Lundi soir, Apple présentait sur scène son nouveau projet Research Kit, qui permet aux établissements de santé de recueillir les données des personnes volontaires dans un domaine spécifique, par le biais d'une application dédiée.
Cinq applications ont été publiées dans l'App Store pour le lancement de Research Kit, parmi lesquelles on retrouve un outil permettant de mener des études sur les maladies cardio-vasculaires, édité par l'université de Stanford. Dans les heures qui ont suivi la présentation de ce nouveau programme, plus de 10 000 personnes ont ainsi téléchargé l'application de cet établissement, une opération qui aurait normalement nécessité un an de travail dans 50 hôpitaux répartis aux quatre coins des États-Unis, a expliqué Alan Yeung, qui gère le département consacré aux maladies cardio-vasculaires à Stanford.
Certains experts du corps médical restent toutefois sceptiques face au Research Kit d'Apple, et expliquent qu'une partie des utilisateurs sont susceptibles de faire remonter de fausses informations, pouvant engendrer une perte de temps plutôt qu'une optimisation des études, tandis que d'autres dénoncent la charge énorme d'informations à traiter, comportant pêle-mêle les données de personnes atteintes d'une maladie ou d'une déficience et celles des populations en bonne santé.
Bien que ce système puisse encore présenter quelques défauts, il n'en est pas moins un outil supplémentaire placé entre les mains des spécialistes de la santé, et qui pourrait permettre de traiter un flot important d'informations à moindre frais, avec les avantages et les inconvénients que cela implique. Le projet étant de surcroit Open Source, on peut espérer que la communauté proposera bientôt des pistes pour de futures améliorations de Research Kit, qui a été officiellement lancé il y a moins de 48 heures.
