, Tim Cook reste pieds et poings liés avec son concept original et refuse toute évolution sensible de la machine, ce qui aurait pu lui ouvrir un nouveau public. Quant au prix, il est tout simplement excessif compte tenu des spécifications : le design et l'écran Retina ne peuvent justifier à eux-seuls le surplus tarifaire demandé, pour une machine qui ne doit plus coûter si cher à produire. Dommage, cela aurait permis à une cible moins fortunée de se l'offrir, elle qui préférera opter pour un MacBook Air ou carrément casser sa tirelire pour un MacBook Pro 13", nettement plus véloce.
A l'arrivée, le MacBook n'est donc pas une mauvaise machine, mais un Mac effectivement destiné à un public très précis : mobile, peu exigeant sur les usages et prêt à de nombreux compromis de connectique. Et sur ce créneau, il n'y pas de doute, les utilisateurs des modèles précédents ne tarissent pas d'éloges sur cette petite machine diablement sexy, avec qui on se prend rapidement d'affection.
Comme les années précédentes, on vous conseille de favoriser la capacité du disque et la RAM avant le CPU. Le second modèle -doté de 512Go- est donc le plus intéressant, Apple empêchant de faire grossir le disque du modèle de base. L'option i7 nous parait vraiment surfaite compte tenu des différences très faibles entre les modèles. Mieux vaut investir votre argent dans 16Go de RAM, ce qui offrira à la machine une durée de vie bien plus longue. Évidemment, si vous prévoyez des tâches assez lourdes ponctuellement, le Core i7 vous fera gagner quelques dizaines de secondes... mais pas beaucoup plus.
Si vous considérez que ces
Cette faible évolution depuis 2 ans profite donc largement à la boutique des produits reconditionnés d'Apple, qui offre de nombreuses configurations.
Refurb
Cette année, on pourrait attribuer 2 notes pour cette machine :
- La
- La seconde baptisée
A vous de voir dans quelle catégorie vous vous situez...
Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, je vous propose -comme d’habitude- un petit tour des nouveautés en vidéo, en compagnie de ma chère Alex.
Par ici la vidéo !
MacBook : on l’adore, on le déteste
Sur les réseaux sociaux et les forums, ça vire souvent à l’affrontement dès que l’on évoque le MacBook. Il y a d’un côté les propriétaires -souvent ravis de l’engin et peu avares en compliments-, et de l’autre les geeks -le nez sur la fiche technique- qui s’insurgent devant le rapport qualité/prix
totalement indécent. Au milieu de tout cela, nous revient donc la lourde tâche de tester la machine en gardant une certaine objectivité, tout en prenant en compte les sensibilités de chacun. Malgré cela, la presse spécialisée s'est rarement montrée très tendre avec la machine…
Mais pourquoi diable les sites « tech » sont-ils aussi méchants avec ce MacBook ? Dès sa sortie, et malgré un design plutôt réussi, ce petit portable n’est jamais parvenu à se hisser en haut d’un podium. Sur Mac4Ever, nous lui avions pourtant attribué un encourageant 2,5/5 à sa sortie -en grande partie pour l’audace- avec un petit regain (3/5) l’an dernier, grâce aux progrès en matière de GPU, d'autonomie et de SSD. Quant à la version 2017, l'audace est désormais bien lointaine, et la machine parait même un peu en retard sur certains segment (capacité, connectique, écran...).
Pourtant, en penchant la tête hors du monde des geeks, on remarque vite que le MacBook a su trouver son public -et même -osons le mot- ses fanboys totalement amoureux de leur petit portable, prêts à le défendre corps et âme. Je dois vous avouer que chaque année, je passe deux semaines absolument géniales avec cette machine pour laquelle on ne peut que craquer lorsqu’on l'a entre les mains : légère, compacte, et même carrément
sexy, une grande partie des qualitatifs qui l’entourent sont souvent liés à des considérations esthétiques, plus que techniques. Seule Apple est capable de générer une telle émotion entre un produit et son propriétaire, un phénomène que les utilisateurs de PC ne comprennent pas toujours bien.
