Test des iMac 4k et iMac 5k (2015)
Par Didier Pulicani - Publié le
Le 10 octobre dernier, Apple présentait discrètement ses nouveaux iMac Retina, avec l'arrivée d'un tout nouveau modèle 21,5" équipé pour la première fois d'un écran 4k et d'une puce Broadwell d'Intel.
La gamme de 27" a également été revue, avec un processeur de nouvelle génération
Si vous comptiez changer votre iMac cette année, vous êtes au bon endroit et je vous laisse dévorer notre test complet de ces nouvelles machines !
Autrefois fer de lance de la marque, ces ordinateurs emblématiques ne méritent même plus le passage par la case
Derrière cette habileté marketing se cache peut-être quelques craintes, car cette année, le contexte est particulier. Apple devrait en effet annoncer un trimestre assez morose pour les ventes de Mac, dont la gamme stagne depuis 2/3 ans. Les vraies nouveautés se font attendre, les designs se suivent et se ressemblent et les professionnels rongent leur frein depuis l'abandon des Mac Pro au format
Le 31 août 2004, Phil Schiller créait la surprise à Paris, en présentant à Apple Expo un nouveau modèle d'iMac révolutionnaire : l'écran et l'unité centrale fusionnaient pour la première fois dans une silhouette monobloc caractéristique, munie d'un pied central. Or depuis 11 ans, ce design
Mais la problématique de l'iMac n'est pas qu'une affaire de lignes, la machine incarne avec brio l'entêtement de Steve Jobs que plus personne au sein d'Apple ne semble vouloir remettre en question. Ainsi, chaque jour, des millions d'utilisateurs se contorsionnent pour tenter de brancher une clef USB, un câble Ethernet ou un simple casque audio, dont les prises ont été habilement cachées derrière l'immense écran 27". Même le bouton d'allumage demande quelques tâtonnements. iPapy vénérait les lignes épurées, quitte à sacrifier parfois le côté pratique et nous en avons le parfait exemple sous le nez quotidiennement.
Mais le plus gros défaut de l'iMac a toujours été son manque de possibilités d'évolution. Au lieu de chercher des solutions, Apple n'a eu de cesse d'empêcher les utilisateurs d'accéder aux composants. Depuis 2012, l'écran est carrément collé au châssis, ce qui rend le simple ajout de mémoire (sur le 21") ou le remplacement du disque dur extrêmement compliqué. Afin de dissuader les derniers bidouilleurs, comme sur le Mac mini, la firme a désormais soudé la RAM sur le petit modèle et elle utilise des connecteurs propriétaires pour le SSD. Histoire d'enfoncer le clou, toute forme de mémoire est vendue à prix d'or (on le verra plus bas), d'autant que les tarifs n'ont cessé de grimper avec l'arrivée du Retina.
Enfin, comment ne pas évoquer cette problématique inhérente du GPU, et plus généralement, d'un boitier de plus en plus inadapté aux besoins croissants de puissance d'affichage. Apple utilise ici des cartes graphiques destinées à l'origine aux ordinateurs portables, plus faciles à caser dans la coque, et plus économes en énergie. Ne soyons pas chiches, il s'agit de la seule solution efficace pour obtenir des machines pas trop épaisses et maitriser la consommation électrique. Malgré cela, l'iMac 27" se transforme en véritable soufflerie à la moindre sollicitation graphique et les choses ne vont pas en s'améliorant. Avec des résolutions très élevées, les GPU sont bien plus sollicités qu'avant, même le système utilise abondamment le GPU pour calculer ses propres animations. En se contentant de la puce intégrée au processeur sur l'iMac 4k et proposant des GPU toujours très moyens sur le haut-de-gamme, beaucoup d'utilisateurs ont l'impression que la machine n'est plus à la hauteur de ses ambitions, alors que les tarifs -eux- ont rendu certains modèles totalement inabordables.
Ne serait-il pas temps d'offrir à cet ordinateur mythique une nouvelle jeunesse ?
Avec un couple CPU/GPU qui ne fait plus rêver grande monde (on le verra plus bas), beaucoup attendaient cette génération pour profiter des nouvelles connectiques à venir, qui sont d'ailleurs déjà disponibles sur certains PC. Et là, c'est l'incompréhension : pas de Thunderbolt 3, ni d'USB C, pas même le tant attendu USB 3.1 (gen2) capable de doubler les débits de la norme. L'iMac autrefois si précurseur (c'est lui qui avait intégré l'USB le premier !) se retrouve avec une connectique... d'il y a deux ans !
Même si l'USB C est encore loin d'avoir supplanté les connecteurs traditionnels, la transition s'annonce rapide. Tous les smartphones Android commencent à en être équipés, et une bonne partie de l'industrie a l'air pressée d'en finir avec cette horrible prise microUSB3. Par ailleurs, l'USB C se branche dans tous les sens (un atout certain au dos de l'iMac !) et permet de gagner de la place dans les boitiers. D'ici 2 ou 3 ans, une bonne partie des périphériques l'auront adopté et nos iMac de 2015 feront grise mine (Nous avions déjà connu cela avec l'USB 3, arrivé très tardivement sur Mac, alors que tous les périphériques -de stockage notamment- l'utilisent désormais abondamment).
Autre atout, la plupart des dispositifs USB C vont adopter un débit supérieur (10Gbps), ce qui permettra notamment de profiter des SSD externes à des vitesses avoisinant les 1Go/s. Pourtant, même sur le MacBook Retina, Apple est restée bloquées à 6Gbps, avec une norme USB 3.1
Le plus incroyable est sans doute d'avoir choisi un câble lightning pour recharger les nouveaux claviers/souris/trackpads présentés aux côtés de l'iMac ! Quel pied de nez aux utilisateurs, que de les obliger à utiliser cette connectique propriétaire pour raccorder un périphérique standard ! On se croirait revenu du temps de l'ADB, où seuls les claviers Apple pouvaient se brancher sur les Mac !
Reste enfin la question du Thunderbolt 3, grand absent de ce renouvellement. Il arrivera donc -au mieux- fin 2016 alors que le timing aurait été parfait cette année : le TB3 adopte le même connecteur que l'USB C, ce qui aurait permis à Apple de faire une pierre deux coups. Alors que plusieurs constructeurs de cartes-mères PC l'ont déjà intégré, Cupertino semble vouloir le réserver à ses machines professionnelles, comme ce fut le cas pour le Thunderbolt 2, présenté d'abord sur les Mac Pro et les MacBook Pro.
Au lieu d'une machine tournée vers l'avenir, Apple se comporte ici comme si la gamme était en fin de vie, lui offrant une ultime mise à jour CPU/GPU avant de (peut-être) chambouler totalement le
L'arrivée des écrans Retina sur les MacBook Pro a créé un petit chamboulement chez les utilisateurs. Non seulement ces dalles permettent de profiter des photos et des vidéos à une résolution jamais vue jusque là sur un ordinateur, mais cette multiplication du nombre de points a également permis d'accéder à un espace de travail étendu, en jouant avec les résolutions supplémentaires proposées par Apple. Sur l'iMac 4k, il est ainsi possible de dépasser le 1920x1080 pour atteindre 2560x1440 (la résolution d'un moniteur Thunderbolt), ce qui est vraiment très pratique si vous utilisez Photoshop, Final Cut Pro ou des programmes d'architecture. On peut enfin afficher ses palettes tout autour de l'écran comme si l'on avait une machine de 27" :
L'autre avantage du Retina concerne évidemment la qualité des images. Un film en 4k pourra être lu nativement sans perdre un seul pixel à l'écran. Et sur les photos, on redécouvre ses clichés de vacances, au point qu'il est souvent difficile de revenir sur une dalle classique pour lancer ses diaporamas. Enfin, la lecture du texte est également bien plus agréable, on se rapproche en fait des sensations du papier, avec des polices très nettes, qui ne bavent plus malgré le lissage d'OS X.
Malgré l'élan d'empathie général qui semble entourer cette technologie, le Retina a aussi ses détracteurs, surtout chez ceux qui utilisent principalement des machines de bureau munies de grands moniteurs. Si vous utilisez l'écran 27" d'Apple, par exemple, vous savez que cette dalle propose déjà une très bonne définition, souvent bien supérieure à ce qu'on trouve dans le monde PC où le 1440p (sa résolution native) commence tout juste à se populariser. A l'usage, nous n'avons pas été vraiment troublés de revenir sur un 27" classique après avoir passé quelques dizaines de jours sur un iMac 27". Sur le 21", c'est surtout le retour au 1080p qui est le plus pénible. En fait, l'intérêt du Retina va croissant avec la réduction de la taille des écrans et ce n'est pas un hasard si la Pomme a d'abord équipé ses iPhone avant d'adapter la technologie sur ses grands moniteurs.
Au delà de ces questions de ressenti, le Retina a aussi quelques désavantages chroniques. Sur le web, même si les choses s'améliorent, quantité de sites ne sont toujours pas adaptés, faute de généralisation de la technologie dans le monde PC. Si vous avez un iPhone, vous savez qu'une icône ou une image à faible résolution sur un écran Retina est bien plus désagréable à regarder que sur un moniteur standard. En passant ses journées sur un écran Retina, on constate surtout à quel point l'internet de 2015 n'est pas encore tout à fait prêt au
Enfin, on y reviendra plus bas, ces très hautes résolutions posent aussi des problèmes de performances. Les cartes graphiques sont encore à la peine pour traiter ces millions de pixels sans heurts dès que l'on sort du cadre de la simple bureautique. A l'arrivée, on a parfois l'impression d'avoir sous les yeux un châssis de Ferrari avec un moteur de Golf, une sensation accentuée par la détermination d'Apple à nous fournir des cartes graphiques assez médiocres.
L'arrivée du Retina sur les Mac a eu un effet pervers en permettant à Apple de gonfler les prix sur la durée. A chaque fois, c'est le même scénario qui se répète : on lance un modèle Retina, forcément plus cher, tout en conservant la version classique au catalogue. Puis, un an plus tard, le Retina devient la norme et l'ancien modèle sort de la gamme, sans que le tarif ne baisse. La Pomme a usé de cette technique pour le MacBook Pro, l'iMac et ce sera sans doute aussi le cas pour le MacBook Retina, dont le petit frère -le valeureux MacBook Air- vit probablement ses dernières heures. Histoire de conserver un produit d'entrée de gamme, la firme laisse vivoter quelques temps d'anciennes machines qui ne devraient plus tellement évoluer (comme ici, un 21,5" non Retina ou l'antique MacBook Pro 13")
L'iMac était à l'origine présenté comme le premier Mac complet à moins de 10 000 francs (1500€), là où à l'époque, la moindre machine vous en coûtait presque le double sans écran. Même si l'inflation est passée par là, le prix des ordinateurs a proportionnellement nettement baissé et l'on s'était habitué à pouvoir s'offrir un iMac de base autour de 1200/1500€. Désormais, le tarif de notre iMac 4k démarre à 1700€, auquel il faudra rajouter entre 150 et 300€ pour avoir un disque utilisable et un peu de RAM. Sur le 27", même si les prix ont légèrement baissé cette année, le ticket d'entrée est désormais à 2099€, avec un petit supplément de 150€ pour obtenir un Fusion Drive. On pourrait faire la même démonstration avec le MacBook Retina ou son grand-frère le MacBook Pro, qui ne parvient plus à descendre sous la barre des 2000€ depuis 3 ans.
Même si une dalle Retina coûte forcément plus cher à produire, elle ne justifie pas que la hausse perdure avec les années et l'amortissement des chaines de production. D'autre part, la Pomme ne pourra éternellement justifier son exclusivité : la plupart des PC commencent à adopter des écrans 4k en standard, ce que ne propose même pas un MacBook Pro Retina.
Nous vivons désormais dans un monde numérique où chaque élément sonore ou visuel est matérialisé par une série de 0 et de 1. La mémoire de nos ordinateurs n'étant pas infinie et les moyens de restituer ces valeurs ayant également leurs propres limites, l'industrie a mis en place des normes et notamment celles qui permettent de reproduire l'ensemble du spectre que nous sommes capables de percevoir.
Actuellement, 2 espaces de couleurs sont principalement utilisés en informatique : le sRGB et l' Adobe RGB. Le premier, plus ancien, couvre une partie du spectre jugée suffisante par les industriels pour le grand public, et permet de restituer des images de manière très correcte sur la plupart des moniteurs et des imprimantes. L'Adobe RGB, arrivé plus tard, est surtout utilisé chez les professionnels de l'impression, il a justement été créé pour mieux coller aux capacités des imprimantes, qui pouvaient alors aller bien au delà du sRGB standard. Il couvre une plus grande plage de couleurs et certains moniteurs sont d'ailleurs capables de reproduire cet espace intégralement. Enfin, le DCI-P3 arrivé en 2007, se destine plutôt au cinéma et au monde photographique. Cet espace de couleur est également plus riche que le sRGB mais ne couvre pas les mêmes zones de couleurs qu'Adobe RGB.
Ces nouveaux iMac utilisent une dalle dont les LED sont conçues à base de phosphore, un élément plus à même de restituer les différents tons que l'on observe dans la nature. Apple évoque 25% de couleurs supplémentaires, que la plupart des moniteurs étaient incapables de prendre en charge en sRGB traditionnel. On pourrait apparenter ces progrès au passage des écouteurs d'iPod à un gros casque Sennheiser : avec la même source sonore, les écouteurs sont incapables de produire certains sons, notamment les basses et les médiums. Ici, c'est à peu près la même chose, on se retrouve avec un écran tout à coup capable d'afficher des tons jusque là inconnus sur un moniteur grand public.
