Premiers tests de l'iMac 4k : un écran magnifique, de bonnes perfs et quelques mesquineries
Par Didier Pulicani - Publié le
Nos confrères américains ont une nouvelle fois eu le privilège d'accéder à de nouveaux produits avant leur annonce officielle, un moyen pour Apple de s'assurer d'une bonne visibilité le jour du lancement mais également d'encourager nos camarades journalistes à se montrer conciliants avec les machines (sous peine de ne plus figurer dans la short-list...)
A ce petit jeu, ArsTechnica est sans doute le seul qui ose se montrer un peu critique vis à vis d'une nouvelle gamme d'iMac Retina 4k, qui ne fait pas l'unanimité. Certes, la plupart des journalistes concèdent que la Pomme propose un prix d'appel assez intéressant vu la fiche technique (qui contient donc un écran 4k pour 1699€ TTC) mais on le verra plus bas, Apple se dépasse une nouvelle fois sur le front des mesquineries en matière de stockage et de prix.
Apple a donc choisi une définition de 4096×2304, qu'Apple qualifie de
Pour Andrew Cunningham (Ars), le Retina n'apparait toutefois pas aussi décisif sur un ordinateur fixe que sur un portable. Le journaliste préfère d'ailleurs faire grimper son iMac Retina en 2304×1296, ce qui permet de bénéficier de plus d'espace que sur un iMac 21,5" classique.
Précisons enfin que l'écran 4k de l'iMac Retina ne peut être utilisé comme écran externe (depuis une autre machine)
Christina Warren chez Mashable
Après deux ans avec les vieilles puces Haswell, Apple n'a pas choisi la dernière architecture pour ses modèles 21,5". Skylake sera donc pour 2016 et les utilisateurs devront s'acquitter d'un Broadwell sorti cet été, mais dont les performances se révèlent finalement assez intéressantes. ArsTechnica note un gain de 20% sur son modèle Core i5 à 3.1GHz(5675R) avec un Turbo Boost à 3.6GHz. Plus que le changement d'architecture, ce sont surtout les fréquences en hausse, associées à la DDR3 à 1867MHz qui permettent de gagner quelques précieuses secondes dans les traitements.
En choisissant le GPU Iris Pro 6200 intégré au processeur, Apple fait ici quelques économies sans trop sacrifier les performances. On arrive en effet presque à la vitesse d'une GeForce GT 750M proposée encore récemment sur une bonne partie de la gamme. On y gagne donc par rapport à l'Iris Pro 5200 mais le gain aurait pu être nettement plus sensible avec la Iris Pro 580 des processeurs Skylake. Comme le note Cunningham, cette puce ne sera pas disponible avant début 2016, ce qui explique sans doute pourquoi Apple a préféré opter pour la génération précédente, immédiatement disponible.
Si la HD 6200 semble gérer l'écran correctement à résolution native, elle arrive rapidement à ses limites et tous regrettent déjà qu'Apple ne propose pas de modèles AMD ou NVidia. Plusieurs journalistes ont constaté des petits sauts d'images, qui se montrent même très présents lorsqu'on augmente la résolution ou qu'on y branche un écran externe. Et ne croyez pas que cela concerne les jeux ou les applications 3D : un petit tour dans Mission Control suffit à mettre à mal la machine. Apple n'offrant aucun GPU dédié (même en option), voilà sans doute aussi un moyen de faire basculer les clients vers l'iMac Retina 5k, et sa Radeon dédiée.
En matière de stockage, Apple nous avais déjà habitués à de jolies courbettes, mais cette année, elle franchit un nouveau palier.
A presque 2000€, on pourrait s'attendre à ce que le Fusion Drive se généralise, d'autant que dans le commerce, un SSD de 128Go frise désormais avec les 40€ ! Et bien non, la Pomme fournit toujours un disque dur à plateaux à 5200tr/mn de base, une idée
A première vue, on pourrait se réjouir de la baisse de prix du Fusion Drive, dont l'option passe à 120€. Seulement voilà, au lieu du SSD de 128Go, on se retrouve avec un disque de seulement... 24GO !
