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Piratage des apps iOS : de nouvelles méthodes qui inquiètent les développeurs

Par Didier Pulicani - Publié le

Le piratage est une véritable plaie pour le monde du développement, notamment les petites start-up pour qui chaque téléchargement compte. Voilà pourquoi, généralement, les
Piratage des apps iOS : de nouvelles méthodes qui inquiètent les développeurs
principaux médias généralistes évitent de traiter avec trop de précisions, les moyens divers et variés pour contourner les systèmes en place. Mais depuis quelques semaines, la scène iOS a vu fleurir de nouvelles boutiques assez inquiétantes, facilitant l'accès aux applications craquées.

A Noël, quelques hackers réputés s'inquiétaient de ne pouvoir proposer une solution de jailbreak sous iOS 6, et notamment sur les dernières versions, ultra-sécurisées. Et sans jailbreak, pas de piratage, évidemment. Par ailleurs, le célèbre Installous fermait il y a peu ses portes, officiellement par manque de popularité (on imagine qu'une autre vérité se cache certainement derrière un choix aussi brutal...). Depuis, d'autres portails tentent donc de combler le vide : TNW en liste deux, assez populaires (Zeusmos et le chinois Kuaiyong). Mais grosse nouveauté cette fois, pas besoin de jailbreak ! Ces sites permettent d'installer des apps apparemment signées et non détectées par l'iPhone comme piratées. Si le développeur de Zeusmos se défend d'encourager le piratage (ils revendique une plateforme pour les apps non validées par Apple), avouons qu'on a un peu de mal à avaler le discours beni-oui-oui envoyé au site.

Si NTW ne détaille pas le principe exact de fonctionnement, on imagine que ces fameux portails ont réussi a se procurer un certificat entreprise débridé : ce dernier permet d'installer une application sur n'importe quel iPhone, sans limitation de temps ou de nombre d'appareils. De nombreuses agences de développement utilisent ces fameux certificats pour envoyer des betas à leurs clients (même si la procédure est théoriquement interdite par Apple), une pratique courante, mais généralement suffisamment discrète pour ne pas éveiller les soupçons de Cupertino.

Reste maintenant à savoir si Apple aura la moyens de bloquer ces fameux sites à distance, sans devoir passer par de longues et couteuses procédures. Nous avons interrogé quelques développeurs, très inquiets, pour qui de telles pratiques peuvent rapidement mettre en péril une partie de leur business.