En lisant certains tests américains, plusieurs journalistes se sont déclarés
En pratique, Apple insiste d'ailleurs sur la nécessité de reprendre les images RAW issues directement des capteurs de Reflex ou de grosses caméras, seuls à même de reproduire un spectre élargi. Voilà qui intéressera tout de même les photographes, les seuls à avoir vraiment la capacité de profiter de ces nouveaux écrans. Notez qu'en matière de vidéo, la norme DCI 4K permet également d'exploiter ce fameux gamut
Notre modèle 21,5" est un iMac Retina 4k de base, équipe de la puce Core i5-5675C à 3.1Ghz (Turbo à 3.6Ghz) et de la fameuse Iris 6200. Il s'agit d'une puce héritée de l'architecture Broadwell sortie cet été. Personne ne pensait qu'Apple opterait pour ce modèle, puisque les processeurs
Notre premier iMac Retina 5k possède également le CPU de base, à savoir un Core i5-6500 cadencé à 3.2Ghz (3.6Ghz en mode Turbo) qui embarque 6Mo de cache et également une gravure à 14nm. Il s'agit cette fois d'un processeur Skylake, dont les caractéristiques sont justement très proches de la puce Broadwell qui équipe notre 21,5". Vous verrez qu'à fréquence égale, on serait presque un peu déçu...
Enfin, nous avons l'iMac Retina 5k le plus puissant qui soit, une machine dont le tarif avoisine (avec toutes les options) les 4 500€ !
Visez plutôt la configuration :
Cadencé à 4Ghz, ce Core i7-6700K est actuellement ce qu'il se fait de mieux sous architecture Skylake. Son Turbo (+200Mhz) n'est pas franchement impressionnant mais on préfère qu'il soit capable de tenir sa fréquence nominale sur la durée, plutôt que de la voir jouer au yoyo pendant les phrases de calculs.
GeekBench 3 est un outil de mesure de performance permettant de comparer les CPU sur différents critères : calculs d'entier, de virgule flottante, accès mémoire... Il ne prend pas en compte le GPU, et est capable de solliciter tous les coeurs du processeurs en même temps.
Logiquement en retrait avec sa fréquence plus faible, notre modèle 21,5" Broadwell se place donc en dessous de son équivalent Skylake sur un seul coeur. Mais contre toute attente, la tendance s'inverse en multi-coeur, avec un petit avantage de 8% pour la version Broadwell !
Sur le Core i5 27", par rapport aux iMac Retina sortis l'an dernier, le gain est -à fréquence équivalente- d'environ 10% (pour les modèles de base). Quant à notre modèle à 4Ghz, la puce affiche un score impressionnant de 17765 en multi-coeur, ce qui en fait l'iMac le plus rapide de tous les temps. Maintenant, face à son devancier, le gain reste là encore modeste, à peine 10% d'une année sur l'autre. L'utilisation de DDR4 aurait-il permis de faire mieux ? Difficile à dire, mais c'est vrai que l'on attendait un vrai gap avec Skylake, et pour le moment, on est encore loin de la révolution annoncée.
Si l'on compare les performances de notre iMac Retina 4k avec les modèles de 2013 sous Geekbench 2 (la version 3 n'existait pas à l'époque), on se rend compte que l'augmentation n'est pas sensationnelle, à peine 10% également (barre verte et barre bleu clair sur le graphique), alors que 2 années séparent pourtant ces machines. Ce test confirme également la suprématie de Broadwell sur Skylake à fréquence quasi égale.
Cinebench R5 mesure également les performances brutes du CPU grâce au moteur de Cinema4D, un logiciel très utilisé en calcul 3D et qui utilise abondamment le processeur.
On retrouve ici à peu près les mêmes comportements, à savoir que :
- notre valeureux Core i5 à 3.1Ghz met une petite fessée à son équivalent Skylake pourtant cadencé à 3.2Ghz (Turbo à 3.6Ghz pour les deux) avec une différence d'environ 6%
- le gain d'une génération à l'autre n'excède pas 10% sur ces modèles de base (Core i5) à fréquence quasi-équivalente, que ce soit pour le 21,5" ou le 27"
- notez que l'iMac haut-de-gamme de 2013 (3,5Ghz/Quad/Core i7) tient encore la dragée haute malgré son âge
A l'arrivée, la plus grosse surprise concerne donc les performances brutes de Broadwell, dont la petite puce Core i5-5675C se débrouille finalement très bien face à son successeur. Ce dernier possède théoriquement une bande passante mémoire plus élevée et et une fréquence de base mieux cadencée, mais cela ne suffit apparemment pas pour prendre l'avantage.
Pour le reste, ces machines offrent toujours d'excellentes performances CPU grâce à leur puce quadri-coeur et un Turbo très efficace. Quant aux possesseurs de modèles 2013 et 2014, ils seront ravis d'apprendre que leurs iMac tiennent encore très bien la comparaison malgré le changement d'architecture.
Intéressons nous maintenant aux performances graphiques. Cet organe de l'ordinateur s'avère de plus en plus crucial avec l'arrivée des écrans Retina et mais aussi face aux besoins en ressources croissants dans les applications, qui utilisent de plus en plus le GPU.
Pour l'iMac Retina 4k, Apple ne s'est pas donnée la peine de lui adjoindre un GPU tiers, mais s'est contentée de la puce intégrée au processeur, l'Iris Pro 6200. Cadencée entre 350 et 1,1Ghz, elle bénéficie de 1,5Go de mémoire vidéo.
La puce fait partie de la génération GT3e, soit ce qui se fait de mieux chez Intel en matière de GPU intégré. Elle embarque 48 unités d'exécution et un cache eDRAM de 128Mo. Elle prend en charge OpenCL 2.0, décode le h.265 et peut gérer un écran externe 4k supplémentaire (en 4096 x 2304 ). Pour de la bureautique, regarder des vidéos 4k et quelques animations d'interface, il y a donc tout ce qu'il faut. Si Apple a choisir de rester sur une puce Broadwell, c'est d'ailleurs pour une raison simple : la 6200 n'a pas de GPU intégré équivalent chez Skylake pour le moment.
Pour autant, ses performances restent très moyennes, à peine au niveau d'un GPU mobile bas de gamme actuel. Chez NVidia, son équivalent serait sans doute la GeForce GT 750M ou la GeForce 940M, ce qui ne permet pas de miracle dans les jeux ou les applications pro. Quant à gérer des images 3D à pleine résolution, il faudra tout simplement oublier.
Sur l'iMac Retina 5k, Apple s'est montrée plus généreuse, en proposant 4 modèles AMD Radeon R9 M380, M390, M395 et M395X munies chacune de 2 Go de mémoire vidéo (4 pour la M395X) .
Toutes ces cartes sont gravées en 28nm et embarquent de la GDDR5. Elles bénéficient de 10 à 32 unités de calcul (14 pour notre M390 qui n'est pas encore listée ci-dessus), ce qui permet à Apple d'offrir une montée en puissance relativement proportionnelle à la courbe des tarifs de cette gamme de 27". AMD -reine du renommage- leur donne presque à chacune une nomenclature différente d'architecture, mais si l'on regarde les spécifications de près, elles restent assez proches de la série M2XX en terme de fréquence, de bande passante et de performances brutes.
Pour ce qui est de la M395X (la plus puissante), Apple a poussé sa fréquence à 909Mhz, et la carte embarque 4Go de RAM, contre seulement 2 pour les autres modèles. Le surplus de mémoire vidéo se montre très utile pour les affichages à très haute résolution, mais aussi pour les gros calculs OpenCL/Cuda sur les applications professionnelles.
Comme vous le verrez dans ces benchs, il ne faut pas s'attendre à des miracles. Ces puces restent des GPU Mobiles de gamme moyenne, soit l'équivalent d'une carte graphique d'entrée de gamme pour ordinateur fixe.
Sous Cinebench (OpenGL), il n'y a pas de quoi frissonner par rapport à l'ancienne génération. Notre Radeon R9 M390 (en bleu foncé) se positionne entre la M290X et la M295X de l'an dernier. Elle reste d'ailleurs moins performance que la 780M qui équipait ces machines en 2013 !
Avec la M9395X, on gratte à peine quatre petits pourcents par rapport à la M295X de l'an dernier. C'est faible et l'on se demande surtout si une GTX 980M n'aurait pas été un bien meilleur choix
Quant à l'Iris Pro 6200, elle fait nettement mieux que la 6100 des MacBook Pro Retina 13", mais moins bien qu'une 750M ou que la dernière M370X qui équipe les nouveaux MacBook Pro Retina 15". Imaginez un peu, Apple a fourni à cet iMac Retina 4k, une puce moins puissante que celles des MacBook Pro Retina 15" de l'an dernier, qui ont pourtant un écran moins bien défini !
Nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises, s'il n'est pas impossible de jouer sur l'iMac Retina dans de bonnes conditions, ce sera toujours au prix d'une résolution nettement inférieure à ce que propose la machine. Pour faire simple, il est quasiment impossible de profiter de la dalle Retina dans les jeux ou les logiciels 3D, la carte étant à peine capable d'offrir des performances décentes en 1080p voire en 1440p suivant les titres.
Dans Tomb Raider (un vrai chef d'oeuvre, au passage !), on retrouve grosso-modo la hiérarchie obtenue avec CineBench : notre valeureuse M390 se retrouve coincée entre la M290 et la M295X de l'an dernier. Avec un peu de chance, la M380 (que nous n'avons pas testée) dépassera légèrement la M290 et la M395X gagne ici quelques FPS sur la M295X.
On notera le score assez médiocre de notre Iris Pro 6200, qui ne parvient pas à obtenir une Lara Croft fluide en 1440p. Même en FullHD le jeu est à peine jouable, et nous avons poussé les détail qu'en
Sous F1 2013, même tendance pour la Radeon R9 M390 qui se place à peine au niveau de la M290X de l'an dernier :
Notez qu'en 1440p, l'Iris 6200 plafonne ici à 12FPS, autrement dit, le jeu est totalement injouable. Il aura fallu descendre en 1080p et abaisser nettement les réglages pour parvenir à contrôler sa F1 correctement (oubliez l'anti-aliasing et les textures en haute qualité !). Pourtant, on ne peut pas dire que le titre brille par des graphismes de haut niveau...
Je vous recolle également les benchs de F12012 sur lequel nous avons plus d'historique de machines. Mais le jeu se fait vieux et ne semble pas vraiment maintenu par Feral, ni même très optimisé pour les puces AMD. Notez quand-même que le titre est injouable en 1440p avec l'iMac 4k, ce qui en dit long sur les capacité de cette puce intégrée.
Batman offre ici un bon aperçu du niveau de chaque carte, avec des résultats assez cohérents avec les résultats précédents : les
OpenCL, c'est le nouveau cheval de bataille d'Apple. Non seulement la firme s'est engagée à prendre en charge cette technologie dans ses apps, mais surtout, elle apporte un vrai standard au GPGPU, encore largement dominé par NVidia et sa technologie propriétaire CUDA.
Derrière ce nom barbare, se cache en réalité la possibilité d'exploiter la carte graphique pour réaliser des calculs habituellement confiés au CPU. Par exemple, pour appliquer un effet dans Photoshop ou Final Cut pro, et même pour encoder un film, les éditeurs ont la possibilité d'attaquer le GPU, souvent plus adapté au calcul parallèle. Avoir une grosse carte n'est donc pas qu'une affaire de joueur, mais cela touche désormais toutes les couches du système, y compris pour les animations d'OS X ou des programmes comme Photos.app ou iMovie !
Dans le graphique ci-dessous, réalisé avec Luxmark, la M390 de notre iMac Retina 27" (en vert) ne parvient pas à dépasser la M290X de l'an dernier mais se montre plus performante que la M370X du dernier MacBook Pro Retina 15".
Notez que ce test confirme à nouveau la suprématie de Broadwell sur Skylake à fréquence égale : notre iMac Retina 4k à 3.1Ghz se montre ici presque 20% plus rapide que son équivalent à 3.2Ghz sur l'iMac Retina 5k et son architecture pourtant plus moderne.
Enfin, comme souvent avec AMD, à défaut de faire des miracles en OpenGL, les cartes se rattrapent bien en GPGPU. Nos tests OpenCL sous Luxmark confirment un gain très net de la 395X par rapport à la 295X de l'an dernier, avec un score en hausse de presque 15% ! Evidemment, notre GPU est encore deux fois plus lent que celui qui équipe les Mac Pro depuis 2 ans, mais si le programme prend en charge OpenCL nativement (comme Final Cut Pro), les performances restent très honorables.
En revanche, le GPU intégré à l'iMac 4k ne fait pas de miracle. Elle reste deux fois moins puissante que n'importe quel GPU de l'iMac 5k.
On termine ces benchs GPU par LE logiciel de référence d'Apple, j'ai nommé Final Cut Pro. Le programme de montage utilise à la fois le processeur et le GPU pour accélérer ses calculs, ce qui permet de jauger de la puissance globale de la machine dans les programmes dits "professionnels.
Ici, notre iMac 5k à 4Ghz vient gentiment taquiner le Mac Pro qui embarque pourtant un gros GPU et un Xeon à 4 coeurs. Notez également l'avance des machines Core i7 sur les versions Core i5, qui souffrent de l'absence d'Hyperthreading. Entre nos deux iMac 5k, la machine équipée du Core i5 est jusqu'à deux fois plus lente que son grand frère !
Enfin, ce test confirme les nets progrès des nouveaux GPU d'AMD en OpenCL. On aurait bien aimé voir cela en OpenGL également !
Les mois passe et l'on s'étonne que la Pomme s'entête à n'utiliser que des puces AMD, qui ne brillent pas vraiment par leur rapport puissance/consommation. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si l'immense majorité des ordinateurs portables embarquent des GPU NVidia actuellement.