Enfin, si vous avez les moyens (l'option est hors de prix : 600€ pour 512Go !) les SSD PCIe offrent cette fois 4 lignes de PCIe, ce qui permet d'atteindre 1,5Go/s, soit un peu moins bien que les derniers MacBook Pro Retina, mais toujours dans la fourchette haute de la gamme.
A l'arrivée, nos confrères se montrent finalement tous assez mitigés. D'un côté, nous avons là une machine pas si chère, avec un écran incroyable, une connectique complète et des performances honorables. De l'autre, la Pomme n'a cessé de faire des compromis techniques tout en poussant à l'extrême ses petites mesquineries tarifaires.
Pas de Thunderbolt 3, ni d'USB C, disparition du GPU intégré, Fusion Drive en option... Hormis le moniteur et la hausse des performances, la Pomme a cruellement manqué d'ambition sur sa gamme d'iMac, qui reste pourtant LA machine de bureau de référence chez Apple. En contrepartie, elle n'a pas non plus offert de SSD en standard, ni même de Fusion Drive par défaut, et la RAM reste chère, d'autant qu'il n'est pas possible de la mettre à niveau après achat.
Apple : les nouveaux iMac Retina
Ars technica
TheVerge
Engadget
WSJ
Mashable
A ce petit jeu, ArsTechnica est sans doute le seul qui ose se montrer un peu critique vis à vis d'une nouvelle gamme d'iMac Retina 4k, qui ne fait pas l'unanimité. Certes, la plupart des journalistes concèdent que la Pomme propose un prix d'appel assez intéressant vu la fiche technique (qui contient donc un écran 4k pour 1699€ TTC) mais on le verra plus bas, Apple se dépasse une nouvelle fois sur le front des mesquineries en matière de stockage et de prix.
Un écran "incroyable"
Apple a donc choisi une définition de 4096×2304, qu'Apple qualifie de
4kmais qui se montre en fait supérieure aux télévision 4k (UHD) du marché, dont la plupart affichent seulement 3 840 × 2 160 pixels. Les monteurs vidéos -qui travaillent souvent en
4k cinéma, avec 4096 lignes) seront certainement ravis de cette décision. Par ailleurs, tous nos confrères soulignent l'excellent rendu des couleurs qui couvrent 99% du spectre DCI-P3. Apple a donc choisi une dalle de qualité, très adaptée à la photo et à la vidéo, ce qui n'est pas le cas de tous les moniteurs 4k du marché. Chez Endadget, c'est même une petite révolution au quotidien, au point que l'environnement de travail se montre un peu bouleversé visuellement
Les rouges sont plus proches du vrai rouge. Les Oranges sont plus Orange. Enfin, vous voyez l'idée..
Pour Andrew Cunningham (Ars), le Retina n'apparait toutefois pas aussi décisif sur un ordinateur fixe que sur un portable. Le journaliste préfère d'ailleurs faire grimper son iMac Retina en 2304×1296, ce qui permet de bénéficier de plus d'espace que sur un iMac 21,5" classique.
Précisons enfin que l'écran 4k de l'iMac Retina ne peut être utilisé comme écran externe (depuis une autre machine)
[il était étonnant de voir tous les détails que ce nouvel affichage permet de montrer.
Christina Warren chez Mashable
Performances CPU en hausse, mais pas de Skylake
Après deux ans avec les vieilles puces Haswell, Apple n'a pas choisi la dernière architecture pour ses modèles 21,5". Skylake sera donc pour 2016 et les utilisateurs devront s'acquitter d'un Broadwell sorti cet été, mais dont les performances se révèlent finalement assez intéressantes. ArsTechnica note un gain de 20% sur son modèle Core i5 à 3.1GHz(5675R) avec un Turbo Boost à 3.6GHz. Plus que le changement d'architecture, ce sont surtout les fréquences en hausse, associées à la DDR3 à 1867MHz qui permettent de gagner quelques précieuses secondes dans les traitements.
