Test du SSD SanDisk Extreme 900 USB C : presque 1Go/s avec les MacBook Pro 2016 !
Par Didier Pulicani - Publié le
Les MacBook Pro Retina sont les premiers Mac à prendre en charge l'USB C à pleine vitesse, c'est à dire la déclinaison
Le SanDisk Extreme 900 se présente sous la forme d'un petit boitier bi-ton et bi-matériaux. Les deux surfaces planes sont en plastiques (imitation
Le tout parait plutôt robuste et de bonne facture, d'autant que le double liseret brillant qui court tout autour offre un aspect assez
Certains trouveront le disque un peu volumineux, et c'est vrai : il est légèrement plus gros que les boitiers destinés aux disques de 2,5" du commerce, mais à peine ( 17,78 mm x 82,55 mm x 133,35 mm). Par ailleurs, il ne pèse que 210 grammes, et saura se faire discret au fond du sac.
Notre SSD est bien-sûr livré avec un câble USB C symétrique, mais aussi avec un second câble, pour les machines qui auraient uniquement de l'USB A. Vous pouvez donc le brancher sur un Mac USB 3 sans problème, mais vous ne profiterez pas de toute la bande passante (cf ci-dessous).
Le SanDisk Extreme 900 est proposé en trois capacités :
• 480Go à 319€
• 960 Go à 529€
• 1,92 To à 833€
D'après le constructeur, tous sont capables de tenir 850 Mo/s en lecture/écriture, quelque soit la capacité.
Pour y parvenir, SanDisk utilise en fait deux SSD SATA reliés en RAID 0, une astuce qui permet de lire et écrire sur les deux disques en même temps et de doubler les débits du SATA (limité à 450Mo/s environ). Cette technique revient souvent moins cher que d'utiliser des SSD PCIe (comme Apple), même si la finalité reste la même : saturer l'USB 3.1. Rassurez-vous, pour l'utilisateur, un seul disque apparaitra sur votre Mac, mais on peut estimer que le risque de panne augmente un peu avec ce double-contrôleur (triple, si l'on rajoute le pont de l'USB 3.1).
Tiens, justement, parlons-en de la connectique ! Apple avait mis du temps à proposer de l'USB 3.0 sur ses Mac, longtemps cantonnés à l'USB 2.0. Cupertino proposait en parallèle des contrôleurs Thunderbolt 2, permettant d'atteindre 20Gbps. Il était donc possible d'obtenir des débits comparables (et même supérieurs) sur ces machines (jusqu'à 2Go/s) mais les prix des SSD Thunderbolt ont toujours été très élevés.
Quant à l'USB 3.0, il offre des débits corrects, mais limités à 500Mo/s. Voilà qui tombait à pic, puisque le SATA affiche une limite de 6Gbps ! Mais avec certains usages -notamment en vidéo- c'est parfois un peu juste. Lorsqu'on traite des fichiers 4k non-compressés sur plusieurs caméras (ça nous arrive parfois sur Mac4Ever !), la bande passante n'est pas suffisante et il fallait alors obligatoirement avoir recours au coûteux Thunderbolt 2.
Nous avions cru en 2015 qu'Apple proposerait de l'USB 3.1 sur son MacBook Retina, mais malheureusement, la machine ne prenait en charge que l'USB 3.1 Gen 1, limitée -comme l'USB 3.0- à 5Gbps. Le modèle de 2016 n'est d'ailleurs pas plus rapide, et c'est bien dommage.
Fin 2016, l'arrivée de l'USB 3.1 Gen 2 sur les MacBook Pro Retina permet donc de doubler le débit de l'USB 3.0, en passant de 5Gbps à 10Gbps. C'est toujours deux fois plus lent que le Thunderbolt 2 (et 4 fois plus lent que le Thunderbolt 3 !), mais cette technologie est surtout beaucoup moins coûteuse et permet tout de même de frôler les 1Go/s ! Voilà qui devrait aussi pousser les constructeurs à abandonner progressivement le SATA -devenu inadapté aux SSD modernes- au profit de technologies plus performantes (PCIE/NVME).
Lorsqu'un fabricant de SSD annonce des débits de 850 Mo/s, il s'agit généralement de chiffres maximaux, obtenus sous certaines conditions.