Apple a sans doute négocié avec la marque, de gros volumes de vente, ce qui explique que plus aucun Mac n'embarque de processeur graphique concurrent. L'iMac et le MacBook Pro Retina étaient en effets les seuls à proposer encore une GeForce, avant qu'Apple ne bascule intégralement sa gamme chez AMD.
La décision est d'autant plus regrettable que quantité de programmes sont encore optimisés pour CUDA (l'implémentation GPGPU d'NVidia), comme Photoshop ou encore AfterEffects. Par ailleurs, le constructeur tient aujourd'hui le haut du pavé en terme de consommation et de puissance brute, des éléments pourtant indispensables lorsqu'on souhaite conserver des machines économes en énergies et avec un boitier contenu.
L'an dernier, nous dénoncions un problème récurrent et reproductible dans les interfaces d'OS X avec les nouveaux iMac 5k. En effet, lorsqu'on grimpait en résolution, la machine était à la peine, affichant des ralentissements bien visibles dans des applications comme Mission Control ou dès que l'OS avait besoin de faire un peu de travail graphique.
Cette année, avec El Capitan, tous ces soucis semblent avoir disparu. Nous avons même connecté un iMac 4k (qui a le GPU le moins puissant) à un écran externe et à aucun moment l'ordinateur n'a semblé en difficulté. L'affichage 2D/3D d'OS X reste assez gourmand en ressources, Apple a donc bien travaillé pour optimiser la fluidité des animations.
Inutile de prendre le gros GPU, donc, si vous aimez travailler sur plusieurs écrans ou sur différents
Cette année encore, il ne faudra pas s'attendre à un changement de politique d'Apple en matière d'affichage. Le form-factor de l'iMac ne permet toujours pas de placer des GPU à la hauteur de ces nouvelles résolutions et c'est bien dommage. Le constat vire même au désastre sur l'iMac 4k et son GPU intégré absolument anémique, incapable de lancer le moindre jeu âgé de 3 ou 4 ans avec une résolution et un niveau de détail décent. Et même si l'iMac n'a pas été créé pour Tomb raider, quantité de programmes professionnels utilisent désormais OpenGL et OpenCL pour accélérer l'affichage et même certains calculs habituellement confiés au processeur.
Pourquoi la Pomme manque-t-elle toujours autant d'ambition en matière de GPU ? L'affaire est surtout dogmatique, Jony Ive préférant offrir à ses clients un bel écran et une machine toujours plus fine, que de lui proposer un Mac dont le circuit graphique se situe au dessus d'un PC à 600€. On s'amusera quand-même de voir ces iMac Retina (les 27" uniquement) se transformer en véritable soufflerie à la moindre sollicitation graphique, preuve que même avec des GPU mobiles a minima, ce design monobloc et archi-condensé n'est pas totalement adapté aux besoins d'aujourd'hui.
Le sujet du stockage est particulièrement épineux cette année, car sur des machines à plusieurs milliers d'euros, rares sont encore les constructeurs à se montrer aussi pingres qu'Apple. La firme met en effet le couteau sous la gorge de ses clients au moment de l'achat, puisqu'il est théoriquement impossible d'ouvrir la machine pour en faire évoluer les disques. Dans les faits, une fois que l'on aura
Alors qu'il aurait été de bon ton de proposer le Fusion Drive en standard, Apple livre presque toutes ses machines avec un disque dur classique de 1To. Notre iMac 4k en est malheureusement équipé, et lorsqu'on s'est habitué au SSD depuis plusieurs années, le retour à un disque à plateaux nous rappelle une époque où les cliquetis et où les lenteurs de chargement faisaient partie intégrante de l'aventure informatique. Curieusement, cette période avait été totalement effacée de notre mémoire.
Comme vous pouvez le voir sur les graphes ci-dessous, avec un HDD, les accès sont jusqu'à 100 fois plus lents que sur un SSD, notamment en lecture/écriture aléatoire, et surtout, sur les petits fichiers. Démarrer son Mac, lancer Photoshop ou même ouvrir un nouvel onglet conduit à voir l'ordinateur ramper comme un vieil iMac de 2005. L'impression de fluidité qui régnait à l'ouverture de la boite s'effondre alors immédiatement dès que l'on commence à se servir vraiment de la machine.
A 120€ l'option, le Fusion Drive coûte désormais le prix d'un SSD de 512Go du commerce. Mais soit, la firme a baissé les prix et il serait bien inconcevable de ne pas en profiter. Le hic, c'est que pour avoir un iMac 4k vraiment utilisable, il faut donc mettre au minimum 1819€, et 2219€ pour un iMac 5k.
Derrière cette baisse de prix se cache en fait une nouvelle mesquinerie : le SSD accolé au disque à plateaux du Fusion Drive affiche désormais non plus 128Go, mais seulement 24Go, une capacité qui n'existe même plus dans le commerce. Une fois que l'on a installé OS X (10Go) et quelques applications (15/20Go), on déborde déjà allègrement sur le disque classique, bien plus lent.
Heureusement, il semble qu'Apple ait bien optimisé le système de cache qui permet de ne pas trop ressentir les lenteurs du HDD. A l'usage, notre iMac 5k se comporte jusque là comme s'il était équipé d'un seul SSD. Même pour des copies de plusieurs Go, OS X utilise toujours en priorité le SSD. On ne serait pas étonné qu'Apple ait estimé que 24Go se montraient en fait largement suffisants pour gérer le caching au quotidien.
L'autre bonne nouvelle concerne les débits. Ce SSD est extrêmement rapide, affichant presque 1Go/s grâce à sa connexion PCIe. Si l'écriture dépasse rarement les 350Mo/s, il est en revanche courant de lire les données à 700 ou 800Mo/s. Le lancement des applications est donc vraiment rapide et l'on ne ressentira de lenteurs qu'en cas de consultation de fichiers
Le Fusion Drive constitue donc une bonne alternative aux coûteux SSD. Mais pour ceux qui ont besoin de puissance brute, le compromis n'est pas toujours négociable.
Cette fois, la Pomme a intégré ce qu'elle sait faire de mieux : des disques NVMe placés sur 4 lignes de PCI Express capables de (pratiquement) saturer la connectique. Je vous ai d'ailleurs placé sur les graphes le dernier MacBook Pro Retina équipé des mêmes SSD et dont les performances sont donc quasi-identiques. Notez également le positionnement du HDD (à plateaux) et même du Fusion Drive, qui font presque pâle figure face à ces disques ultra-rapides.
On précisera néanmoins qu'hormis quelques professionnels de l'image, il est quand-même très difficile de différencier la courbe verte de la courbe bleue à l'usage, malgré le gap apparent entre les deux disques.
Enfin, le débit maximal atteint pratiquement 2100Mo/s en lecture et dépasse les 1,5Go/ en écriture, comme sur les MacBook Pro Retina 2015. Vous voyez d'ailleurs que le FusionDrive, bien que deux fois plus lent, s'en sort finalement très bien pour un tarif nettement plus abordable.
A l'arrivée, on regrettera surtout qu'Apple ne propose pas de capacités plus importantes (2 ou 3To en SSD). Par ailleurs, le prix de l'option est tout simplement délirant : jusqu'à 600€ les 512Go et plus de 1000€ pour 1To. On ne comprend d'ailleurs pas que la firme ne laisse pas l'utilisateur placer des disques SATA dans la machine au moment de la configuration : ils sont non seulement bien moins chers, mais tout-de-même bien plus efficaces que le Fusion Drive.
Si vous envisagez l'achat d'un iMac Retina, le Fusion Drive constitue sans doute LA première option à envisager, avant même la RAM ou la carte graphique. La sensation de lenteur que procure un disque à plateaux est intenable en 2015 et à la revente, personne ne voudra de votre iMac.
Si vraiment votre budget est trop serré, considérez aussi la solution du SSD dans un disque externe. En USB3 et avec un boitier UASP, vous obtenez des performances tout à fait correctes (500Mo/s), d'autant que le prix de ces solution est en baisse constante chez des marchands comme Rue du Commerce ou Amazon. C'est juste dommage d'en arriver là à une telle gamme de prix.
Enfin, on regrettera qu'Apple facture si cher l'option
L'iMac a toujours offert une consommation électrique maitrisée par rapport à un Mac Pro, un tout certain lorsqu'on gère un parc important d'odinateurs. Pour la petite histoire, l'école 42 de Xavier Niel s'est intégralement équipée avec ces machines pour justement faire des économies de courant.
Malgré son imposant écran de 27", le modèle 5k ne consomme qu'une centaine de Watts en usage courant, voire même plutôt 80/90 en faisant de la petite bureautique. Lorsqu'on le sollicite dans les jeux ou les applications gourmande en ressources, la machine n'a jamais dépassé les 200W. A titre de comparaison, certaines cartes graphiques de bureau consomment à elles-seules cette puissance (voire même plus !), alors que là, on y intègre le CPU et l'immense moniteur de 27" (entre-autres).
Même si la différence sur la facture reste faible sur l'année (d'autant que votre Mac n'est jamais à 100% de ses capacités), le modèle iMac 4k se montre logiquement le moins gourmand : petit écran et absence de GPU justifient à eux seuls l'écart.
Notez enfin que nous n'avons pas constaté de grosses différences de consommation entre les iMac 5k. Tout juste peut-on concéder au plus puissant 20W supplémentaires lorsque seul le CPU est sollicité.
Ces dernières années, on a parfois la désagréable impression de compter les fonctionnalités utiles qu'Apple supprime de version en version.
Après avoir soudé la RAM sur l'iMac 4k, voilà que la Pomme lui ôte une fonctionnalité bien pratique : le
Avec l'iMac Retina 5k, Cupertino avait enlevé cette possibilité, essentiellement pour des raisons techniques : le flux 5k dépasse largement celui qu'offre le Thunderbolt2 et il aurait alors fallu une double connectique pour y parvenir. Pas impossible, donc, mais la manipulation implique sans doute des contrôleurs particuliers sous le capot, d'autant que les MacBook Pro Retina ont encore bien du mal à gérer de pareilles résolution en second écran.
Avec l'arrivée des iMac 4k, on aurait pu penser qu'Apple conserverait ce
Nous avons vérifié la chose sur notre iMac 21,5" et, comme il fallait s'y attendre, le
En sus de ces nouvelles machines, Apple a présenté ses Magic Trackpad 2 une nouvelle Magic Mouse 2, le nouveau Magic Keyboard .
Pour les habitués des produits Apple, ces appellations dignes de Harry Potter ne cachent en réalité qu'assez peu de nouveautés. Seul le trackpad a vraiment évolué, avec l'apparition de ForceTouch, du clic avec retour
Vous pouvez lire notre prises en main complètes en suivant les liens ci-dessous :
Prise en main de la Magic Mouse 2
Prise en main du Magic Keyboard
Prise en main du Magic Trackpad 2
Il est possible d'acheter ces accessoires séparément :
Acheter le Magic Keyboard (119€)
Acheter le Magic TrackPad 2 (149€)
Acheter Magic la Mouse 2 (89€)
L'intérêt du Retina sur les petits écrans est évident et il serait aujourd'hui bien difficile de s'en passer. Sur les MacBook Pro Retina, cela a surtout permis d'augmenter la résolution sans trop perdre en qualité. Mais sur un moniteur de 21 ou de 27", le besoin se fait moins sentir. Il faut dire que l'écran 27" d'Apple propose déjà une belle définition, d'autant qu'on ne regarde pas ces dalles d'aussi près que son téléphone ou son ordinateur portable.
Le passage au Retina présente également deux inconvénients majeurs. Tout d'abord, il a permis à Apple de justifier une nette hausse des prix de ses machines, dont les tarifs ne sont pas redescendus avec le temps. Tout juste gagne-t-on une petite centaine d'euros sur le 27" cette année, c'est maigre. L'autre problème (on le verra plus bas), c'est le GPU. Apple n'ayant fait aucun effort, les cartes choisies sont clairement sous-dimensionnées pour un usage autre que de la petite bureautique, et c'est vraiment dommage. Dommage de ne pas avoir le choix, surtout.
Malgré cela, le Retina reste très agréable au quotidien, d'autant que l'augmentation de la qualité de la dalle cette année semble avoir conquis 100% des premiers testeurs. Les films et les photos prennent une autre dimension, un atout certain si vous travaillez dans le secteur de l'image. D'autre part, sur un iMac 21", cela permet de faire grimper la résolution pour gagner plus d'espace, chose impossible avec les modèles non-retina. N'oublions pas non plus le web, qui s'est quand-même bien adapté à ces résolutions élevées.
A l'arrivée, sauf si votre budget est vraiment serré, on vous conseillera donc quand-même d'opter pour une dalle Retina, dont la différence de prix (chose rare chez Apple) justifie à elle-seule la montée en gamme. Sur le 27", sauf à passer par le Refurb, vous n'aurez de toute façon plus le choix. Et n'oubliez pas qu'à la revente, cela peut aussi constituer un critère important d'ici 4 ou 5 ans.
Le choix d'un écran de 21 ou de 27" devrait normalement se faire sur des critères d'encombrement, mais chez Apple, il en est tout autrement. En premier lieu, on choisit surtout le
Pour le reste, si vous hésitez vraiment, tout est fait pour vous inciter à passer au 27", car seul ce modèle permet (accrochez-vous) de changer la RAM, d'avoir un GPU dédié, d'installer 32 (et même 64) Go de RAM, ou encore de pouvoir sélectionner 1To de SSD (512Go seulement sur l'iMac 21,5").
Même en y mettant les moyens, il est strictement impossible de configurer un iMac 21,5" vraiment haut-de-gamme et évolutif, la taille de la dalle n'entrera donc que très peu en ligne de compte. Si vous comptez utiliser la machine en environnement professionnel, le 27" s'impose de lui-même.