En fait, le
problème, c’est qu’avec le MacBook, Apple a réussi à créer un micro-marché, une sorte de sous-produit d’utilisateurs de MacBook Air, chez qui l’iPad n’est pas encore tout à fait suffisant pour travailler. Et parmi cette population, il y a encore un clivage entre ceux qui sont prêts à mettre 2000€ dans une machine à écrire connectée… et les autres, qui la trouvent bien trop chère pour ce que c’est. Le taux de frustration est donc assez important, là où le MacBook Air avait de son côté, réussi à s’imposer chez des utilisateurs très variés et pas forcément fortunés.
Où est passée la v2 ?
Cette année, le MacBook manque surtout d’une vraie mise à jour, car les défauts inhérents restent nombreux : faible autonomie, manque de puissance, connectique lente et minimaliste… Personne n’en voudrait à Apple si elle lui rajoutait un second port, du Thunderbolt, un lecteur SD, une caméra FullHD ou un système de ventilation plus efficace (on le verra plus bas). Et pourquoi pas une coque à peine plus épaisse au niveau de l’écran pour y caser une batterie 50% plus costaud ?
Face au MacBook Air, le MacBook a été mis au régime à tous les niveaux !
Pour tenter de répondre à ces problématiques d’utilisateurs de MacBook Air en perdition, Apple a entre-temps créé le MacBook Pro 13“ sans Touch Bar dont le prix a nettement baissé en 2017 (1499€) grâce à une option 128Go un peu pingre… mais la machine reste 500€ plus onéreuse que le Air, décidément difficile à remplacer. Trop cher, et finalement mal équipé (petit SSD, 2 ports, pas de lecteur SD...), le MacBook Pro 13" est encore loin de répondre aux attentes du public actuel du MacBook Air, insatisfaits par le MacBook 12".
Avec seulement un pouce d'écart, le MacBook est nettement plus compact que le Air !
Finalement, Apple aurait pu prendre la tangente et simplement baisser le prix de notre MacBook, avec l’entrée de gamme à 1000€, histoire d’enterrer une bonne fois pour toute son devancier. En effet, hormis l’écran Retina, le reste des composants ne doit pas coûter bien cher au constructeur, qui a largement amorti son concept depuis deux ans. Ce retour à la raison aurait déjà éliminé une bonne partie de la grogne des utilisateurs, qui auraient ensuite accepté plus facilement certains compromis.
Cette année, la gamme portable est peu lisible, mal étagée et surtout pas bien tarifée. Un MacBook 512Go ne devrait pas coûter plus cher qu’un MacBook Pro Touch Bar !
Le MacBook a-t-il vraiment un problème de puissance ?
La puissance du MacBook constitue souvent le plus gros point de friction avec ses utilisateurs actuels, qui n’y voient là souvent
aucun problème, avec un peu de mauvaise foi tout de même (vu le prix, on les comprend). Vous avez beau leur montrer -preuve à l’appui- que la machine est un veau, ils vous répondent qu’elle convient très bien à la plupart des tâches, y compris pour un peu de montage et de retouche photo (sic).
Il est vrai qu’à première vue, le MacBook ne pose pas réellement de souci pour naviguer sur le web, aller sur Twitter ou relever ses mails. Même avec la suite Adobe et un écran 4k, on peut dire qu’il reste tout à fait utilisable. Il faut bien se rendre compte que de nombreuses tâches qui étaient
exigeanteshier se retrouvent parfaitement accessibles avec un processeur d’entrée de gamme actuel.
Mais cette idée selon laquelle l’utilisateur n’aura jamais besoin de puissance me gêne un peu. D’une part à plus de 2000€, obtenir les performances d’un MacBook Air de 2012 est un peu frustrant pour le porte-monnaie. D’autre part, si vous comptez garder la machine quelques années, vous savez pertinemment que d’ici 4 ou 5 ans, les pages web se seront alourdies, les vidéos seront toutes en très haute définition, et les programmes exigeront toujours plus de puissance pour fonctionner. On le voit aujourd’hui avec des apps toutes bêtes comme Twitter, Slack ou même les versions Desktop de WhatsApp & co, ces programmes sont souvent créés avec des frameworks multi-plateformes très gourmands en ressources et pas toujours très optimisés pour la machine. Même sur mon MacBook Pro 15“, il peut arriver que le Mac se mette à ralentir alors que je n'utilise que des programmes dits de
petite bureautique.