Sur les petits fichiers par exemple, on dépasse rarement les 300à 600Mo/s en pointe, mais rien d'anormal à cela : par analogie, remplir une piscine en une fois, avec une citerne et un gros tuyau sera toujours bien plus rapide que si vous utilisez des petits seaux, même si tous les deux offrent le même débit instantané.
Dans les graphiques ci-dessous, on retrouve donc notre SanDisk Extreme 900 connecté en USB C sur les nouveaux MacBook Pro Retina. Ils seront confrontés au SSD interne de 2To de notre 15" mais aussi à un SanDisk Extreme 900 connecté cette fois en USB 3.0 via un port USB A.
Si le SSD interne surclasse nettement notre SanDisk, ce dernier est loin de se montrer ridicule, avec des débits atteignant presque 700Mo/s sur des fichiers de 1Mo. On ne constate pas non plus d'effondrement des débits, qui sont globalement assez linéaires.
On notera tout de même que la différence entre l'USB 3.0 et l'USB 3.1 reste minime sur les fichiers inférieurs à 32Ko. Si vous réalisez des copies de très petits fichiers, le passage à l'USB 3.1 n'apporte finalement qu'un intérêt limité.
Pour obtenir les débits annoncés, il faut travailler avec des gros fichiers, de plusieurs Mo minimum. En réalité, on n'arrive vraiment aux limites de la connectique qu'avec des batchs de plusieurs dizaines de Mo. Ça tombe bien, c'est justement le cas en vidéo ou en photo, un usage typique de ces SSD externes.
Nous avons même réussi à dépassé les score annoncé par SanDisk, avec un débit de 926Mo/s en lecture ! Du jamais vu en USB sur Mac...
Evidemment, le disque interne garde l'avantage, surtout depuis qu'Apple lui consacre 4 lignes de PCIe 3.0 et une technologie NVME. Mais à presque 2000€ les 2To, on ne joue pas dans la même cour !
On retiendra de ces benchs que l'USB 3.1 permet effectivement de doubler réellement les débits de l'USB 3.0 dès que l'on copie ou lit des fichiers de bonne taille. Sous Final Cut Pro, les temps d'accès à de gros rushs en 4k sont nettement plus rapides, et permettent même de lire plusieurs flux en simultané sans perdre des images, comme avec des SSD Thunderbolt.
Avec son Extreme 900 , Sandisk offre SanDiskSecureAccess, un petit programme disponible à la racine du SSD en version Mac et PC.
L'app fait office de coffre-fort numérique. Il faut d'abord définir un mot de passe et vous pourrez ensuite glisser des fichiers à l'intérieur, pour qu'ils soient chiffrés à la volée.
Au quotidien, c'est assez peu pratique à utiliser, étant donné l'absence d'intégration avec le Finder. On ne peut pas non plus travailler sur les fichiers directement, et il faut venir les placer dans le programme manuellement... Bref, sauf en cas de dépannage, on a bien du mal à lui trouver une réelle utilité.
Les SSD SanDisk Extreme 900 offrent un positionnement tarifaire intéressant, avec un coût d'environ 60 centimes le Mo. C'est deux fois plus cher qu'un SSD SATA classique (environ 25/30 centimes/Go) mais nettement plus abordable qu'une solution Thunderbolt ou PCIe interne d'Apple (1€/Mo).
Evidemment, le particulier (même exigeant) préférera rester sur une solution SATA traditionnelle, avec un boitier externe UASP par exemple, bien plus économique, et tout aussi efficace, y compris pour monter des vidéos en 4k ou travailler sur des photos, et des gros PSD...
Ces modèles s'adressent en fait à une clientèle professionnelle exigeante, mais qui souhaite modérer ses investissements. On pense aux vidéastes ou aux professionnels de l'image, bien-sûr, mais pas seulement : de tels débits sont très utiles pour démarrer un OS depuis un disque externe, ou encore monter des VM... des domaines où chaque Mo/s supplémentaire représente quelques secondes de gagnées !
3.1 Gen 2capable d'atteindre 10Gbps, soit presque 1Go/s. Nous avons donc testé le SSD SanDisk Extreme 900 affichant plus de 800Mo/s en lecture/écriture.