Dès lors que vous optez pour un modèle quadricoeur à plus de 3Ghz, soyons clairs, les différences de puissance brute entre les différents processeurs sont rarement visibles au quotidien, surtout si la fréquence augmente de 100 ou 200Mhz. On vous déconseillera surtout le modèle d'entrée de gamme (21,5", non Retina, avec un Core i5 bi-coeur) dont l'écart est cette fois nettement plus important : le passage de 2 à 4 coeurs double la puissance de la machine, et la plupart des programmes un peu gourmands sont désormais capables de gérer plusieurs coeurs à la fois (y compris iMovie ou Photos.app)
Seuls les professionnels de l'image, pour qui le traitement CPU a encore beaucoup d'importance (Photoshop, Final Cut Pro, After Effects, C4D...) trouveront un réel intérêt à passer au Core i7. Rappelons que cette puce -contrairement au Core i5- est la seule à proposer l'Hyper-Threading. Cette technologie autorise l'exécution de deux threads sur le même coeur, ce qui permet de presque-doubler les performances si le logiciel est suffisamment adapté pour gérer plus de 4 processus à la fois.
Aujourd'hui, pour gérer de la 3D en 4k à 60 images/s, il faudrait dans l'idéal, deux cartes graphiques haut-de-gamme type GeForce GTX 980Ti couplées en parallèle. Une seule serait toutefois suffisante pour que la machine soit confortable en 2D/3D et, à l'aise en OpenGL à résolution native. Toutes les cartes d'entrée et de milieu de gamme permettent certes d'afficher de la 4k, mais le moindre jeu en 3D ou la moindre animation s'en retrouve ternie.
En choisissant des GPU mobiles voire même des GPU intégrés, ces iMac se montrent un peu juste au quotidien si l'on sorte de la simple bureautique surtout, si vous augmentez la résolution ou que vous branchez un écran externe, l'Iris Pro 6200 montre alors rapidement ses limites.
Suivant les configurations, Apple propose des Radeon R9 M380, M390 et M395, des cartes dont les écarts restent assez peu manquants, sauf peut-être le M395X qui se démarque légèrement (voir plus haut). La seule chose importante ici est de garder en tête que ces cartes ont été créées pour les ordinateurs portables, afin de proposer un rapport puissance/consommation adéquat. Par ailleurs, il s'agit de modèles milieu-de-gamme, qui offrent des performances à peine au niveau d'un GPU de bureau à 150€. A l'arrivée, si vous avez les moyens, on ne saura vous conseiller d'opter pour le modèle le plus puissant. Mais là encore, Cupertino oblige à prendre l'iMac Retina le plus cher pour en bénéficier, aucune option à l'achat n'est proposé sur le reste de la gamme, ce qui est vraiment dommage.
Compte tenu des prix de la RAM du commerce, et des besoins croissants des applications, placer tous les modèles à seulement 8Go parait à nos yeux vraiment mesquin. 16Go nous semblent aujourd'hui le minimum pour voir l'avenir sereinement.
Si votre choix se porte sur l'iMac Retina 21,5" (4k), n'oubliez pas que la mémoire est désormais soudée, vous ne pourrez plus la modifier. Du coup, optez directement pour le maximum, pensez à la revente d'ici 4 ou 5 ans !
Sur le modèle 27", ne faites rien, et gardez vos 8Go. Vu le prix de l'upgrade (240€ pour 8Go supplémentaires), autant aller l'acheter ailleurs. On trouve des barrettes de 8Go autour de 55€ pièce. N'hésitez pas à comparer les marchands, comme MacWay, LDLC, Materiel.Net, ou même Amazon.
Lors de l'annonce des nouveaux iMac Retina, à la rédac, on n'a pu s'empêcher de s'étrangler en voyant qu'Apple propose encore en 2015, des disques durs à plateaux. Il faut dire qu'en ayant mis au point la technologie Fusion Drive, on ne comprend tout simplement pas ce choix. La mémoire flash de petite capacité ne coûte vraiment plus rien à produire, et il parait incompréhensible qu'Apple n'en dote pas ses machines d'au moins 128Go d'entrée de jeu, surtout sur le 27" dont les tarifs démarrent à plus de 2000€ !
Evidemment, le Fusion Drive est de rigueur ni vous ne voulez pas attendre de longues secondes que Safari se lance ou que votre Mac démarre. En plus, l'option n'est facturée que 100/120€, et croyez-moi, ça les vaut largement.
Cette année toutefois, Apple a légèrement modifié ses Fusion Drive de 1To, qui n'embarquent plus que 24Go de SSD contre 128Go sur la gamme précédente. Il faudra opter pour au moins 2To pour bénéficier de cette capacité. Nous avons vu qu'à l'usage, on ressent finalement assez peu la différence. Reste que si vous avez le budget, préférez quand-même les 2 ou 3To.
Notez qu'il est aussi possible de choisir un SSD dans ces machines, mais Apple le facture vraiment très cher : entre 480 et 600€ les 512Go et 840€ pour 1To ! C'est quasiment quatre fois le prix d'un SSD du commerce ! Sauf à aimer vous ruiner ou en avoir vraiment l'usage (montage etc.), autant opter pour un SSD dans un boitier externe accolé à un Fusion Drive interne.
Si votre choix se porte sur l'iMac Retina 4k, nous vous conseillons de prendre l'option Fusion Drive 1To (120€) et si vous pouvez vous le permettre, de passer à 16Go de RAM (240€).
Notez que les modèles non-retina sont peut-être moins chers, mais à lui seul, le prix de la dalle 4k dépasse allègrement la différence de tarifs entre les versions, d'autant qu'Apple ne fournit pas plus de RAM ou de Fusion Drive en entrée de gamme. Et même si votre budget ne permet pas de s'offrir la version Retina, ces iMac restent de bonnes machines, complètes et pas trop chères, mais cela peut aussi valoir le coup d'attendre quelques mois supplémentaires...
Si vous optez pour l'iMac Retina 5k, le choix est plus cornélien. Comme on l'a vu, le passage de la M380 à la M390 associé à un Fusion Drive de 1To vaut bien la différence de prix (200€) avec le modèle supérieur. Mais vous pouvez aussi rester sur la configuration de base et en profiter pour booster la RAM à 16Go (mais pas chez Apple) et prendre un Fusion Drive, ce qui vous permet d'obtenir une machine au même prix (autour de 2329€) avec plus de RAM et le Fusion Drive mais avec un GPU un peu en retrait.
Si vous êtes un gros consommateur de 2D/3D, le modèle haut-de-gamme associé au Core i7 n'a pas d'équivalent, mais là, le tarif dépasse les 3000€ ! Ça reste toujours moins cher qu'un Mac Pro et un écran 5k externe...
Si vous êtes étudiant ou enseignant, pensez aussi à l'Apple Store Education ! Apple y propose des réductions de l'ordre de 5%.
Enfin, ayez le réflexe de passer par votre compte VIP pour commander. Nous vous offrons en échange 3 mois d'abonnement gratuits à Mac4Ever !
Avec l'augmentation des tarifs quasi-généralisée et les pingreries habituelles sur la RAM et le stockage, le Refurb reste aujourd'hui le bon moyen de s'équiper correctement pour moins cher.
Vous y trouverez encore des machines non-retina avec de bons GPU, sur lesquelles on peut changer la RAM et avec un
Le Refurb
Pour recevoir les meilleures offres en temps réel sur une configuration précise, créez une alerte sur le Refurb Store ou depuis notre nouvelle app Refurb Store !
Dans un élan de générosité extrême, Apple n'a pas supprimé la trappe permettant d'accéder à la RAM sur le nouvel iMac Retina 5k (alors que la mémoire est désormais soudée sur le modèle 4k).
Comme nous vous l'indiquions dans nos conseils d'achat, les tarifs proposés sur l'Apple Store sont totalement prohibitifs (quasiment 10x le prix du marché), comptez 240€ pour 8Go supplémentaires et 720€ pour 24Go ! A ce prix, mieux vaut donc garder les 8Go et acheter le complément chez un revendeur.
Le modèle de RAM utilisé par Apple est de la DDR3 à 1866 MHz (PC14900) au format SO-DIMM (comme pour les ordinateurs portables). On en trouve chez les plupart des revendeurs comme LDLC, Materiel.Net, MacWay, et même Amazon.
Par défaut, Apple livre 2x4Go, ce qui laisse donc 2 emplacements libres sur votre machine. Le mieux est toujours de choisir des paires de barrettes, 2x4Go ou carrément 2x8Go. Sur LDLC, on trouve par exemple de la mémoire Crucial de 4Go à 30€ ou de nombreux kits 2x4Go ou 2x8Go. D'une manière générale, ne dépensez pas plus de 150€ pour 2x8Go et pas plus de 80€ pour 2x4Go.
LDLC
Materiel.Net
MacWay
Amazon
Rue du Commerce
Vous connaissez le dicton
Est-ce une bonne année pour changer son iMac ? Dans l'ensemble, on peut dire que la machine répond à une bonne partie des attentes et qu'elle propose aujourd'hui un concentré de technologie dans un boitier élégant et compact. L'écran Retina est vraiment fabuleux et devrait contenter une bonne partie des graphistes et des photographes. Les professionnels de la vidéo pourront en revanche se montrer plus hésitants en l'absence d'une connectique tournée vers l'avenir, sans Thunderbolt 3 ni USB C. Enfin, avec la flambée des prix du Mac Pro et l'arrivée de la 4k/5k, beaucoup espéraient que l'iMac proposerait une alternative acceptable côté GPU, mais Apple semble rester sourde à cette catégorie d'utilisateurs.
A l'heure du bilan, difficile de porter un jugement tranché sur une machine qui s'inscrit dans la droite lignée de ses prédécesseurs, mais qui peine à nous faire rêver. Un compromis un peu décevant pour une marque qui nous avait habitués à plus d'audace.
La gamme de 27" a également été revue, avec un processeur de nouvelle génération
Skylake, de nouvelles cartes graphiques et des SSD plus rapides. Nous verrons dans ce test que malgré le soin qu'Apple apporte habituellement à ses machines, ces nouveaux iMac arrivent également avec leur lots de frustrations techniques et financières.
Si vous comptiez changer votre iMac cette année, vous êtes au bon endroit et je vous laisse dévorer notre test complet de ces nouvelles machines !
L'iMac n'est plus le moteur d'Apple
Autrefois fer de lance de la marque, ces ordinateurs emblématiques ne méritent même plus le passage par la case
keynote, désormais réservée aux appareils iOS. L'update se fera donc en quelques minutes sur une page internet sans tambours ni trompettes. Afin de s'assurer d'une bonne couverture médiatique, la firme avait pris soin d'envoyer en avant-première quelques iMac 4k à nos confrères américains triés sur le volet (TheVerge, Mashable, ArsTechnica, WallStreetJournal, Engadget...), une technique qui permet surtout de contrôler indirectement les publications : si le journaliste veut rester dans la
short-list, il ne devra pas se montrer trop critique et se contenter de soulever les points positifs. Cette forme d'auto-censure est devenue monnaie courante dans les
reviewsaméricaines, l'exclusivité étant désormais bien plus importante que l'objectivité face à des produits qui méritent tout de même qu'on s'y intéresse plus sérieusement.
Derrière cette habileté marketing se cache peut-être quelques craintes, car cette année, le contexte est particulier. Apple devrait en effet annoncer un trimestre assez morose pour les ventes de Mac, dont la gamme stagne depuis 2/3 ans. Les vraies nouveautés se font attendre, les designs se suivent et se ressemblent et les professionnels rongent leur frein depuis l'abandon des Mac Pro au format
tour. Histoire d'enfoncer le clou, la Pomme nous présente des iMac plutôt banals, à une période où l'on attendait justement un zeste de folie ! Presque 20 ans après le premier modèle, le petit bonbon acidulé méritait mieux qu'une petite page commémorative, vous ne trouvez pas ?
Où est passée l'audace ?
Le 31 août 2004, Phil Schiller créait la surprise à Paris, en présentant à Apple Expo un nouveau modèle d'iMac révolutionnaire : l'écran et l'unité centrale fusionnaient pour la première fois dans une silhouette monobloc caractéristique, munie d'un pied central. Or depuis 11 ans, ce design
tout-en-unn'a presque pas évolué : chaque année, la Pomme tente de réduire l'épaisseur de la machine de quelques millimètres, tout en offrant un écran plus grand ou de meilleure qualité. L'iMac avait été créé pour bousculer l'informatique connectée, il se retrouve aujourd'hui dans la posture d'une lignée triste, grisonnante et sans audace qu'il prétendait -à l'époque -combattre. Fort heureusement pour Apple, l'iMac reste élégant et sobre, face à des PC fixes hétéroclites que l'on cache encore souvent sous le bureau.
Mais la problématique de l'iMac n'est pas qu'une affaire de lignes, la machine incarne avec brio l'entêtement de Steve Jobs que plus personne au sein d'Apple ne semble vouloir remettre en question. Ainsi, chaque jour, des millions d'utilisateurs se contorsionnent pour tenter de brancher une clef USB, un câble Ethernet ou un simple casque audio, dont les prises ont été habilement cachées derrière l'immense écran 27". Même le bouton d'allumage demande quelques tâtonnements. iPapy vénérait les lignes épurées, quitte à sacrifier parfois le côté pratique et nous en avons le parfait exemple sous le nez quotidiennement.
Mais le plus gros défaut de l'iMac a toujours été son manque de possibilités d'évolution. Au lieu de chercher des solutions, Apple n'a eu de cesse d'empêcher les utilisateurs d'accéder aux composants. Depuis 2012, l'écran est carrément collé au châssis, ce qui rend le simple ajout de mémoire (sur le 21") ou le remplacement du disque dur extrêmement compliqué. Afin de dissuader les derniers bidouilleurs, comme sur le Mac mini, la firme a désormais soudé la RAM sur le petit modèle et elle utilise des connecteurs propriétaires pour le SSD. Histoire d'enfoncer le clou, toute forme de mémoire est vendue à prix d'or (on le verra plus bas), d'autant que les tarifs n'ont cessé de grimper avec l'arrivée du Retina.