GPU : pas de carte graphique tierces et quelques "lags" d'interface
En choisissant le GPU Iris Pro 6200 intégré au processeur, Apple fait ici quelques économies sans trop sacrifier les performances. On arrive en effet presque à la vitesse d'une GeForce GT 750M proposée encore récemment sur une bonne partie de la gamme. On y gagne donc par rapport à l'Iris Pro 5200 mais le gain aurait pu être nettement plus sensible avec la Iris Pro 580 des processeurs Skylake. Comme le note Cunningham, cette puce ne sera pas disponible avant début 2016, ce qui explique sans doute pourquoi Apple a préféré opter pour la génération précédente, immédiatement disponible.
Si la HD 6200 semble gérer l'écran correctement à résolution native, elle arrive rapidement à ses limites et tous regrettent déjà qu'Apple ne propose pas de modèles AMD ou NVidia. Plusieurs journalistes ont constaté des petits sauts d'images, qui se montrent même très présents lorsqu'on augmente la résolution ou qu'on y branche un écran externe. Et ne croyez pas que cela concerne les jeux ou les applications 3D : un petit tour dans Mission Control suffit à mettre à mal la machine. Apple n'offrant aucun GPU dédié (même en option), voilà sans doute aussi un moyen de faire basculer les clients vers l'iMac Retina 5k, et sa Radeon dédiée.
Stockage : des SSD rapides et un Fusion Drive castré
En matière de stockage, Apple nous avais déjà habitués à de jolies courbettes, mais cette année, elle franchit un nouveau palier.
A presque 2000€, on pourrait s'attendre à ce que le Fusion Drive se généralise, d'autant que dans le commerce, un SSD de 128Go frise désormais avec les 40€ ! Et bien non, la Pomme fournit toujours un disque dur à plateaux à 5200tr/mn de base, une idée
horribleselon ArsTechnica qui précise qu'El Capitan n'est vraiment plus adapté à de telles
atrocités.
A première vue, on pourrait se réjouir de la baisse de prix du Fusion Drive, dont l'option passe à 120€. Seulement voilà, au lieu du SSD de 128Go, on se retrouve avec un disque de seulement... 24GO !
Peu de gens savent différencier 2 de 4 coeurs ou 8 de 16Go de RAM à l'usagenotent nos confrères
Mais tout le monde saura profiter d'un disque SSD dans son quotidien !. Le Fusion Drive reste malgré tout nettement recommandé, et il faudra mieux passer à la version de 2 ou 3To, dont la partie SSD offrent toujours 128Go de stockage flash.
Enfin, si vous avez les moyens (l'option est hors de prix : 600€ pour 512Go !) les SSD PCIe offrent cette fois 4 lignes de PCIe, ce qui permet d'atteindre 1,5Go/s, soit un peu moins bien que les derniers MacBook Pro Retina, mais toujours dans la fourchette haute de la gamme.
Bilan : une bonne machine qui manque d'ambition
A l'arrivée, nos confrères se montrent finalement tous assez mitigés. D'un côté, nous avons là une machine pas si chère, avec un écran incroyable, une connectique complète et des performances honorables. De l'autre, la Pomme n'a cessé de faire des compromis techniques tout en poussant à l'extrême ses petites mesquineries tarifaires.
Pas de Thunderbolt 3, ni d'USB C, disparition du GPU intégré, Fusion Drive en option... Hormis le moniteur et la hausse des performances, la Pomme a cruellement manqué d'ambition sur sa gamme d'iMac, qui reste pourtant LA machine de bureau de référence chez Apple. En contrepartie, elle n'a pas non plus offert de SSD en standard, ni même de Fusion Drive par défaut, et la RAM reste chère, d'autant qu'il n'est pas possible de la mettre à niveau après achat.
Si vous êtes OK avec tous ces manques et pouvez vous permettre de prendre des options de stockage, cet iMac 4k offre un écran de qualité professionelle et un CPU quadri-coeur performant pour un prix raisonnableconclut ArsTechnica avec justesse. Mais pour le journaliste, la version 27" semble nettement plus adaptée aux besoins actuels, même s'il faudra encore voir ce que les nouveaux modèles présentés aujourd'hui ont réellement sous le capot.
Apple : les nouveaux iMac Retina
Ars technica
TheVerge
Engadget
WSJ
Mashable