Google Maps qui rame ? C'est possible sur le MacBook !
La notion de
performancesreste donc très subjective d'un individu à l'autre, elle est à la fois liée aux usages, et à sa propre expérience du matériel. Après tout, certains utilisent toujours des machines qui ont 5, 10 ans ou même plus, sans éprouver le besoin de changer...
Un CPU qui joue au YoYo
L’aspect le plus critiquable du MacBook, c’est bien sûr la façon dont fonctionne le processeur d'Intel et dont Apple l’a intégré à son Mac. Je ne dis pas que les deux sociétés nous cachent la vérité, mais elles ne sont pas tout à fait transparentes avec le consommateur.
Tout d’abord, parlons de l’appellation : l’arrivée de Core i5/i7 ferait presque croire que la machine a pris du galon côté CPU. En réalité, il ne s’agit que d’un renommage des Core M, les puces ultra-basse consommation utilisées jusque là dans ces mêmes machines :
Les Turbos sont très élevés cette année, presque 4GHz !
Cette série Y incarne en fait la réponse d’Intel à ARM : le fondeur souhaitait montrer qu’il était capable de créer des puces très basse consommation (4/5W) capables de fonctionner sans système de ventilation actif. Effectivement, le résultat est là, puisque la machine répond bien aux problématiques actuelles, et Apple est parvenue à supprimer le ventilateur, qui était à la fois encombrant et source de nuisance sonores.
Problème, cette absence de refroidissement actif bride largement les capacités de la machine, qui pourrait proposer un bien meilleur niveau de performances et surtout, une puissance plus stable à l’usage. Pour illustrer mon propos, je vous propose plusieurs scénarios différents, mais très révélateurs du problème.
Premier cas, le CPU est très sollicité pendant une durée de plusieurs minutes. Imaginez par exemple que vous lanciez une vidéo, une conversation Facetime, que vous consultiez des sites assez gourmands en ressources ou que vous travaillez sur un petit projet de montage vidéo. Dans ce cas-là, la puce va jongler alternativement avec le Turbo, grimper en température, puis faire baisser sa fréquence pour perdre quelques degrés… et ainsi de suite toutes les 2 ou 3 secondes. La courbe ci-dessous apparait donc en dent de scie et reflète bien le niveau de puissance totalement inégal à l’usage :
Suivant la température de la pièce ou de la machine, cette courbe peut même espacer plus largement les pics de calcul. En clair, vous n’aurez accès au Turbo que très rarement :
Dernier test, vous lancez un programme qui utilise à la fois le CPU et le GPU. C’est le cas aujourd’hui dans de nombreuses apps capables de faire du GPGU (utiliser le GPU pour des calculs habituellement réservés au CPU) mais aussi des jeux ou des logiciels utilisant OpenGL pour les rendus 3D. Dans ce cas-là, le GPU intégré va alors se
réveilleret monter en fréquence. Il va donc chauffer et… contraindre le CPU (situé sur la même puce) à baisser sa fréquence :
Evidemment, ces variations ne se voient que lorsque l’on prend le temps de faire un peu d’introspection, c’est pour cela que des sites comme Mac4Ever existent. L’utilisateur n’a pas la moindre idée que son ordinateur n’atteint les fréquences promises que dans des conditions très particulières et de manière très ponctuelle.
Est-ce pour autant handicapant à l’usage ? Tout dépend de ce que vous faites ! Par exemple, si vous lancez un petit Tomb Raider en baissant bien les options pour obtenir 25/30FPS, le jeu se montre presque jouable. Mais s’il fait 30 degrés dans la pièce, et que vous jouez plus de 15mn, l’image va lors saccader et redescendre progressivement à des niveaux rendant le jeu parfaitement injouable. Ce phénomène peut également se produire dans Safari, si vous avez une dizaine d’onglets ouverts : certains peuvent consommer 100% d’un seul coeur de la machine, d’autres réaliser de petites animations (GIF animé, vidéo…) et votre Mac va tout à coup se mettre à ramer sans explication.