Une boitier qui respire la qualité
Le SanDisk Extreme 900 se présente sous la forme d'un petit boitier bi-ton et bi-matériaux. Les deux surfaces planes sont en plastiques (imitation
gris sidéral), et séparées par un contour caoutchouteux destiné à encaisser les chocs.
Le tout parait plutôt robuste et de bonne facture, d'autant que le double liseret brillant qui court tout autour offre un aspect assez
premiumdu produit.
Certains trouveront le disque un peu volumineux, et c'est vrai : il est légèrement plus gros que les boitiers destinés aux disques de 2,5" du commerce, mais à peine ( 17,78 mm x 82,55 mm x 133,35 mm). Par ailleurs, il ne pèse que 210 grammes, et saura se faire discret au fond du sac.
Notre SSD est bien-sûr livré avec un câble USB C symétrique, mais aussi avec un second câble, pour les machines qui auraient uniquement de l'USB A. Vous pouvez donc le brancher sur un Mac USB 3 sans problème, mais vous ne profiterez pas de toute la bande passante (cf ci-dessous).
Fiche technique : un petit RAID 0 bien caché
Le SanDisk Extreme 900 est proposé en trois capacités :
• 480Go à 319€
• 960 Go à 529€
• 1,92 To à 833€
D'après le constructeur, tous sont capables de tenir 850 Mo/s en lecture/écriture, quelque soit la capacité.
Pour y parvenir, SanDisk utilise en fait deux SSD SATA reliés en RAID 0, une astuce qui permet de lire et écrire sur les deux disques en même temps et de doubler les débits du SATA (limité à 450Mo/s environ). Cette technique revient souvent moins cher que d'utiliser des SSD PCIe (comme Apple), même si la finalité reste la même : saturer l'USB 3.1. Rassurez-vous, pour l'utilisateur, un seul disque apparaitra sur votre Mac, mais on peut estimer que le risque de panne augmente un peu avec ce double-contrôleur (triple, si l'on rajoute le pont de l'USB 3.1).
USB 3.1 Gen 2 : deux fois plus de débit !
Tiens, justement, parlons-en de la connectique ! Apple avait mis du temps à proposer de l'USB 3.0 sur ses Mac, longtemps cantonnés à l'USB 2.0. Cupertino proposait en parallèle des contrôleurs Thunderbolt 2, permettant d'atteindre 20Gbps. Il était donc possible d'obtenir des débits comparables (et même supérieurs) sur ces machines (jusqu'à 2Go/s) mais les prix des SSD Thunderbolt ont toujours été très élevés.
Quant à l'USB 3.0, il offre des débits corrects, mais limités à 500Mo/s. Voilà qui tombait à pic, puisque le SATA affiche une limite de 6Gbps ! Mais avec certains usages -notamment en vidéo- c'est parfois un peu juste. Lorsqu'on traite des fichiers 4k non-compressés sur plusieurs caméras (ça nous arrive parfois sur Mac4Ever !), la bande passante n'est pas suffisante et il fallait alors obligatoirement avoir recours au coûteux Thunderbolt 2.
Nous avions cru en 2015 qu'Apple proposerait de l'USB 3.1 sur son MacBook Retina, mais malheureusement, la machine ne prenait en charge que l'USB 3.1 Gen 1, limitée -comme l'USB 3.0- à 5Gbps. Le modèle de 2016 n'est d'ailleurs pas plus rapide, et c'est bien dommage.
Fin 2016, l'arrivée de l'USB 3.1 Gen 2 sur les MacBook Pro Retina permet donc de doubler le débit de l'USB 3.0, en passant de 5Gbps à 10Gbps. C'est toujours deux fois plus lent que le Thunderbolt 2 (et 4 fois plus lent que le Thunderbolt 3 !), mais cette technologie est surtout beaucoup moins coûteuse et permet tout de même de frôler les 1Go/s ! Voilà qui devrait aussi pousser les constructeurs à abandonner progressivement le SATA -devenu inadapté aux SSD modernes- au profit de technologies plus performantes (PCIE/NVME).
Les benchs : presque 1Go/s en lecture écriture !