Enfin, comment ne pas évoquer cette problématique inhérente du GPU, et plus généralement, d'un boitier de plus en plus inadapté aux besoins croissants de puissance d'affichage. Apple utilise ici des cartes graphiques destinées à l'origine aux ordinateurs portables, plus faciles à caser dans la coque, et plus économes en énergie. Ne soyons pas chiches, il s'agit de la seule solution efficace pour obtenir des machines pas trop épaisses et maitriser la consommation électrique. Malgré cela, l'iMac 27" se transforme en véritable soufflerie à la moindre sollicitation graphique et les choses ne vont pas en s'améliorant. Avec des résolutions très élevées, les GPU sont bien plus sollicités qu'avant, même le système utilise abondamment le GPU pour calculer ses propres animations. En se contentant de la puce intégrée au processeur sur l'iMac 4k et proposant des GPU toujours très moyens sur le haut-de-gamme, beaucoup d'utilisateurs ont l'impression que la machine n'est plus à la hauteur de ses ambitions, alors que les tarifs -eux- ont rendu certains modèles totalement inabordables.
Ne serait-il pas temps d'offrir à cet ordinateur mythique une nouvelle jeunesse ?
Une connectique de 2013
Avec un couple CPU/GPU qui ne fait plus rêver grande monde (on le verra plus bas), beaucoup attendaient cette génération pour profiter des nouvelles connectiques à venir, qui sont d'ailleurs déjà disponibles sur certains PC. Et là, c'est l'incompréhension : pas de Thunderbolt 3, ni d'USB C, pas même le tant attendu USB 3.1 (gen2) capable de doubler les débits de la norme. L'iMac autrefois si précurseur (c'est lui qui avait intégré l'USB le premier !) se retrouve avec une connectique... d'il y a deux ans !
Même si l'USB C est encore loin d'avoir supplanté les connecteurs traditionnels, la transition s'annonce rapide. Tous les smartphones Android commencent à en être équipés, et une bonne partie de l'industrie a l'air pressée d'en finir avec cette horrible prise microUSB3. Par ailleurs, l'USB C se branche dans tous les sens (un atout certain au dos de l'iMac !) et permet de gagner de la place dans les boitiers. D'ici 2 ou 3 ans, une bonne partie des périphériques l'auront adopté et nos iMac de 2015 feront grise mine (Nous avions déjà connu cela avec l'USB 3, arrivé très tardivement sur Mac, alors que tous les périphériques -de stockage notamment- l'utilisent désormais abondamment).
Le très populaire OnePlus 2 (testé ici) est équipé d'un port USB C
Autre atout, la plupart des dispositifs USB C vont adopter un débit supérieur (10Gbps), ce qui permettra notamment de profiter des SSD externes à des vitesses avoisinant les 1Go/s. Pourtant, même sur le MacBook Retina, Apple est restée bloquées à 6Gbps, avec une norme USB 3.1
gen1qui propose en fait... les mêmes débits que l'USB 3. L'attitude d'Apple vis à vis de cette connectique n'a pas l'air de suivre une quelconque logique, là où on aurait aimé plus de simplification.
Le plus incroyable est sans doute d'avoir choisi un câble lightning pour recharger les nouveaux claviers/souris/trackpads présentés aux côtés de l'iMac ! Quel pied de nez aux utilisateurs, que de les obliger à utiliser cette connectique propriétaire pour raccorder un périphérique standard ! On se croirait revenu du temps de l'ADB, où seuls les claviers Apple pouvaient se brancher sur les Mac !
Reste enfin la question du Thunderbolt 3, grand absent de ce renouvellement. Il arrivera donc -au mieux- fin 2016 alors que le timing aurait été parfait cette année : le TB3 adopte le même connecteur que l'USB C, ce qui aurait permis à Apple de faire une pierre deux coups. Alors que plusieurs constructeurs de cartes-mères PC l'ont déjà intégré, Cupertino semble vouloir le réserver à ses machines professionnelles, comme ce fut le cas pour le Thunderbolt 2, présenté d'abord sur les Mac Pro et les MacBook Pro.
La prise Thunderbolt 3
Au lieu d'une machine tournée vers l'avenir, Apple se comporte ici comme si la gamme était en fin de vie, lui offrant une ultime mise à jour CPU/GPU avant de (peut-être) chambouler totalement le
form-factor. Si l'on pousse le raisonnement un peu plus loin, la prochaine génération n'est peut-être pas encore tout à fait prête, obligeant la firme à réutiliser une fois de plus son design de 2012 qui n'a pas bougé d'un pouce cette année.
Un écran Retina fabuleux mais pas toujours indispensable
L'arrivée des écrans Retina sur les MacBook Pro a créé un petit chamboulement chez les utilisateurs. Non seulement ces dalles permettent de profiter des photos et des vidéos à une résolution jamais vue jusque là sur un ordinateur, mais cette multiplication du nombre de points a également permis d'accéder à un espace de travail étendu, en jouant avec les résolutions supplémentaires proposées par Apple. Sur l'iMac 4k, il est ainsi possible de dépasser le 1920x1080 pour atteindre 2560x1440 (la résolution d'un moniteur Thunderbolt), ce qui est vraiment très pratique si vous utilisez Photoshop, Final Cut Pro ou des programmes d'architecture. On peut enfin afficher ses palettes tout autour de l'écran comme si l'on avait une machine de 27" :
L'autre avantage du Retina concerne évidemment la qualité des images. Un film en 4k pourra être lu nativement sans perdre un seul pixel à l'écran. Et sur les photos, on redécouvre ses clichés de vacances, au point qu'il est souvent difficile de revenir sur une dalle classique pour lancer ses diaporamas. Enfin, la lecture du texte est également bien plus agréable, on se rapproche en fait des sensations du papier, avec des polices très nettes, qui ne bavent plus malgré le lissage d'OS X.
Indispensable, vraiment ?
Malgré l'élan d'empathie général qui semble entourer cette technologie, le Retina a aussi ses détracteurs, surtout chez ceux qui utilisent principalement des machines de bureau munies de grands moniteurs. Si vous utilisez l'écran 27" d'Apple, par exemple, vous savez que cette dalle propose déjà une très bonne définition, souvent bien supérieure à ce qu'on trouve dans le monde PC où le 1440p (sa résolution native) commence tout juste à se populariser. A l'usage, nous n'avons pas été vraiment troublés de revenir sur un 27" classique après avoir passé quelques dizaines de jours sur un iMac 27". Sur le 21", c'est surtout le retour au 1080p qui est le plus pénible. En fait, l'intérêt du Retina va croissant avec la réduction de la taille des écrans et ce n'est pas un hasard si la Pomme a d'abord équipé ses iPhone avant d'adapter la technologie sur ses grands moniteurs.
Au delà de ces questions de ressenti, le Retina a aussi quelques désavantages chroniques. Sur le web, même si les choses s'améliorent, quantité de sites ne sont toujours pas adaptés, faute de généralisation de la technologie dans le monde PC. Si vous avez un iPhone, vous savez qu'une icône ou une image à faible résolution sur un écran Retina est bien plus désagréable à regarder que sur un moniteur standard. En passant ses journées sur un écran Retina, on constate surtout à quel point l'internet de 2015 n'est pas encore tout à fait prêt au
tout Retina.
Enfin, on y reviendra plus bas, ces très hautes résolutions posent aussi des problèmes de performances. Les cartes graphiques sont encore à la peine pour traiter ces millions de pixels sans heurts dès que l'on sort du cadre de la simple bureautique. A l'arrivée, on a parfois l'impression d'avoir sous les yeux un châssis de Ferrari avec un moteur de Golf, une sensation accentuée par la détermination d'Apple à nous fournir des cartes graphiques assez médiocres.
Le Retina se paie cher, trop cher
L'arrivée du Retina sur les Mac a eu un effet pervers en permettant à Apple de gonfler les prix sur la durée. A chaque fois, c'est le même scénario qui se répète : on lance un modèle Retina, forcément plus cher, tout en conservant la version classique au catalogue. Puis, un an plus tard, le Retina devient la norme et l'ancien modèle sort de la gamme, sans que le tarif ne baisse. La Pomme a usé de cette technique pour le MacBook Pro, l'iMac et ce sera sans doute aussi le cas pour le MacBook Retina, dont le petit frère -le valeureux MacBook Air- vit probablement ses dernières heures. Histoire de conserver un produit d'entrée de gamme, la firme laisse vivoter quelques temps d'anciennes machines qui ne devraient plus tellement évoluer (comme ici, un 21,5" non Retina ou l'antique MacBook Pro 13")
L'iMac était à l'origine présenté comme le premier Mac complet à moins de 10 000 francs (1500€), là où à l'époque, la moindre machine vous en coûtait presque le double sans écran. Même si l'inflation est passée par là, le prix des ordinateurs a proportionnellement nettement baissé et l'on s'était habitué à pouvoir s'offrir un iMac de base autour de 1200/1500€. Désormais, le tarif de notre iMac 4k démarre à 1700€, auquel il faudra rajouter entre 150 et 300€ pour avoir un disque utilisable et un peu de RAM. Sur le 27", même si les prix ont légèrement baissé cette année, le ticket d'entrée est désormais à 2099€, avec un petit supplément de 150€ pour obtenir un Fusion Drive. On pourrait faire la même démonstration avec le MacBook Retina ou son grand-frère le MacBook Pro, qui ne parvient plus à descendre sous la barre des 2000€ depuis 3 ans.
Même si une dalle Retina coûte forcément plus cher à produire, elle ne justifie pas que la hausse perdure avec les années et l'amortissement des chaines de production. D'autre part, la Pomme ne pourra éternellement justifier son exclusivité : la plupart des PC commencent à adopter des écrans 4k en standard, ce que ne propose même pas un MacBook Pro Retina.
Un meilleur rendu des couleurs grâce au "P3"
Nous vivons désormais dans un monde numérique où chaque élément sonore ou visuel est matérialisé par une série de 0 et de 1. La mémoire de nos ordinateurs n'étant pas infinie et les moyens de restituer ces valeurs ayant également leurs propres limites, l'industrie a mis en place des normes et notamment celles qui permettent de reproduire l'ensemble du spectre que nous sommes capables de percevoir.
Actuellement, 2 espaces de couleurs sont principalement utilisés en informatique : le sRGB et l' Adobe RGB. Le premier, plus ancien, couvre une partie du spectre jugée suffisante par les industriels pour le grand public, et permet de restituer des images de manière très correcte sur la plupart des moniteurs et des imprimantes. L'Adobe RGB, arrivé plus tard, est surtout utilisé chez les professionnels de l'impression, il a justement été créé pour mieux coller aux capacités des imprimantes, qui pouvaient alors aller bien au delà du sRGB standard. Il couvre une plus grande plage de couleurs et certains moniteurs sont d'ailleurs capables de reproduire cet espace intégralement. Enfin, le DCI-P3 arrivé en 2007, se destine plutôt au cinéma et au monde photographique. Cet espace de couleur est également plus riche que le sRGB mais ne couvre pas les mêmes zones de couleurs qu'Adobe RGB.
Ces nouveaux iMac utilisent une dalle dont les LED sont conçues à base de phosphore, un élément plus à même de restituer les différents tons que l'on observe dans la nature. Apple évoque 25% de couleurs supplémentaires, que la plupart des moniteurs étaient incapables de prendre en charge en sRGB traditionnel. On pourrait apparenter ces progrès au passage des écouteurs d'iPod à un gros casque Sennheiser : avec la même source sonore, les écouteurs sont incapables de produire certains sons, notamment les basses et les médiums. Ici, c'est à peu près la même chose, on se retrouve avec un écran tout à coup capable d'afficher des tons jusque là inconnus sur un moniteur grand public.
En lisant certains tests américains, plusieurs journalistes se sont déclarés
stupéfaitspar ces nouvelles couleurs, insistant même sur certaines icônes du Dock qui seraient bien plus vives. Tout cela n'est que du vent, la plupart des graphistes utilisent des profils sRGB classiques pour créer leurs pictos ou traiter leurs images JPEG et ne peuvent donc pas exploiter plus de couleurs que ce que permet déjà le sRGB. Tout juste peut-on leur concéder une meilleure restitution du sRGB, et encore. Ces impressions sont sans doute dues à d'autres critères, comme la saturation de l'image ou même simplement la luminosité, qui évolue toujours un peu d'une génération à l'autre.
En pratique, Apple insiste d'ailleurs sur la nécessité de reprendre les images RAW issues directement des capteurs de Reflex ou de grosses caméras, seuls à même de reproduire un spectre élargi. Voilà qui intéressera tout de même les photographes, les seuls à avoir vraiment la capacité de profiter de ces nouveaux écrans. Notez qu'en matière de vidéo, la norme DCI 4K permet également d'exploiter ce fameux gamut
P3, ce qui n'est pas le cas de la HD classique.
CPU : Skylake et Broadwell côte à côte
Notre modèle 21,5" est un iMac Retina 4k de base, équipe de la puce Core i5-5675C à 3.1Ghz (Turbo à 3.6Ghz) et de la fameuse Iris 6200. Il s'agit d'une puce héritée de l'architecture Broadwell sortie cet été. Personne ne pensait qu'Apple opterait pour ce modèle, puisque les processeurs
Skylakesont disponibles depuis quelques semaines déjà, mais la Pomme n'a pas eu d'autre choix si elle voulait pouvoir bénéficier d'un GPU intégré de qualité (qui n'arrivera qu'en janvier avec Skylake). Malgré tout (on le verra plus bas) cette décision ne pénalise absolument pas la machine face à des puces
Skylakeéquivalentes... bien au contraire !