Ça m’est arrivé plusieurs fois avec Google Maps, qui n’était plus du tout réactif pour se déplacer dans les cartes… alors qu’il fonctionnait parfaitement quelques minutes plus tôt. Voilà pourquoi l'argument de la
puissance suffisantene tient pas, cette fameuse puissance n'étant justement pas homogène à l'usage. Pour autant, si vous utilisez la machine de façon très basique (pas de jeux, quelques onglets à la fois, une petite base de mails), vous ne serez jamais confrontés à ce cas de figure.
Performances CPU : un gain très mesuré
On termine évidemment cette analyse par quelques benchs. Comme vous allez le voir, le bond de performances reste appréciable, même s’il ne faudra pas s’attendre à un gain de 30 ou 50%. Comme chaque année, le modèle d’entrée de gamme se hisse au niveau du haut de gamme de l’an dernier, même si cela se joue dans un mouchoir de poche.
Le Core i7 est certes plus rapide, mais dans de toutes petites proportions. Pas de quoi justifier le supplément tarifaire, selon nous.
3D : même pas le minimum syndical
A l’image de la partie CPU, le circuit graphique intégré n’a pas beaucoup bougé cette année, le gain allant de 8 à 10% suivant les configurations. Mais 0+8% est toujours égal à 0, et ce n'est pas les 2 ou 3FPS gagnés dans les tests qui vont changer la donne : les performances de cette machine en 2D/3D sont tout simplement exécrables.
Par ailleurs, le GPU souffre des mêmes problématiques de surchauffe que le processeur : si l’on poursuit nos tests sur la durée, vous pouvez vous retrouver avec un circuit graphique 15% plus lent que l'an dernier ! Si vous avez le malheur de tenter de lancer un jeu en 3D, mieux vaut prévoir de poser la machine sur un climatiseur !
Dans Tomb Raider, c'est bien l'entrée de gamme 2016 qui est le "plus rapide", grâce à un CPU/GPU qui chauffe moins vite. Mais les résultats sont assez similaires et clairement exécrables.
Dans F12012, les modèles 2017 sont plus performants... même si le jeu reste difficilement jouable
Précisons qu'aucun jeu 3D récent (et même datant de 5/6 ans) ne fonctionnera dans de bonnes conditions sur le MacBook. Les performances graphiques restent anémiques, tout juste suffisantes pour des titres d'une dizaine d'années et pas trop exigeants à l'époque et en limitant la résolution.
Final Cut sur le MacBook ?
Enfin, pas de miracle en OpenCL et dans les applications professionnelles. Alors oui, on peut utiliser le MacBook pour faire un peu de Lightroom et de Final Cut Pro ponctuellement, mais les temps de calculs nous remettent au niveau des MacBook Pro de 2008 (voire même avant). Encore une fois, la machine sera tout à fait capable d’exécuter ces programmes, mais impossible de vous la conseiller pour travailler H24 sur des applications qui ont besoin d’exécuter de très gros traitements… sauf à s’éterniser à la pause café :-)
A noter que le MacBook prend en charge les écrans 4k USB C, comme le modèle 4k Ultrafine de LG à 60Hz, sans aucune limitation. En revanche, pas d'écran 5k ou de sortie Thunderbolt sur ce modèle, qui est donc incompatible avec tous les écrans Thunderbolt (y compris celui d'Apple).
SSD : plus rapides mais limités
C’était une promesse d’Apple, les SSD sont annoncés comme étant plus rapides cette année… ce qui est effectivement le cas, comme vous le verrez plus bas. En revanche, ni les capacités, ni les prix n’ont vraiment bougé, et c’est plutôt sur ce segment que l’on attendait Apple.
A quoi cela sert-il de gagner 20% de vitesse supplémentaire si les disques sont aussi limités ? Nul doute qu’un gros consommateur de photos, de vidéos et de musique aura bien du mal à se satisfaire des 512Go maximum configurables dans la machine et vendus à prix d'or. Les disques de 1To et 2To -proposés sur les MacBook Pro- ne sont toujours pas accessibles au MacBook. On imagine que ces puces prennent (un peu) plus de place sur la carte-mère et sont également plus gourmandes en énergie. Sur ce type de portable, ne serait-il pas plus intelligent d’y placer des SSD un peu plus lents, mais avec des capacités plus importantes ?