Lorsqu'un fabricant de SSD annonce des débits de 850 Mo/s, il s'agit généralement de chiffres maximaux, obtenus sous certaines conditions.
Sur les petits fichiers par exemple, on dépasse rarement les 300à 600Mo/s en pointe, mais rien d'anormal à cela : par analogie, remplir une piscine en une fois, avec une citerne et un gros tuyau sera toujours bien plus rapide que si vous utilisez des petits seaux, même si tous les deux offrent le même débit instantané.
Dans les graphiques ci-dessous, on retrouve donc notre SanDisk Extreme 900 connecté en USB C sur les nouveaux MacBook Pro Retina. Ils seront confrontés au SSD interne de 2To de notre 15" mais aussi à un SanDisk Extreme 900 connecté cette fois en USB 3.0 via un port USB A.
Si le SSD interne surclasse nettement notre SanDisk, ce dernier est loin de se montrer ridicule, avec des débits atteignant presque 700Mo/s sur des fichiers de 1Mo. On ne constate pas non plus d'effondrement des débits, qui sont globalement assez linéaires.
On notera tout de même que la différence entre l'USB 3.0 et l'USB 3.1 reste minime sur les fichiers inférieurs à 32Ko. Si vous réalisez des copies de très petits fichiers, le passage à l'USB 3.1 n'apporte finalement qu'un intérêt limité.
Presque 1Go/s !
Pour obtenir les débits annoncés, il faut travailler avec des gros fichiers, de plusieurs Mo minimum. En réalité, on n'arrive vraiment aux limites de la connectique qu'avec des batchs de plusieurs dizaines de Mo. Ça tombe bien, c'est justement le cas en vidéo ou en photo, un usage typique de ces SSD externes.
Nous avons même réussi à dépassé les score annoncé par SanDisk, avec un débit de 926Mo/s en lecture ! Du jamais vu en USB sur Mac...
Evidemment, le disque interne garde l'avantage, surtout depuis qu'Apple lui consacre 4 lignes de PCIe 3.0 et une technologie NVME. Mais à presque 2000€ les 2To, on ne joue pas dans la même cour !
On retiendra de ces benchs que l'USB 3.1 permet effectivement de doubler réellement les débits de l'USB 3.0 dès que l'on copie ou lit des fichiers de bonne taille. Sous Final Cut Pro, les temps d'accès à de gros rushs en 4k sont nettement plus rapides, et permettent même de lire plusieurs flux en simultané sans perdre des images, comme avec des SSD Thunderbolt.
Un petit logiciel de chiffrement fourni
Avec son Extreme 900 , Sandisk offre SanDiskSecureAccess, un petit programme disponible à la racine du SSD en version Mac et PC.
L'app fait office de coffre-fort numérique. Il faut d'abord définir un mot de passe et vous pourrez ensuite glisser des fichiers à l'intérieur, pour qu'ils soient chiffrés à la volée.
Au quotidien, c'est assez peu pratique à utiliser, étant donné l'absence d'intégration avec le Finder. On ne peut pas non plus travailler sur les fichiers directement, et il faut venir les placer dans le programme manuellement... Bref, sauf en cas de dépannage, on a bien du mal à lui trouver une réelle utilité.
Bilan : un excellent rapport performances/prix
Les SSD SanDisk Extreme 900 offrent un positionnement tarifaire intéressant, avec un coût d'environ 60 centimes le Mo. C'est deux fois plus cher qu'un SSD SATA classique (environ 25/30 centimes/Go) mais nettement plus abordable qu'une solution Thunderbolt ou PCIe interne d'Apple (1€/Mo).
Evidemment, le particulier (même exigeant) préférera rester sur une solution SATA traditionnelle, avec un boitier externe UASP par exemple, bien plus économique, et tout aussi efficace, y compris pour monter des vidéos en 4k ou travailler sur des photos, et des gros PSD...
Ces modèles s'adressent en fait à une clientèle professionnelle exigeante, mais qui souhaite modérer ses investissements. On pense aux vidéastes ou aux professionnels de l'image, bien-sûr, mais pas seulement : de tels débits sont très utiles pour démarrer un OS depuis un disque externe, ou encore monter des VM... des domaines où chaque Mo/s supplémentaire représente quelques secondes de gagnées !