Notre premier iMac Retina 5k possède également le CPU de base, à savoir un Core i5-6500 cadencé à 3.2Ghz (3.6Ghz en mode Turbo) qui embarque 6Mo de cache et également une gravure à 14nm. Il s'agit cette fois d'un processeur Skylake, dont les caractéristiques sont justement très proches de la puce Broadwell qui équipe notre 21,5". Vous verrez qu'à fréquence égale, on serait presque un peu déçu...
Enfin, nous avons l'iMac Retina 5k le plus puissant qui soit, une machine dont le tarif avoisine (avec toutes les options) les 4 500€ !
Visez plutôt la configuration :
- Core i7-6700K à 4Ghz (Turbo à 4.2Ghz)
- 32Go de DDR3 à 1866 MHz
- 1To de SSD PCIe NVMe
- Radeon R9 M395X avec 4Go de VRAM
- 32Go de DDR3 à 1866 MHz
- 1To de SSD PCIe NVMe
- Radeon R9 M395X avec 4Go de VRAM
Cadencé à 4Ghz, ce Core i7-6700K est actuellement ce qu'il se fait de mieux sous architecture Skylake. Son Turbo (+200Mhz) n'est pas franchement impressionnant mais on préfère qu'il soit capable de tenir sa fréquence nominale sur la durée, plutôt que de la voir jouer au yoyo pendant les phrases de calculs.
Geekbench : avantage Broadwell !
GeekBench 3 est un outil de mesure de performance permettant de comparer les CPU sur différents critères : calculs d'entier, de virgule flottante, accès mémoire... Il ne prend pas en compte le GPU, et est capable de solliciter tous les coeurs du processeurs en même temps.
Logiquement en retrait avec sa fréquence plus faible, notre modèle 21,5" Broadwell se place donc en dessous de son équivalent Skylake sur un seul coeur. Mais contre toute attente, la tendance s'inverse en multi-coeur, avec un petit avantage de 8% pour la version Broadwell !
Sur le Core i5 27", par rapport aux iMac Retina sortis l'an dernier, le gain est -à fréquence équivalente- d'environ 10% (pour les modèles de base). Quant à notre modèle à 4Ghz, la puce affiche un score impressionnant de 17765 en multi-coeur, ce qui en fait l'iMac le plus rapide de tous les temps. Maintenant, face à son devancier, le gain reste là encore modeste, à peine 10% d'une année sur l'autre. L'utilisation de DDR4 aurait-il permis de faire mieux ? Difficile à dire, mais c'est vrai que l'on attendait un vrai gap avec Skylake, et pour le moment, on est encore loin de la révolution annoncée.
Si l'on compare les performances de notre iMac Retina 4k avec les modèles de 2013 sous Geekbench 2 (la version 3 n'existait pas à l'époque), on se rend compte que l'augmentation n'est pas sensationnelle, à peine 10% également (barre verte et barre bleu clair sur le graphique), alors que 2 années séparent pourtant ces machines. Ce test confirme également la suprématie de Broadwell sur Skylake à fréquence quasi égale.
CineBench
Cinebench R5 mesure également les performances brutes du CPU grâce au moteur de Cinema4D, un logiciel très utilisé en calcul 3D et qui utilise abondamment le processeur.
On retrouve ici à peu près les mêmes comportements, à savoir que :
- notre valeureux Core i5 à 3.1Ghz met une petite fessée à son équivalent Skylake pourtant cadencé à 3.2Ghz (Turbo à 3.6Ghz pour les deux) avec une différence d'environ 6%
- le gain d'une génération à l'autre n'excède pas 10% sur ces modèles de base (Core i5) à fréquence quasi-équivalente, que ce soit pour le 21,5" ou le 27"
- notez que l'iMac haut-de-gamme de 2013 (3,5Ghz/Quad/Core i7) tient encore la dragée haute malgré son âge
Pour conclure sur les CPU
A l'arrivée, la plus grosse surprise concerne donc les performances brutes de Broadwell, dont la petite puce Core i5-5675C se débrouille finalement très bien face à son successeur. Ce dernier possède théoriquement une bande passante mémoire plus élevée et et une fréquence de base mieux cadencée, mais cela ne suffit apparemment pas pour prendre l'avantage.
Pour le reste, ces machines offrent toujours d'excellentes performances CPU grâce à leur puce quadri-coeur et un Turbo très efficace. Quant aux possesseurs de modèles 2013 et 2014, ils seront ravis d'apprendre que leurs iMac tiennent encore très bien la comparaison malgré le changement d'architecture.
GPU : de bon et du moins bon
Intéressons nous maintenant aux performances graphiques. Cet organe de l'ordinateur s'avère de plus en plus crucial avec l'arrivée des écrans Retina et mais aussi face aux besoins en ressources croissants dans les applications, qui utilisent de plus en plus le GPU.
iMac 4k et Iris Pro 6200 : un GPU intégré haut-de-gamme
Pour l'iMac Retina 4k, Apple ne s'est pas donnée la peine de lui adjoindre un GPU tiers, mais s'est contentée de la puce intégrée au processeur, l'Iris Pro 6200. Cadencée entre 350 et 1,1Ghz, elle bénéficie de 1,5Go de mémoire vidéo.
La puce fait partie de la génération GT3e, soit ce qui se fait de mieux chez Intel en matière de GPU intégré. Elle embarque 48 unités d'exécution et un cache eDRAM de 128Mo. Elle prend en charge OpenCL 2.0, décode le h.265 et peut gérer un écran externe 4k supplémentaire (en 4096 x 2304 ). Pour de la bureautique, regarder des vidéos 4k et quelques animations d'interface, il y a donc tout ce qu'il faut. Si Apple a choisir de rester sur une puce Broadwell, c'est d'ailleurs pour une raison simple : la 6200 n'a pas de GPU intégré équivalent chez Skylake pour le moment.
Pour autant, ses performances restent très moyennes, à peine au niveau d'un GPU mobile bas de gamme actuel. Chez NVidia, son équivalent serait sans doute la GeForce GT 750M ou la GeForce 940M, ce qui ne permet pas de miracle dans les jeux ou les applications pro. Quant à gérer des images 3D à pleine résolution, il faudra tout simplement oublier.
iMac 5k : une nouvelle génération de Radeon R9 3XX
Sur l'iMac Retina 5k, Apple s'est montrée plus généreuse, en proposant 4 modèles AMD Radeon R9 M380, M390, M395 et M395X munies chacune de 2 Go de mémoire vidéo (4 pour la M395X) .
Toutes ces cartes sont gravées en 28nm et embarquent de la GDDR5. Elles bénéficient de 10 à 32 unités de calcul (14 pour notre M390 qui n'est pas encore listée ci-dessus), ce qui permet à Apple d'offrir une montée en puissance relativement proportionnelle à la courbe des tarifs de cette gamme de 27". AMD -reine du renommage- leur donne presque à chacune une nomenclature différente d'architecture, mais si l'on regarde les spécifications de près, elles restent assez proches de la série M2XX en terme de fréquence, de bande passante et de performances brutes.
Pour ce qui est de la M395X (la plus puissante), Apple a poussé sa fréquence à 909Mhz, et la carte embarque 4Go de RAM, contre seulement 2 pour les autres modèles. Le surplus de mémoire vidéo se montre très utile pour les affichages à très haute résolution, mais aussi pour les gros calculs OpenCL/Cuda sur les applications professionnelles.
Comme vous le verrez dans ces benchs, il ne faut pas s'attendre à des miracles. Ces puces restent des GPU Mobiles de gamme moyenne, soit l'équivalent d'une carte graphique d'entrée de gamme pour ordinateur fixe.
OpenGL : la 3D en temps réel
Sous Cinebench (OpenGL), il n'y a pas de quoi frissonner par rapport à l'ancienne génération. Notre Radeon R9 M390 (en bleu foncé) se positionne entre la M290X et la M295X de l'an dernier. Elle reste d'ailleurs moins performance que la 780M qui équipait ces machines en 2013 !
Avec la M9395X, on gratte à peine quatre petits pourcents par rapport à la M295X de l'an dernier. C'est faible et l'on se demande surtout si une GTX 980M n'aurait pas été un bien meilleur choix
Quant à l'Iris Pro 6200, elle fait nettement mieux que la 6100 des MacBook Pro Retina 13", mais moins bien qu'une 750M ou que la dernière M370X qui équipe les nouveaux MacBook Pro Retina 15". Imaginez un peu, Apple a fourni à cet iMac Retina 4k, une puce moins puissante que celles des MacBook Pro Retina 15" de l'an dernier, qui ont pourtant un écran moins bien défini !
Et dans les jeux ?
Nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises, s'il n'est pas impossible de jouer sur l'iMac Retina dans de bonnes conditions, ce sera toujours au prix d'une résolution nettement inférieure à ce que propose la machine. Pour faire simple, il est quasiment impossible de profiter de la dalle Retina dans les jeux ou les logiciels 3D, la carte étant à peine capable d'offrir des performances décentes en 1080p voire en 1440p suivant les titres.
Dans Tomb Raider (un vrai chef d'oeuvre, au passage !), on retrouve grosso-modo la hiérarchie obtenue avec CineBench : notre valeureuse M390 se retrouve coincée entre la M290 et la M295X de l'an dernier. Avec un peu de chance, la M380 (que nous n'avons pas testée) dépassera légèrement la M290 et la M395X gagne ici quelques FPS sur la M295X.
On notera le score assez médiocre de notre Iris Pro 6200, qui ne parvient pas à obtenir une Lara Croft fluide en 1440p. Même en FullHD le jeu est à peine jouable, et nous avons poussé les détail qu'en
normaldurant ce bench.
Sous F1 2013, même tendance pour la Radeon R9 M390 qui se place à peine au niveau de la M290X de l'an dernier :
Notez qu'en 1440p, l'Iris 6200 plafonne ici à 12FPS, autrement dit, le jeu est totalement injouable. Il aura fallu descendre en 1080p et abaisser nettement les réglages pour parvenir à contrôler sa F1 correctement (oubliez l'anti-aliasing et les textures en haute qualité !). Pourtant, on ne peut pas dire que le titre brille par des graphismes de haut niveau...
Je vous recolle également les benchs de F12012 sur lequel nous avons plus d'historique de machines. Mais le jeu se fait vieux et ne semble pas vraiment maintenu par Feral, ni même très optimisé pour les puces AMD. Notez quand-même que le titre est injouable en 1440p avec l'iMac 4k, ce qui en dit long sur les capacité de cette puce intégrée.
Batman offre ici un bon aperçu du niveau de chaque carte, avec des résultats assez cohérents avec les résultats précédents : les
vieilles775/780 d'NVidia sont encore au niveau des GPU AMD pourtant plus récents, tandis que la série M3XX de cette année ne tranche pas foncièrement avec les M2XX de l'an dernier.
La bonne surprise OpenCL
OpenCL, c'est le nouveau cheval de bataille d'Apple. Non seulement la firme s'est engagée à prendre en charge cette technologie dans ses apps, mais surtout, elle apporte un vrai standard au GPGPU, encore largement dominé par NVidia et sa technologie propriétaire CUDA.
Derrière ce nom barbare, se cache en réalité la possibilité d'exploiter la carte graphique pour réaliser des calculs habituellement confiés au CPU. Par exemple, pour appliquer un effet dans Photoshop ou Final Cut pro, et même pour encoder un film, les éditeurs ont la possibilité d'attaquer le GPU, souvent plus adapté au calcul parallèle. Avoir une grosse carte n'est donc pas qu'une affaire de joueur, mais cela touche désormais toutes les couches du système, y compris pour les animations d'OS X ou des programmes comme Photos.app ou iMovie !
Dans le graphique ci-dessous, réalisé avec Luxmark, la M390 de notre iMac Retina 27" (en vert) ne parvient pas à dépasser la M290X de l'an dernier mais se montre plus performante que la M370X du dernier MacBook Pro Retina 15".
Notez que ce test confirme à nouveau la suprématie de Broadwell sur Skylake à fréquence égale : notre iMac Retina 4k à 3.1Ghz se montre ici presque 20% plus rapide que son équivalent à 3.2Ghz sur l'iMac Retina 5k et son architecture pourtant plus moderne.
Enfin, comme souvent avec AMD, à défaut de faire des miracles en OpenGL, les cartes se rattrapent bien en GPGPU. Nos tests OpenCL sous Luxmark confirment un gain très net de la 395X par rapport à la 295X de l'an dernier, avec un score en hausse de presque 15% ! Evidemment, notre GPU est encore deux fois plus lent que celui qui équipe les Mac Pro depuis 2 ans, mais si le programme prend en charge OpenCL nativement (comme Final Cut Pro), les performances restent très honorables.
En revanche, le GPU intégré à l'iMac 4k ne fait pas de miracle. Elle reste deux fois moins puissante que n'importe quel GPU de l'iMac 5k.
Final Cut Pro
On termine ces benchs GPU par LE logiciel de référence d'Apple, j'ai nommé Final Cut Pro. Le programme de montage utilise à la fois le processeur et le GPU pour accélérer ses calculs, ce qui permet de jauger de la puissance globale de la machine dans les programmes dits "professionnels.
Ici, notre iMac 5k à 4Ghz vient gentiment taquiner le Mac Pro qui embarque pourtant un gros GPU et un Xeon à 4 coeurs. Notez également l'avance des machines Core i7 sur les versions Core i5, qui souffrent de l'absence d'Hyperthreading. Entre nos deux iMac 5k, la machine équipée du Core i5 est jusqu'à deux fois plus lente que son grand frère !