L’utilisateur ne se rend absolument pas compte de la différence, lorsqu’on passe de 500Mo/s à 1Go/s alors qu’il apprécierait bien plus facilement de pouvoir disposer de davantage de stockage interne. Par ailleurs, l’absence de ports et de lecteur SD ne facilite pas l'ajout de solutions externes… Finalement, il reste le Cloud, à condition d'avoir toujours une bonne connexion au réseau.
Comme vous pouvez le voir, le gain est très mesuré, et dépend beaucoup de la taille des fichiers. En lecture, il n'y a pas photo, les nouveaux disques sont plus rapides de 25% environ. Mais en écriture, la différence s'estompe et sur les gros fichiers (>100Mo), les nouveaux SSD sont même un peu plus lents que leurs devanciers.
Sur des fichiers de 1 à 10Mo, Apple tient ses engagements : le modèle 2017 est plus rapide ou quasi-équivalent
En écriture, les modèles 2016 sont... plus rapides (en vitesse maximale et sur de gros fichiers)
Autonomie en léger progrès
Souvent décrié pour son autonomie insuffisante, le MacBook progresse à nouveau légèrement cette année.
Dans nos différents tests, on parvient environ à 10% d’autonomie supplémentaire (on gagne une petite heure en lecture vidéo, pas grand chose en bureautique). Sans trop pousser la machine, on peut donc tenir une bonne partie de la journée sans brancher l’adaptateur secteur, mais pas encore une journée complète (sauf à éteindre l'écran...)
Autre point notable, le MacBook se recharge très vite, surtout si vous avez acheté un adaptateur d’au moins 61W (69€). Le chargeur par défaut est un peu plus lent, mais l’arrivée de l’USB C permet aussi d’acheter des petites batteries de secours, ce qui peut s’avérer pratique en avion ou dans les longs trajets en voiture, sans prise à proximité.
Alors évidemment, on est encore loin de ce que proposent les MacBook Air et MacBook Pro 13“, qui dépassent allègrement les 10 heures d'autonomie, mais petit à petit, le MacBook progresse, et c’est tant mieux !
Et aussi : un nouveau clavier, du Bluetooth 4.2…
Peu mises en avant, le MacBook cache aussi des nouveautés plus anecdotiques.
Un nouveau clavier !
Tout d’abord, le clavier a été légèrement revu, ou du moins, son mécanisme. Il est censé adopter la seconde génération des touches papillons instauré en 2015, offrant plus de course à la frappe.
En réalité, par rapport au MacBook 2016, je n’ai pas vraiment vu la différence, la sensation reste très très proche. Par contre, même s’il s’agit du même mécanisme, le clavier du MacBook Pro me semble plus doux, et plus profond, ce qui permet de taper moins fort.
Dans le train ou en open space, ces nouveaux claviers sont en effet assez pénibles à utiliser sans déranger ses voisins : il faudra -certes- prendre de nouvelles habitudes, mais pour taper vite, on a toujours tendance à faire plus de bruit qu'avant.
Dernier point, vu le tarif demandé, on n'aurait pas craché sur l'intégration de Touch ID à la place du bouton d'alimentation. Pour le moment, Apple réserve sa technologie aux MacBook Pro Touch Bar, et c'est bien dommage !
Bluetooth 4.2
L’autre
nouveauté, c’est le passage cette année au Bluetooth 4.2, en lieu et place du Bluetooth 4.0 de l’an dernier. Concrètement, peu de révolution entre les deux itérations, mais quelques petites avancées techniques, comme la prise en charge de l’IPV6 ou encore une meilleure sécurisation des échanges. Pour le reste, la connexion aux AirPods, souris et autres matériel bluetooth se fera exactement comme avant.
Bilan : une mise à jour intéressante, mais insuffisante
Contrairement à son grand-frère le MacBook Pro, le MacBook bénéficie finalement cette année de quantité de petites améliorations : CPU plus rapide, de meilleurs débits des SSD, un
nouveauclavier, une meilleure autonomie... Pas de révolution mais il y a quand-même de quoi faire tousser ceux qui ont acheté le modèle 2016 il y a quelques mois.