Enfin, ce test confirme les nets progrès des nouveaux GPU d'AMD en OpenCL. On aurait bien aimé voir cela en OpenGL également !
Adieu NVidia !
Les mois passe et l'on s'étonne que la Pomme s'entête à n'utiliser que des puces AMD, qui ne brillent pas vraiment par leur rapport puissance/consommation. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si l'immense majorité des ordinateurs portables embarquent des GPU NVidia actuellement.
Apple a sans doute négocié avec la marque, de gros volumes de vente, ce qui explique que plus aucun Mac n'embarque de processeur graphique concurrent. L'iMac et le MacBook Pro Retina étaient en effets les seuls à proposer encore une GeForce, avant qu'Apple ne bascule intégralement sa gamme chez AMD.
La décision est d'autant plus regrettable que quantité de programmes sont encore optimisés pour CUDA (l'implémentation GPGPU d'NVidia), comme Photoshop ou encore AfterEffects. Par ailleurs, le constructeur tient aujourd'hui le haut du pavé en terme de consommation et de puissance brute, des éléments pourtant indispensables lorsqu'on souhaite conserver des machines économes en énergies et avec un boitier contenu.
Et OS X, ça rame ?
L'an dernier, nous dénoncions un problème récurrent et reproductible dans les interfaces d'OS X avec les nouveaux iMac 5k. En effet, lorsqu'on grimpait en résolution, la machine était à la peine, affichant des ralentissements bien visibles dans des applications comme Mission Control ou dès que l'OS avait besoin de faire un peu de travail graphique.
Cette année, avec El Capitan, tous ces soucis semblent avoir disparu. Nous avons même connecté un iMac 4k (qui a le GPU le moins puissant) à un écran externe et à aucun moment l'ordinateur n'a semblé en difficulté. L'affichage 2D/3D d'OS X reste assez gourmand en ressources, Apple a donc bien travaillé pour optimiser la fluidité des animations.
Inutile de prendre le gros GPU, donc, si vous aimez travailler sur plusieurs écrans ou sur différents
bureaux. Un iMac 4k muni de son Iris Pro tiendra tout à fait la route, tant qu'on ne lui demandera pas de gros calculs OpenGL ou OpenCL.
Pour conclure sur les GPU
Cette année encore, il ne faudra pas s'attendre à un changement de politique d'Apple en matière d'affichage. Le form-factor de l'iMac ne permet toujours pas de placer des GPU à la hauteur de ces nouvelles résolutions et c'est bien dommage. Le constat vire même au désastre sur l'iMac 4k et son GPU intégré absolument anémique, incapable de lancer le moindre jeu âgé de 3 ou 4 ans avec une résolution et un niveau de détail décent. Et même si l'iMac n'a pas été créé pour Tomb raider, quantité de programmes professionnels utilisent désormais OpenGL et OpenCL pour accélérer l'affichage et même certains calculs habituellement confiés au processeur.
Pourquoi la Pomme manque-t-elle toujours autant d'ambition en matière de GPU ? L'affaire est surtout dogmatique, Jony Ive préférant offrir à ses clients un bel écran et une machine toujours plus fine, que de lui proposer un Mac dont le circuit graphique se situe au dessus d'un PC à 600€. On s'amusera quand-même de voir ces iMac Retina (les 27" uniquement) se transformer en véritable soufflerie à la moindre sollicitation graphique, preuve que même avec des GPU mobiles a minima, ce design monobloc et archi-condensé n'est pas totalement adapté aux besoins d'aujourd'hui.
Stockage : des disques à plateaux face à des SSD de plus en plus rapides
Le sujet du stockage est particulièrement épineux cette année, car sur des machines à plusieurs milliers d'euros, rares sont encore les constructeurs à se montrer aussi pingres qu'Apple. La firme met en effet le couteau sous la gorge de ses clients au moment de l'achat, puisqu'il est théoriquement impossible d'ouvrir la machine pour en faire évoluer les disques. Dans les faits, une fois que l'on aura
décollél'écran, on pourra encore changer le disque à plateaux par un SSD du commerce, mais l'opération est complexe et non sans risque. Et si vous avez choisi un SSD d'entrée de jeu, là, impossible de faire évoluer la bestiole, branchée à un connecteur propriétaire. Quant au Fusion Drive, il s'agit sans doute du meilleur compromis financier...
Un bon vieux disque à plateaux, en 2015
Alors qu'il aurait été de bon ton de proposer le Fusion Drive en standard, Apple livre presque toutes ses machines avec un disque dur classique de 1To. Notre iMac 4k en est malheureusement équipé, et lorsqu'on s'est habitué au SSD depuis plusieurs années, le retour à un disque à plateaux nous rappelle une époque où les cliquetis et où les lenteurs de chargement faisaient partie intégrante de l'aventure informatique. Curieusement, cette période avait été totalement effacée de notre mémoire.
Comme vous pouvez le voir sur les graphes ci-dessous, avec un HDD, les accès sont jusqu'à 100 fois plus lents que sur un SSD, notamment en lecture/écriture aléatoire, et surtout, sur les petits fichiers. Démarrer son Mac, lancer Photoshop ou même ouvrir un nouvel onglet conduit à voir l'ordinateur ramper comme un vieil iMac de 2005. L'impression de fluidité qui régnait à l'ouverture de la boite s'effondre alors immédiatement dès que l'on commence à se servir vraiment de la machine.
Un Fusion Drive moins cher, castré, mais très rapide
A 120€ l'option, le Fusion Drive coûte désormais le prix d'un SSD de 512Go du commerce. Mais soit, la firme a baissé les prix et il serait bien inconcevable de ne pas en profiter. Le hic, c'est que pour avoir un iMac 4k vraiment utilisable, il faut donc mettre au minimum 1819€, et 2219€ pour un iMac 5k.
Derrière cette baisse de prix se cache en fait une nouvelle mesquinerie : le SSD accolé au disque à plateaux du Fusion Drive affiche désormais non plus 128Go, mais seulement 24Go, une capacité qui n'existe même plus dans le commerce. Une fois que l'on a installé OS X (10Go) et quelques applications (15/20Go), on déborde déjà allègrement sur le disque classique, bien plus lent.
Heureusement, il semble qu'Apple ait bien optimisé le système de cache qui permet de ne pas trop ressentir les lenteurs du HDD. A l'usage, notre iMac 5k se comporte jusque là comme s'il était équipé d'un seul SSD. Même pour des copies de plusieurs Go, OS X utilise toujours en priorité le SSD. On ne serait pas étonné qu'Apple ait estimé que 24Go se montraient en fait largement suffisants pour gérer le caching au quotidien.
L'autre bonne nouvelle concerne les débits. Ce SSD est extrêmement rapide, affichant presque 1Go/s grâce à sa connexion PCIe. Si l'écriture dépasse rarement les 350Mo/s, il est en revanche courant de lire les données à 700 ou 800Mo/s. Le lancement des applications est donc vraiment rapide et l'on ne ressentira de lenteurs qu'en cas de consultation de fichiers
froids(MP3, films...) qu'Apple a placé sur le disque dur à plateaux. Evidemment, si vous traitez au quotidien des projets Final Cut Pro ou de gros PSD de plusieurs Go, le Fusion Drive n'est pas adapté. Mais pour un usage standard, ce modèle fait le job, même à 120€ et avec seulement un petit SSD de 24Go.
SSD : la rapidité a un prix
Le Fusion Drive constitue donc une bonne alternative aux coûteux SSD. Mais pour ceux qui ont besoin de puissance brute, le compromis n'est pas toujours négociable.
Cette fois, la Pomme a intégré ce qu'elle sait faire de mieux : des disques NVMe placés sur 4 lignes de PCI Express capables de (pratiquement) saturer la connectique. Je vous ai d'ailleurs placé sur les graphes le dernier MacBook Pro Retina équipé des mêmes SSD et dont les performances sont donc quasi-identiques. Notez également le positionnement du HDD (à plateaux) et même du Fusion Drive, qui font presque pâle figure face à ces disques ultra-rapides.
On précisera néanmoins qu'hormis quelques professionnels de l'image, il est quand-même très difficile de différencier la courbe verte de la courbe bleue à l'usage, malgré le gap apparent entre les deux disques.
Enfin, le débit maximal atteint pratiquement 2100Mo/s en lecture et dépasse les 1,5Go/ en écriture, comme sur les MacBook Pro Retina 2015. Vous voyez d'ailleurs que le FusionDrive, bien que deux fois plus lent, s'en sort finalement très bien pour un tarif nettement plus abordable.
A l'arrivée, on regrettera surtout qu'Apple ne propose pas de capacités plus importantes (2 ou 3To en SSD). Par ailleurs, le prix de l'option est tout simplement délirant : jusqu'à 600€ les 512Go et plus de 1000€ pour 1To. On ne comprend d'ailleurs pas que la firme ne laisse pas l'utilisateur placer des disques SATA dans la machine au moment de la configuration : ils sont non seulement bien moins chers, mais tout-de-même bien plus efficaces que le Fusion Drive.
Pour conclure sur le stockage
Si vous envisagez l'achat d'un iMac Retina, le Fusion Drive constitue sans doute LA première option à envisager, avant même la RAM ou la carte graphique. La sensation de lenteur que procure un disque à plateaux est intenable en 2015 et à la revente, personne ne voudra de votre iMac.
Si vraiment votre budget est trop serré, considérez aussi la solution du SSD dans un disque externe. En USB3 et avec un boitier UASP, vous obtenez des performances tout à fait correctes (500Mo/s), d'autant que le prix de ces solution est en baisse constante chez des marchands comme Rue du Commerce ou Amazon. C'est juste dommage d'en arriver là à une telle gamme de prix.
Enfin, on regrettera qu'Apple facture si cher l'option
Tout-SSD, jusqu'à 600€ les 512Go et plus de 1000€ pour 1To ! La firme pourrait tout aussi bien proposer des versions SATA moins chères, tout le monde n'a pas besoin de disques à plus de 1Go/s dans ce type de machine.
Une consommation d'énergie maitrisée
L'iMac a toujours offert une consommation électrique maitrisée par rapport à un Mac Pro, un tout certain lorsqu'on gère un parc important d'odinateurs. Pour la petite histoire, l'école 42 de Xavier Niel s'est intégralement équipée avec ces machines pour justement faire des économies de courant.
Malgré son imposant écran de 27", le modèle 5k ne consomme qu'une centaine de Watts en usage courant, voire même plutôt 80/90 en faisant de la petite bureautique. Lorsqu'on le sollicite dans les jeux ou les applications gourmande en ressources, la machine n'a jamais dépassé les 200W. A titre de comparaison, certaines cartes graphiques de bureau consomment à elles-seules cette puissance (voire même plus !), alors que là, on y intègre le CPU et l'immense moniteur de 27" (entre-autres).
Même si la différence sur la facture reste faible sur l'année (d'autant que votre Mac n'est jamais à 100% de ses capacités), le modèle iMac 4k se montre logiquement le moins gourmand : petit écran et absence de GPU justifient à eux seuls l'écart.
Notez enfin que nous n'avons pas constaté de grosses différences de consommation entre les iMac 5k. Tout juste peut-on concéder au plus puissant 20W supplémentaires lorsque seul le CPU est sollicité.
Apple supprime le "Target Display"
Ces dernières années, on a parfois la désagréable impression de compter les fonctionnalités utiles qu'Apple supprime de version en version.
Après avoir soudé la RAM sur l'iMac 4k, voilà que la Pomme lui ôte une fonctionnalité bien pratique : le
Target Display. Via une combinaison de touches et un câble ad-hoc, il était jusqu'à présent possible d'utiliser l'écran de l'iMac comme moniteur externe depuis une seconde machine. Cela permettait à certains d'avoir à la fois un
fixeet un petit portable, tout en profitant parfois de l'avantage de l'écran 21 ou 27" de l'ordinateur immobile.
Avec l'iMac Retina 5k, Cupertino avait enlevé cette possibilité, essentiellement pour des raisons techniques : le flux 5k dépasse largement celui qu'offre le Thunderbolt2 et il aurait alors fallu une double connectique pour y parvenir. Pas impossible, donc, mais la manipulation implique sans doute des contrôleurs particuliers sous le capot, d'autant que les MacBook Pro Retina ont encore bien du mal à gérer de pareilles résolution en second écran.
Avec l'arrivée des iMac 4k, on aurait pu penser qu'Apple conserverait ce
Target Mode. En effet, cette définition se contente très bien du Thunderbolt2 et l'enjeu technique ne paraissait pas insurmontable. Pourtant, Apple l'indique sur sa page de support : aucun iMac post-2014, y compris les non-retina, ne prend en charge cet écran déporté :
Nous avons vérifié la chose sur notre iMac 21,5" et, comme il fallait s'y attendre, le
Pomme-F2ne fonctionne plus. Et c'est bien dommage.
De nouveaux trackpads, souris et claviers "magiques"
En sus de ces nouvelles machines, Apple a présenté ses Magic Trackpad 2 une nouvelle Magic Mouse 2, le nouveau Magic Keyboard .
Pour les habitués des produits Apple, ces appellations dignes de Harry Potter ne cachent en réalité qu'assez peu de nouveautés. Seul le trackpad a vraiment évolué, avec l'apparition de ForceTouch, du clic avec retour
haptiqueet une surface nettement plus agréable. Pour le reste, Apple s'est surtout contentée de remplacer les piles par des accus et d'obliger ses clients à utiliser une connectique propriétaire pour les recharger.
Vous pouvez lire notre prises en main complètes en suivant les liens ci-dessous :
Prise en main de la Magic Mouse 2
Prise en main du Magic Keyboard
Prise en main du Magic Trackpad 2
Il est possible d'acheter ces accessoires séparément :
Acheter le Magic Keyboard (119€)
Acheter le Magic TrackPad 2 (149€)
Acheter Magic la Mouse 2 (89€)
Conseils d'achat
Retina ou pas Retina ?
L'intérêt du Retina sur les petits écrans est évident et il serait aujourd'hui bien difficile de s'en passer. Sur les MacBook Pro Retina, cela a surtout permis d'augmenter la résolution sans trop perdre en qualité. Mais sur un moniteur de 21 ou de 27", le besoin se fait moins sentir. Il faut dire que l'écran 27" d'Apple propose déjà une belle définition, d'autant qu'on ne regarde pas ces dalles d'aussi près que son téléphone ou son ordinateur portable.
Le passage au Retina présente également deux inconvénients majeurs. Tout d'abord, il a permis à Apple de justifier une nette hausse des prix de ses machines, dont les tarifs ne sont pas redescendus avec le temps. Tout juste gagne-t-on une petite centaine d'euros sur le 27" cette année, c'est maigre. L'autre problème (on le verra plus bas), c'est le GPU. Apple n'ayant fait aucun effort, les cartes choisies sont clairement sous-dimensionnées pour un usage autre que de la petite bureautique, et c'est vraiment dommage. Dommage de ne pas avoir le choix, surtout.
Malgré cela, le Retina reste très agréable au quotidien, d'autant que l'augmentation de la qualité de la dalle cette année semble avoir conquis 100% des premiers testeurs. Les films et les photos prennent une autre dimension, un atout certain si vous travaillez dans le secteur de l'image. D'autre part, sur un iMac 21", cela permet de faire grimper la résolution pour gagner plus d'espace, chose impossible avec les modèles non-retina. N'oublions pas non plus le web, qui s'est quand-même bien adapté à ces résolutions élevées.
A l'arrivée, sauf si votre budget est vraiment serré, on vous conseillera donc quand-même d'opter pour une dalle Retina, dont la différence de prix (chose rare chez Apple) justifie à elle-seule la montée en gamme. Sur le 27", sauf à passer par le Refurb, vous n'aurez de toute façon plus le choix. Et n'oubliez pas qu'à la revente, cela peut aussi constituer un critère important d'ici 4 ou 5 ans.
21" ou 27" ?
Le choix d'un écran de 21 ou de 27" devrait normalement se faire sur des critères d'encombrement, mais chez Apple, il en est tout autrement. En premier lieu, on choisit surtout le
petitiMac car il est moins cher. 1000€ séparent en effet les deux bécanes, ce qui segmente déjà clairement la clientèle.
Pour le reste, si vous hésitez vraiment, tout est fait pour vous inciter à passer au 27", car seul ce modèle permet (accrochez-vous) de changer la RAM, d'avoir un GPU dédié, d'installer 32 (et même 64) Go de RAM, ou encore de pouvoir sélectionner 1To de SSD (512Go seulement sur l'iMac 21,5").
Même en y mettant les moyens, il est strictement impossible de configurer un iMac 21,5" vraiment haut-de-gamme et évolutif, la taille de la dalle n'entrera donc que très peu en ligne de compte. Si vous comptez utiliser la machine en environnement professionnel, le 27" s'impose de lui-même.
Faut-il craquer pour l'option Core i7 ?
Dès lors que vous optez pour un modèle quadricoeur à plus de 3Ghz, soyons clairs, les différences de puissance brute entre les différents processeurs sont rarement visibles au quotidien, surtout si la fréquence augmente de 100 ou 200Mhz. On vous déconseillera surtout le modèle d'entrée de gamme (21,5", non Retina, avec un Core i5 bi-coeur) dont l'écart est cette fois nettement plus important : le passage de 2 à 4 coeurs double la puissance de la machine, et la plupart des programmes un peu gourmands sont désormais capables de gérer plusieurs coeurs à la fois (y compris iMovie ou Photos.app)
Seuls les professionnels de l'image, pour qui le traitement CPU a encore beaucoup d'importance (Photoshop, Final Cut Pro, After Effects, C4D...) trouveront un réel intérêt à passer au Core i7. Rappelons que cette puce -contrairement au Core i5- est la seule à proposer l'Hyper-Threading. Cette technologie autorise l'exécution de deux threads sur le même coeur, ce qui permet de presque-doubler les performances si le logiciel est suffisamment adapté pour gérer plus de 4 processus à la fois.
Quelle carte graphique pour quel usage ?
Aujourd'hui, pour gérer de la 3D en 4k à 60 images/s, il faudrait dans l'idéal, deux cartes graphiques haut-de-gamme type GeForce GTX 980Ti couplées en parallèle. Une seule serait toutefois suffisante pour que la machine soit confortable en 2D/3D et, à l'aise en OpenGL à résolution native. Toutes les cartes d'entrée et de milieu de gamme permettent certes d'afficher de la 4k, mais le moindre jeu en 3D ou la moindre animation s'en retrouve ternie.
En choisissant des GPU mobiles voire même des GPU intégrés, ces iMac se montrent un peu juste au quotidien si l'on sorte de la simple bureautique surtout, si vous augmentez la résolution ou que vous branchez un écran externe, l'Iris Pro 6200 montre alors rapidement ses limites.
Suivant les configurations, Apple propose des Radeon R9 M380, M390 et M395, des cartes dont les écarts restent assez peu manquants, sauf peut-être le M395X qui se démarque légèrement (voir plus haut). La seule chose importante ici est de garder en tête que ces cartes ont été créées pour les ordinateurs portables, afin de proposer un rapport puissance/consommation adéquat. Par ailleurs, il s'agit de modèles milieu-de-gamme, qui offrent des performances à peine au niveau d'un GPU de bureau à 150€. A l'arrivée, si vous avez les moyens, on ne saura vous conseiller d'opter pour le modèle le plus puissant. Mais là encore, Cupertino oblige à prendre l'iMac Retina le plus cher pour en bénéficier, aucune option à l'achat n'est proposé sur le reste de la gamme, ce qui est vraiment dommage.
Quelle quantité de RAM ?
Compte tenu des prix de la RAM du commerce, et des besoins croissants des applications, placer tous les modèles à seulement 8Go parait à nos yeux vraiment mesquin. 16Go nous semblent aujourd'hui le minimum pour voir l'avenir sereinement.
Si votre choix se porte sur l'iMac Retina 21,5" (4k), n'oubliez pas que la mémoire est désormais soudée, vous ne pourrez plus la modifier. Du coup, optez directement pour le maximum, pensez à la revente d'ici 4 ou 5 ans !
Sur le modèle 27", ne faites rien, et gardez vos 8Go. Vu le prix de l'upgrade (240€ pour 8Go supplémentaires), autant aller l'acheter ailleurs. On trouve des barrettes de 8Go autour de 55€ pièce. N'hésitez pas à comparer les marchands, comme MacWay, LDLC, Materiel.Net, ou même Amazon.
Fusion Drive ou SSD ?
Lors de l'annonce des nouveaux iMac Retina, à la rédac, on n'a pu s'empêcher de s'étrangler en voyant qu'Apple propose encore en 2015, des disques durs à plateaux. Il faut dire qu'en ayant mis au point la technologie Fusion Drive, on ne comprend tout simplement pas ce choix. La mémoire flash de petite capacité ne coûte vraiment plus rien à produire, et il parait incompréhensible qu'Apple n'en dote pas ses machines d'au moins 128Go d'entrée de jeu, surtout sur le 27" dont les tarifs démarrent à plus de 2000€ !
Evidemment, le Fusion Drive est de rigueur ni vous ne voulez pas attendre de longues secondes que Safari se lance ou que votre Mac démarre. En plus, l'option n'est facturée que 100/120€, et croyez-moi, ça les vaut largement.
Cette année toutefois, Apple a légèrement modifié ses Fusion Drive de 1To, qui n'embarquent plus que 24Go de SSD contre 128Go sur la gamme précédente. Il faudra opter pour au moins 2To pour bénéficier de cette capacité. Nous avons vu qu'à l'usage, on ressent finalement assez peu la différence. Reste que si vous avez le budget, préférez quand-même les 2 ou 3To.
Notez qu'il est aussi possible de choisir un SSD dans ces machines, mais Apple le facture vraiment très cher : entre 480 et 600€ les 512Go et 840€ pour 1To ! C'est quasiment quatre fois le prix d'un SSD du commerce ! Sauf à aimer vous ruiner ou en avoir vraiment l'usage (montage etc.), autant opter pour un SSD dans un boitier externe accolé à un Fusion Drive interne.
Quels modèles sont les plus intéressants ?
Si votre choix se porte sur l'iMac Retina 4k, nous vous conseillons de prendre l'option Fusion Drive 1To (120€) et si vous pouvez vous le permettre, de passer à 16Go de RAM (240€).
Notez que les modèles non-retina sont peut-être moins chers, mais à lui seul, le prix de la dalle 4k dépasse allègrement la différence de tarifs entre les versions, d'autant qu'Apple ne fournit pas plus de RAM ou de Fusion Drive en entrée de gamme. Et même si votre budget ne permet pas de s'offrir la version Retina, ces iMac restent de bonnes machines, complètes et pas trop chères, mais cela peut aussi valoir le coup d'attendre quelques mois supplémentaires...
Si vous optez pour l'iMac Retina 5k, le choix est plus cornélien. Comme on l'a vu, le passage de la M380 à la M390 associé à un Fusion Drive de 1To vaut bien la différence de prix (200€) avec le modèle supérieur. Mais vous pouvez aussi rester sur la configuration de base et en profiter pour booster la RAM à 16Go (mais pas chez Apple) et prendre un Fusion Drive, ce qui vous permet d'obtenir une machine au même prix (autour de 2329€) avec plus de RAM et le Fusion Drive mais avec un GPU un peu en retrait.
Si vous êtes un gros consommateur de 2D/3D, le modèle haut-de-gamme associé au Core i7 n'a pas d'équivalent, mais là, le tarif dépasse les 3000€ ! Ça reste toujours moins cher qu'un Mac Pro et un écran 5k externe...
Des réductions ?
Si vous êtes étudiant ou enseignant, pensez aussi à l'Apple Store Education ! Apple y propose des réductions de l'ordre de 5%.
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N'oubliez pas le Refurb !
Avec l'augmentation des tarifs quasi-généralisée et les pingreries habituelles sur la RAM et le stockage, le Refurb reste aujourd'hui le bon moyen de s'équiper correctement pour moins cher.
Vous y trouverez encore des machines non-retina avec de bons GPU, sur lesquelles on peut changer la RAM et avec un
vraiFusion Drive de 1To avec le SSD de 128Go.
Le Refurb
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Bien choisir sa RAM pour le 27"
Dans un élan de générosité extrême, Apple n'a pas supprimé la trappe permettant d'accéder à la RAM sur le nouvel iMac Retina 5k (alors que la mémoire est désormais soudée sur le modèle 4k).
Comme nous vous l'indiquions dans nos conseils d'achat, les tarifs proposés sur l'Apple Store sont totalement prohibitifs (quasiment 10x le prix du marché), comptez 240€ pour 8Go supplémentaires et 720€ pour 24Go ! A ce prix, mieux vaut donc garder les 8Go et acheter le complément chez un revendeur.
Le modèle de RAM utilisé par Apple est de la DDR3 à 1866 MHz (PC14900) au format SO-DIMM (comme pour les ordinateurs portables). On en trouve chez les plupart des revendeurs comme LDLC, Materiel.Net, MacWay, et même Amazon.
Par défaut, Apple livre 2x4Go, ce qui laisse donc 2 emplacements libres sur votre machine. Le mieux est toujours de choisir des paires de barrettes, 2x4Go ou carrément 2x8Go. Sur LDLC, on trouve par exemple de la mémoire Crucial de 4Go à 30€ ou de nombreux kits 2x4Go ou 2x8Go. D'une manière générale, ne dépensez pas plus de 150€ pour 2x8Go et pas plus de 80€ pour 2x4Go.
LDLC
Materiel.Net
MacWay
Amazon
Rue du Commerce
Bilan
Vous connaissez le dicton
Qui aime bien châtie bienet c'est vrai qu'on les adore, au fond, ces iMac. On ne le dit peut-être pas assez, mais lorsqu'on déballe un ordinateur, que l'on branche simplement la prise et que deux minutes plus tard, le Mac est opérationnel, pas de doute, Apple a réussi son pari. Voilà pourquoi on aimerait que la firme considère à nouveau ses utilisateurs comme des clients à chouchouter, à faire rêver et pas seulement comme de simples consommateurs prêts à dépenser toutes leurs économies pour s'offrir autre chose qu'un disque à plateaux, un GPU
un peumoins médiocre ou simplement 8GO de RAM supplémentaire. A force de tirer sur la corde, de se vouloir trop élitiste, Apple pourrait finir par y perdre des plumes.
Est-ce une bonne année pour changer son iMac ? Dans l'ensemble, on peut dire que la machine répond à une bonne partie des attentes et qu'elle propose aujourd'hui un concentré de technologie dans un boitier élégant et compact. L'écran Retina est vraiment fabuleux et devrait contenter une bonne partie des graphistes et des photographes. Les professionnels de la vidéo pourront en revanche se montrer plus hésitants en l'absence d'une connectique tournée vers l'avenir, sans Thunderbolt 3 ni USB C. Enfin, avec la flambée des prix du Mac Pro et l'arrivée de la 4k/5k, beaucoup espéraient que l'iMac proposerait une alternative acceptable côté GPU, mais Apple semble rester sourde à cette catégorie d'utilisateurs.
A l'heure du bilan, difficile de porter un jugement tranché sur une machine qui s'inscrit dans la droite lignée de ses prédécesseurs, mais qui peine à nous faire rêver. Un compromis un peu décevant pour une marque qui nous avait habitués à plus d'audace.