Pourtant, il y a deux éléments que j'aurais aimé voir arriver cette année. Le premier, c'est le passage au Thunderbolt, ou à défaut, à l'USB 3.1. Actuellement, le port USB C est limité à 5Gbps, et à des écrans 4k@60FPS. C'est déjà pratique -et suffisant pour la plupart des gens- mais on ne peut pas profiter des docks Thunderbolt 3 du marché, qui offrent davantage de ports USB 3.0, et de sorties d'écran. On ne peut pas non plus brancher d'écran Thunderbolt alors que vous êtes encore nombreux à avoir celui d'Apple...
Par ailleurs, Apple semble bien décidée à ne pas lui fournir un second port -comme sur le MacBook Pro 13"- ce qui serait bien pratique en mobilité. Pouvoir brancher l'alimentation et un disque ou une souris sans hub serait tellement plus simple... Je regrette aussi qu'Apple n'entende pas tous les photographes, bloggers et autres amateurs de vidéo regretter le port SD du MacBook Air 13"... Il s'agit pourtant du public idéal pour ce magnifique écran Retina ! Et ne parlons pas de la caméra, encore en 480p... On a l'impression de voir sa grand-mère dans Doom 1 lorsqu'on lance un FaceTime !
Finalement, Tim Cook reste pieds et poings liés avec son concept original et refuse toute évolution sensible de la machine, ce qui aurait pu lui ouvrir un nouveau public. Quant au prix, il est tout simplement excessif compte tenu des spécifications : le design et l'écran Retina ne peuvent justifier à eux-seuls le surplus tarifaire demandé, pour une machine qui ne doit plus coûter si cher à produire. Dommage, cela aurait permis à une cible moins fortunée de se l'offrir, elle qui préférera opter pour un MacBook Air ou carrément casser sa tirelire pour un MacBook Pro 13", nettement plus véloce.
A l'arrivée, le MacBook n'est donc pas une mauvaise machine, mais un Mac effectivement destiné à un public très précis : mobile, peu exigeant sur les usages et prêt à de nombreux compromis de connectique. Et sur ce créneau, il n'y pas de doute, les utilisateurs des modèles précédents ne tarissent pas d'éloges sur cette petite machine diablement sexy, avec qui on se prend rapidement d'affection.
Conseils d’achat
Comme les années précédentes, on vous conseille de favoriser la capacité du disque et la RAM avant le CPU. Le second modèle -doté de 512Go- est donc le plus intéressant, Apple empêchant de faire grossir le disque du modèle de base. L'option i7 nous parait vraiment surfaite compte tenu des différences très faibles entre les modèles. Mieux vaut investir votre argent dans 16Go de RAM, ce qui offrira à la machine une durée de vie bien plus longue. Évidemment, si vous prévoyez des tâches assez lourdes ponctuellement, le Core i7 vous fera gagner quelques dizaines de secondes... mais pas beaucoup plus.
Un MacBook moins cher ?
Si vous considérez que ces
nouveautéssont finalement très accessoires, pourquoi ne pas acheter un modèle 2016 ou 2015 sur le Refurb ? La boutique propose en effet des prix très intéressants, qui démarrent à moins de 1170€ TTC pour l'entrée de gamme de 2016.
Cette faible évolution depuis 2 ans profite donc largement à la boutique des produits reconditionnés d'Apple, qui offre de nombreuses configurations.
Refurb
La note !
Cette année, on pourrait attribuer 2 notes pour cette machine :
- La
note de Mac4Ever(ci-dessous) qui rejoint les scores octroyés les années précédentes : on tente de rester objectif et de prendre en compte toutes les sensibilités. Si vous avez du mal à troquer votre MacBook Air pour un MacBook, vous vous reconnaitrez certainement dans cette notation.
- La seconde baptisée
La note des ultra-mobiless'adresserait au public cible de ce MacBook, largement satisfait de la génération précédente. Ici, nous nous mettons dans la peau d'un utilisateur très mobile, plutôt aisé, dont les performances et la connectique passent plus facilement au second plan, et dont le design, le poids et les capacités priment largement sur le reste. Et là, nul doute que le MacBook hériterait d'un bon 4/5, voire même 4,5/5, puisque nos
points négatifsont finalement peu d'impact sur ce public-là.
A vous de voir dans quelle catégorie vous vous situez...